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Accueil du site > Tribune Libre > L’héroïsation d’un pape par la canonisation : un leurre (...)

L’héroïsation d’un pape par la canonisation : un leurre d’appel autoritarien

 Le premier pas franchi par le pape Benoît XVI vers la canonisation de Pie XII et de Jean-Paul II, tous deux déclarés « vénérables », n’a pas laissé indifférent. Autant la distinction de Jean-Paul II paraît rencontrer la faveur, autant celle de Pie XII suscite l’indignation.

On a, en effet, en mémoire les images du remarquable film de Costa-Gavras « Amen » (2002) qui évoque assez fidèlement l’attitude très politique de ce pape pendant la Seconde guerre mondiale. Aucune « parole de feu » n’est sortie de ses lèvres pour fustiger les génocides juif et tzigane alors en cours perpétrés par les Nazis. Nombre de raisons l’expliquent, qui vont de la germanophilie de l’ancien nonce Pacelli à Munich à la préférence pour Hitler dans le combat contre le communisme stalinien, en passant par le souci de ne pas exposer les catholiques à la vindicte des Nazis et par celui de tenir compte du choix des Alliés de ne pas se distraire d’un but de guerre qui était la capitulation totale de l’Allemagne nazie.

Mais au-delà de ce débat essentiel, on ne manque pas d’être interloqué par ce retour d’une propension de l’Église catholique à héroïser ses propres chefs après leur mort pour les donner en modèles à la masse de ses fidèles. Cet usage usuel au Moyen-Âge avait cessé à l’approche de la Renaissance et pendant quasiment cinq siècles à de rares exceptions près. Il a connu un regain de faveur depuis le XXème siècle avec la canonisation de Pie X puis les béatifications de Jean XXIII et du très contesté Pie IX, pape du « Syllabus », ennemi de la démocratie et des libertés. Quelle information, en effet, l’appareil ecclésiastique livre-t-il donc volontairement de lui-même en agissant ainsi ?

La confection d’un leurre d’appel autoritarien

Il semble qu’il s’agisse d’une des méthodes employées pour se confectionner un leurre d’appel autoritarien. L’appellation commune de ce leurre, « argument d’autorité  », est inappropriée. Sans doute indique-t-elle que l’argument tire sa force de la puissance de l’autorité qui en use. Mais elle insinue que c’est la raison de son irrecevabilité. Or, une autorité n’a pas toujours tort, heureusement ! Elle a parfois raison, même si celui qui ne sut dissimuler ne sut jamais régner. 

On préfère donc l’appeler leurre d’appel autoritarien depuis les expériences de Stanley Milgram entre 1960 et 1963 à l’Université de Yale (USA). Cette appellation associe deux incitations : d’un côté, « le leurre d’appel » agit comme tout « produit d’appel  » dans la relation commerciale : sa mise en vitrine attire le client pour le faire acheter autre chose ; d’un autre côté, «  l’appel autoritarien » s’adresse à un profil caractériel que, dès le plus jeune âge, l’éducation façonne par récompense et punition pour que l’individu apprenne à se soumettre aveuglément par réflexe à l’autorité. Car un individu autoritarien est, selon Milgram (1), celui qui trouve son équilibre psychologique dans la soumission aveugle à l’autorité.

Cette soumission aveugle à l’autorité est, en effet, l’objectif exclusif que l’appareil ecclésiastique paraît assigner à tous ces actes. Serait-elle la seule issue permise autant par sa mythologie qui livre une représentation du monde impossible à soumettre sans risque à la critique de la raison par l’observation et l’expérimentation, que par son organisation hiérarchique en monarchie élective fondée sur une cooptation incompatible avec la liberté d’expression des fidèles et les procédures de contrôle démocratique ?

Félicité de Lamennais est de ceux qui, à leurs dépens, ont tenté au 19ème siècle de concilier l’Église catholique et les idées démocratique nouvelles. Dans un premier temps, la réaction pontificale a été brutale : le manifeste de Pie IX, appelé « Syllabus », s’est élevé précisément en 1864 contre ce libéralisme politique qui heurtait frontalement l’institution ecclésiastique. Et le même Pie IX est le pape du concile Vatican I qui a proclamé en 1870 l’infaillibilité pontificale en matière doctrinale. Puis est venu tout de même le temps du « Ralliement » à la République en France et de la résignation à la séparation laïque de l’Église et de l’État pour, tous comptes faits, le bénéfice et de l’un et de l’autre.

Une organisation pour individus autoritariens

Il reste que l’organisation ecclésiale vise à façonner des individus autoritariens. Il n’est que d’observer l’étiquette, le protocole et la liturgie de l’Église catholique pour voir à quel point, du fidèle au pape, en passant par les divers ordres à la hiérarchie rigoureuse, est assignée à chacun une place au dessus ou au dessous de lui qui lui confère une parole plus ou moins autorisée. Le pouvoir, par exemple, est un privilège strictement masculin. L’obéissance, d’autre part, est une des trois obligations cardinales avec la pauvreté et la chasteté à laquelle le clergé est tenu de se soumettre.

Quant au fidèle, il doit échapper à tout doute sur les turpitudes inhérentes à l’exercice du pouvoir dont le chef, ne serait-ce que pour accéder à son poste, a pu se rendre coupable. Les marches du trône de Saint-Pierre qui conduisent au pouvoir, seraient-elles les seules au monde à être fleuries de roses ? Même si elles ne sont pas forcément encombrées de cadavres, peuvent-elles être gravies par des cœurs simples qui n’auraient pas été cooptés dans des écuries pour leur docilité signalée au service d’un patron ou leur science de la dissimulation. Les seules qualités spirituelles désignent-ils un candidat comme par magie ou par opération du Saint Esprit ? Pour être enfin choisi par un conclave, n’a-t-il pas dû donner des gages aux uns, faire sa cour aux autres, promettre ici, s’engager là, avec le lot de compromissions et de trahisons qu’impose tout exercice de conquête du pouvoir ?

Et une fois sur le trône, un pape peut-il ne pas faire de la politique, dont les méthodes ont peu de chose à voir avec les vertus évangéliques. La grande galerie des papes depuis qu’ils se succèdent, le montre. On ne s’avance pas beaucoup en soutenant que l’Église catholique est une des plus anciennes institutions européennes dont l’ expérience du pouvoir sans égal est savamment transmise de génération en génération. Comment un pape soumis a de pareilles contraintes politiques peut-il bien être un saint ? Autant essayer de retrouver l’épi de blé intact dans un pétrin ! 

Une hypothèse autovalidante pour paralyser la raison

L’État du Vatican ne s’en appelle pas moins le Saint-Siège. La canonisation de son titulaire tient, tout compte fait, de la simple régularisation administrative : le pape n’est-t-il pas lui-même appelé de son vivant « Très Saint Père » ? Par la canonisation de son chef, l’appareil ne fait donc que s’autocongratuler en offrant comme modèle l’image d’une application à la lettre par son chef des règles de la maison. Le fidèle doit en retirer la confirmation du bien-fondé de sa soumission aveugle à une autorité aussi fidèle à sa mission.

