L’expérimentation animale en question
"Les expériences sur animaux sont faites pour des raisons légales et non des raisons scientifiques. Cela veut dire qu'elles ne servent aux fabricants que comme base légale pour vendre leurs produits, car la loi impose ces expériences qui n'ont aucune justification scientifique. Il n'existe aucune base logique pour transférer à l'homme les résultats obtenus sur des animaux." Docteur Goldberg de l'institut de Karolinska de Stockholm dans Quantitative Method in Human Pharmacology.
Aujourd'hui, des personnalités de toutes horizons pensent que le postulat sur lequel se fonde la législation réglementant l'expérimentation animale n'a aucune valeur scientifique. Dans Notre poison quotidien : produits chimiques dans les aliments, la journaliste spécialiste de la santé Marie-Monique Robin, ne montre aucun intérêt pour la cause animale et en arrive pourtant à la même conclusion que bien des chercheurs indépendants. La journaliste interview un scientifique américain qui témoigne de la supercherie. A l'entendre, les critères d'évaluation de la toxicité des éléments chimiques suceptibles de pénétrer la chaine alimentaire seraient l'aboutissement d'une entrevue de quelques scientifique autour d'une table faite dans l'unique intérêt marchand des lobbys industriels. Il est admis que nombre de chercheurs indépendants et repentis vivisecteurs, peu audibles dans l'espace public, n'ont guère confiance dans le paradigme scientifique en vigueur. S'appuyant sur du verni scientifique, la Dose Létale 50 et autres tests d'empoisonnement sont sans intérêts pour établir la sécurité sanitaire de nos aliments. Qui plus est, à entendre les promoteurs de cette doctrine, le test ne servirait qu'à classifier la dangerosité de produits à court terme. Quand de surcroît, on prend conscience que la résistance à la toxicité d'un produit est très variable d'une espèce à l'autre....
Entrave aux progrès de la réglementation européenne sur les cosmétiques
La révision de la directive européenne 86/609/CEE relative à l'encadrement des expériences sur les animaux en Europe votée en septembre 2010 et applicable en 2013 a fait l'objet d'énormes pressions des industries de la chimie et de la pharmacie. Désormais, il n'est plus obligatoire de recourir aux méthodes de substitution validées scientifiquement. Ces tests de cosmétiques pratiqués sur des animaux vont pouvoir perdurer en toute impunité alors même que les vivisecteurs ne peuvent couvrir leurs actes de barbarie d'un pis-aller scientifique. C'est une sérieuse atteinte à notre dignité humaine, un recul des fondements de notre civilisation. Paul MacCartney, engagé auprès de la British Union for the Abolition of Vivisection s'indigne : " Les animaux ne doivent pas souffrir au nom de la beauté. Tester des produits de beauté et des cosmétiques est cruel et inutile".
Maintenir le statu quo au dépent de la santé humaine est déplorable. Les tests de cosmétiques pratiqués sur des animaux alors même que les vivisecteurs ne peuvent couvrir leurs actes de barbarie d'un pis-aller scientifique ne s'expliquent que par les masses d'argent considérables brassées par le trafic des animaux de laboratoires, les subventions collossales alouées aux vivisecteurs et la puissance des lobbies de la chimie. D'autant que les substances potentiellement néfastes à la santé abondent dans les cosmétiques en dépit des blancs seings "imprégnés de sang" validant leur commercialisation. Fin 2010, une expertise de l'observatoire des cosmétiques établissait une liste de 10 substances potentiellement dangereuses pour la santé ( les aluminiums, ammoniums, sulfates, filtres anti-UV, libérateurs de formol, les Parabens, le Phénoxyéthanol, le Triclosanet. les Thiazolinones). Pour Laurence Wittner, journaliste spécialiste de la santé, « bien d’autres ingrédients font l’objet de questionnements, comme les nanoparticules dans les produits solaires, les perturbateurs endocriniens (particulièrement dans les produits pour bébés)… »
En rompant avec l'équilibre des pouvoirs institutionnels, la commission transgresse la loi fondamentale européenne
Comme vous le savez, les activistes de la cause animale sont maintenant qualifiés, ni plus ni moins, de terroristes. Cependant la puissance des lobbys industriels de la chimie n'est plus à démontrer et le terrorisme intellectuel des inquisiteurs de la pensée scientifique a fait son effet. Deux poids, deux mesures. Voyez comment... A partir de 2013, la réglementation du parlement et du conseil européen sur les cosmétiques « prévoit l'évaluation de la sécurité des produits et l’interdiction des expérimentations sur les animaux. » les cosmétiques et produits d'hygiène testés sur des animaux seront interdits à la commercialisation dans l'espace communautaire. Or, un rapport remis par des scientistes à la commission européenne laisse croire qu'il n'existerait pas d'alternative scientifique à trois types de tests ( toxicité de doses répétées, toxico-cinétique, toxicité pour la reproduction) et réclame un report de dix ans ! Si la commission européenne transgresse la nouvelle réglementation malgré la séparation des pouvoirs législatif et exécutif, les laboratoires auront à minima un répi assuré pour poursuivre leur morbide commerce lucratif.
Pourtant, en quelques années, de nombreux tests de toxicité fondés sur un paradigme réellement scientifique ont vu le jour. Ces tests sont évidemment bien plus fiables, moins coûteux et plus rapides. Les méthodes substitutives bénéficient de technologies à la pointe du progrès mais le dogme du modèle animal est coriace. On constate que pour 3 milliards d’euros alloués en Europe à l’expérimentation animale, seuls 12 millions d’euros d'argent public sont consacrés au développement des méthodes substitutives pourtant garantes du progrès de notre sécurité sanitaire. Ces chiffres ne prennent pas en compte les collectes de dons des téléthons organisées en occident pour des œuvres caritatives qui, le plus souvent à l'insu des donateurs, sont dévolues en partie à l'expérimentation animale. Or, quoi de plus parlant pour évaluer l'état d'avancée d' une société que de prendre connaissance de l'attention qu'elle porte aux plus faibles. De Mahatma Gandhi qui affirmait qu'« on reconnaît le degré de civilisation d'un peuple à la manière dont il traite ses animaux » à Marguerite Yourcenar pour qui « si la cruauté humaine s'est tant exercée contre l'homme, c'est trop souvent qu'elle s'était fait la main sur les animaux », bien des personnalités marquantes se sont insurgés de la résurgence de la vivisection.
6 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON