L’exploitation des travailleurs passe à la vitesse supérieure
Poussé par son besoin irrépressible d’obtenir des soutiens pour les futures présidentielles, les ténors de la politique, qu’ils soient de droite ou socialistes réformistes, condamnent la protection des salariés concernant le Code du Travail ; le vieux rêve patronal qui consiste au retour au droit divin du patron dans son ou ses entreprises.
Ces patrons souhaitent pouvoir embaucher quand ils ont besoin et licencier quand c’est pour eux nécessaire. De même imposer au personnel des conditions de travail (cadences, règlement intérieur et salaires, et…) sans que les salariés puissent brandir le Code du Travail pour la défense de leurs conditions de vie et de travail. En bref le patronat veut disposer d’une main d’œuvre bon marché malléable à merci, corvéable à souhait.
Le Code du Travail n’est que le recueil des droits accumulés depuis des décennies, des luttes ouvrières pour protéger les travailleurs des abus patronaux.
Dans leur grande majorité les petites et moyennes entreprises ne créeront pas d’emplois nouveaux pour autant, seule la charge de travail est de nature a embaucher. Si un patron voit son carnet de commandes augmenter et que la saturation de son personnel est au maximum alors il embauchera, mais pour cela encore faut-il que le peuple ait les moyens de consommer. Rappelons-nous la baisse de la TVA dans la restauration ?? Soit disant cela devait créer des emplois ou faire baisser les prix à la consommation, il n’en n’a rien été. Ces patrons ont tout simplement empoché le bénéfice dégagé par la baisse de la TVA.
Décidément cette société capitaliste ne sait faire que des cadeaux aux exploiteurs. Nous vivons dans une ploutocratie patronale. Tous pleurent que les charges sont trop écrasantes mais ne parlent pas de la dette patronale concernant la sécurité sociale, la caisse de retraite ou la caisse de chômage !!
Il serait édifiant de connaitre le montant de ces dettes et leur exonération par les gouvernements successifs. Malgré cela l’emploi continue de chuter. Si l’on énumère les aides aux entreprises qui s’accumulent tant au niveau départemental, régional ou national depuis des années on pourrait alors comprendre à quoi servent les impôts directs ou indirects payés par le peuple pour une soi-disant protection des emplois sans que cela ait pu inverser la courbe du chômage.
Monsieur Hollande vous et votre gouvernement, tout comme vos prédécesseurs, sabordez volontairement la condition ouvrière au profit du patronat après le tripatouillage sur les conseils prud’homaux, la réduction des droits sociaux, la réduction de la représentativité des élus du personnel (C.E, D.P, CHSCT) dans les entreprises, la disparition des CDI, vous vous apprêtez à limiter voir faire disparaitre le Code du Travail.
Depuis le début de 2015, le Gouvernement n’arrête plus de créer des pactes : pacte de responsabilité, de solidarité, de compétitivité. Soit plus de 40 milliards d’euros de cadeau en direction du patronat pour créer des emplois. Par la voix du MEDEF, le patronat réclame un allègement des cotisations sociales de 100 milliards d’euros pour créer 1 millions d’emplois.
Voilà la triste réalité, un marchandage de dupes entre gouvernement et patronat pour dilapider les fonds publiques, sans pour cela que soit manifesté un recul du chômage aujourd’hui 5 650 000 demandeurs d’emplois.
Arrêtez de vous interroger sur la conscience politique des Français. Comment voulez-vous, qu’avec de tels agissements, les abstentionnistes reviennent aux urnes ?? Le voilà le véritable responsable de l’abandon de la vie politique par les masses laborieuses. Pourquoi aller voter quand rien ne change, quand élections après élections la situation sociale continue de se dégrader, quand le monde politique droite et gauche-réformiste s’emploie à sacrifier le peuple aux profits du patronat.
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