Il ne faut pas qu’il puisse douter des hautes vertus du chef spirituel et temporel de sa religion, y compris de sa pauvreté dans les palais les plus fastueux que l’humanité ait pu construire pour le bonheur des artistes des époques respectives et de leurs admirateurs des siècles suivants. Au dogme de l’infaillibilité pontificale la canonisation ajoute la méthode la plus sûre pour obtenir la reddition chez le fidèle de sa raison par un leurre d’appel autoritarien. Elle lui offre un sophisme à partir d’une hypothèse autovalidante pour le convaincre, au terme d’un raisonnement, de la conformité de la vie de sa communauté avec les principes de sa mythologie, à la façon de celui présenté par Montesquieu pour confondre les négriers dans le chapitre de « L’Esprit des lois », « De l’esclavage des nègres » : « Il est impossible, écrit-il à propos des noirs, que nous supposions que ces gens-là soient des hommes ; parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens. » 

De même, doivent se dire les fidèles, il est impossible que nous supposions que le chef de notre religion ne soit pas un saint, parce que si nous supposions qu’il n’était pas un saint, on commencerait à croire que notre religion n’est pas l’école de sainteté qu’elle prétend être.

On touche, en fait à la tautologie  : un Très Saint Père est forcément saint et digne d’être donné en modèle. D’ailleurs, on n’a pas attendu cette formalité juridique pour dresser depuis longtemps dans Saint Pierre de Rome une majestueuse statue de bronze doré de Pie XII en Christ bénissant.

 

On reconnaît, en définitive, dans cette pratique la fine analyse de Pascal dans ses « Pensées ». « Il est juste, écrit-il, que ce qui est juste soit suivi ; il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi. La justice sans la force est impuissante ; la force sans la justice est tyrannique (…) Et ainsi, ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste.  » L’expression concise de Pascal ne doit pas abuser : il veut bien dire qu’on a fait que ce qui est fort, fût regardé comme juste, sans l’être évidemment forcément. Pour y parvenir, rien de tel qu’un bon leurre d’appel autoritarien, comme cette héroïsation des papes par la canonisation proche de l’apothéose des empereurs romains divinisés dont ils portent d’ailleurs un des titres religieux, « Pontifex Maximus », traduit par « Souverain Pontife » ! Paul Villach

(1) S. Milgram, « Soumission à l’autorité  », Éditions Calmann-Lévy, 1974.

 

 

 

 

 


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52 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 25 décembre 2009 12:39


    On reproche à Pie XII de n’en avoir pas assez fait en faveur des Juifs. Et s’il en avait fait plus ?


    • Paul Villach Paul Villach 25 décembre 2009 15:09

      @ Trolléon

      Je crois en effet que je suis indispensable non pas à votre réflexion, parce qu’elle est voisine de zéro, mais à la purge de votre fiel !

      Je suppose que vous allez mieux.
      J’en suis heureux ! J’ai fait ma « Béa » pour Noël ! Paul Villach


    • Paul Villach Paul Villach 25 décembre 2009 17:26

      @ Trolléon

      Pour la vulgarité, la grossièreté, je vous l’accorde, je ne peux vous battre. Vous en donnez un bel exemple.

      Pour le reste, vous n’avez pas vu le problème posé : je viens de le résumer pour Jullien qui a des problèmes de lecture, lui aussi. Il vous suffit de vous reporter à ces observations.

      C’est que l’autoritarien que vous êtes - comme le montre Milgram dans ses expériences - voit son champ de perception rétréci aux ordres de l’autorité et à la définition qu’elle donne de la réalité. Vous en êtes là !
      Remarquez là encore que la théorie de Shannon n’est pas d’un grand secours pour comprendre le leurre d’appel autoritarien. Mieux vaut connaître Stanley Milgram  ! Paul Villach


    • Paul Villach Paul Villach 25 décembre 2009 19:00

      @ Trolléon

      Sûr que c’est une question d’importance !

      - Quel est votre ouvrage qui parle de Milgram ? Merci de me donner le titre !

      - En ce qui me concerne, c’est « I comme Icare » d’Henri Verneuil qui me l’a fait découvrir en 1979.

      Il me fait comprendre le leurre d’appel autoritarien
      - que vous retrouvez dans mon livre « Le code de l’information » (1989),
      - puis dans « Construire la démocratie » (1993).
      - J’y reviens longuement dans « Les médias, la manipulation des espits, leurres et illusions ».
      - Et enfin, puisqu’un des articles publiés sur AgoraVox a traité de la lecture de Milgram des suicides des adeptes du « Temple du Peuple », vous retrouvez les grandes leçons des expériences de Milgram dans « L’heure des infos, l’information et ses leurres » (page 239)

      Merci d’être aussi précis dans les références de vos ouvrages où vous étudiez Milgram. Que j’y coure ! Paul Villach


    • Paul Villach Paul Villach 25 décembre 2009 20:13

      @ Trolléon

      Je parlais de vos propres ouvrages sur la question ! Ils ne semblent pas exister ! Les miens, oui ! PV


    • french_car 25 décembre 2009 21:37

      @ Saint Paul de Léon : milgram et le père beau semblent être vos 2 points Godwin, quoiqu’il arrive on y revient.
      Perso bien qu’ayant 15 ans de moins j’ai découvert le livre bien avant l’adaptation de Verneuil dans les années 70. Mais je n’avais pas encore découvert l’immense oeuvre de Villach je vous le concède.


    • ZEN ZEN 25 décembre 2009 23:18

      Tous avec moi..smiley

      Bonne bûche !


    • jullien 25 décembre 2009 13:04

      Décidement la compréhension du catholicisme devient une denrée rare !
      Présicons quelques « bricoles » : la canonisation est la procédure par laquelle l’Eglise déclare quelqu’un « Saint », la béatification celle par laquelle elle déclare quelqu’un « Bienheureux ». Un « Saint » est quelqu’un dont on peut demander l’intercession, c’est à dire de demander qu’il demande à Dieu d’agir ; un Bienheureux « seulement » quelqu’un qui a bien agi et est auprès de Dieu. Le Saint pour être reconnu doit avoir prouvé sa sainteté en ayant accompli un miracle (une action d’origine divine). Exception : les martyrs. Un Bienheureux doit « seulement » avoir été un modèle.
      Il n’a jamais été question de canoniser Pie XII. Remarquons d’ailleurs que l’ouverture de la procédure de béatification de Pie XII est en réalité une réponse aux critiques contre ce pape. Vous ne voulez pas de la béatification de Pie XII ? Il vous suffit de « la fermer » (pardon pour l’expression). 


      • jullien 25 décembre 2009 14:37

        Il faut bien sûr comprendre « Décidément » et « Précisons ».


