L’évangile selon Jacques Séguéla dit : « Ségolène n’est plus royale ».
Il y a toujours dans les journaux gratuits, des mines d’or. Tomber sur un de ces numéros distribués dans les transports en communs parisiens peut recéler de trésors. C’est ainsi que le numéro 667 de Directsoir du jeudi 17 décembre 2009, hier donc, est à lui tout seul, avec l’édito de Jacques Séguéla, la redécouverte des prédictions dynamiques et universelles de Newton et Leibniz, que dis-je, les prédictions de Nostradamus aka BVA-Séguéla sur Ségolène Royal.
Jacques Séguéla, le publicitaire et communicant décati dont le seul succès vraiment perceptible est “La force tranquille” lorsqu’il était encore de gauche près de Mitterrand, sort ses phanères de chaton. Faut-il lui rappeler ses échecs sur Jospin l’exilé de l’île de Ré ou ses collaborations douteuses avec certaines dictatures africaines ? Le néophyte du sarkozysme s’est lâché. Dans ses élucubrations de haute voltige et de basse besogne, l’homme qui pourfende Internet « Le Net est la plus grande saloperie qu’aient jamais inventée les hommes, c’est dieu vivant, parce que le net permet à tous les hommes de communiquer avec les autres hommes. En quelques secondes le net peut détruire une réputation. » et qui ne voit la réussite que lorsqu’on a au poignet une Rolex, « Si à cinquante ans, on n’a pas une Rolex, c’est qu’on a quand même raté sa vie ! », surfe sur la vague médiatique hypocrite des derniers jours relative à la fabrique de l’opinion. Un coup d’épée dans l’eau.
Dans une dialectique éristique faite de malhonnêteté intellectuelle, d’obstination, de vanité aussi, les élucubrations de l’entremetteur autoproclamé du couple présidentiel frise du Arthur Schopenhauer de bas étages. C’est vrai que lire son chapelet de contrevérités et/ou bourrage de crâne goebbelien fait de propagande subliminale en faveur de l’actuel locataire de l’Élysée fait froid dans le dos. Néanmoins, il n’avance pas masqué et c’est tant mieux. Plus dure sera la chute ? Sans aucun doute. Faut-il dire et redire, répéter à ces roitelets médiatiques la locution latine “vox populi vox Dei” ? Dans la même frénésie idiote, la même haine, le même excès, sans vergogne, sans morale ni éthique, le râle misogyne dont se défendent les détracteurs e Ségolène Royal a encore frappé.
Bidonnages et trucages médiatiques sont le lot quotidien des Français. Sans objet, toujours, sans intérêt, surtout. Alors qu’ils ont besoin d’autres choses, on leur sert la même sauce insipide : les sondages sur……Ségolène Royal. Dans un aéropage tristounet et folklorique, Jacques Séguéla, partisan du moindre effort, fait du pseudo sondage de BVA qu’il évite de citer dans son billet (voir en dessous), la matrice d’une réflexion. Ou, ce qu’il croit être comme tel. Il a bien sûr intérêt à se convertir en homme de cirque . Son nez rouge lui va à merveille. Balayant du revers de la main ses échecs, le publicitaire déconfit semble surgir du diable Vauvert.
Découvrez la prose morbide du publicitaire, une daube servie froide et jamais vu depuis des siècles dans un papier à choux où, le quidam joue les Confucius alors qu’il s’appuie essentiellement sur l’escroquerie de BVA réalisée sur……Internet. Plaît-il ?
Ségolène Royal n’est plus royale
“La reine est morte”, disent ses ennemis, plus nombreux chaque jour. “Une star ne meurt jamais”, se défendent ses fans, de plus en plus fanés. Seuls les Français décideront, car ne nous y trompons pas, la gauche, lorsqu’elle choisira son héros au soir des primaires, le fera selon l’opinion nationale. Ainsi en a-t-elle décidé lors de la présidentielle de 2007. Pour l’heure, la météo de Ségolène est au brouillard:74% de nos concitoyens pensent qe la Jeanne d’Arc des beaux jours est devenue le bourreau du Parti socialiste. Pire : 45% lui conseillent d’arrêter la politique si elle quittait le PS. De là à souhaiter sa sortie de scène…Le désaveu touche désamour : en cote de popularité, Martine Aubry la devance désormais de vingt points. La stratégie de la victimisation, gilet pare-balles de ses derniers supporters, ne suffira à infléchir la chute. Pour l’égérie affaiblie, il n’est plus que deux issues. Soit rentrer dans le rang : à 62%, les Français le lui conseillent. L’empêcheuse de tourner en rond e a trop fait, rien ne les insupporte plus que la désunion. Mais l’orgueilleuse pourra-t-elle se soumettre ? Se soumettre s’est s’enchaîner, ses amais retrouvés s’en chargeront. Deuxième stratégie : continuer d’exister à la flibustier, ferrailler sans merci et semer des bombes à retardement avec son art inné de la perception de l’humeur sociétale. dès lors, inévitablement battue aux primaires, il lui faudra se présenter hors PS, au risque, en divisant les voix de gauche, de faire réélire le président en place. La guerre “Ségo-Sarko” n’est pas enterrée.
(Crédits photo / AFP / Bertrand Guay)
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