• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > L’homme qui avait inventé les avions taille fine

L’homme qui avait inventé les avions taille fine

C’est comme ça la recherche fondamentale : des intuitions, de l’observation, et pas mal d’obstination, pour réussir à convaincre les indécis du bien fondé de l’idée trouvée au départ. Richard T. Whitcomb, qui vient juste de disparaître à 88 ans, faisait partie sans nul doute de cette catégorie là. Ses découvertes renversantes, on peut en voir les effets tous les jours. Il suffit de rester quelques minutes près d’une aérogare et de voir défiler les avions, dont beaucoup aujourd’hui voient les bouts de leurs ailes s’agrandir en fins ailerons, dont le rôle, pour beaucoup demeure mystérieux. Whitcomb en est l’inventeur, mais il n’a pas fait que cela dans son domaine de prédilection qu’est l’aérodynamique. Ce qu’il a pu faire dans le domaine est tout simplement révolutionnaire, et se situe à une époque fondamentale de l’aviation à réaction. Celle où l’on s’évertuait à passer le mur du son, sans réussir à le franchir.

Epoque formidable que cette après-guerre où l’on aura essayé à peu près toutes les formes d’avions imaginables, tels que les avions à aile fine ("le stylet volant"), l’ancêtre de l’aile volante B-2, et leur descendance à hélices ou à réaction, ou les avions sans queue, sans oublier l’avion à géométrie variable en vol  (piloté par Neil Armstrong !) ou l’étrange XF-91 à ailes plus larges aux extrémités qu’à l’emplanture, un avion bâtard muni de fusées d’appoint, aux roues en tandem façon Viggen pour pouvoir se replier vers l’extérieur dans cette aile mince. Beaucoup de ces avions provenaient des recherches allemandes de la fin de la guerre. Le X-5, par exemple n’était autre que le Messerschmitt P.1101 découvert terminé à 80% en avril 45 à Oberammergau, par les troupes américaines .... emmené aux Etats-Unis et revu et corrigé par Bell. Devant les hangars, à cette époque, on avait de belles brochettes d’appareils à photographier ! 

Les inventions allemandes de la fin de la guerre ont toujours étonné : en fait elles étaient le fruit de recherches antérieures qui n’avaient jusqu’alors pas été écoutées par les officiels. Celles de très jeunes ingénieurs allemands, tels les frères Walter et Reimar Horten, qui n’avaient pas hésité à bousculer les conventions les plus communément acquises en proposant les tous premiers des avions démunis de queue, de véritables ailes volantes dont le sommet question design réside dans le modèle IV, et ses 24 mètres d’envergure. Un planeur remarquable à plusieurs points de vue. Avec le modèle suivant, le Horten HO-V, on tombait sur des formes connues : un américain, Northrop, fera plus que s’en inspirer pour ces modèles Northrop-N-1M, qui a volé dès 1940, alors que le HO-II allemand, pure aile volante, avait volé dès 1935 (magnifique engin filmé ici). Avec le modèle IX, ou GO 229, on aboutit à quelque chose qui a plus de cinquante années d’avance : cet appareil pourrait ressortir des hangars aujourd’hui qu’on ne le trouverait pas dépassé. Des passionnés américains viennent d’ailleurs de lui rendre un bel hommage en reconstruisant un appareil à parti du le seul prototype découvert (et qui avait volé brièvement aux Etats-Unis) , resté entreposé pendant des années dans les réserves du musée du Smithsonian Institute sans jamais plus y être exposé. Reimar Horten émigrera plus tard en Argentine, et sera à l’origine du premier avion à réaction argentin, le Pulqui (son fils Diego se souvient ici des expérimentations argentines de son père).

Les frères Horten, mais aussi Alexander Martin Lippisch, lui aussi fan de planeur, mais également dévoré par une passion pour les ailes de forme particulières pour l’époque : l’aile delta, notamment, sujet de la plupart de ses expérimentations. Cette aile si particulière, ou l’aile en flèche qu’imposaient les vitesses rapides... avec les déboires attenant. Les premiers moteurs fusée ou à réaction ayant un faible rendement, on demanda en effet très vite aux ingénieurs désireux de vaincre des records de vitesse d’éliminer au mieux les frottements aérodynamiques inutiles. Beaucoup songèrent alors à se passer de queue, génératrice de traînée et ralentissant les appareils. C’est comme cela qu’est né le Messserschmitt Komet, appareil sans queue dessiné par Lippisch, sur la base... d’un planeur expérimental, le DFS 194. Equipé d’un moteur fusée, il devint le Me-163, le chasseur de bombardiers de haute altitude emblématique de la fin de la seconde guerre mondiale. Le Me-163e, un avion extrêmement dangereux à piloter car instable... mais aussi en raison de la nature même de son propulseur, fonctionnant au mélange peroxyde d’hydrogène et d’ un à l’ hydrazine/méthanol, appelés C-Stoff et T-Stoff, tous deux extrêmement toxiques. Lors d’un vol d’essai du Me-163, après quelques secondes de vol, et un nuage de vapeur entourant l’appareil, le pilote d’essai réussit à poser l’appareil en catastrophe, l’avion s’arrêtant finalement sur son patin d’atterrissage (ses roues étaient largables). Quand on ouvrit le cockpit, le corps de l’infortuné pilote avait entièrement disparu, rongé par l’acide fabriqué par la combinaison des carburants à bord qui s’étaient répandus dans l’avion...

Lippish avait aussi testé une des premières ailes delta pures, sous forme de planeur remorqué, le Lippisch DM-1, un appareil lui aussi révolutionnaire. La guerre avait interrompu ses recherches, mais elles reprirent aux Etats-Unis sous la forme d’un petit chasseur à aile delta, le XF-92 de Convair dont le dessin devait énormément aux expérimentations de Lippisch. Son premier vol remonte au 8 Juin 1948, et l’appareil restera expérimental avant de partir au musée en 1953, ayant prouvé que cette forme d’aile était viable désormais. L’année auparavant, Convair s’est déjà lancé dans la construction de son successeur, le YF-102 (intitulé au départ "MX-1554 project"), qui effectua son vol inaugural le 24 octobre 1953. Présenté comme le "chasseur du futur", calculé pour voler à 1400 km/h, l’avion présenta vite un comportement de fer à repasser volant. Un second prototype équipé d’un réacteur plus puissant n’y fit rien : l’avion, c’est simple refusait ostensiblement de passer la barrière fatidique de Mach1 ! 

C’est alors qu’on fit appel à Richard T. Whitcomb, qui, à ce moment précis, dans sa soufflerie de la NACA (future NASA) du Langley Memorial Aerodynamic Laboratory à Hampton Roads, en Virginie, venait de découvrir un principe fondamental d’aérodynamique. En fait un principe découvert avant lui par un ingénieur.. allemand, Otto Frenzl, qui définissait que ce qui comptait, dans les grandes vitesses, c’était de minimiser au maximum les frottements et les tourbillons, principalement ceux induits à la jonction aile-fuselage, où, pour les réduire, il convenait de rétrécir à cet endroit la section de ce même fuselage. En résumé, en "pinçant" l’avion à cet endroit, et en lui donnant en quelque sorte un corps en forme de bouteille de Coca-Cola, et en allongeant en même temps son corps, l’avion, avec le même réacteur, devrait aller plus vite. Whitcomb appela ça la "loi des aires"... et sa découverte empirique (il semble bien qu’il naît pas connu les travaux de Frenzl) fut une vraie révolution en matière d’aérodynamique : on"pinça" donc le corps de l’infortuné YF-102 pour lui faire une taille de guêpe ou une cure de régime "Marylin Monroe" comme on surnomma le travail de tôlerie des techniciens de Convair. Et avec l’aide d’un réacteur augmenté de 20% en poussée, l’avion fit enfin retentir son bang sonique dans le désert californien, le 21 December 1954, à la grande satisfaction de Convair, que les déboires de l’appareil avait failli mettre en faillite. Tous les successeurs du F-102 subirent le même sort, notamment le superbe B-58 Hustler,  dans lequel beaucoup voient le sommet de la l’application de la loi des aires. Avec également le Republic Thunderchief, surnommé "la bûche" pour évoquer sa "légèreté" intrinsèque. Le chasseur-bombardier emblématique de la guerre du Viet-Nam. Un véritable monstre.

