• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > L’homme qui faisait semblant de combattre l’insécurité

L’homme qui faisait semblant de combattre l’insécurité

 A qui profite l’insécurité titrait Libération à la suite des événements de la gare du nord en mars 2007. Une question qu’il est toujours pertinent de se poser, tant ce thème surgit comme par miracle chaque fois que s’annonce une campagne électorale. La réponse tombe sous le sens : la problématique de l’insécurité fait le miel de l’UMP et du Front national. Avec une différence : pour le FN, ne pas exercer de responsabilité rend la posture commode. Bien différente est la situation du parti au pouvoir, forcé de résoudre la contradiction suivante : comment mettre en avant l’insécurité et se poser en champion sur ce sujet, sans être comptable du fait que le problème soit toujours aussi prédominant dans le discours alors même qu’on prétend le combattre depuis... 2002, date de l’arrivée du futur agité de l’Elysée au ministère de l’Intérieur ? Voilà nos UMPistes contraints à de spectaculaires contorsions : agiter l’épouvantail de la délinquance, le faire gonfler jusqu’à créer la psychose, tout en minorant son importance pour cacher leur échec. Alors ils montent en épingle l’insécurité - avec l’aide des grands médias au sein desquels les faits divers occupent une place jamais vue - pour promettre de la combattre de façon impitoyable, avec les attitudes de matamore coutumières à l’homme du "nettoyage de la racaille au karcher". Il faut effrayer les Français et se poser en rempart. Mais pour être crédibles dans ce rôle, ils minimisent la hausse de la criminalité en faisant valoir les soi-disant succès déjà remportés dans ce domaine. Mais si les atteintes aux biens ont effectivement diminué, comment prétendre que cette lutte est efficace alors que ne cesse de s’aggraver la violence à l’encontre des personnes* ? La réponse miracle tient en trois mots : "faire du chiffre".

On le savait, mais c’est plus clair documents à l’appui. Libération raconte : "D’ordinaire, ces consignes-là ne s’écrivent pas. Elles circulent à l’oral, pour pousser les policiers à remplir des objectifs chiffrés, assignés par leur hiérarchie. Pour une fois, un gradé lyonnais a commis l’imprudence de les écrire. Sur la main courante d’une unité du Service d’ordre public et de sécurité de Lyon, il indique que les interpellations sont « en forte baisse » en novembre, par rapport à l’année 2008. Tout le monde doit « s’investir au maximum » pour « limiter la baisse des chiffres », et ne pas « subir le mécontentement et les conséquences négatives de la part du haut commandement ». Un policier excédé a photocopié la page, que Libération s’est procurée. En quelques lignes, voilà résumé ce que les policiers dénoncent depuis quelques années : une politique du chiffre qui les met sous pression, dévoie leur mission, et conduit à une accumulation d’absurdités et d’effets pervers." L’article donne plusieurs exemples des conséquences aberrantes de ces consignes : "s’il faut regonfler un peu les chiffres, des agents s’en vont contrôler des prostituées dans un quartier où elles se regroupent. En une poignée d’heures, grâce au racolage passif, la courbe des interpellations remonte. Cela rassure les chefs, exposés aux foudres de la place Beauvau. En matière de stupéfiants, certains policiers affirment que cela conduit à préférer les interpellations de fumeurs de joints aux démantèlements de trafics, plus longs et moins rentables statistiquement. (...) "aller faire quelques barrettes, pour compenser, faire monter les chiffres. Ce n’est pas difficile, tout le monde sait faire : vous attrapez le premier rasta et vous avez des chances de tomber sur une boulette" (explique Jean-Paul Borrelly, secrétaire régional d’Alliance, syndicat de gardiens de la paix pourtant proche du gouvernement, NdA). Un fait constaté égale alors un fait élucidé. Ce n’est pas très glorieux, mais très bon pour les chiffresDans certains services, des ratios d’étrangers en situation irrégulière (ESI) sont également fixés, avec un nombre d’arrestations à atteindre indexé sur les effectifs policiers. Des primes tombent lorsque les policiers ont attrapé assez « d’ESI ». Mais les priorités s’estompent. La nécessité de démanteler les filières de passeurs, brandie lorsqu’il s’agit de défendre la lutte contre l’immigration clandestine, s’efface au profit d’interpellations de sans-papiers.(...) En matière de contravention, les enjeux sont moins lourds, mais le management semblable. « On dit au policier d’aller faire trois feux rouges, deux ceintures et un téléphone portable. Mais nous ne sommes pas là pour faire rentrer du pognon dans les caisses de l’Etat", dénonce Jean-Paul Borrelly". Un autre article de Libé livre une deuxième preuve de cette obligation imposée aux policiers de faire du chiffre : "A Châlons-en-Champagne, le 15 janvier 2009, le « chef de l’unité de sécurité de proximité » détaillait les « objectifs chiffrés en matière de voie publique pour l’année 2009 » sur une note de service de quatre pages que Libération s’est procurée. Le capitaine de police y fixe des quotas à atteindre. « Chaque brigade de roulement de jour devra à minima procéder à 65 interpellations hors IPM (ivresse publique et manifeste, ndlr) et délits routiers, à 10 interpellations de personnes faisant l’objet de fiches de recherches, établir 230 TA (timbres-amende, ndlr) pour des infractions au code de la route hors stationnement et 75 TA pour comportement dangereux », etc." Le quotidien oublie un troisième exemple relevé par laLDH Toulon sur le site d’Europe 1, concernant le commissariat divisionnaire centre de Marseille.

note

Résumons : plutôt que de lutter vraiment contre la délinquance, on oblige les policiers à concentrer leurs efforts sur les fumeurs de shit, les prostituées, les étrangers en situation irrégulière et les contrevenants au code de la route ! Sans compter que "La dictature du chiffre conduit aussi à dissuader parfois les citoyens de porter plainte". Cachez ce délit que je ne saurais voir... Et dans le même temps, on diminue le nombre de policiers et les moyens qui leur sont alloués, au nom des sacro-saintes économies imposées par cette saloperie de la Révision générale des politiques publiques, cette machine à détruire l’Etat pour faire place nette au secteur privé. Alors, forcément, ces policiers qu’on prend en otage de la com’ présidentielle, sommés de faire du chiffre aveuglément au lieu de faire leur travail et de protéger les citoyens, ne décolèrent plus. "Les officiers du Snop dénoncent « ces arrestations à la chaîne de fumeurs de shit, de porteurs d’Opinel, de prostituées et de clandestins pour faire du chiffre et booster le taux d’élucidation des affaires ». Pourtant, les vols de sacs à main, de voitures ou les cambriolages, ces délits dits de « proximité » qui empoisonnent les gens, ne sont pas plus élucidés. La police n’arrête pas plus d’un voleur sur sept", écrit encore Libé. Joli résultat pour celui qui se veut le chantre de 

yd

la sécurité ! "Les gardiens de la paix en ont ras-le-bol de la politique du chiffre devenue la religion du chiffre, tempête Yannick Danio, délégué national du premier syndicat de gardiens de la paix Union SGP-Unité Police, toujours dans LibéOn ne parle plus qu’en chiffres. On leur fait faire n’importe quoi. On leur demande d’arrêter cinq consommateurs de joints parce que ça fait cinq délits constatés mais aussi cinq faits élucidés. C’est plus facile que d’interpeller un revendeur de drogue qui va compter pour une seule affaire dans les statistiques. En matière de circulation routière, il faut interpeller et sanctionner à tout va, ce qui est mal vécu par les automobilistes et provoque des incidents. Du coup, d’après un sondage sur les Français et la fonction publique, 76% des gens se plaignent de la police nationale. Le gardien de la paix a perdu son libre arbitre. A l’école de police, les formateurs nous apprenaient que le gardien de la paix était le seul juge sur la voie publique, qu’il pouvait verbaliser, admonester mais aussi moduler, passer l’éponge. Aujourd’hui, on le pousse toujours à punir. Les instructions chiffrées du ministre de l’Intérieur sont relayées au niveau local par des cheffaillons qui exigent tant de contrôles, fixent des quotas de contraventions et d’interpellations. A Calais en 2008, il y a eu 35 000 vérifications d’identité d’étrangers suspectés de situation irrégulière dont 26 000 placés en garde à vue pour un nombre infime de reconduites à la frontière. Cela signifie qu’on contrôle et on ramène plusieurs fois les mêmes personnes au poste. Il y a plusieurs cas de dépressions nerveuses dans la police aux frontières de Calais. En France, on déplore toujours 40 à 50 suicides de policiers par an." Que dit ce syndicaliste de la "réforme de l’Etat" que nous évoquions plus haut ? "Avec la révision générale des politiques publiques, la RGPP, en 2010 on va perdre 2018 postes de policiers. On atteint 600 000 gardes à vue par an, incidence de la politique du chiffre, mais 18 millions d’heures supplémentaires pour les gradés et gardiens sont en attente de règlement. Dans sa note du 9 octobre, Brice Hortefeux exige de « faire reculer l’insécurité routière » mais 200 postes deCRS motocyclistes dont c’était la mission ont été supprimés en 2009. Il n’y a eu aucun concours de recrutement pour les écoles de gardiens de la paix en 2009, et huit centres de formation ont été fermés. Nous avons manifesté hier à Marseille car la police d’agglomération entraîne la fermeture du commissariat de Briançon et apporte 102 000 habitants supplémentaires sur le grand Marseille avec un déficit de 350 policiers." La fin de l’entretien concerne les banlieues, emblématiques de la politique sécuritaire sarkozyste : "On envoie lesCRS pour endiguer le phénomène des violences urbaines en banlieue mais on leur demande de ne pas entrer dans les cités de peur que cela mette de l’huile sur le feu. Les CRS ont pour consigne de contrôler les voitures à proximité. Les zones sensibles ne nous sont pas du tout favorables. Avant, l’« hirondelle », l’îlotier ou le « proximité » connaissait son quartier et il n’y avait pas besoin de citoyens volontaires, ces « vigiles au rabais », pour faire régner la paix. Nous allons payer la suppression de la police de proximité pendant des années. Maintenant, on a un tel fossé, plutôt un ravin, entre la police et la population, qu’il nous est difficile d’intervenir dans les cités sensibles sans générer de violences. Nous avons quand même plus de 10 000 policiers blessés chaque année".

trav

Voilà ainsi comment fonctionne Sarkozy. Il annonçait le 20 avril dernier : "J’ai décidé d’engager une lutte sans merci contre les voyous et les délinquants". On a envie de lui taper sur l’épaule secouée de tics pour lui dire : "hé coco, qu’est-ce que tu faisais depuis 2002 ? Tu leur disais merci ?" Aujourd’hui, il remet le couvert sur les "bandes violentes" : "Nous allons nous occuper de ces bandes cette année. Nous devons repenser notre politique en ce domaine et adopter des mesures sévères pour combattre la possession et l’utilisation d’armes à feu par des voyous (... ) Le projet de loi anti-bandes sera voté par le Parlement dans les jours prochains", fanfaronnait-il le 1er janvier. Juan de Sarkofrance dévoile toute l’imposture dans un billet magistral : "Les « bandes » sont un sujet rituel d’excitation présidentielle. Le 30 juin dernier, l’Assemblée Nationale avait adopté une proposition de loi du ministre de l’Industrie et maire UMP de Nice, Christian Estrosi. Six mois plus tard, on attend toujours l’avis du Sénat. En juin dernier, nous rappelions déjà que l’article 431-5 du code pénal punit déjà de trois à cinq ans d’emprisonnement et de 45 à 75 000 euros d’amende le fait de participer à un attroupement en étant porteur d’une arme. Qu’importe ! Sarkozy avait besoin d’un nouveau texte, dont ses parlementaires n’ont même pas réussi à voter l’application depuis six mois... Un comble ! Il y a près d’un an, en mars 2009, le Monarque élyséen s’était déplacé à Gagny pour dévoiler un plan contre les bandes. Les élections européennes approchaient. Il annonçait 16 mesures avec, entre autres, la création d’un fichier dédié aux violences urbaines et au phénomène de bandes, la création de 100 nouvelles unités territoriales de quartier, et la mise en œuvre d’une « police d’agglomération avec un état-major à l’échelle des agglomérations », chargée de coordonner la collecte du renseignement et l’action de la police. Et également la création de 23 nouvelles compagnies de sécurisation (des policiers en civil), pour les zones dites sensibles.
Le président français s’est également auto-congratulé : « 
C’est la septième année consécutive que les statistiques de la délinquance générale sont en baisse  ». Depuis 2002, Sarkozy se réfugie derrière les statistiques générales, qui mêlent atteintes aux biens et violences faites aux personnes, pour masquer son échec à endiguer les violences physiques depuis 2003, malgré une boulimie législative sans précédent sur le sujet (cf. graphique).
Par ailleurs, on attend toujours les résultats de l’enquête interne, si elle a eu lieu, relative aux incidents du 1er mai 2009 à Paris. 
Le Canard Enchaîné avait révélé qu’une trentaine de provocateurs violents faisaient en fait partie de la police, de l’une des compagnies de sécurisation mises en place par Nicolas Sarkozy en 2005."