      • Paul Villach Paul Villach 25 décembre 2009 15:06

        @ Jullien

        De l’art de ne pas comprendre le sujet d’un article !

        Je n’ai pas à m’immiscer dans les us et coutumes d’une religion quelle qu’elle soit quand elle n’empiète pas sur les libertés publiques et les droits de la Personne.

        Je me contente d’observer une coutume, comme je le ferais en Papouasie !
        J’en tire des conclusions. Je veux bien qu’elles ne vous plaisent pas. Mais ne m’attribuez pas une conclusion qui n’est pas la mienne.
        Mais peut-être ne savez-vous plus lire, car le leurre d’appel autoritarien a des effets terribles sur le champ de perception de l’autoritarien qui ne voit et n’entend que ce que lui commande l’autorité ! C’est je crois votre cas ! Paul Villach


      • jullien 25 décembre 2009 15:17

        L’héroïsation d’un pape par la canonisation : un leurre d’appel autoritarien
        C’est écrit en majuscules dans le titre. Vous êtes donc bien concerné par ma remarque qui se contentait de corriger une erreur fréquente chez les « Agoravoxiens » (la confusion entre béatification et canonisation).


      • jullien 25 décembre 2009 15:21

        Oh mon Dieu, qu’ai-je fait ?!!!
        J’ai osé écrire que le grandissisme M. Paul Villach pouvait ignorer quelque chose. Craignons sa colère !!!!!


      • jullien 25 décembre 2009 15:25

        @ Paul Villach  :
        j’espère que vous me pardonnerez la plaisanterie facile ci-dessus. Mais les « Agoravoxiens » ont depuis longtemps remarqué la très bonne opinion que vous avez de vous-même.
        Sans rancune et joyeux Noël.


      • Paul Villach Paul Villach 25 décembre 2009 17:11

        @ Jullien

        Votre repentance est conforme à votre croyance !

         Le problème c’est que vous faites diversion afin de ne pas parler de cette apothéose extravagante d’un chef de communauté. 
        Les Romains pratiquaient la chose dans la phase décadente de leur civilisation. Vous devriez vous préoccuper de la question ! Joyeux Noël, néanmoins ! Paul Villach


      • Paul Villach Paul Villach 25 décembre 2009 17:19

        @ Jullien

        Preuve que vous ne savez pas lire ! Si je parle de « canonisation », c’est que je ne parle pas seulement de Pie XII , qui n’en est qu’à la première marche.

        J’observe les moeurs d’une peuplade de Papouasie qui héroïsait ses papes au Moyen-Âge mais a cessé de le faire pendant 5 siècles à de rares exceptions près. il faut dire qu’avec les papes de la Renaissance, ça relevait du tour de force !

        Et voici que ça repart au 20ème siècle ! Pourquoi ? Les Très Saints Pères sont plus saints qu’au 16è et 17è siècle ? La politique et ses méthodes se sont sanctifiées ?

        J’y vois au contraire dans cette institution multiséculaire qui connaît comme personne le gouvernement des hommes le retour à la soumission aveugle à l’autorité par le leurre d’appel autoritarien ! Voilà mon hypothèse que vous n’avez pas su lire ! Paul Villach


      • Papy râleur 26 décembre 2009 11:28

        Bien d’accord sur les prémisses de votre article, mais ça intéresse qui ? Les quelques cathos qui restent et se disent les chrétiens, quelques crédules d’autres sectes, mais pas de quoi fouetter un pape ! Le pape est censé être le représentant d’un dieu sur terre et de ce fait est automatiquement un bienheureux, sinon le dieu en question serait obligé de reconnaître son incapacité face à certaines choses, et, en poussant l’analogie un peu plus loin, le dieu dont il est question ayant fait l’homme à son image tous les hommes sont des bienheureux et la démarche du pape est reconnaître que ce dieu est faillible !
        Aïe je me suis mordu la queue !


      • Paul Villach Paul Villach 26 décembre 2009 11:44

        @ Papy râleur

        « Bien d’accord sur les prémisses de votre article, mais ça intéresse qui ? » écrivez-vous.

        Détrompez-vous. Ce qui m’a intéressé, c’est le cas anthropologique que révèle cette conduite.
        Les Romains l’ont connue, les Égyptiens avant eux. Voici qu’elle revient à l’honneur dans l’appareil de gouvernement catholique, après une éclipse de cinq siècles. Qu’annonce-t-elle ? C’est la question que je pose. Elle devrait en intéresser plus d’un... Paul Villach


      • Louise Louise 26 décembre 2009 14:02

        Le problème c’est que vous dites n’importe quoi  : « L’obéissance, d’autre part, est une des trois obligations cardinales avec la pauvreté et la chasteté à laquelle le clergé est tenu de se soumettre »

        Que signifie : obligation cardinale ????

        Les prêtres promettent célibat, oui , obéissance, oui, mais pas la pauvreté. Vous confondez avec les voeux religieux. Mais savez-vous la différence entre voeu, engagement et promesse ?.....

        Avant de critiquer, il faut savoir.......

        Et, de plus, qu’est-ce que ça peut bien vous faire que Pie XII soit béatifié ? Cela a un sens pour vous ?


      • Paul Villach Paul Villach 26 décembre 2009 14:49

        @ Louise

        Vous avez l’air d’être renseignée !
        Vérifiez ! Vous semblez être peu informée de ces trois obligations imposées au clergé séculier et pas seulement au bas clergé breton dont j’ai pu observer la misère en son temps !

        Je crois que rien ne vaut une femme pour défendre une religion misogyne ! Paul Villach


      • Alexeï 27 décembre 2009 14:51

        Attention à certaines remarques. Pour excellent qu’il soit, Amen ne saurait constituer une leçon d’histoire.

        1. Il n’est pas ceratian que PIe fut antisémite, ce que d’ailleurs vous ne dîtes pas. Simplement un diplomate de formation qui haïssait le communisme peut-être davantage qu’il ne craignait le nazisme.

        2. Le comportement autoritairen n’a rien de surprenant dans le cas d’une religion. Quoiq’u’en disent les trolls intégristes, foi et raison demeurent incnociliables. Je ne demanderai pas à un catholique d’abandonner sa foi pourvu qu’il ne cherche pas à me l’imposer.

        3. Toute la hiérarchie ecclésiastique n’a pas suivi l’attitude du pape. Ce que je trouve scandaleux n’est pas tant l’absence de protestation (la parole du pape aurait-elle rencontré un certain écho ? Quand on voit ce que valent les condamnations contre la guerre prononcées depuis Benoît XV, on peut en douter. Ce me choque toujours est l’absence de protestation officielle lorsque les juifs romains ont été raflés sous les fenètres du pape. En Hongrie, cependant, l’épiscopat a pris sur lui de s’engager contre les déportations et a savé de ce fait plusieurs milliers de vie.

        4. Dans votre tableau des saints, vous évoquzez les papes mais oubliez les rois :
        - Constanrtin, un usurpateur qui a réussi et fait massacrer toute sa famille,
        - Étienne de Hongrie, coupable de nombreux meurtes lors de son accession au trône,
        - Louis IX, un roi de guerre (les deux dernières croisades ont lieu sous son règne),
        - Isabelle la Catholique, inspiratrice (pour ne pas dire plus) de l’expulsion des juifs d’Espagne, dont la canonisation a été stoppée en 2004.

        5. Il conviendrait d’éviter le terme d décadence romaine qui n’est aujourd’hui plus admis par les historiens et les archéologues. Certes, nous disposons bien des jérémiades de quelques écrivains (dont de nombreux prélats).


      • Paul Villach Paul Villach 27 décembre 2009 15:33

        @ Alexeï

        1- Évitez de me prêter ce que je ne donne pas : je me garde de dire que Pie XII était antisémite. Pourquoi en parler alors ?

        2- Le film « Amen » paraît présenter assez bien les motivations de la politique de Pie XII. Pour un film, c’est remarquable ! Ce n’est pas un traité d’Histoire mais un film de fiction inséré dans une tranche d’Histoire.

        3- Vous me reprochez de ne pas parler des rois ? Mais peut-être n’avez vous pas compris que je me suis intéressé à une société ecclésiale et à l’information que son appareil dirigeant donne de lui et d’elle en canonisant ses chefs. Qu’est-ce que les rois et reines viennent faire là. C’est un autre problème !

        4- Pour ce qui est du mot « décadence de l’empire romain », je suis d’accord avec le rejet de cette formule inappropriée. J’ai eu tort de l’employer ; c’est une représentation erronée. Cet empire a , en effet, duré dans sa version byzantine jusqu’à la Renaissance. Il reste que l’empire d’Occident s’est ouvert aux peuples de l’Est et du Nord et que la société urbaine romaine avec ses particularités a fini par disparaître, si j’en crois la visite de ces sites abandonnés que sont Djémila/Cuicul, Timgad, ou Leptis Magna. Paul Villach


      • Alexeï 27 décembre 2009 22:50

        C’est surprenant de constater à quel point vous supportez de moins en moins les critiques, fondées ou malveillantes avec ces trolls qui polluent vos articles. C’est sans doute la rançon du succès, ces messieurs étant incapables d’écrire.

        Vous condamnez l’autocratie : vous êtes bien parti pour devenir un autocrate. Vous nêtes pas le seul à détenir une boussole.

        Inutile de me l’écrire une fos de plus : je retourne jouer dans on bac à sable.


      • Paul Villach Paul Villach 28 décembre 2009 09:47

        @ Alexeï

        J’ai tout à fait admis votre correction sur le terme « décadence romaine » ! Vous voilà pris en flagrant délit de contradiction !

        Vos excès montrent que question boussole, il vous arrive de la perdre et ça vous joue de vilains tours ! Mais vous n’êtes pas prêt à attendre ce langage raisonnable ! Tant pis pour vous, vous aurez été prévenu ! Paul Villach


      • Hubba Bubba 25 décembre 2009 13:29

        hehe...la pseudo alliance judeo-chretienne as du plomb dans l’aile :)
        mauvaise pioche leon....les catholiques vous laisse tomber.
        vous pouvez toujours,tenter votre chance du coté des protestant(et ses millier de sectes),ou bien de la scientologie ou meme de rael,pour nous offrir votre super front anti-islamique.


        • Jojo 25 décembre 2009 15:15

          Biijour M’siou Villach,

          Joyeuses fêtes et meilleurs vœux.

          Voila voila, moi y’en a retirer ce que moi y’en a dit la première fois qu’il a été question de Gazi. Vous aviez tort, mais ma réaction était disproportionnée… Je regrette donc, même si je ne me fais aucune illusion sur une éventuelle absolution… Je voulais juste que vous le sachiez.

          Sinon au-delà du sujet sur lequel je ne veux pas me prononcer, je remarque que vous êtes plus détendu et que vous ne vous citez, ni ne renvoyez sur vos articles nulle part. Si cela pouvait être le cas y compris lorsqu’il est question d’E.N. ou de Burka, je pense que la sérénité des échanges sous vos articles y gagnerait.  

          Et suprême bonheur, je découvre grâce à vous un superbe texte que j’ignorais (oui je sais, pour moi c’est normal). Je vous cite : « à la façon de celui présenté par Montesquieu pour confondre les négriers »

          Si j’avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais :

          Les peuples d’Europe ayant exterminé ceux de l’Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de l’Afrique, pour s’en servir à défricher tant de terres.

          Le sucre serait trop cher, si l’on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves.

          Ceux dont il s’agit sont noirs depuis les pieds jusqu’à la tête ; et ils ont le nez si écrasé qu’il est presque impossible de les plaindre.

          On ne peut se mettre dans l’esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, surtout une âme bonne, dans un corps tout noir.

          Il est si naturel de penser que c’est la couleur qui constitue l’essence de l’humanité, que les peuples d’Asie, qui font des eunuques, privent toujours les noirs du rapport qu’ils ont avec nous d’une façon plus marquée.

          On peut juger de la couleur de la peau par celle des cheveux, qui, chez les Égyptiens, les meilleurs philosophes du monde, étaient d’une si grande conséquence, qu’ils faisaient mourir tous les hommes roux qui leur tombaient entre les mains.

          Une preuve que les nègres n’ont pas le sens commun, c’est qu’ils font plus de cas d’un collier de verre que de l’or, qui, chez des nations policées, est d’une si grande conséquence.

          Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes ; parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens.

          De petits esprits exagèrent trop l’injustice que l’on fait aux Africains. Car, si elle était telle qu’ils le disent, ne serait-il pas venu dans la tête des princes d’Europe, qui font entre eux tant de conventions inutiles, d’en faire une générale en faveur de la miséricorde et de la pitié ?

          L’esprit des lois, XV, 5 (1748).

          Magnifique ! Merci !


          • Furax Furax 25 décembre 2009 15:52

            Il est navrant d’être obligé de se répéter sans cesse...
            Après la guerre, le grand rabbin de Rome, Israële Zolli s"est converti au catholicisme en prenant pour nom de baptême Eugénio (et safemme Eugénia), en hommage qu Pape Pacelli. C’était, comme Golda Meïr, un homme qui ne savait certainement rien des activités du Pape...
            Le RABBIN David Dalin a publié « Le mythe du Pape d’Hitler »où il démontre que la plupart des pièces du dossier monté contre Pie XII ont été fabriquées ou financées(Le Vicaire) par le KGB.