Le F-102 A, encore plus "étiré" que le YF-102 modifié, combla tous les espoirs placés en lui : il devint la pièce maîtresse de la protection du pays, fut construit à 889 exemplaires...vola au Viet-Nam, et devint même l’avion sur lequel l’ancien président G.W. Bush aurait fait son service dans l’Air Gard... quoique ses heures réelles de vol soient sujettes à caution. Pour beaucoup, même pris en photo sur l’échelle de coupée de l’appareil, il n’aurait jamais volé avec. Ou très peu en tout cas. Ce ne serait pas le seul mensonge de sa carrière. Chez Convair, en tout cas, taille de guêpe et ailes deltas firent longtemps bon ménage, visiblement.

Plus tard, dans les années 70, le nom de Whitcomb réapparu avec une bien étrange notion : celle de l’aile super ou hyper-critique. Une aile dotée d’un drôle de profil : presque plate sur le dessus, creusée et incurvée à l’arrière sur le dessous. Si on y ajoute la taille de guêpe, ça donne un appareil qui vole à l’économie en consommant jusqu’à 10% de carburant en moins. La NASA fabriqua pour vérifier les calculs de Whitcomb un superbe engin, sur une base de F-8 Crusader dont l’aile haute se prêtait parfaitement à l’expérimentation, car, montée sur un vérin pour en faire varier l’incidence, elle était facilement amovible, et on pouvait en tester plusieurs de différentes en enlevant quelques boulons seulement. L’avion construit en 1969 vola dès le 9 mars 1971, vola à près de Mach 1,7. Son aile particulière démunie de "flaps" le faisait atterrir à plus de 320 km/h, si bien qu’il dût être testé au-dessus des célèbres lacs salés pour pouvoir se poser en toute sécurité . Dès le 26 mai 1971, l’aile supercritique de Whitcomb dépassait Mach1, le pari était gagné. L’engin démontra qu’on économisait 15% de puissance pour passer Mach1, et qu’un avion de transport de passager qui serait équipé d’une aile similaire économiserait avec 2,5 % de carburant : l’air de rien, c’était une économie plus qu’intéressante, et les ingénieurs de Boeing ou d’Airbus se mirent à fabriquer à partir de cette date des avions munis de de type d’aile. Whitcomb avait changé la face du monde de l’aviation.

Whitcomb, lui, savait bien que sa première découverte était inapplicable aux avions de transport, obligés de conserver la même section tout le long de leur fuselage. Alors il chercha encore, et c’est en voyant un cliché assez connu de tourbillons générés lors de l’atterrissage d’un de ces avions civils qu’il eût l’illumination : celle de ses fameuses Winglets, ses excroissances de bout d’ailes qui permettent d’éliminer ces tourbillons en canalisant le flux d’air généré à l’extrémité de l’aile. Plusieurs formes furent testées, au départ des petits winglet doubles, pour aboutir aux plus grandes lames actuelles. Une formule adaptable sur tous les types d’avion, du plus gros au plus petit, dans le but cette fois encore de réaliser des économies de carburant : une aile générant moins de tourbillons exige une puissance moindre pour voler. Toute sa vie, Whitcomb aura eu cette obsession véritable de la rentabilité aérodynamique, une obsession rendue réalisable ces dernières années grâce aux progrès des matériaux et des commandes tout électriques, qui permettent aujourd’hui de fabriquer des ailes incurvées, munies à la fois d’ailerons complexes et d’un profil supercritique : il suffit de regarder un A-380 (muni de Winglets !) de face pour s’en apercevoir.

Avec le décès hier de Richard T. Whitcomb, c’est la disparition d’un des génies de l’aéronautique, non pas un de ces pilotes-inventeurs à la Blériot ou à la Burt Rutan, mais un homme ayant agi toute sa vie dans l’obscurité de la veine d’une chambre de compression aérodynamique, un ingénieur discret ayant apporté son obole à l’ensemble de l’humanité. Que son génie soit donc ici salué, que l’on n’oublie pas de si tôt l’homme qui avait osé faire subir aux avions une cure d’amincissement salutaire. 
 