Dormez tranquille, braves gens, Sarkozy veille sur votre sécurité... Y a-t-il encore des abrutis pour le croire ? 

* 443 671 actes recensés en 2008, soit 14% de plus qu’en 2003.

Relire sur plumedepresse Sarkozy, multirécidiviste du racolage (avril 2009) et Police : le grand écart de Sarkozy (juin 2009).


Moyenne des avis sur cet article :  5/5   (42 votes)




Réagissez à l'article

25 réactions à cet article    


  • King Al Batar Albatar 8 janvier 2010 11:16

    Franchement j’ai grandi en Ile de France et je connais a peu près aussi bien paris que le 9 3.

    Je suis très critique par rapport à Sarkozy dans l’exercice des differentes fonctions qu’il a eu. Néanmoins pour etre sorti a de nombreuses et inquantifiables reprises dans la captitale la nuit et pour connaitre une bonne quantité de videur, je peux vous assurer qu’il a réussi une chose c’est sécuriser la capitale.

    Alors il y a toujours autant si ce n’est encore plus de violence en banlieue, mais Paris est quand meme beaucoup plus sécurisée qu’il y a 10 ou 15 ans. Je me souviens que dans les années 90 les Champs Elysées passé 22h c’était toutes les cités du 92 sur l’Avenue et les bastons étaient vraiment très fréquentes. Pareil a Chatelet, avant, passé 1h du matin il y avait tout le 93, une femme ne pouvait pas traverser le parc toute seule. Je me souviens des embrouilles quand les requins vicieux (joe Dalton, Mc Jean gab’1 et bien d’autres)et d’autres renois furieux y ont délogé les skins. C’etait baston sur baston sur baston....

    Aujourd’hui et ce n’est pas moi qui le dit, mais aussi de nombreux videurs de boites ou de bars, il y a 10 x moins d’embrouilles. Alors bien sur le probleme est loin d’être résolu, parce qu’en fait il n’a protégé que les cadres Parisiens finalement, mais au moins il a bossé un peu, et s’il en profité à l’époque c’est parce qu’il surfait sur la vague de ses resultats sur Panam.... C’est quand meme plus sympa de pouvoir sortir sa femme sans être obligé de taper des petits et leur apprendre le respect puis finir au stepo. Pareil pour les touristes.....


    • citoyen 8 janvier 2010 15:16

      pas si sécurisé que cela , paris , albatar . Les lieux se sont peut etre deplacés , mais n’ y a t’il pasmaintenant des bastons répétés à la gare du nord et au forum des halles ?


    • King Al Batar Albatar 8 janvier 2010 16:42

      Tout a fait d’ailleurs, j’ai observé cela et c’est très habile.

      Regardez les trois points de croisements de RER les plus importants de la Capitale : Chatelet, Gare du Nord et La défense (même si ce n’est pa vraiment dans Panam). Et bien systématiquement il y a un centre commercial construit autour de chaque point.