            Enfin :

            « Pourquoi nous avons publié »la guerre de Pie" par William Doino, Jr (Catalyst, avril 2005)

            Il y a huit ans précisément ce mois-ci, le magazine "the New Yorker« publia un article exceptionnellement long, sous le titre »le silence« . Ecrit par le prêtre »défroqué" James Carroll - aujourd’hui éditorialiste au Boston Globe, cet article soutenait qu’à la fois la doctrine de l’infaillibilité papale et l’insistance de l’Eglise sur "la primauté de Jésus comme vecteur de rédemption" étaient fausses et causes de nombreux malheurs au travers de l’Histoire. Se fondant sur son interprétation erronée de l’infaillibilité papale - étonnante pour un ancien élève du séminaire, Carroll affirmait que cette doctrine empêchait l’Eglise de reconnaître ses propres torts, et forcait Jean-Paul II au silence en face de « péchés institutionnels majeurs ». "La doctrine de l’infaillibilité« , concluait Carroll, »est semblable à un virus qui paralyse le corps de l’Eglise.

            « Le silence » entraîna une mini-polémique, et devint rapidement un texte incontournable pour les anti-catholiques, et un sujet de conversation chez les « bobos » (NDT : traduction personnelle de "chattering classes", les intellectuels si l’on veut). Mais ce qui faisait sensation dans cet article, ce n’était ni les attaques contre le pape, ni contre la doctrine d’infaillibilité, ni même les nombreuses erreurs théologiques et historiques qu’il comportait. Ce qui fit sensation, c’était la tentative de Carroll pour faire porter au pape Pie XII, et donc à l’Eglise Catholique toute entière, la responsabilité de l’Holocauste.

            Ces attaques de Carroll n’avaient rien de nouveau. Dès 1943, la propagande soviétique faisait circuler des fables sur la collaboration présumée de Pie XII avec l’Allemagne hitlériennne, cherchant ainsi à semer le trouble parmi les fidèles. Après la guerre, ces mythes communistes furent repris par l’écrivain Rolf Hochhuth - par ailleurs un ancien membre des jeunesses hitlériennes, dont la pièce « le Vicaire » (1963) cherchait à transférer la culpabilité de l’Allemagne sur un pape italien. Le livre de Hochhuth dépeignait un Pie XII faible et avare qui aurait pu empêcher l’Holocauste par quelques déclarations, mais préféra garder le silence, en raison justement de ses faiblesses et de ses intérêts financiers. L’article de Carroll dans le New Yorker se contenta de résumer les accusations de Hochhuth et les élargit.

            Bien que de nombreuses voix s’élevèrent en réponse à l’article du New Yorker (...), les attaques de Carroll contre la papauté encouragèrent les polémistes anti-papistes, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Eglise, à publier leur propre salve. En quelques années, une véritable industrie littéraire anti-Pie XII et anti-catholique émergea : « Hitler’s Pope » de John Cornwell (1999), « Papal Sin » de Gary Wills (2000), "Under his very window« de Susan Zuccotti (2000), »The Catholic Church and the Holocaust, 1930-1965« de Michael Phayer (2000), »The Popes Against the Jews« de David Kertzer (2001), »Constantine’s Sword" du même Carroll (2001), et enfin « A Moral Reckoning » de Daniel Jonah Goldhagen (2002) (NDT : j’ai laissé en anglais les titres car je ne sais pas si ces livres ont été publiés en français à part celui de Cornwell).

            Sur les plateaux des talk-shows et dans les colonnes des journaux universitaires, ces livres, en dépit de leurs nombreuses erreurs grossières, étaient accueillis avec enthousiasme. Un homme toutefois, resta dubitatif : le rabin et historien David Dalin. Scandalisé par ce qui lui semblait un détournement et une récupération de l’Holocauste à des fins partisanes, Dalin décida de répondre. Diplômé en histoire et en théologie, et participant du dialogue judéo-chrétien depuis longtemps, il avait à la fois la légitimité et le bagage universitaire nécessaire pour rétorquer aux anti-papistes, et pour écrire avec précision sur l’Eglise Catholique et l’Holocauste. Le résultat fut une série d’articles, dont le plus important, son premier, publié sous le titre « Pie XII et les juifs » le 26 février 2001 dans le Weekly Standard (NDT : excellent magazine conservateur américain), résuma en 5000 mots l’ensemble de la controverse.

            Traduit en plusieurs langues, l’article de Dalin devint l’un des articles les plus repris sur Pie XII. Ce qui frappa le plus de nombreux lecteurs, ce ne fut pas la réfutation magistrale, point par point, des arguments des détracteurs de Pie XII, mais plutôt sa conclusion : "Pie XII fut un authentique et sincère Juste" (NDT : en référence aux Justes d’Israël, titre décerné par le mémorial Yad Vashem aux protecteurs des juifs, en particulier pendant le 2 ème G.M.).

            Bien évidemment, l’article de Dalin ne fut pas du goût de tous, en particulier de ceux qui avaient fait une petite fortune sur le mythe du Vicaire, ou ceux dont les désaccords idéologiques avec l’Eglise était soutenus et renforcés par cette fable. Les attaques redoublèrent de férocité. Dans un article publié dans le journal First Things, Joseph Bottum développa la thèse que, bien que les partisans de Pie aient démoli systématiquement les accusations contre le Pontife, ils avaient perdu la guerre au sens large, celle de la réputation de Pie, car les ennemis du Pape demeuraient beaucoup plus puissants. Cette conclusion de Bottum apparait prématurée.

            En réalité les partisans de Pie XII voyaient leur influence grandir, aux Etats-Unis comme dans le monde. En évoquant cela, nous avons décidé de réunir en une seule anthologie les réponses apportées aux critiques récentes de Pie, d’une façon systématique et mesurée. Le résultat, c’est le livre "The Pius War : Responses to the Critics of Pius XII", édité par Bottum et Dalin, et publié par Lexington Books.

            Les cent premières pages du livre réunissent les meilleurs compte-rendus critiques, sélectionnés parmi des centaines, des différents livres publiés au cours de la dernière décennie. Les critères de sélection furent l’éloquence, la force de persuasion, la finesse de la connaissance, et plus que tout la précision historique, car ces contributions s’avéreraient inutiles si elles ne pouvaient démontrer leur validité.

            Ensuite, deux éminents historiens de l’Eglise, l’allemand Dr. Rainer Decker et le frère John Jay Hughes, rétorquent respectivement au livre de Cornwell « Hitler’s Pope » et au livre de Michael Phayer "the Catholic Church and the Holocaust" - en expliquant ce qui s’est réellement passé lorsque les nazis ont raflés les juifs de Rome (thème de la pièce de Hochhuth). Le professeur Ronald Rychlak, le plus éminent spécialiste de Pie aux Etats-Unis, démoli la thèse de Susan Zuccotti selon laquelle Pie XII n’a « rien fait ou si peu » pour aider les juifs persécutés. Robert Louis Wilken, un éminent historien du Christianisme à l’Université de Virgine, délivre un coup fatal à la thèse de James Carroll dans "Constantine Sword". Justus George Lawler, enseignant et éditeur, s’occupe de la thèse de Gary Wills, truffée d’erreurs historiques. Le spécialiste des papes Russel Hittinger répond à David Kertzer (« The Pope against the Jews »). L’expert en archives John Conway critique les historiens qui évoquent régulièrement les mystérieuses archives « secrètes » du Vatican pour la période de la 2nde guerre mondiale, alors qu’ils n’ont manifestement pas juger bon d’étudier les archives déjà publiées du Vatican, qui occupent déjà onze volumes. Michael Novak se charge de la thèse de Daniel Goldhagen. Enfin Kevin M.Doyle ajoute une pépite inattendue au livre, une analyse de la prétendue « encyclique cachée » contre l’anti-sémitisme, prévue par Pie XI et soit-disant supprimée par Pie XII. Doyle démontre que cette encylique, loin d’être cachée, a au contaire été transformée et publiée seulement six semaines après le début de la guerre sous un nom différent, Summi Pontificatus, condamnant le racisme sous toutes ses formes. Ajoutez à cela le fameux article du rabin Dalin, ainsi qu’une introduction et une conclusion de Bottum.

