L’immigration, une disputation droite-gauche en France mais pas ailleurs
En France des mouvements minoritaires ont influencé les caciques d’une gauche qui a changé son fusil d’épaule avec l’immigration. En mal de projet, des partis disparates se sont retrouvés avec dans leur besace électorale l’immigration, un thème racoleur encouragé par des communautés opportunément supplétives pour enrayé le déclin de leur représentativité.
Enlisés, des politiciens campent derrière leur posture électorale sans débat responsable, quand ailleurs on ne regarde pas ses souliers mais l’horizon.
A gauche on a refaçonné son idéologie sur l’immigration, un sujet qui sublime (pour paraphraser Mélenchon) un humanisme occidental quand leurs opposants veulent conserver une culture occidentale originelle empreinte des mêmes valeurs, un quasi-paradoxe.
Au combat droit-de-l’hommiste qui englobe la totalité des migrant pour une minorité concernée, s'oppose une majorité d’européens défenseurs de leur Nation.
Cette bipolarisation simpliste, démocratique dans son expression, ne l’est pas dans sa représentation avec « les trois-quarts des français qui considèrent qu’il y a trop d’étrangers en France, que seuls 29% d’entre eux sont intégrés, que 57% estiment qu’un racisme anti-Blanc est répandu en France… » (IPSOS). Une minorité activiste influence une gauche détachée de ses anciens électeurs qui ignore ce constat et cautionne de fait l’immobilisme silencieux des gouvernements en matière d’immigration. Elle rejoint les intérêts du grand capital comme disait G. Marchais en 1981 avec son Parti Communiste qui s’opposait à l’immigration traité alors de « pétainiste » comme Zemmour.
Marchais et Zemmour même combat ?
Une démonstration de ce que ce ne sont pas les français qui changent, mais les orientations de quelques caciques adeptes du marketing électoral d’un think-tank. Une résistance à ces Panurge nuisibles à la Nation s’est imposée avec ceux qui considèrent que leurs convictions ne sont pas à apprendre d’une organisation politicienne qui manœuvre, mais qu’elles doivent se fonder en connaissance des conséquences. Des peuples européens décomplexés manifestent leur prise de conscience aujourd’hui. Des partis démocratiques les entendent jusqu’à modifier leurs lois conformément aux volontés des peuples, une évidence qui ne s'impose pas partout.
Polarisant l’attention en France, l’immigration à l’affiche masque des combats sociaux mal menés pour une meilleure distribution des richesses, et leurs accaparements par l’égoïsme institutionalisé de quelques-uns. La gauche extrême anticléricale est devenue anti-chrétienne puis pro-islamiste, jusqu’à perdre ses électeurs populaires en infectant le cœur de sa mission historique. Par son déni de réalité quant aux conséquences pour l’unité de la Nation d’une immigration non assimilée, elle s’est atrophiée jusqu’à s’amalgamer par nécessité électorale dans une union artificielle.
Face à ce fiasco et en rupture avec d’autres gauches européennes, elle devrait reconsidérer l’opinion des français et regarder ailleurs. La Nation, son drapeau et son hymne doivent être considérés sans arrière-pensées ni opprobre même par ses députés Caron et Obono.
Qu’en est-il autre part.
Gauche et droite arrivent en tête dans des pays avec une même considération de la question migratoire. Ces populations seraient elles racistes, populistes, xénophobes, néo-fascistes ?
Pour sortir de ces invectives pauvres, un débat européen manque sur ce sujet qui échappe à ses ressortissants. Pourtant, en 2019 Mme von der Leyen chargeait Margaritis Schinas « … des questions de migration ». Depuis elle l’a nommé commissaire européen pour la « promotion du mode de vie européen », mais qui le connaît ? Personne. Un signe révélateur des tergiversations de Bruxelles sur le sujet et d’une soumission de circonstance aux minorités activistes.
Résultat, chaque pays se défausse dès qu’il le peut en renvoyant vers d’autres les flots de migrants que leurs populations n’arrivent plus à assimiler, avec pour conséquence que les derniers à se réveiller pour décider des mesures à prendre chez eux seront les perdants.
Pour s’en convaincre voyons nos voisins, qu’en pensent-ils ?
On ne s’attardera pas ici sur ceux dits de droite, ils ont été abondamment décriés comme la Pologne, l’Autriche, l’Italie maintenant et la Hongrie avec Orban et ses positions intangibles sur une immigration qui ne peut être que voulue par les peuples. Par ailleurs la Hongrie a montré qu’elle savait accueillir les réfugiés ukrainiens (UNHCR).
Ceux dits de gauche sont plus intéressants parce qu’inattendus. Des Cassandre ou des sagaces ?
Après avoir réalisé un programme d’accueil de travailleurs étrangers au début des années 1970 au profit d’immigrants turcs, pakistanais, d’Afrique et du Moyen-Orient, le DANEMARK a viré de bord depuis l’arrivée massive de syriens et d’afghans. Figure des pays nordiques aux mesures sociales avancées et exemplaires longtemps, il a hissé aux affaires des personnalités de gauche, avec un parti qui s’est construit en proposant des mesures sans ambages sur les aspirations de sa population majoritairement luthérienne, heurtée parfois par un manque de discrétion des arrivants.
Avec 85% de votants, une alliance rouge et verte (sociale-démocrate) a été portée aux affaires avec un programme migratoire décomplexé qu’approuveraient probablement bon nombre d’européens, et en reléguant à 15% son extrême-droite qui brûle des corans là-bas comme en Suède. Sans lien pour autant avec ceux qui brûlaient plus tôt des églises au Kosovo, en Syrie, en Egypte ...
Les sociaux-démocrates danois ont probablement entendu avec indignation les ingérences de l’Irak, de l’Arabie Saoudite, de la Turquie à propos de la politique jugée anti-islamique du voisin suédois. Qui en Europe intervient en la matière et tance les pays qui martyrisent les chrétiens en terre islamique ?
Les danois suivent donc les recommandations de la gauche allemande de Sahra Wagenknecht, coprésidente du groupe parlementaire Die Linke qui avait proposé dès 2018 de durcir la politique migratoire en rupture avec la "bonne conscience de gauche sur la culture de l’accueil" une idée partagée par le roi du Maroc. La députée qui avait dénoncé l’« ouverture incontrôlée des frontières », avait pourtant été surnommée la "Mélenchon allemande".
Cette gauche danoise décomplexée n’y va donc pas de main morte avec des mesures dignes d’une droite dure ailleurs. Une démonstration de ce que le sujet immigration n’est ni de droite ni de gauche. Deux journalistes danois issus d'une gauche radicale lucide, Mikkel Andersson et Niels Jespersens, ont dressé un constat accablant des problèmes liés à l’immigration dans leur essai « L’expérience qui a échoué ».
Le Danemark a maintenant pour objectif zéro réfugié, faciliter l’intégration sous conditions, éviter avec des quotas ethniques ce qu’ils appellent les ghettos, nom donné aux concentrations communautaires (au moins 50% de non-européens, 50% d’habitants au chômage…).
Extrait des mesures danoises en cours d’approbation pour inciter les familles à une meilleure mixité ethnique :
- « Dans un quartier où plus de la moitié des habitants sont d’origine non occidentale les peines de prison sont doublées.
- Obligation d’inscrire à la garderie les enfants des « ghettos » dès 1 an. (au lieu de 6 ans hors de ces zones).
- Une naturalisation possible après cinq ans dans le pays sous réserve de n’avoir pas demandé d’aides sociales, sinon retour à la case départ.
- expulsion de 400 syriennes vers leur pays
- délocalisation vers le Rwanda de la gestion des demandeurs d’asile,
Cette dernière mesure plébiscitée par la droite et la gauche est la même que celle en préparation au Royaume-Uni qui doit vouloir freiner l'implantation des tribunaux islamiques et leurs charias sur son territoire.
Conseil de la charia au Royaume-Uni
Ces tractations avec le Rwanda font tousser l’ONU, pourtant l’Australie applique cette disposition depuis plusieurs années (voir ci-après).
Avec leurs résolutions dissuasives, ces pays précurseurs reporteront vers les pays occidentaux tolérants, les migrants qui ne voudront pas se retrouver au Rwanda. Pour cela ils devront passer outre les diktats des juges européens qui n’apprécient pas les initiatives danoises ; « La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a jugé illégal le fait d’exiger qu’un ressortissant étranger maîtrise correctement la langue du pays d’accueil pour faire bénéficier sa famille du regroupement familial » .
Amnesty voit d’un mauvais œil ces projets et « l’idée que les pays riches puissent priver des demandeurs d’asile de leur droit de faire examiner leur demande au Danemark, est profondément inquiétante… et créerait un dangereux précédent en Europe et dans le reste du monde ». L’ONG manipulatrice oublie que cette mesure est déjà en vigueur en Australie depuis une demi-douzaine d’années avec des camps de détention et de transit localisés sur l’île de Papouasie Nouvelle-Guinée, contre paiement au gouvernement local. Les tergiversations avec l’Italie concernant les 230 passagers de l’Ocean Viking n’existent pas là-bas, aucun bateau de migrants ne peut s’approcher des côtes australiennes. Le mouvement Reclaim Australia (Reconquérir l’Australie) déclare vouloir protéger sa culture et « … se défend officiellement d’être islamophobe, mais revendique la suppression des mosquées et d’autres mesures radicales contre l’islam » comme le mariage des enfants.
Manifestation contre l’islam à Sydney comme à Canberra, Perth, Hobart...
L’ONU n’a pas commenté cette mesure australienne d’une gestion extraterritoriale de l’immigration, ni celle de l’Europe qui finance la Turquie pour qu’elle garde les réfugiés à destination de ses pays.
Pas plus qu’on a entendu de voix s’élever contre les camps de toiles et d’abris en tôle, comme à AZRAQ dans le désert jordanien avec de 50 000 à 150 000 réfugiés depuis près de dix ans appelés « nos frères arabes » là-bas. Au-dessus d’eux décollaient depuis la base toute proche, des norias de chasseurs qui partaient bombarder daech. D’autres camps de la même capacité sont éparpillés en Jordanie.
Camp d’Azraq Jordanie
Ils complètent les bidonvilles palestiniens que l’on croise à l’approche d’Amman. Les palestiniens réclament une naturalisation qui leur est refusée. A la décharge du roi Abdallah l’exemple du Liban ne plaide pas la cause de « ses frères ».
En quelques lignes chacun peut conclure que l’immigration est un capharnaüm entre les mains de politiciens qui la subordonnent à leurs intérêts, d'une ONU multiculturelle, d'une UE économiste, d’ONG sans responsabilités, de juges intéressés, d’associations communautaristes …
Elle échappe aux peuples.
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