      Pourquoi ? Pour que le banlieusard qui vient faire du shopping ne rentre pas vraiment dnas la capitale. Ils montent sur Paris font le tour des magasins pour les filles, pourles mecs cherchent un peu la merde (ceux de cités) draguent les filles et squattent foot lockers et Score games, et puis rentrent chez eux, sans etre reelement ou en tout cas totalement venus à Paris.

      C’est dans ces endroits la qu’il y a les plus grosses bastons, mais bizarement (maintenant et depuis 10 piges je vis à panam) je ne connais pas une parisienne qui va faire du shopping à Gare du Nord ou à Chatelet, ca c’est pour les banlieusard. Comme si finamement ces endroits la etaient une forme de banlieu dans Paris pour qu’ils n’aillent pas plus loin.

      Mais pour revenir à notre discussion, ce dont vous parlez ce sont des grosses meles generales et organisées entre bandes pour se foutre sur la gueule, et ce dont je parle ce sont des agressions de citoyens qui ne sont pas des membres d’un groupe quelconque.

      Que des mecs consentant se foutent sur la gueule ca ne dérange personne à l’Elysée, que des caillera agressent des honnetes citoyens c’est autre chose.


    • armand armand 8 janvier 2010 19:03

      albatar,

      Excellent témoignage qui corrobore parfaitement ce que je constatais à l’époque. Déjà il y a vingt ans le métro était devenu craignos sur certaines lignes - en particulier le Châtelet-Lilas que le prenais régulièrement pour aller à un entraînement. Il y avait des soirs où, finissant très tard avec les copains à Belleville puis à Châtelet, on était assez contents de circuler avec notre matos de Kendo. A la même période, dans pratiquement tous les concerts, il y avait du grabuge, et on était quelques uns à arrondir nos fins de mois en faisant la « sécurité ».

      Ceci dit, comme je passe par la Gare du Nord régulièrement, le soir, c’est vraiment la Cour des Miracles - et il n’y a aucune volonté de s’en occuper.

      Une pensée qui donnerait froid dans le dos, quand même : imaginons qu’on revient par coup de baguette magique à la situation d’il y a trente ans : pas de vigiles dans les supermarchés, pas de digicodes, la seule « sécurité » dans quelques boîtes connues, pas de vidéosurveillance.... Mais en remettant en place une police de proximité qui fait ses rondes à pied. Serait-on a feu et à sang ?


    • King Al Batar Albatar 8 janvier 2010 19:34

      Je pense que oui car les problemes de violence ne se regle pas par la securité.

      LA violence avant d’être appliquée se trouve dans la tête des jeunes, et pour qu’il n’yen ai plus il faudrait que les gens soient plus heureux.
      Comme dans les années 70....Et encore je n’y était pas alors je parle un peu sans savoir.
      Il existe des exemple de société ou la violence est carrement moins presente.
      Au Japon par exemple les flics n’ont pas darme. Si un mec est bourré et qu’il fout la merde il finit au poste. Mais il reste deux à trois jours et aura quelques chatiment corporel (qui ne sont pas de la torture non plus je te rassure). a l’issu de cela il sort sans jugement.
      Peut etre a t il mieux compris la sanction.... En tout cas il y a moins de violence. Il y a une mafia, mais qui a un grand sens de l’honneur et qui n’interfere pas avec les « civil », ils font presuqe partie de la société car le vice est encrée dans l’homme.
      Mais bon c’est un exemple qui est quand meme très particulier compte tenu du nombre de suicide dnas ce pays. Peut etre qu’au lieu de faire violence aux autres ils se font violence eux meme. Je ne sais pas.

      Dans els pays scandinave, hormis quelques satanistes déjanté, il n’y a quasient pas du tout de violence.

      La violence française est un probleme social qui ne se résoudra jamais par la police. Je le sais car j’ai grandi dans une des cités les plus pourri du 93 (le clos saint Lazare à Stains), qui est en train d’être detruite d’ailleurs....

