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Accueil du site > Tribune Libre > L’hypothèse d’une nouvelle révolution en Haïti

L’hypothèse d’une nouvelle révolution en Haïti

Depuis des siècles les pays du Nord exploitent contunuellement les pays du Sud. Si ce n'est la colonisation pure, comme celle qu'a connu presque tous les pays de la Caraïbe et de l'Amérique Latine, C'est une forme masquée de l'impérialisme avec toute une série de politiques et d'ingérances grossières dans les affaires internes de nations afin de mieux exploiter, de mieux assujettir les pays du tiers-monde. L'Amérique a besoin d'une autre Révolution, Haïti a besoin d'une autre Révolution ! Nous devons penser à : "L'Hypthèse d'une nouvelle Révolution en Haïti"

L’incertitude est un état normal de l’évolution de l’esprit. Il est tout à fait plausible que dans la vie nous ressentons ce sentiment qui est inné dans la nature humaine. L’inconnu n’est jamais accueilli sans grand intérêt, sans un minimum de prudence. La peur de l’inconnu dirige souvent nos comportements. De la peur émane le doute. Et le doute retient l’action. Ainsi demeure le statu quo où personne n’ose affronter son propre démon : la peur. La peur d’agir de manière à ne pas se tromper, à ne pas commettre l’irréparable ou de dire ç’aurait été mieux de ne rien faire. C’est que tout simplement l’homme craint tout ce qu’il ne peut entièrement contrôler du début à la fin. L’échec est un mot que nous évitons toujours. Par ailleurs, de toutes les inventions, les progrès qu’a connu le monde, cette crainte, cette attitude de la peur du « nouveau » - la peur d’un échec - ne serait-ce à un degré moindre, est toujours présente.  

La Révolution, voilà un mot qui fait peur. Un concept qui crée parfois beaucoup de confusions et d’incertitudes face à l’avenir. Si la vie est une lutte comme disait Victor Hugo, lutter signifierait « agir sur le présent » pour atteindre un résultat dans le futur. Avoir le résultat espéré ou peut-être pas. Mais résultat, il y en aura toujours. C’est un grand problème de la révolution. Une chose est certaine c’est le chambardement totale, la réorganisation de toute une société. Au profit de qui ? Qui, préalablement pourrait le savoir ? Les esclaves de St-Domingue ont eu toutes les raisons de vouloir un chambardement dans la colonie. Nulle incertitude n’a eu le poids de leur détermination. Incertitude, oui il y en a bien eu. De leur sort, de leur avenir, ils ont tout donné pour se défaire du joug des fouets des colons. L’ère d’une autre vie dans un autre système avait sonné la fin de l’esclavage.

La révolution est d’abord mentale puisqu’elle émane d’une prise de conscience collective. Il faut que l’on se rende compte de sa situation actuelle. Elle fait penser à une autre condition de vie. Elle fait rêver. Ce qui alors nous pousse à sortir de notre indifférence à agir de manière à ne plus continuer de rêver plutôt à concrétiser, à matérialiser un idéal commun. Certains voudront agir quoi qu’il en soit, quel que soit le résultat pourvu que quelque chose change. Ce que voudrait tout peuple éclairé qui aspire à un lendemain meilleur. Ce sont ceux qui disent comme Victor Hugo : « Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont Ceux dont un dessein ferme emplit l'âme et le front. Ceux qui d'un haut destin gravissent l'âpre cime. Ceux qui marchent pensifs, épris d'un but sublime ». Le but sublime, la cause de toute révolution disons-nous. Ce sont les fils et filles naturels de la nation. Ils cherchent leur nom. Leur devenir dans une société où lls se sentent marginalisés et abandonner par leur père-patrie. Et quel que soit le résultat de la révolution il s’en moque pourvu qu’ils ne vivent plus comme des rebuts de la société.

D’autres, les fils et filles légitimes de la nation, qui voudront que rien ne change puisque chambarder voudrait tout aussi dire la perte toute une série de privilèges qu’ils en seraient fort difficile de conserver. La vie, comme elle est, est acceptable. C’est l’œuvre du Tout-Puissant. Il ne faudrait pas changer le statu quo de peur que l’ordre divin ne soit perturbé. Ce sont pourtant des situations qui existent partout dans le monde. Ce n’est pas une réalité endémique à Haïti. Nous nous rappelons de la fameuse maxime de la Fontaine dans les animaux malade de la peste : « Selon que vous soyez puissant ou misérable les jugements des courts vous rendront blanc ou noir ». Néanmoins ce sont les écarts qui choquent et qui à la longue engendrent des correctifs. 

 

De nos jours, je me demande si nous, haïtiens-haïtiennes, jeunes et moins jeunes avons cette conscience que nous avons quelque chose, autre que ce que je vois, à changer. Un but sublime à concrétiser. Tant pour nous que pour les générations qui viennent. Cette prise de conscience collective quand se manifestera-t-elle ? De voir qu’il faut que quelque chose doit changer dans cette société. Il est tant que la révolution de l’esprit commence et que nous sortons de cette indifférence. De briser cette peur qui nous empêche d’agir et de poser concrètement les vrais problèmes de la société haïtienne. « Car le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre » disait Hugo. Quand, nous jeunesse, briserons cette incertitude d’agir pour affronter l’incertitude de notre avenir. Je ne sais quand ? où ? et comment ? mais quelque chose doit être fait. Il y va de notre avenir. 

 

Michel-Ange CADET

@mikefirstime


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