            A la suite de ces articles se trouve ma propre contribution (NDT : celle de William Doino Jr.), une bibliographie annotée de 180 pages qui tente de fournir une grille de lecture de tous les aspects de la controverse, avec une focalisation sur la démonstration que Pie XII, loin de demeurer « silencieux », condamna au contraire l’anti-sémitisme, le racisme et le génocide, avant, pendant et après l’Holocauste. (...) Mon objectif était de procurer aux laïcs comme aux universitaires une « cartographie » intellectuelle et historique poux ceux qui veulent en savoir plus, et qui veulent savoir quels auteurs sont dignes de foi, et pourquoi.

            Aussi important que soit le livre « The Pius War » dans la redécouverte de la vérité historique, il ne tente pas de cacher ou de laver les fautes des « fils et filles » de l’Eglise Catholique pour reprendre l’expression de Jean-Paul II. De nombreux intervenants évoquent franchement l’anti-judaïsme et l’anti-sémitisme, et la bibliographie comporte une longue section dédiée aux relations judéo-catholiques, couvrant tous les aspects de cette relation tumultueux, les brillants comme les plus noirs.

            D’ores et déjà nous pouvons voir les signes du changement. « Amen », un film tiré du livre de Hochhut, « le Vicaire » sorti dans les salles en 2002 (NDT : encore une fierté française !) et réalisa un flop international, s’attirant des critiques très négatives (NDT : pas en France où il souleva l’enthousiasme des foules germanopratines). Hochhut, de son côté, a récemment été pris la main dans le sac en train de louer les travaux de l’historien révisionniste et négationniste David Irving, se discréditant ainsi un peu plus. John Cornwell a récemment déclaré qu’il était « impossible de juger » Pie XII au regard des « débats et éléments » qui ont suivi la publication de son livre « Hitler’s Pope », aujourd’hui discrédité. Même Susan Zuccotti, écrivant dans la publication « Holocaust and Genocide Studies » en Automne 2004, bien que maintenant son attitude hautement sceptique sur les efforts de Pie XII pour sauver les juifs, reconnait l’existence de preuves et d’éléments qu’elle a ignoré, et déclare qu’il existe "de la place pour un compromis et une réconciliation" des participants au débat. Ainsi, la vérité progresse, et continuera à progresser au fur et à mesure que des archives seront ouvertes, des livres seront écrits, et de nouvelles perspectives verront le jour.

            William Doino, Jr est un auteur catholique et un éditorialiste.


            • Paul Villach Paul Villach 25 décembre 2009 17:30

              @ Furax

              « Il est navrant d’être obligé de se répéter sans cesse... » dites vous !

              En effet, vous êtes à côté de la plaque.
              Ce n’est pas le problème que je traite !
              Je traite des moeurs bizarres d’une peuplade de Papouasie qui avait au Moyen-Âge l’habitude de canoniser ses papes, s’est arrêtée de le faire à partir de la Renaissance et à recommencé à le faire au 20ème siècle. Je hasarde une hypothèse. Voilà le sujet !
              « Il est navrant d’être obligé de se répéter sans cesse... » Vous avez raison ! Paul Villach


            • Furax Furax 25 décembre 2009 19:03

              Au début de votre article sur les papous, vous parles du « remaquable film de Costa Gavras, Amen » :

              « Amen », un film tiré du livre de Hochhut, « le Vicaire » sorti dans les salles en 2002 (NDT : encore une fierté française !) et réalisa un flop international, s’attirant des critiques très négatives (NDT : pas en France où il souleva l’enthousiasme des foules germanopratines). Hochhut, de son côté, a récemment été pris la main dans le sac en train de louer les travaux de l’historien révisionniste et négationniste David Irving, se discréditant ainsi un peu plus."
              William Doino

              Je vous le répète donc...


            • Paul Villach Paul Villach 25 décembre 2009 19:16

              @ Furax

              Lisez donc i Je pars du cas Pie Xii pour aborder la Papouasie, même si j’évoque le débat sur Pie Xii et la politique qu’il a menée pour expliquer l’émoi soulevé par sa « vénérabilisation ».

              La divinisation des princes est ce que peut faire de pire une société, qu’elle soit égyptienne, romaine ou catholique ! Paul Villach


            • Furax Furax 25 décembre 2009 21:46

              Je vous souhaite bon et long séjour en Papouasie. Je vais me délecter avec Dostoïevski en écoutant Jean-Sébastien.


            • Francine Francine 4 avril 2011 09:04

              Vivement que Pie XII soit béatifié !

              Ce Pape est sans doute un des plus grands papes de l’histoire, ce qui n’enlève rien à Jean-Paul II, qui est lui aussi un très grand Pape.

              Pour petit rappel, voici ce que dit Gary Krupp* à propos de Pie XII : « Pie XII était le plus grand héros de la seconde Guerre mondiale...il a sauvé plus de juifs que Roosevelt, Churchill et tous ceux qui leur sont associés. Il ne devrait pas être une raison de litige entre les catholiques et les Juifs ».

               

              Et aussi information :

              Parmi les preuves que Gary Krupp a pu avancer, figure une circulaire datée du 30 novembre 1938, signée du cardinal Pacelli, adressée aux nonciatures, aux délégations apostoliques et à 61 évêques. Cette circulaire demandait de

               « trouver 200 000 visas pour permettre à des « catholiques non-aryens » (formule codée pour désigner les juifs...) de sortir du territoire du Reich »

               

               On peut y lire la précision suivante : «  que l’on veille à ce que des sanctuaires soient mis à disposition pour sauvegarder leur vie spirituelle et protéger leur culte, leurs coutumes et leurs traditions religieuses ».

               

               Peu de temps après, dans une lettre datée de janvier 1939, Pie XII confirmait le contenu de sa circulaire en ces termes : « N’entreprenez pas seulement de sauver les juifs mais aussi les synagogues, les centres culturels et tout ce qui appartient à leur foi : les rouleaux de la Torah, les bibliothèques, etc... »

              .

              .... je n’appelle pas cela aider hitler !