    • Alpo47 Alpo47 8 janvier 2010 13:07

      Le thème de l’insécurité n’est qu’une des multiples déclinaisons de la « stratégie de la peur »actuellement poussé à l’extrême comme mode de gouvernance...
      Pourquoi se priver de ce qui a toujours fonctionné ?
      Parallèlement, le mystérieux et introuvable « Al Qaida » sert bien de prétexte à toutes les aventures militaires ou aux restrictions de liberté de nos populations..

      Encore plus dans la nasse, nous sommes pris ...


      • Surveyor SURVEYOR 8 janvier 2010 13:54

        Les vrais voyous sont au gouvernement, une vrai racaille à sa tête.


        • jako jako 8 janvier 2010 14:37

          Tout à fait mais pas tous certains sont dans les banques et/ou assurances
          peux être même à l’oms/fmi/omc company ?


        • joelim joelim 8 janvier 2010 16:15

          plutôt que de lutter vraiment contre la délinquance, on oblige les policiers à concentrer leurs efforts sur les fumeurs de shit, les prostituées, les étrangers en situation irrégulière et les contrevenants au code de la route !

          Ce qui permettra à l’UMP de dire : votez pour nous, il y a encore de la délinquance à éradiquer.

          S’ils la réduisaient vraiment, ils y perdraient un avantage électoral essentiel.

          CQFD


          • Talion Talion 8 janvier 2010 16:23

            On souhaiterai encourager les Français à se faire justice eux-même en cas de crime ou d’agression qu’on ne s’y prendrait pas autrement...

            La loi du Talion risque de redevenir à la mode... (YES !  smiley )
            Dans le fond pourquoi avoir confiance en une force de police a qui on demande seulement de nous presser comme des citrons ?...

            Elle n’est plus là pour nous protéger ni nous servir... Juste pour nous tondre et nous assommer de coups de triques si on commence a protester et a brandir des pancartes.

            La police a troqué le sourire contre la matraque et le gaz lacrymogène... C’est sûr que ça les rend vachement sympathiques à nos yeux et que ça nous encourage a allez frapper à la porte du commissariat ! (ironie)

            Et vous iriez signaler un crime a ces gens là si vous en étiez victime ?!!...  smiley

            Le risque c’est qu’on se dise que de toutes façon ça ne sert strictement à rien (parce qu’ils n’en ont strictement rien à battre) et que donc on aille ensuite décrocher la AK-47 du râtelier avant de conclure d’un haussement d’épaules que dans le fond on n’est jamais mieux servit que par soit même...


            • Voris 8 janvier 2010 17:03

              Et oui, c’est la police sur talonnettes ! Gaspillage des moyens au service de la propagande. Les policiers ont-ils encore conscience de faire leur métier et du bon boulot dans ces conditions ?


              • Lisa SION 2 Lisa SION 2 8 janvier 2010 17:23

                Bonjour,

                ce lourd et complet article aurait mérité la « une »

                Aucun doute que la délinquance s’exporte et que la vidéo surveillance prends le relais dès l’arrivée des bandes et individus, en gare du Nord ou de l’Est.

                Le flot des caméras que le contribuable paye très cher par rapport aux civiles ne concerne que les zones commerciales et les rues des grands patrons. C’est donc une sorte de combinaisons d’impôts publics au service du grand marché des marchands du temple. L’usage des fonds communs officiels à l’usage de la sécurité des nantis.

                La privatisation des polices permet de recycler discrètement les gros bras du front national et surtout les 50.000 policiers supplémentaires du grand plan logement de Fadela sont financés.

                L’Etat policier que craignaient les soixantehuitards est bien présent et 1984 d’Orwell est presque au point. On l’a dans le baba, la loi du plus fort comme dans la jungle l’emporte largement sur le siècle spirituel que souhaitait Sartre ( me semble-t-il ).

                Il n’y a plus qu’à espérer que toutes ces brutes au pouvoir se fassent vacciner bêtement avec adjuvant ou pandemrix ( mille fois plus dangereux que la grippe).http://www.agoravox.fr/smileys/diable.png


                • vergobret 8 janvier 2010 17:47

                  Cet homme n’est pas seulement un névropathe dangereux, mais aussi un escroc génial : il vend les prisons aux populations qu’il réprime et incarcère. Et elles achètent, là est son génie.