Documents joints à cet article

L'homme qui avait inventé les avions taille fine L'homme qui avait inventé les avions taille fine L'homme qui avait inventé les avions taille fine L'homme qui avait inventé les avions taille fine L'homme qui avait inventé les avions taille fine L'homme qui avait inventé les avions taille fine L'homme qui avait inventé les avions taille fine L'homme qui avait inventé les avions taille fine L'homme qui avait inventé les avions taille fine

Moyenne des avis sur cet article :  4.77/5   (35 votes)




Réagissez à l'article

26 réactions à cet article    


  • morice morice 27 octobre 2009 12:14

    Merci pour cet article intéressant, documenté et informatif : c’est ça le journalisme citoyen. Trop rare ici.


    merci pour vos louanges. Ça me change de l’ordinaire, ici.

    • zelectron zelectron 27 octobre 2009 14:43

      Bravo pour ces précisions documentées, merci Morice


      • Gaëtan Pelletier Gaëtan Pelletier 27 octobre 2009 14:50

        Absolument superbe ! Surtout que l’aviation et son histoire me fascine.
        On dirait que ça s’appelle le « journalisme citoyen ».
        Bonne idée que de sortir de « l’eau trouble » du quotidien qui finit par nous donner mal aux oreilles.
        Félicitations ! Tu es un sapré fouineur !


        • morice morice 27 octobre 2009 14:59

          Bonne idée que de sortir de « l’eau trouble » du quotidien qui finit par nous donner mal aux oreilles. 


          Merci, Mr Pelletier. Les otites sont à répétition en ce moment. J’en connais l’origine, pour les médias ...

          • K K 27 octobre 2009 15:51

            très bel hommage. Bravo !


            • Atavus Atavus 27 octobre 2009 17:10

              Bel hommage à un homme qui aura tout de même voué sa vie à améliorer des engins de guerre, car rappelons que les innovations aéronautiques ont pour la plupart étaient testées par l’armée.


              • morice morice 27 octobre 2009 18:29

                Depuis quand la NASA est un organisme militaire ? Le centre de Langley n’a jamais été géré part la défense, mais par l’autorité civile. Les tunnels sont dans l’enceintte militaire mais sont gérés par des civils. Vous trollez donc, encore une fois : c’est pénible.




                le futur avion de transport civil X-48, débouchant sur un avion civil OU militaire :

              • Bobby Bobby 27 octobre 2009 17:29

                Bel article bien documenté, Merci Morice !


                • karquen karquen 27 octobre 2009 17:47

                  Bravo Morice ! super article et intéressant. Passionnant !!!

                  Deux choses également (de loin en rapport avec l’article)

                  1 - En france c’est René Leduc, qui fit voler le premier avion à réaction avec statoréacteurs. Dassault lui a souffler la vedette, car bien placé politiquement. On coupa les subventions à René Leduc pour permettre à Dassault de se développer. Mais Leduc à tout de même ouvert une entreprise (Hydro Leduc) à 10 kilomètres de chez moi et qui perdure encore.

                  2 - Le Canada était en passe également de créer les avions à réaction les meilleurs au monde dans les années 50 (projet Arrow de mémoire). Il ne manquait que quelques mois pour les essais en vol, mais le gouvernement canadien à coupé touts crédits alors que le projet était abouti. La pluspart des ingénieurs, dégoûtés, partir aux USA travailler pour la NASA, dont un qui réalisa entièrement les pieds des atterrisseurs Appollo.


                  • morice morice 27 octobre 2009 18:55

                    merci pour votre post : Leduc a été mis à l’écart par la SNECMA aussi qui préférait vendre ses réacteurs et non les statos réacteurs de Leduc. Le premier avion à passer Mach2 en France est le Griffon II piloté par Turcat, qui pilotera le Concorde. La technique intéressait les USA qui ont payé une partie de ses essais. L’avion contenait les deux : le stato était AUTOUR du réacteur, ce qui explique la forme de son fuselage. Le principe du stato avait un gros handicap quand même pour l’armée de l’air : l’avion ne pouvait décoller seul avec son stato seulement. D’où une formule bâtarde et un avion plus lourd. Le principe n’était donc pas non plus le meilleur, loin s’en faut. De plus il était gourmand en kérosène !


                    http://jpcolliat.free.fr/griffon/griffon-2.htm

                    l’Arrow était une pure merveille, un des plus beaux jamais construits, qui a été détruit pour des raisons uniquement politiques, scandaleuses. La même chose s’est produite en Angleterre avec le TRS2, (http://www.dandare.org/eagle/cutaways/tsr2.jpg) autre merveille de technologie pour l’époque, scrappé pareil et remplacé par des F-111 annoncés moins cher et qui finiront par coûter plus cher au contribuable anglais. En aviation, c’est comme en informatique : ce n’est pas le meilleur qui gagne obligatoirement.

                    • karquen karquen 27 octobre 2009 20:05

                      Merci pour ces informations Morice ! vous êtes génial !

                      A l’initiative du grand père de ma compagne, Maire à Azeraille à l’époque, une allée porte le nom de René Leduc qu’il a rencontrer plusieurs fois.

                      Oui le fuselage du Griffon était « moulé » dit-on sans un seul rivet. Une merveille.

                      Une merveille aussi pour l’avion canadien Arrow, un gâchis incroyable tant au point de vu finance que pour l’équipe qui a travailler dessus ! je pense avoir vu un film sur cette épopée il y a quelques années.

                      Merci à vous : vous êtes une source fabuleuse d’informations, et de progressions inhérentes vers la connaissance.


                    • morice morice 27 octobre 2009 22:39
                      Une vue étonnante qui montre le réacteur dans le stato :

                      Moulé non, soudé oui. Le révêtement sur les parties minces étaient en sandwich tôle-klégécel (nid d’abeille plastique). 


                      le klegecel est utilisé pour les bateaux :
                      « La construction est à base de plaques de Klegecel de 3 cm d’épaisseur avec une couche de fibre de verre à l’intérieur et 7 couches de fibre de polyester à l’extérieur. Le tout est collé avec de l’époxy.
                      Ce n’est pas très agréable à travailler, mais le bateau est d’une solidité à toute épreuve. »


                    • JoëlP JoëlP 27 octobre 2009 19:13

                      Les louanges viennent aussi du fait que cet article est mieux fabriqué que votre production habituelle. On y retrouve la profusion de détails et de liens qui fait votre image de marque est n’est pas critiquable en soit (c’est même le contraire), sauf quand le lecteur est perdu dès le deuxième paragraphe et épuisé au troisième.

                      Ici, il y a un fils conducteur clair « mister Withcomb » et ses inventions autour de la construction des avions, oui, c’est un très bon papier. Continuez dans la simplification et on aura plus de plaisir à vous lire et à profiter de votre immense culture.


                      • morice morice 27 octobre 2009 19:45

                        On y retrouve la profusion de détails et de liens qui fait votre image de marque est n’est pas critiquable en soit (c’est même le contraire), sauf quand le lecteur est perdu dès le deuxième paragraphe et épuisé au troisième.


                        le hic, c’est que c’est celui qui m’a demandé le moins de temps à rédiger et que tout a été écrit d’affilée, sans modifications.

                         « Continuez dans la simplification ».

                        Non, ce serait trop.... simple : mes lecteurs sont aussi des gens qui souhaitent autre chose que la soupe télévisuelle et sont prêts à faire davantage d’efforts de lecture sur des sujets complexes que vous ne voulez vous même le faire. Rien n’est simple dans la vie, et j’ai aucune envie de me transformer en Paul Lou Sulitzer.....

                        Regardez l’actualité : Pasqua et Falcone en prison, Boulin ressort de son étang : les choses ne sont pas simples.. 


                        • JoëlP JoëlP 28 octobre 2009 09:48

                          Les choses ne sont pas simples, vous avez raison sauf que pour être compris, il faut être clair. Ceci dit, qui suis-je pour donner des conseils ? Faites donc comme bon vous semble !


                        • Surya Surya 27 octobre 2009 21:10

                          Il y a un truc que je ne comprends pas, pas dans votre article, Morice, mais c’est au sujet du mur du son. Si quelqu’un peut me répondre c’est un grand merci d’avance. J’ai essayé de lire l’article de wikipedia sur la question, mais il est compliqué et je n’ai pas eu l’impression qu’il répondait à ma question :
                          Quand un avion militaire passe le mur du son, est ce que le « bang » ne s’entend que du sol, ou alors les passagers de l’avion l’entendent aussi  ? Donc, est ce que les passagers du Concorde entendaient eux aussi ce bang, ou dans l’avion lui même on n’entendait rien ?

                          Et si le phénomène est perceptible de l’intérieur de l’engin lui même, est ce que dans un très très très lointain futur et une galaxie très lointaine comme on dirait dans Star Wars, les vaisseaux qui passeraient hypothétiquement le « mur de la lumière », est ce qu’on verrait un gros flash lumineux ou un truc dans le genre ?


                          • morice morice 27 octobre 2009 22:19

                            Il y a un truc que je ne comprends pas, pas dans votre article, Morice, mais c’est au sujet du mur du son. 


                            le « mur » du son est une onde de choc en forme de cône provoquée par la compression de l’air lorsqu’il rencontre au sol, seuls ceux atteints par ce cône entendent le bang, les autres pas (pour eux il ’y a pas de compression). Le pilote d’un avion ne peut pas l’entendre, il fait partie du cône mais déplace avec et ne le heurte pas. 

                            « L’aérodynamisme et la voilure des avions, en forme de flèche, contribuent à pallier les inconvénients des ondes de choc. Cependant, aucun moyen n’a été trouvé pour éviter le bang supersonique, car la pointe du cône de Mach part de l’avion et sa base se dirige vers la terre. Et c’est le choc d’air comprimé sur nos tympan qui produit la détonation. »

                            parfois, quand l’atmosphère est humide, le cône du son se VOIT... étonnamment !

                             les vaisseaux qui passeraient hypothétiquement le « mur de la lumière », est ce qu’on verrait un gros flash lumineux ou un truc dans le genre ?

                            Pas du tout. A la vitesse de la lumière, vous prendriez surtout avant un poids infini... et on ne peut dépasser la vitesse de la lumière !

                            « Lorsque la vitesse d’un objet approche celle de la lumière :   le temps ralentit,  l’espace et les distances se contractent et, la masse de l’objet augmente. »


                            ps : pour étudier et repousser l’apparition du Bang, la NASA avait fait construire cet avion... étonnant. Un F5B modifié

                            http://www.space.com/images/h_modified_f5e_02.jpg

                            voila le rapport :

                            http://www.aiaa.org/Aerospace/images/articleimages/pdf/croftseptember04.pdf


                            • Surya Surya 27 octobre 2009 22:47

                              Merci beaucoup pour votre réponse Morice, de même que pour les détails que vous avez pris la peine d’y mettre.
                              Bon, je n’ai jamais compris pourquoi le temps se ralentit quand on approche la vitesse de la lumière, mais tant pis. En tout cas, ce que j’ai compris, je crois, c’est que si on prend un poids infini on ne risque pas de dépasser la vitesse de la lumière en effet, parce qu’il faudrait toujours produire de l’énergie supplémentaire pour compenser ce poids, c’est ça ? Mais au fait, c’est la masse ou la poids du vaisseau spatial qui augmente ? Parce que si je vais sur la lune, je ne vais pas peser le même poids (cf les Dupond Dupont qui s’envolent —faudrait peut être que j’arrête un peu de piocher mes références uniquement dans Tintin) mais ma masse sera la même, n’est ce pas ? Oh la la , je déconnecte ! (à tous les sens du terme, déconnection d’internet car il est tard, et déconnection de mon cerveau aussi) Morice, si vous avez le courage de répondre à mes questions tordues (c’est vraiment pas une obligation !! lol) , je viendrai regarder demain.
                              Ps : merci encore pour le fichier pdf, et les autres liens je vais essayer de le lire ultérieurement.
                              Passez une très bonne soirée smiley


                            • morice morice 28 octobre 2009 09:41

                              http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/e6/Facade_Nord_de_la_prison _de_la_Santé.jpg


                              c’est partie intégrante de la théorie de la relativité d’Einstein. Elle a plus de 100 ans.


                              La relativité générale est une théorie relativiste de la gravitation, c’est-à-dire qu’elle décrit l’influence sur le mouvement des astres de la présence de matière et, plus généralement d’énergie, en tenant compte des principes de la relativité restreinte. La relativité générale englobe et supplante la théorie de lagravitation universelle d’Isaac Newton qui en représente la limite aux petites vitesses (comparées à lavitesse de la lumière) et aux champs gravitationnels faibles.

                            • kitamissa kitamissa 27 octobre 2009 22:33

                              durant la guerre de 39-45 ,les Japonais avaient préparé un avion fusée « le Yokosuka MXY7 » à 3 moteurs fusées capable d’atteindre les 1000 Km/h et dans lequel un pilote suicide pouvait prendre place pour aller frapper les navires US .

                              ils cherchaient également le mise au point du Nakajima Kika ,un bombardier à réaction .

                              les Allemands avaient préparé le Bachem Natter BA 349 à moteur - fusées également ...

                              les deux engins présentaient des similitudes ,une fusée munie de,2 moignons d’ailes,les plan,et le cockpit pour le pilote ,en fait un zinc à réaction auquel on aurait rogné les ailes .

                              les Allemands avaient également mis au point L’Arado AR 234 ,bombardier à réaction lui aussi !

                              alors que du côté des alliés seul le Gloster Météor sorti en 1944 était opérationnel comme appareil à réacteurs .


                              • morice morice 27 octobre 2009 22:50

                                durant la guerre de 39-45 ,les Japonais avaient préparé un avion fusée « le Yokosuka MXY7 » à 3 moteurs fusées capable d’atteindre les 1000 Km/h et dans lequel un pilote suicide pouvait prendre place pour aller frapper les navires US .


                                Pas 1000 km/h... pour le Ohka « Baka » : les fusées ne duraient pas assez longtemps pour ça !



                                Maxim, inutile d’énumérer tous les avions, ils ne correspondent pas à la loi des aires et sont tous ici :

                                le DFS 346 capturé par les russes fut essayé pour passer le mur du son côté russe..

                                • morice morice 27 octobre 2009 22:58

                                  alors que du côté des alliés seul le Gloster Météor sorti en 1944 était opérationnel comme appareil à réacteurs .


                                  Le Gloster Whitle l’avait précédé, en tant que prototype. Les américains avaient l’Airacomet, et même... le P-80 Shooting Star « Lulu Belle » des Skunkworks construit en 143 jours qui vola dès le 8 juin 1944.

                                  il aurait pu de peu participer au conflit  :
                                  The Shooting Star began to enter service in late 1944 with 12 pre-production YP-80A’s one of which was destroyed in the accident that killed Burcham. A thirteenth YP-80A was modified to the sole F-14 photo reconnaissance model and lost in a December crash. Four were sent to Europe for operational testing (two to England and two to the 1st Fighter Group at Lesina AirfieldItaly) but when test pilot Major Frederic Borsodi was killed in a crash caused by an engine fire on 28 January 1945, demonstrating YP-80A 44-83026 at RAF Burtonwood, the YP-80A was temporarily grounded. Because of the delay the Shooting Star saw no combat in World War II.

                                  • morice morice 28 octobre 2009 12:26

                                    ça vient, on imite de plus en plus en effet les animaux... mais aviez-vous lu ceci ?



                                    • morice morice 28 octobre 2009 12:50

                                      Souvent on se fiche de moi lorsque je dis que les concepteurs d’avion observent le comportement des oiseaux.



                                      • hawkmoon 30 octobre 2009 06:41

                                        bonjour, l article est bien Morice............
                                        mais un peu de confusion :
                                        le Pulqui 1 est du a Emile Dewoitine,français, pere du D520, emigré en Argentine
                                        le Pulqui 2 est du a Kurt Tank, allemand, emigré aussi dans le meme pays
                                        pour les ailes volantes, citer Lippisch et Northrop, c est bien, il nous manque Fauvel
                                        qui fit des ailes volantes empennées en France, ses planeurs firent les beaux jours des champions, et encore a Angers, au musée regional de l air, AV22 et 36 sont a l honneur
                                        et pour continuer sur les observations ornithologiques, les oiseaux planeurs ont les plumes de bout d ailes qui se recourbent vers le haut en vol, un peu comme ...........des ailettes Whitcomb


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès