L’intervention libyenne, un mal nécessaire
Pourquoi l'intervention lybienne est-elle un mal nécessaire.
Comment pourrait-on mieux résumer la résolution de l'ONU autorisant le recours à la force contre les troupes loyalistes de Khadafi par le biais de frappes aériennes ?
Un mal bien sûr, car nous sommes tous conscients que des frappes aériennes éventuelles entraîneront la mort de civils, et ce d'autant plus que Kadhafi, dans sa folie, sera sans doute prêt à mêler civils et militaires, et s'en servira pour dénoncer l'impérialisme occidental. Souvenons-nous de la guerre en Irak de 2003, qui a entraîné la mort de nombreux civils. Est-on prêt à ce qu'un tel drame se reproduise ? Que se passera-il si le pays, où les tribus règnent de main de maître dans certains régions, décident de s'entre-déchirer suite à la chute du Guide lybien ? L'ONU interviendra-elle dans ce cas précis ou non ? Déploiera-elle des moyens humains et techniques sur place ?
Malgré tout, il s'agit d'un mal nécessaire, car il n'est plus possible aujourd'hui de laisser un dictateur prêt à tout, y compris à massacrer son propre peuple, pour conserver le pouvoir. D'autant plus que tout indique que s'il reprend la main dans les derniers fiefs de l'opposition lybienne, il se vengera de la pire manière qui soit. On ne peut que se féliciter que certains pays arabes aient décidé de participer à cette intervention, ce qui ôte tout argument d'une prétendue invasion menée par des pays occidentaux.
Reste qu'il convient d'agir vite si l'on veut sauver la révolution lybienne, car c'est aussi de là que dépend les révolutions démocratiques qui s'enchaînent dans tout les pays arabes (on ne peut que déplorer d'ailleurs que les militants opposés au régime du Bahreïn aient été si durement réprimés, avec le concours de l'Arabie Saoudite).
Sauver la révolution lybienne donc, c'est aussi sauver la révolution qui se produit dans les pays arabes. Il convient donc d'agir vite afin que tous ces despotes, bien souvent en place depuis des décennies, puissent être chassés du pouvoir et laissent place à des régimes où seuls l'Etat de droit, le parlementarisme et les droits de l'homme auraient la primauté.
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