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Accueil du site > Tribune Libre > L’hégire et sa symbolique : Un non-événement pour le monde (...)

L’hégire et sa symbolique : Un non-événement pour le monde musulman

« Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l'immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l'homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l'histoire moderne à Mahomet ? »

Lamartine (Vie de Mahomet)

 

Jeudi 15 octobre 2015 du calendrier grégorien, les musulmans fêtent d'une façon clandestine, le Nouvel an hégirien Aouel Moharrem 1437. Ce n'est que dans le pays profond qu'il reste encore un ancrage au divin. Naturellement, les médias occidentaux, selon un agenda bien étudié, ignorent d'une façon ostentatoire ce non -évènement et la doxa occidentale a réussi à étouffer la symbolique d'un milliard et demi de musulmans. Mieux encore, en Occident les partis politiques et leurs porte- voix les médias aux ordres continuent à présenter l'Islam comme le continent de la peur du terrorisme. Quand on montre par exemple le pèlerinage de La Mecque, ce n'est pas par empathie, c'est malheureusement pour inciter à la peur implicitement ces millions de fidèles musulmans comme des terroristes potentiels, le couteau entre les dents, qui ne connaissent rien à la dignité humaine et aux droits de l'homme, marque déposée d'un Occident qui série, catalogue et dicte la norme.

Ces dernières années ont été particulièrement éprouvantes pour les musulmans agressés à la fois sur le plan physique, -tous les conflits meurtriers actuels sont des conflits où des hommes meurent musulmans- et sur le plan spirituel, il n'est que de rappeler les faits les plus abjects, ceux du film anti-islam aux Etats-Unis, les caricatures de Charlie Hebdo au nom de la liberté d'expression plus justement de blasphméer sur tout sauf sur la Shoah sous peine de prison et de 45.000 euros d’amende. Dans ces conditions de conditionnement permanent et de matraquage d'informations fausses, tendancieuses, il n'est pas étonnant que les citoyens occidentaux rejettent l'Islam d'autant que des intellectuels paléo-musulmans installés confortablement en ces lieux font assaut de diabolisation pour être bien en cours.

Pourtant, ces musulmans étymologiquement -soumis à Dieu- qui tiennent à leur Dieu le Dieu d’Abraham de Moïse , de Jésus et de Mohammed , contre vents et marées dans leur immense majorité ne demandent qu'à vivre leur spiritualité et n'ont nullement l'intention de faire du prosélytisme. Il n'est point besoin de convoquer des conciles pour partir à la conquête des coeurs. La religion musulmane bien comprise est un problème de foi, personnel.

Cependant, il serait injuste d'incriminer les Occidentaux car le mal est en nous, ce sont les musulmans qui s'étripent entre eux, où le fort tue le faible comme plus fort de la période antéislamique. A titre d'exemple, il y a à peine 15 jours au Yémen, 131 morts dans un raid aérien contre une fête nuptiale dont une majorité de femmes et d'enfants. Ce bombardement meurtrier a été imputé par des habitants de la région à la coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite. Le secrétaire général des Nations unies parle de « mépris pour la vie humaine ».

 

Le Nouvel An dans le monde

Le partage d’un temps fléché du passé vers l’avenir est indépendant des perceptions de l’homme. Nous ne pouvons pas voir passer le temps en se mettant à une fenêtre. Nous sommes dans le temps et le temps est inexorable. Nous le voyons quand une fleur se fane , dans les rides de nos mères voire nos propres rides. Le temps est indifférent à sa segmentation qui est différente selon les peuples et les cultures voire les religions ?. Beaucoup de calendriers se calquent sur les rythmes des saisons. Certaines peuples s’en remettent aux oracles , d’autres aux religions cosmiques et d’autres au religions révélées.

« Le passage au Nouvel An, que l'on soit rebelle ou conservateur lit-on dans la contribution suivante, fait partie de ces moments précieux dans la vie de la plupart des individus. Comme la fête de Noël, célébrée partout dans le monde chrétien, la fête du Nouvel An donne lieu à des festivités aussi différentes qu'étonnantes. La nouvelle année, célébrée le 1er janvier dans le monde chrétien, s'honore à des périodes variables chez les peuples de confessions différentes. En Chine par exemple, le Nouvel An prend place entre le 21 janvier et le 20 février (...) Le Nouvel An vietnamien ou Têt correspond en général à une date similaire puisque le même calendrier est commun aux deux peuples. Chez les Indiens du nord de l'Inde, la nouvelle année Diwãli se célèbre le jour de la nouvelle lune de novembre. Les Afghans soulignent le passage à la nouvelle année le 21 mars. Cette fête est le Naw Ruz... Dans le judaïsme on fête la nouvelle année le 1er et le 2e jour du mois de Tishri. (Rosh Hashan) (1)

C'est un fait que le sacré perd du terrain en Occident et une grande partie des religions chrétiennes est - pour le besoin du capitalisme - folklorisée et vécue comme un évènement festif. Il en est ainsi de la naissance du Christ que le pape Grégoire s'appuyant sur les écrits d'un moine- Denys le Petit- fixa au 25 décembre. Il semble d'une part que le Christ ne soit pas né en hiver mais pendant le solstice d'été. La fête de décembre est une fête païenne le « sol invictus » la victoire du soleil que l'Eglise a pris à son compte pour s'allier les bonnes grâces des païens et les faire rentrer dans le troupeau des croyants. De plus, il semble aussi que le Christ soit né cinq ou six ans avant la date « officielle ». Nous serions de ce fait en 2020 ou 2021. Pour les musulmans, la date du 16 juillet 622 a été choisie comme départ du calendrier. En 2015, le début de l'année 1437 a eu lieu le jeudi 15 octobre, Aouel Moharrem. Il s'agit du premier jour de l'année hégirienne, qui rythme le calendrier musulman.

 

Quelle est la signification de l'Hégire ?

Quelle est l'histoire religieuse liée à ce jour de l'Hégire ? Nous lisons sur le site « l'internaute » les explications suivantes : « L'Hégire est un évènement qui marque le point de départ du calendrier musulman ou hégirien. (...) ce calendrier est fondé sur 12 mois lunaires, de 29 à 30 jours chacun, le calendrier ne compte donc que 354 ou 355 jours : c'est cela qui décale la plupart des fêtes comme l'Aïd el-Kebir ou le Ramadan de dix à onze jours dans le calendrier civil chaque année (...) La tradition - fixée plus tard par le calife Omar - veut que les premiers départs aient eu lieu le 16 juillet 622. Yathrib devient l'actuelle Médine. On parle d'Hégire pour qualifier cette rupture. Pour les musulmans, cet épisode marque le début officiel de l'islam comme religion et comme communauté, par opposition avec les liens tribaux qui organisaient la société arabe de l'époque. (2)

 

L'indifférence des musulmans envers un repère symbolique

La célébration du Nouvel An musulman, ou Raas Assana, ne rencontre qu'un écho limité, Deux facteurs expliquent cet état de fait. Le premier est la généralisation du calendrier grégorien sur l'ensemble de la planète au XIXe siècle, en raison de la domination scientifique technologique et militaire des puissances occidentales. Le deuxième frein est d'ordre religieux. Pour les musulmans orthodoxes, les deux seules célébrations religieuses légitimes sont l'Aïd el-Fitr et l'Aïd el-kebir. Il n'est donc pas d'usage de célébrer l'arrivée d'une année nouvelle autrement que par un repas en famille Awel Moharem est de ce fait fêté d'une façon clandestine dans les pays musulmans qui abdiquent leurs repères et s'en remettent au calendrier dit universel car imposé par l'Occident aux autres peuples. La fête de l'Hégire ne donne pas lieu à de grandes festivités dans le monde musulman.

Nabil Foudi, écrit que certains pays comme l'Arabie saoudite ou l'Égypte font usage des deux calendriers dans leurs correspondances officielles. D'autres pays, comme l'Algérie, limitent cette pratique aux seuls usages religieux. En Iran par contre, comme pour l'Afghanistan, la référence fait plutôt appel au calendrier persan. Il donne des preuves de cette indifférence en Algérie comparativement au comportement pavlovien concernant tout ce qui est occidental fruit d'une colonisation mentale qui attend d'être déprogrammée : « En réalité, écrit-il, beaucoup de gens ignorent la signification même ou la définition de cette année hégirienne, encore moins les mois qui la composent, sauf peut-être pour le mois de Ramadhan qui se manifeste différemment par rapport aux autres ».

Faisant un travail d’enquête, Nabil Foudi nous apprend que « Les opérateurs de téléphonie n'enregistrent pas une augmentation substantielle et significative de messages envoyés à la veille du Nouvel An hégirien comme c'est le cas pour la veille de la Saint-Sylvestre ou le jour de l'An universel. Les compagnies aériennes affichent des taux d'occupations élevés de leurs sièges durant les derniers jours du mois de décembre en partance de l'Algérie. (...) Personne ne fête non plus son anniversaire en rapport aux jours du calendrier hégirien, comme beaucoup de citoyens ignorent aussi la journée exacte de ce début du Nouvel An. Que représente donc la place du calendrier hégirien dans notre société dans la mesure où la majorité ne s'en préoccupe pas ? Sommes-nous obligés de nous référer exclusivement au calendrier universel dans nos rapports et nos activités ? » (3)

J’avais dans une contribution n précédente parlé de cette démonétisation du sacré en enlevait la substance que peut revêtir cet évènement cultuel pour en faire, un évènement qui participe de la bombance créé par le marché néolibéral qui se joue des espérances pour en faire des évènements marchands. Nous l’avons vu avec l’invention du Père Noël …Nous l’avons vu avec l’Aid au temps du Web 2.0 (4)

 

La symbolique de l'Hégire

Au-delà d'un calendrier, la symbolique de l'Hégire renvoie à une rupture par rapport à un ordre précédent. Le prophète Mohammed annonçait à la face du monde l'avènement (Qsssl). Une analyse percutante nous est donnée par la contribution suivante : « Mahomet vient en effet de rompre un modèle sociétal établi sur les liens du sang (organisation clanique), vers un modèle de communauté de croyance. En effet, l'égalité entre les croyants est proclamée lors de la rédaction de la Constitution de Médine, qu'ils soient libres ou esclaves, Arabes ou non-Arabes. (...) Le 16 juillet 622, une poignée d'hommes s'enfuit de la cité de La Mecque pour la grande oasis voisine. (...) La situation qui prévalait était une nuit de l'intellect : « L'étouffement d'esprit, les voiles ténébreux régnaient sur La Mecque. Les musulmans y étaient haïs, poursuivis, tracassés et martyrisés ; toujours menacés d'arrestation et risquant la mort. A vrai dire le terme ne dénote point un simple déplacement géographique. Le terme signifie une rupture des relations affectives et/ou temporelles, une rupture toujours vivante et actuelle, l'abandon en partie ou en totalité ; et enfin l'émigration symbolique. Après que toutes les mesures redoutables prises contre Muhammad et son mouvement religieux eurent échoué, ils cherchèrent à fomenter un nouveau complot contre le Prophète du Dieu pour atteindre définitivement leur objectif final. » (5)

« Cette fois-ci, il s'agissait d'assassiner le prophète. Les comploteurs confièrent la tâche à une bande terroriste composée des jeunes, un de chaque clan ; pour que le crime redoutable soit partagé par presque toute La Mecque. Ceux-ci planifièrent de mettre à exécution leur mission nuitamment. Muhammad se réfugia nuitamment dans une caverne, ensuite lui et son compagnon s'acheminèrent vers la Yathrib par la route détournée. (...) Médine fut régulièrement dévastée par des guerres tribales, et ses habitants pâtirent des hostilités, ils accueillirent alors l'Islam comme une idéologie libératrice qui leur octroierait le bonheur et la paix. (...) L'Hégire devint le point de départ dans l'histoire de l'Islam. Une nouvelle phase commença dans l'histoire de la religion islamique. Le mouvement de Muhammad s'affermit à Médine. Son appel fut entendu de maison en maison et s'enracina au fond des coeurs, cela donne naissance à « Umma », le terme coranique désignant « l'ensemble des groupes humains qui choisissent consciemment un chemin précis à parcourir pour arriver à un but commun » ». (5)

« La pensée créatrice et l'esprit logique de Muhammad inspiré par l'Omniscience lui permirent de bouleverser le système socio-moral destructif, des coutumes inhumaines qui prévalaient jusqu'alors. Il introduisit un ensemble d'ordres transcendants par lequel l'esclavage, l'oppression et l'agression disparaîtraient, les diverses souverainetés hérétiques seraient détrônées. Il mit en pratique la vertu, de même qu'il offrit également à l'humanité le credo islamique dans lequel la justice, les principes humanitaires étaient valorisés, (...) L'idéologie islamique se propagea, dans une période de moins d'un demi-siècle. (...) Ceux qui dans l'ordre de la connaissance ne font qu'effleurer sans approfondir, attribuent la rapidité vertigineuse de la propagation de l'islam dans un délai aussi bref au hasard, et même parfois, malicieusement, à la force de l'épée ! (...) est-il judicieux de croire que le hasard réalisa un tel fait, une fois et seulement une fois, dans la contrée d'Arabie, tout au long de l'histoire, pour ne plus jamais se produire ? (...) Il nous semble utile de jeter un coup d'oeil sur ce qu'en ont dit les grandes personnalités mondiales concernant le sujet en question. Nehru, le digne personnage célèbre d'Asie a écrit : « Chose surprenante, la race arabe qui semblait, durant des siècles, demeurée dans une contrée sans renom endormie, ayant perdu totalement sa vivacité, isolée du monde, ignorant apparemment tout ce qui s'y passait, se réveilla soudain, bouleversant avec une force vigoureuse le monde. L'aventure arabe et l'histoire de sa progression en Asie, en Afrique et en Europe, et avec la fondation d'une civilisation magnifique et une culture suprême, constituent un des merveilles du monde dans l'histoire humaine ».(5)

En ce jour de fête, nous faisons le voeu pour la paix dans le monde, le vrai ennemi de l'homme c'est l'ignorance. Le XXIe siècle qui aurait pu être le siècle de la tolérance, de la délivrance de l'homme est en train de sombrer dans le chaos identitaire. L'autre vrai ennemi de l'homme c'est sa boulimie d'avoir, tout est bon pour augmenter sa richesse au détriment des autres, de ceux qui n'ont rien et qui se réfugient dans le secours de la religion. L'Islam est à des degrés divers, le dernier rempart contre ce néolibéralisme ravageur, cette mondialisation-laminoir. Il est vrai qu'il est mal expliqué, mal représenté par ceux qui se disent musulmans, notamment dans le Monde arabe. Heureusement que l'islam est aussi représenté par plus de 1 milliard de musulmans non arabes.

Dans un monde de plus en plus anomique formaté par le gain, l'islam bien compris apaisé, apportera sans nul doute sa part d'empathie à cette humanité en souffrance qui veut sonder l'espace alors que tout se trouve au fond de son coeur. Il n'y a pas de pays où les libertés individuelles sont aussi bafouées que dans les pays arabes ! Nous trouvons toujours le même atavisme des Arabes installés dans les temps morts, plus égoïstes que jamais. Ce qu'ils savent faire c'est « écraser leurs coreligionnaires et s'aplatir devant l'Occidental ». (6)

En comparant les deux dates, celle du calendrier grégorien (2015) et celle du calendrier hégirien, (1437) il y aurait une différence de 1393 ans le calendrier hégirien permet un « rattrapage » de 11 jours par an. Notre retard initial est actuellement de 578 ans. Pour les compenser les calculs montrent toutes choses égales par ailleurs qu'il nous faudrait 18 110 ans environ. En clair en l'an (2015 + 18110) soit 20125 ans. Si la Terre n'a pas explosé entre-temps, les deux calendriers convergeront et à partir de cette date le calendrier hégirien sera en avance de 11 jours chaque année.

La question qui se pose pour les musulmans est la suivante : doivent-ils attendre d'une façon fataliste et résignée, d'atteindre ce rendez-vous pour se mettre au travail, aller à la conquête de la science, cesser de se lamenter et reporter la faute sur les autres ? Je crois profondément qu'il n'y a pas d'autres solutions que celle de s'arrimer à la science et permettre à chacun en toute liberté d'apporter sa part d'humanité.

Le prophète (Qsssl) à a tracé une règle, ce ne devrait pas seulement être une segmentation du temps comme il en existe dans les autres religions et cultures (Noël, Rosh Shanna, Nourouz), mais un nouveau départ, une nouvelle vision de l'humanité, une transcendance qui a d'ailleurs vu toute son application à Baghdad (Dar el Hikma) où dit-on le calife donnait son poids d'or au traducteur d'un ouvrage, ce sera aussi le miracle de Cordoue où toutes les religions révélées s'épanouissaient à l'ombre de l'islam où par exemple, le grand maître juif Maïmonide écrivit son ouvrage majeur Dalil al Haïrine « Le Livre des égarés » dans la langue scientifique de l'époque : l'arabe. Cette lumière au patrimoine de l'humanité apportée par la civilisation islamique s'éteignit graduellement à partir du XIIIe siècle. La porte de l'effort « bal el Ijtihad » fut fermée par Ibn Thaymya et ce sont ses petits, enfants qui sont maintenant l'exemple de ce que c'est l'Islam, voulu, espéré et entretenu par les pouvoirs occidentaux avec la complicité des chefs arabes installés dans les temps morts. Non ! l'Islam ce n'est pas cela !

 

1.http://www.site-du-jour.com/dossiers/nouvel-an.html

2.http://www.linternaute.com/actualite/societe/1243519-hegire-plus-que-quelques-jours-avant-le-nouvel-an-musulman-calendrier-tradition-signification-histoire/

3.http://www.setif.info/article4965.html
4. Chems Eddine Chitour : L’Aid au temps du web 2.0. Mondialisation.ca

5.http://www.al-islam.org/fr/la-derniere-mission-divine-sayyed-mujtaba-musavi-lari/lh%C3%A9gire

6.http://www.mondialisation.ca/la-mecque-cite-de-dieu-ou-cite-marchande/5475975

Article de référence : http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_ chitour/227707-un-non-evenement-pour-le-monde-musulman.html

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique nep-edu.dz


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29 réactions à cet article    


  • popov 20 octobre 2015 16:15

    @chems eddine Chitour

    symbolique d’un milliard et demi de musulmans

    Il y a à peu près autant de fumeurs et pourtant, eux, ne menacent pas de mort ceux qui arrêtent de fumer.

    les caricatures de Charlie Hebdo au nom de la liberté d’expression plus justement de blasphéme

    Le blasphème, ce n’est pas de caricaturer ce trou de balle de Mahomet, c’est d’assassiner lâchement les auteurs de ces dessins inoffensifs. Si vous amenez l’islam en France, il faudra qu’Allah s’habitue aux coutumes de l’endroit, pas le contraire.

    La symbolique de l’Hégire

    Le jour un de l’an un de ce calendrier d’arriérés marque la déclaration de guerre de l’islam à tout ce qui n’est pas l’islam. C’est un jour maudit pour les millions de victimes de cette idéologie absurde et criminelle.

    Je crois profondément qu’il n’y a pas d’autres solutions que celle de s’arrimer à la science et permettre à chacun en toute liberté d’apporter sa part d’humanité.

    Enfin une parole réaliste.


    • pergolese 20 octobre 2015 16:19

      Bonjour,

      Je suis assez étonné qu’un scientifique, pourtant pétri de rationalisme, puisse avancer de tels propos...

      L’islam me révolte. Et je veux vous dire pourquoi...

      L’Islam véhicule une idéologie totalitaire, liberticide, agressive, archaïque et à bien des égards malsaine.

      Sur ce dernier point, je ne peux m’empêcher de citer cette tirade bien connue de Michel Onfray (dans son traité d’athéologie, lequel doit être probablement interdit dans les pays musulmans) car je ne saurais mieux l’exprimer :

      "Les trois monothéismes, animés par une même pulsion de mort généalogique, partagent une série de mépris identiques : haine de la raison et de l’intelligence ; haine de la liberté ; haine de tous les livres au nom d’un seul ; haine de la vie ; haine de la sexualité, des femmes et du plaisir ; haine du féminin ; haine des corps, des désirs, des pulsions. En lieu et place de tout cela, judaïsme, christianisme et islam défendent : la foi et la croyance, l’obéissance et la soumission, le goût de la mort et la passion de l’au-delà, l’ange asexué et la chasteté, la virginité et la fidélité monogamique, l’épouse et la mère, l’âme et l’esprit. Autant dire la vie crucifiée et le néant célébré... ».


      • colere48 colere48 20 octobre 2015 16:45

        deux citations :

        L’une de Mustapha Kemal Ataturk :
        « Depuis plus de 500 ans, les règles et les théories d’un vieux sheikh arabe, et les interprétations abusives de générations de prêtres crasseux et ignares ont fixé, en Turquie, tous les détails de la loi civile et criminelle. Elles ont réglé la forme de la constitution, les moindres faits et gestes de la vie de chaque citoyen, sa nourriture, ses heures de veille et de sommeil, la coupe de ses vêtements, ce qu’il apprend à l’école, ses coutumes, ses habitudes et jusqu’à ses pensées les plus intimes. L’islam, cette théologie absurde d’un bédouin immoral, est un cadavre putréfié qui empoisonne nos vies. »
         
        L’autre de Recep Tayyip Erdogan,

        « Les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles nos casques, les mosquées nos casernes et les croyants nos soldats. »

        ---------------------------------------
        Entre les 2, les musulmans sont pris au piège ! Comment mener une vie spirituelle sereine ?
        Violences quasi permanentes depuis des siècles, entre les différents « interprètes » du saint livre, tous pensant détenir la vérité, le plus sur chemin vers le chaos !


        • Jean Keim Jean Keim 21 octobre 2015 09:59

          @ L’auteur


          La religion n’est pas une mauvaise chose à condition d’en sortit, non pas en la remplaçant par autre chose mais par la compréhension profonde de ce qu’est réellement une idéologie.

          Une religion étymologiquement est sensée nous relier à qq. chose de fondamental et dans les faits nous isole non seulement des autres confessions mais également de ceux qui partagent la même foi tant la croyance est un cheminement singulier. 

          La peur joue un grand rôle dans l’évolution religieuse en bloquant tout élan d’émancipation, la Bible comme le Coran sont remplis d’imprécations en tous genres.

          Pourriez-vous donner la signification de « (Qsssl) », une recherche sur internet n’ayant rien donné de probant.

          • philouie 21 octobre 2015 10:27

            @Jean Keim
            on sort d’une religion en y entrant et certainement pas en comprenant.


          • colere48 colere48 21 octobre 2015 11:01

            @philouie

            on sort d’une religion en y entrant et certainement pas en comprenant......

             ???? non mais vous vous êtes relu cher ami ? voilà une phrase absconse s’il en est !

            « Quand on ouvre leurs livres, on a l’impression de descendre en ces cryptes nocturnes où, dans une langue absconse, se célèbrent des rites de mystagogie. »
            L-Bloy, Au seuil de l’Apocalypse.


          • philouie 21 octobre 2015 11:09

            @colere48
            Parce que la porte de sortie se trouve à l’intérieur.


          • Jean Keim Jean Keim 21 octobre 2015 13:19

            @Jean Keim
            Bon j’ai trouvé la réponse à ma question : « Qsssl » placé après un mot évoquants le prophète signifie « Que le salut soit sur lui », ce qui est curieux en soi, le prophète n’est-il pas au paradis et donc éternellement sauvé ?


          • Jean Keim Jean Keim 21 octobre 2015 13:36

            @philouie
            Comprendre ... qu’une religion est une idéologie et non pas comprendre les mystères que la religion est supposée expliquée par doctrine interposée.

            De toutes les grandes religions ayant une certaines audience il y en a au moins deux qui n’ont pas de fondateur : le christianisme et le bouddhisme avec toutes leurs variantes, rien n’indique que Gautama comme Jésus n’aient voulu qu’une suite religieuse se développe après leur disparition, ce qui n’est pas contradictoire avec le fait que des assemblées (eclesia en latin) se réunissent pour partager un enseignement.

          • philouie 21 octobre 2015 14:52

            @Jean Keim
            Non.
            Le poisson ne sait pas qu’il vit l’eau.
            L’homme est aliéné et l’aliénation de l’homme est spirituelle, c’est à dire idéologique.
            L’idéologie, c’est comme le mythe. Le mythe est perçu comme mythe quand il est démythifié. Tant que le mythe est vivant, ça ne s’appelle pas un mythe mais la Vérité. Il en de même pour la religion et toute idéologie vivante. Vous ne pouvez penser la religion comme idéologie parce que vous êtes sortis de la religion, c’est à dire que vous la voyez de l’extérieur. Sauf qu’en réalité, vous êtes sortis de la religion sans sortir de l’aliénation et ce que vous pensez comme Vérité est aussi de l’ordre de l’idéologie et du mythe. C’est un peu comme l’histoire de la paille et de la poutre. on ne voit pas l’eau dans laquelle on baigne, on voit seulement l’eau du voisin.


          • Jean Keim Jean Keim 21 octobre 2015 17:38

            @philouie
            A la question « suis-je toujours dans l’aliénation » il n’y a que moi qui puisse y répondre avec le risque de me leurrer mais sûrement pas vous à ma place.

            Quand au poisson sortez le de l’eau et il essaiera d’y retourner même s’il n’en connaît pas la formule chimique smiley
            La seule religion que j’ai pratiquée un temps fut le catholicisme mais un jour j’ai compris, tant c’est évident, qu’elle ne correspondait pas au message de Jésus et je l’ai ignorée tout un ayant du respect pour les chrétiens en particulier et tous les religieux en général. 


          • Jean Keim Jean Keim 21 octobre 2015 18:31

            @gorio
            J’ai regardé dans le Littré la signification du mot salut, primitivement il était du genre féminin et avait le sens d’être « sain et sauf » et donc d’être en bonne santé, il correspondait à notre moderne salutation « comment ça va ? » et ses variantes, puis est apparu un homonyme homographe masculin désignant l’action de saluer et enfin le féminin a disparu, maintenant le vocable salut du genre masculin uniquement signifie tout cela à la fois.

            Le personnage en question est-il Jésus qui se présente bien comme un sauveur me semble-t-il mais à la condition d’en comprendre le sens ? C’est à relier avec sa déclaration aux 12 : je suis le chemin, la vérité et la vie, ce qui ne le désigne pas nommément mais explicite sont état d’être.

          • philouie 21 octobre 2015 19:23

            @Jean Keim
            Vous avez raison de dire que je ne peux pas et que je n’ai pas à juger de votre de gré d’aliénation. Je parle dans un cadre en général et pas de vous en particulier.
            Ici, vous donnez votre exemple et vous nous dites avoir quitté la religion catholique parce qu’elle ne correspondait pas à l’enseignement de Jésus. C’est bien, mais ce n’est pas très original. Vous avez fait un peu comme tout le monde, en gros vous avez suivi le troupeau. Vous êtes, au sens de Todd, un catholique zombi. Donc vous êtes sorti de l’église, vous avez changé d’eau. Mais c’est toujours de l’eau.


          • Jean Keim Jean Keim 21 octobre 2015 21:31

            @philouie


            Décidément juger votre prochain est une habitude.

            Je ne cherche pas à être original mais rester dans une organisation qui n’a comme préoccupation que sa pérennité me semble nettement insuffisant pour continuer à y adhérer.
            D’ailleurs vos propos « vous avez changé d’eau mais c’est toujours de l’eau » n’ont aucun sens, j’ai cessé d’adhérer à toute forme de religion et ce que j’ai fait ensuite est un cheminement personnel.

          • Jean Keim Jean Keim 22 octobre 2015 08:38

            @colere48
            philouie veut peut être simplement signifier qu’il convient de faire des expériences pour en tirer la leçon et donc qu’il faut d’abord entrer dans une religion pour pouvoir ensuite en sortir tout en faisant la morale (religieuse) à ceux qui le font, c’est assez contradictoire.

            Il est possible qu’il désire lui même en sortir tout en craignant des représailles de l’autorité céleste de sa religion quelle qu’elle soit, une religion joue beaucoup sur la crainte, cela apparaît clairement dans l’Ancien Testament et le Coran ainsi que dans les dogmes des églises chrétiennes.

          • philouie 22 octobre 2015 22:47

            @Jean Keim
            Que nenni.
            Vous dites que les religions sont des idéologies.
            Je vous réponds que le propre de l’homme, c’est de vivre en meute. La religion, c’est l’idéologie de la meute, l’esprit de la meute, la loi de la meute.
            En France, la religion s’appelle la République.
            Il n’est pas possible d’en sortir. L’homme est aliéné à la meute.
            Par contre, s’il est dans la nature de l’homme d’appartenir à la meute (à la communauté donc), son destin et de s’en émanciper et de gagner en autonomie. C’est l’individuation.
            Le moyen de l’individuation consiste à rompre avec les liens de l’aliénation et c’est ce qu’offre la religion au moyen du rite : le jeune, la prière, la charité et l’obéissance son les moyen par lesquels la religion permet à l’homme de s’émanciper de la religion, c’est à dire de devenir un individu libre au sein de la meute.
            Donc, ici la religion à une double fonction, celle de donner le cadre organisant la communauté - c’est le langage et la loi - et de donner les moyens à l’individu de sortir de l’aliénation à la meute. c’est le rite.
            Il est évident que le fait de s’émanciper de la meute n’est pas un argument contre la meute.


          • Jean Keim Jean Keim 23 octobre 2015 10:01

            @philouie


            Bon j’essaie autre chose tant vous m’interloquez ... donc si j’ai bien compris l’essentiel c’est le rite, nous pouvons par exemple ramasser un cailloux le déposer sur un autel érigé à cet effet et par un rite quelconque qui peut être inventé (religieusement) pour la circonstance lui faire des dévotions régulièrement et ainsi grâce à cette aliénation me sortir de mes autres formes d’aliénations ...

            « Donc, ici la religion à une double fonction, celle de donner le cadre organisant la communauté - c’est le langage et la loi - et de donner les moyens à l’individu de sortir de l’aliénation à la meute. c’est le rite. »
            Qu’elle différence voyez-vous entre un rituel religieux et un rituel républicain ? Dans les deux cas il est possible un jour de lucidité de percevoir l’inanité d’une telle démarche.

            En fait pour vous il y a des formes d’aliénations plus désaliénantes que d’autres. 

          • philouie 23 octobre 2015 17:52

            @Jean Keim
            En fait pour vous il y a des formes d’aliénations plus désaliénantes que d’autres.
             
            Ben oui, parce que de toute façon nous sommes aliénés, ce qui compte ce n’est pas l’aliénation mais la façon d’en sortir.
            Ce n’est pas n’importe quel rite qui est désaliénant. j’ai cité 4 modalités par lesquelles le rite devient désaliénant : la prière, le jeûne, la charité et l’obéissance.


          • Jean Keim Jean Keim 23 octobre 2015 19:11

            @philouie
            La prière développe la mémoire, le jeûne fait maigrir (et renforce l’immunité aux agents pathogènes), la charité fait le pendant à l’égoïsme et donne des bons points pour le purgatoire et l’obéissance fait les bons soldats smiley bon je vous taquine ! Excusez moi.

            Je vous souhaite de passer une bonne soirée.

          • philouie 23 octobre 2015 20:17

            @Jean Keim
            Vous pouvez toujours ironiser, mais à vous qui êtes toujours a fustiger la pensée et qui me dites que la religion est idéologie, je réponds que la religion est rite et que le rite ce n’est pas de la pensée, c’est du faire. Jeûner, c’est ne pas manger, prier, c’est répéter les actes prescrit, la charité, c’est donner de son bien, l’obéissance, c’est obéir à la loi. Il n’y a pas besoin de penser pour faire tout cela.


          • Jean Keim Jean Keim 24 octobre 2015 13:08

            @philouie


            Aucune ironie de ma part, juste une amicale taquinerie. 

            Je ne fustige pas la pensée donc soit je ne suis pas clair dans mes écrits, soit vous ne percevez pas ce que je m’efforce de transmettre. Je me remettrais à l’ouvrage tant cela me paraît essentiel.
            Le rite ne tombe pas du ciel, il est le résultat de l’élaboration d’une pensée et ensuite le choix d’un rite et son observance est également le cheminement d’une pensée, vous ne pouvez le nier et ce constat n’est pas en soit condamnable, au nom de quoi d’ailleurs ! La condamnation procède également de la pensée, il importe seulement de percevoir les limites de la pensée. 

          • philouie 25 octobre 2015 10:22

            @Jean Keim
            Jacques Lacan disait de l’être humain qu’il est un « être parlé » ce qui veut dire construit par la langage, construit par la parole. donc à la racine de l’être humain vous trouverez toujours du langage donc toujours de la pensée.
            Donc de mon point de vue il y a deux choses :
            1- il s’agit de savoir ce qu’on y met dedans, je veux dire dans le langage, ie interroger la croyance.
            2- comprendre que l’aliénation de l’homme est de nature spirituelle, et qu’il y a, peut-être plusieurs strates dans cette aliénation, un niveau plutôt personnel et un niveau plutôt collectif. mais passons. La question est comment dépasser l’aliénation ? comment en sortir ?
            Peut-on en sortir par le langage ? c’est à dire le langage (ou la pensée) peut-il nous libérer du langage (ou de la pensée) ? La réponse que j’apporte là est de dire qu’il faut passer par la pratique, ie par le faire, ie par le rite.


          • pergolese 21 octobre 2015 10:10

            @Jean Keim

            S’il ne s’agissait que d’une simple croyance en un dieu ou d’un simple culte, cela ne poserait de problèmes à personne.

            Le problème est que les religions c’est tout autre chose. Toutes les religions (ou en tout cas, la plupart d’entre elles) ont des prétentions inacceptables qui font qu’on peut largement les considérer comme des idéologies politiques. Cela a été vrai autant pour les religions antiques (égyptienne, grecque,romaine) que pour les religions du « livre »

            Croire en dieu et adhérer à une religion sont deux choses bien distinctes. Cette vision porte même un nom : le déisme.

            Il faut prendre les religions pour ce qu’elles sont : Des calamités.


            • philouie 21 octobre 2015 10:38

              @pergolese
              les êtres humains sont religieux par nature, cela découle de sa grégarité et de l’absence d’individualité : le fonctionnement premier de l’homme, c’est la meute dans laquelle c’est « on » qui pense.
              c’est vrai aussi pour les sociétés modernes qui prétendent vivre sans religion mais qui ont en réalité des religions de substitutions. (la république + la télévision par ex.)
              L’être humain étant un être parlé, c’est à dire fondé par le langage, le rôle premier de la religion est de dire l’homme pour que l’homme soit.
              Le rôle second de la religion c’est de faire sortir l’homme de la religion, c’est à dire de le faire accéder à son individualité. Et ce par le rite, en cela qu’il est castrateur et qu’il permet la désaliénation à la Mère.


            • colere48 colere48 21 octobre 2015 11:02

              @philouie

              Amen


            • chems eddine Chitour 21 octobre 2015 14:26

              A Jean Keim
              Pour ce qui est de QSSSl , cela voudrait dire ( Que le Salut Soit sur Lui)

              Pr.C.E.CHITOUR


              • JC_Lavau JC_Lavau 21 octobre 2015 14:27

                CEC se place toujours à l’intérieur de la croyance obligatoire chez lui. Il n’en suspecte aucune des falsifications fondatrices. Quel preuve exhibe-t-il que la Mecque avait alors l’importance caravanière et commerciale que la croyance obligatoire lui dit de croire ? Qui et à quelle date a remplacé la direction de Jérusalem pour la prière par celle de la Mecque, édifiée pour la circonstance ? Etc.

                En revanche l’historien Emile Wanty a fort bien pointé l’intérêt militaire de l’Islam pour faire des bédoins des guerriers disciplinés et dévoués aux khalifes successifs.
                C. Levy-Strauss avait su noter combien ce truc est une religion de corps de garde, optimisée non seulement pour la guerre de conquête, mais aussi dans le détail pour savoir à tout moment ce que font les guerriers, diriger leurs occupations et obsessions tout au long de la journée.


                • fcpgismo fcpgismo 21 octobre 2015 16:27

                  Hégémonique Totalitaire Violent 

                  Mein Kampf Le Coran les deux ouvrages qui ont pour projet l’extermination des Juifs et des mécréants.
                  Pédophile, Polygame, un grand Homme sa ?

                  • philouie 21 octobre 2015 16:50

                    Bien sûr. D’ailleurs les juifs mangent les enfants.

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