L’hommage hypocrite de Sarkozy à nos soldats, morts pour l’Oncle Sam
Mardi 19 juillet, dans la cour des Invalides. Devant les cercueils des 7 soldats français tombés en Afghanistan en l’espace d’une semaine, Nicolas Sarkozy, neveu de l'Oncle Sam, dit s’incliner « au nom de la nation toute entière, avec la reconnaissance et le respect dus à ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour leur pays ». Une manière émouvante, sans doute, de faire oublier qui est le principal responsable de la mort de ces soldats, morts pour rien, sacrifiés sur l’autel des intérêts américains.
Semaine meurtrière
Huit jours auparavant, le lundi 11 juillet, le brigadier Clément Kovac du 1er Régiment de Chasseurs (RCh) de Thierville-sur-Meuse succombait aux blessures d’un tir fratricide accidentel et malheureux.
Deux jours plus tard, mercredi 13 juillet, c’est 5 autres militaires français, Thomas Gauvin et l’adjudant Laurent Marsol du 1er Régiment de Chasseurs parachutistes, les adjudants Emmanuel Techer et Jean-Marc Guéniat du 17e Régiment du Génie Parachutiste (RG) et le caporal-chef Sébastien Vermeille du Sirpa Terre Images de Lyon, qui perdaient la vie dans une attaque suicide survenue dans la province de Kapisa.
Enfin, le jour de la fête nationale, jeudi 14 juillet, le second maître Benjamin Bourdet des forces spéciales était tué lors d’un accrochage contre des insurgés dans la vallée d’Alasay.
Sept soldats en une semaine. Ces chiffres viennent confirmer le caractère meurtrier de cette année 2011 durant laquelle déjà 18 soldats français ont perdu la vie (70 depuis le début de l’intervention fin 2001).
La France placée sous tutelle américaine par Sarkozy
Cette situation dramatique, Nicolas Sarkozy en est pleinement responsable. Emporté par son atlantisme fanatique, il avait, dès son élection, préféré poursuivre l’opération engagée en 2001 suite aux attentats du 11 septembre. Pour être bien sûr de plaire à ses maîtres américains, il avait en 2009 parachevé la fin de l’indépendance française en réintégrant l’OTAN - organisme officieusement sous commandement américain.
Dix ans plus tard, voyant que cette guerre devient de plus en plus impopulaire, Nicolas Sarkozy annonce le retrait progressif des troupes d’ici à 2014. Pour ce faire, bien entendu, il n’aura pas manqué d’attendre que, de son côté, Barack Obama fasse de même. Par un malheureux hasard, la semaine de l’annonce officielle du retrait aura également été celle de la mort de ces 7 militaires français.
L’occasion de rappeler à l’opinion public qu’en 3 ans, d’ici à 2014, il peut encore s’en passer des choses, et que, contrairement à ce que l’on nous vend quotidiennement, l’Afghanistan est loin d’être sécurisée.
Une grande cérémonie pour sauver les apparences
Par démagogie électoraliste, Nicolas Sarkozy s’est vu contraint d’organiser une grande cérémonie, religieuse et militaire, en l’hommage de ces braves soldats tombés loin de chez eux. Par démagogie électoraliste, oui. Car il ne faut pas oublier que, quelques jours auparavant, le chasseur du 1er RCP Cyrille Hugodot, mort au combat, était inhumé dans l’indifférence générale. « Un mort par-ci, un mort par-là, on s’en fout. Mais sept en une semaine, il fallait bien marquer le coup, histoire de prendre quelques points au passage » a dû penser l’intelligent Sarkozy.
Ce mardi donc, il présidait la cérémonie d’hommage aux sept tués en terres afghanes. « Vous vous êtes sacrifiés pour une grande cause » a-t-il déclaré dans son discours, voulant sans doute évoquer, dans le fond de sa pensée, la cause militaro-industrielle et pétrolière américaine. Car telle est la réalité de cette guerre dont la France, nouvelle province états-unienne, ne profite en rien. Nous passerons bien-sûr également sur le nouveau conflit dans lequel notre Président nous a engagé (sous le commandement de l’OTAN, évidemment), la Libye, où une intervention au sol ne saurait tarder.
Depuis la cour des Invalides, se perdant dans des lieux communs, parlant de « terrorisme » et de « guerre juste », il aura sans doute dû se forcer pour ne pas avouer que ces braves hommes sont, en réalité, morts pour les intérêts américains. Autrement dit, morts pour rien.
A quelques mètres de là, sous le grand dôme de l’Eglise des Invalides où il repose, l’Empereur Napoléon Ier doit se retourner dans sa tombe devant tant d’allégeance et tant de lâche soumission.
Christopher Lings ( Le bréviaire des patriotes )
Sources : Le Parisien, Le Figaro, Nation Presse Info, Le Parisien
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