                  Chaque loi qu’il fait passer réduit peu à peu les droits des français (Educ, Santé, Travail, Civil), faisant d’eux des délinquants naturels. Du jamais vu. Curieux projet de société...

                  Il est aussi le premier français à mettre sous condition le Droit à la Vie (Additifs du T.S), valable pour l’Europe entière. Curieux français. Curieuse France.

                  Politique avouée de l’eugénisme dont il s’est fait le chantre (Détermination sociale inamovible, de gré ou de force), le capitalisme spéculatif (apatride) a réussi sa contre-révolution. Légalement et grâce à lui...

                  Et ceux qui pensent qu’un retour en arrière est possible se trompent. Gravement.
                  Chapeau bas, messieurs-dames, la France agonise, regardons-la passer.

                  Brown=Blair=Sarko=Barroso=Bush=Wall Street=Endettement=Répression.

                  Quand la police comprendra qu’elle ne soutient pas un projet de civilisation, mais une maffia financière, il ne lui restera que les yeux pour pleurer.


                  • vergobret 8 janvier 2010 18:52

                    Einstein, analysant l’économie via les politiques et presse, cité par Collon visible ici, ce jour, en vidéo :

                    (A propos des droits politiques des citoyens)
                    « (...) oligarchie des capitalistes dont la formidable puissance ne peut être réfrénée, pas même par une société (possédant) une organisation politique démocratique (...) les membres des corps législatifs sont choisis par des partis politiques largement financés (...) par les capitalistes privés (rendant la représentation parlementaire caduque) qui contrôlent (..) les sources d’info presse radio, éducation :
                     les citoyens ne peuvent pas faire usage de leurs droits politiques. »

                    Enstein, nonobstant mes césures et raccourcis.
                    On remarquera combien cette citation est en phase avec certains commentaires, (dont le mien, tt à fait par hasard), faits en réaction à cet excellent article de cet excellent journaliste.
                    Qui a dit qu’AVx faisait mal son boulot ou pire, même ?


                    • paul 8 janvier 2010 19:05

                      Sarko a ressorti en décembre son projet de recruter des « volontaires citoyens de la police
                      nationale » : ce sont des habitants qui s’impliqueront dans la sécurité de leur propre quartier .
                      Un système expérimenté par Berlusconi.....Tout est dit .


                      • WatchTower WatchTower 8 janvier 2010 19:41


                        De pair avec la création de polices privées : la prolifération de ghettos de riches. On peut en voir, de ces territoires privés sécurisés, jusqu’en banlieue parisienne ( 91 ).

                        Quand à la politique du chiffre de la Police Nationale, beaucoup de policiers ont déjà défilé dans les rues afin de montrer leur désaccord...
                        La politique du chiffre de la traque aux sans papiers menait à des techniques éthiquement pas trés correcte (je me souviens de troupes qui contrôlaient toutes les personnes de couleur à la sortie du meeting de Royal au stade Charletty à l’époque de la course à la présidence), mais parrallement on régularise des milliers de sans papiers pour en exclure quelques uns, par groupe de 10, le tout orchestré médiatiquement pour faire bondir les gôcho de Libé -idiots utiles tant essentiel à la sacralisation de l’immigration, afin de faire oublier au citoyen que celle ci n’est rien d’autre qu’un levier économique et politique très utile au pouvoir pour dégrader la situation nationale au profit d’une solution supranationale.

                        Désolé pour ce hors sujet mais je suis débordé par l’hypocrisie et la contradiction entre le programme politique UMPatronat et la réalité des faits...


                        • Patrice Naej Patrice Naej 8 janvier 2010 21:07

                          Article Remarquable, mais Stressant.

                          Remarquable par sa démonstration et ses illustrations.

                          Stressant, car il pointe très justement les travers d’un Etat à la dérive.
                          Dérives : fonctionnelle, idéologique, économique, sociale, et législative.