               

              * Gary Krupp est un Juif, âgé de 62 ans, à la retraite, après avoir été industriel fabriquant d’équipements médicaux.

              En 2003 il a créé une fondation Pave the way («  Prépare ton chemin ») ayant pour but de « combler les fractures de compréhension entre les religions » Mais le plus important est que cette fondation a financé les investigations et enquêtes menées au sujet des relations entre l’Allemagne nationale-socialiste et Pie XII. au terme desquels il a pu affirmer de façon certaine :

              « Saviez-vous que le pape Pie XII avait sauvé plus de 860 000 juifs des camps de la mort ? Je veux dire que je ne le savais pas auparavant. C’est un assassinat caractérisé, une « shanda » ( un déshonneur en Yiddish), que tant de Juifs disent qu’il était anti-sémite ». Il ajoutait, trahissant toute la pression qu’il avait dû subir : « Croyez-moi, quand j’étais enfant, je ne rêvais pas que je défendrais un jour un homme que nous croyions un sympathisant nazi  ».

               


            • Francine Francine 4 avril 2011 09:10

              Diaporama « Pie XII, un don pour le XXème siècle - Benoît XVI » : http://gloria.tv/?media=5372

              Diaporama : « Pie XII un homme Juste » : http://gloria.tv/?media=132247

              Interview de Gary Krupp (Président de la Fondation « Pave the way » à propos de Pie XII :

              http://gloria.tv/?media=132285


            • sissy972 25 décembre 2009 17:16

              Bonjour
              Je donnerais très cher pour que Dieu son fils et son petit-fils descendent sur cette terre, pour botter les f... de ces papes confits dans leur religion inepte ;
              Se gargariser du haut de son balcon pour demander au bon peuple d’être humble, généreux avec son prochain, alors que le dit-pape se vautre dans un luxe inouï. Que sont devenus les fils et batards de tout poil de ces saint siège ?
              Ce vatican est un vaste bazar où se joue une mauvaise comédie depuis que Pierre y a déposé son baluchon.
              Je prie sous mon manguier, dans la nuit étoilée, sans avoir à subir un autoritarisme masculin.
              Ce pape peut béatifier tout ce qui est momifié ou bouge encore, je m’en lave les mains depuis longtemps. 
              Un pape n’est après tout qu’un homme revêtus d’habits de lumière, cela ne fait pas de lui Dieu. Et j’aimerais aussi que Dieu arrête de se tenir les côtes en se marrant comme un bossu en se disant qu’après tout créer un homme imparfait c’est ce qu’il avait le mieux raté dans l’univers ;


              • Paul Villach Paul Villach 25 décembre 2009 17:37

                @ Sissy 972

                Pendant que nous grelottons, Sissy, vous nous dites que vous priez sous votre manguier.

                Je me souviens d’un 25 décembre 1975 où je me baignais dans une eau à 25° sur la plage des Alizés au Moule en Guadeloupe. Mais je suppose que vous êtes en Martinique. Dites moi quelle température il fait et où vous êtes. Au Diamant ? À Saint-Pierre ? Sur la presqu’ île de la Caravelle ? Ou carrément sur la Montagne Pelée ? J’ai la géographie de Joseph Zobel qui me revient. Vous allez nous réchauffer le coeur ! Paul Villach


              • Papy râleur 26 décembre 2009 11:46

                Pourquoi faudrait-il faire une trêve le jour d’une fête qui n’existe que pour un petit parti de crédules ? Si certaines personnes estiment nécessaire de croire à un dieu c’est leur problème, mais je n’ai aucune raison, notez bien ce mot, pour changer mes habitudes pour les satisfaire. Je suis langue de pute même le 25 décembre et ça n’a rien de choquant pour quiconque, hormis certains intégristes dont je n’ai que faire. Mais si les croyants, quelle que soit leur obédience, étaient aussi tolérants que les incrédules il y a longtemps qu’il n’y aurait plus de guerres ! Ce n’est pas de moi, mais comme je ne suis pas sûr de l’auteur je préfère me taire.
                Un mécréant qui vous salue humainement en se demandant comment on peut être mal croyant en ne croyant pas !


              • Paul Villach Paul Villach 25 décembre 2009 17:41

                @ Troll Renève

                Même le jour de Noël, il faut que vous désertiez votre gourbi déserté pour venir nous sortir vos fadaises. Retournez-y ! Paul Villach


                • Loan 25 décembre 2009 19:13


                  Pour plaire à Villach il faut reconnaître que tous ces papes, s’ils ne sont pas dénués d’interconciité, sont en total manque de leurre d’appel sexuel.


                  • french_car 25 décembre 2009 21:44

                    Loan vous oubliez la papesse Jeanne smiley smiley !


                  • l'homme pressé l’homme pressé 25 décembre 2009 23:14

                    Avec toi Villach, on n’est décidément pas déçu
                    Je ne suis pas surpris que tu commettes ce petit morceau d’anticléricalisme ;
                    je le suis à peine de relever que tu choisis le 25 décembre, jour de fête catholique s’il en est pour te répandre de la sorte (pas la peine de m’objecter que Noël n’est que la récupération de la fête paienne du solstice). C’est pour montrer combien tu as le sens du tact et du bon goût ?

                    Relevons seulement que comme à propos de la révolution roumaine, tu tombes dans le leurre du point de vue rétrograde (oui, c’en est un que je viens d’inventer rien que pour toi) et tu regardes les événements d’hier avec la connaissance d’aujourd’hui.
                    Tentant, mais complètement à côté de la plaque

                    L’excès de foie gras ne vous vaut rien, mon bon. Mettez-vous donc au régime.


                    • sissy972 25 décembre 2009 23:27

                      Bonsoir M. Villach,

                      J’avais pensé à tort apparemment, que votre cour de mauvais garçons serait à la fête aujourd’hui jour de naissance du petit Jésus.
                      J’avoue avoir ri de certaines répliques, un vrai rassemblement de mauvais garnements pourtant beaucoup plus sages et disciplinés chez d’autres auteurs ;

                      Je vous souhaite le bonsoir.











                      • Paul Villach Paul Villach 26 décembre 2009 10:26

                        @ Sissy

                        J’y vois comme le signe d’une distinction ! On ne s’acharne pas, comme le font ces imbéciles grossiers sur le rien  ! Plus ils s’obstinent, plus leur conduite dément leurs injures !

                        Mais avec tout ça, vous ne me parlez pas de votre manguier ni du temps qu’il fait sous vos tropiques... Est-ce la période de la récolte des mangues ? Et les corossols, donc,sont-ils comme les maracujas à maturité ? Paul Villach


                      • l'homme pressé l’homme pressé 26 décembre 2009 13:51

                        Si c’est pas mignon de lire ca...
                        Villach, toujours en quete d’une flatterie, qui fait des graces a Sissy en repetant les mots-cles bien choisis (les manguiers, les tropiques) pour bien montrer qu’il sait de quoi il cause (j’ajouterai meme : « lui, au moins ! »).

                        Sissy, par charite, faites-donc a Villach l’aumone d’un compliment, afin que les trolls qui s’accrochent a ses basques ne lui aient pas pourri definitivement la journee. Un petit effort pour aider la baudruche a se regonfler, siouplai

                        Apres tout c’est Noel ; meme Villach a droit a son quart d’heure de felicite


                      • Paul Villach Paul Villach 26 décembre 2009 14:51

                        @ Troll l’Homme pressé

                        Pas si pressé que ça ! Il prend le temps de se déconsidérer, l’imbécile ! Paul Villach


                      • sissy972 26 décembre 2009 15:27

                        Bonjour M. Villach,
                        Lorsque je commente un article, c’est qu’il me parait interessant, drôle ou parfois irritant.
                        Je n’ai nulle envie de faire partie des commentaires de vos détracteurs ;
                        Mais, pour répondre à votre question posée par deux fois, il fait chaud en ce moment, il y a du vent et mon manguier est mon refuge personnel. Il ne donne plus de mangues actuellement, mangées par les oiseaux, les chauve-souris, le manicou qui y trouve refuge, et par moi-même.
                        Je vis sur la côte Caraïbe, pas très loin de Fort-de-France. Et j’ai la chance d’ apercevoir la mer de ma terrasse.
                        J’ai lu le livre de Joseph Zobel, « la rue Case-Nègres ».
                        Bonne journée 


                      • avox13 26 décembre 2009 10:53

                        Ces sous-trolls sont venus ici vomir le jour même où, à défaut de religiosité ou de consumérisme, un minimum de civilité serait de bon ton .

                        Faut-il que ces sous-trolls soient des déchets pour n’avoir que ça à faire, n’importe quel jour de l’année !

                        Léon, Renève et autre pressé, sont des minables entre les minables, la logorrhée de ces sous-trolls en est la preuve .

                        Tous aussi vulgaires, prétentieux et dérangés les uns que les autres .

                        Léon un raté incapable d’écrire un article sur Shannon .

                        AgoraVox a confirmé l’enquête sur l’infiltration de la modération


                        • Paul Villach Paul Villach 26 décembre 2009 11:40

                          @ Trolléon

                          Là, vos symptômes s’aggravent : Le regretté pitre intégriste « Florentin Piffard » a été pris d’une crise aiguë de vers de mirliton lui aussi avant de disparaître corps et biens. C’est donc pour moi une bonne nouvelle.

                          Mais avant de disparaître, réfléchissez donc sur le leurre d’appel autoritarien, appelation plus appropriée qu’ « argument d’autorité » : voyez ses ravages dans les esprits apparemment les plus lucides ! Paul Villach


                        • Paul Villach Paul Villach 26 décembre 2009 12:16

                          @ Troll Renève

                          J’en redemande, Monsieur le dépendeur d’andouilles, comme disait l’ami Rabelais ! Paul Villach


                        • Paul Villach Paul Villach 26 décembre 2009 14:45

                          @ Troll Renève

                          Faut-il que vous vous ennuyez, pauvre bougre, à pondre vos minables injures, dans votre gourbi déserté dont vous vous obstinez à nous indiquer un chemin que personne de sensé ne veut emprunter.
                          Continuez à vous déconsidérer, je sens que ça vous fait du bien. C’est ma « Béa » de la journée ! Paul Villach


                        • le-Joker le-joker 26 décembre 2009 11:05

                          Mr Villach,


                          Je ne saurais que trop vous conseiller pour ce Noël de vous faire offrir le logiciel Antidote qui vous apprendrait qu’il existe 82 synonymes du mot leurre, cela vous permettrait de faire croire aux lecteurs que vos articles ne sont pas que des copiés collés de vos obsessions publicitaires.

                          une petite citation pour Noël : Critique, humanité, intelligence, idéal etc. ; autant de mots pour cacher la révulsante hypocrisie de notre condition, autant de mots pour mieux se leurrer sur le bien-fondé de nos convictions. (Anonyme)

                          • aspic aspic 26 décembre 2009 19:21

                            euh...
                            Je croyais qu’a noël le chrétien est sensé se rappeller de la bonne nouvelle de la naissance d’un Sauveur, qui demandait a ses disciples : « aimez-vous les uns les autres » et de « garder ces commandements »...

                            Ce Sauveur humble, tolérant, qui a dit :
                            “...Car ils disent et ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer des doigts. Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements, ils aiment la première place dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues ; ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes Rabbi, Rabbi.
                            Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi ; car vous n’avez qu’un Maître, qui est le Christ.
                            Et vous êtes trous frères. Et n’appellez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler directeurs, car un seul est votre Directeur, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.”

                            Nouveau Testament, Matthieu 23:4-12, traduction Louis Segond.
                            Je pense que Paul Villach a eu le bon sens de rappeler quelques faits intéressants concernant ces “humbles serviteurs qui sont les papes, vivant dans des humbles demeures...”
                            Il est certain que le système du Vatican ne repose pas sur les préceptes de Jésus Christ.
                            Pas besoin de citer de grands philosophes, il est bon de revenir aux vrais sources de temps en temps...
                            En ce qui concerne William Doino Jr, merci pour les précisions, l’influence du KGB est tout a fait plausible. Je pense par contre qu’il faut aussi parler du rôle du Vatican dans les résaux d’aides aux anciens Nazis, pour les cacher dans les couvents et les aider a rejoindre les pays d’Amérique du Sud, ou certains ont pu tranquilement reprendre leurs besognes (apprendre aux dictateurs présents les méthodes de torture par exemple).
                            Ceci dit, je me souviens des livres en Allemand sur le Nazisme, ou figuraient les images des juges, des prêtres, des pasteurs protestants... en train de saluer la croix gammé !
                            Je me demandais toujours : qu’est-ce que j’aurai fait moi-même à leur place ?


                            • docdory docdory 28 décembre 2009 10:17

                              On prétend que Malraux avait dit que le XXI ème siècle serait religieux ou ne serait pas . Ils semble que les principales religions ont décidé d’appliquer cette théorie en se livrant actuellement à une sorte de concours mondial de la bigoterie .

                              Rationalistes de tous les pays , unissons-nous !

                              • Paul Villach Paul Villach 28 décembre 2009 10:23

                                @ Cher Docdory

                                Je vous rejoins ! Mais il existe des croyants qui s’opposent à cette « divinisation » insensée ! Ils sont aussi nos alliés pour que la vie sur terre ne soit pas un enfer. Paul Villach

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Paul Villach

- Né en 1945, à Quintin (Côtes-d'Armor) et décédé le 16 avril 2012 à Lyon. - Études de Lettres Classiques, d'Histoire et de Sciences Politiques (Paris) ; - 34 années d'enseignement dans le Secondaire et dans le Supérieur, en France, en Tunisie, en Algérie ; - Président d'une association de défense des droits de la personne (LE REGARD, Réseau d'Entraide pour la (...)


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