                          • E-fred E-fred 8 janvier 2010 21:12

                            Les pôvres...pire qu’a l’usine...c’est Germinal !!!

                            A la lecture de l’article, j’ai faillit penser que la police allait se rallier à la France d’en bas...

                            Mais j’en doute...

                            Un oeil à Montreuil...tabassé en règle à l’arrière des fourgons...

                            300 euros. C’est le montant de la prime attribuée à l’ensemble des fonctionnaires de police impliqués dans les quatre événements violents qui se sont déroulés en Outre-mer, aux Mureaux, à Bastia et lors du sommet de l’Otan" à Strasbourg...

                            Pour info :

                            Le montant et les modalités d’attribution d’une prime de résultats exceptionnels dans la police nationale ont été fixés par un arrêté du 1er août 2008.

                            Selon ce texte, les montants des primes de résultats exceptionnels sont les suivants :

                             - 1. Pour les agents bénéficiaires à titre collectif d’une prime de résultats exceptionnels, le montant annuel de la prime est fixé à 600 euros.

                            - 2. Pour les agents bénéficiaires à titre individuel d’une prime de résultats exceptionnels, le montant de base est fixé à 100 euros, auquel peut être appliqué un coefficient multiplicateur entier compris entre 1 et 10.

                             L’attribution d’une prime de résultats exceptionnels à titre collectif est cumulable avec l’attribution d’une ou plusieurs primes de résultats exceptionnels à titre individuel. Fin du ban.

                            Le président « Kärcher-Charter » est ce qu’il est et fait ce qu’il veut parce qu’il sait qu’il peut compter sur des hommes et des femmes (politique, fonctionnaire, agents du privé) pour appliquer ses lois anti-peuple.

                            Qu’ils ne viennent pas la jouer « résistant de septembre » ou « je ne savais pas » quand ils auront toute la France au c...

                            Car c’est bien beau de pleurer sur les cadences infernales et les heures sup pas payées, mais pour l’instant, les solvables rackettés, c’est nous !

                            Moi, la Liberté et celle des autres, je ne suis pas payé pour la défendre ! Au contraire, j’y laisse du mien...


                            • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 9 janvier 2010 10:29

                              Tous mes voeux également, cher ami, ainsi qu’à tous les lecteur d’AgoraVox smiley


                            • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 9 janvier 2010 10:29

                              lecteurS bien sûr !


                            • nhjsenior 9 janvier 2010 01:26

                              Je confirme

                              dans les société de babouin, lorsque le male dominant constate que les membres du clans se relachent et ne font plus attention à lui, il pousse le cri d’alerte signalant la présence d’un prédateur. Du coup pendant plusieurs heures les membres du clan se regroupent autour de lui et les femelles lui offrent leurs croupes.

                              Notre président actuel, Le grand babouin dominant ne fait rien d’autre lorsqu’il nous joue et rejoue le coup de la peur. De la à penser que nous ne sommes que des animaux mus par nos instincts, y a pas des kilometres à réflechir !!!!!!


                              • paul 9 janvier 2010 09:21

                                D’ après le journal Haaretz , sarko a invité des responsables de la police israélienne à Paris ,
                                afin de profiter de leur expérience dans le maintien de l’ ordre ....
                                Toujours s’adresser à des spécialistes .La garde prétorienne doit être irréprochable .


                                • Gabale Gabale 9 janvier 2010 16:24

                                  Je me permets de faire référence à l’un de mes billets qui va dans le sens de ce qu’Olivier Bonnet a très bien décrit.


                                  • WatchTower WatchTower 9 janvier 2010 16:28

                                    Olivier Bonnet, je vous prie d’aller voir le dernier commentaire sur votre billet concernant l’article 2-2 de la convention des droits de l’homme dans le traité de Lisbonne.
                                    Merci.


                                    • etiennegabriel 10 janvier 2010 08:53

                                      Depuis le temps que ses comparses et lui combattent l’insécurité il ne devrait pratiquement plus y en avoir.
                                      A moins que ce combat ait queque chose à voir avec « la protection » mafieuse : si vous nous payez nous vous protègerons des délinquants.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès