L’occident adore se plaindre
Le 9e sommet des BRICS 2017 se tiendra du 3 au 5 septembre dans la ville de Xiamen dans la province chinoise du Fujian, sur le thème « un partenariat plus fort pour un avenir plus brillant ». Cinq nouveaux pays y seront invités – la Guinée, le Mexique, la Thaïlande, le Tadjikistan et l’Égypte – dans l’objectif de faire de ce partenariat la plus importante plate-forme de coopération jamais développée dans l’hémisphère sud depuis le mouvement des pays non-alignés.
Dans le même temps, la Nouvelle Banque de développement des BRICS (NDB) a annoncé l’approbation de quatre nouveaux projets, à hauteur de 1,4Md$. Ces « projets approuvés aujourd’hui s’accordent pleinement avec les plans de développement de pays membres [des BRICS], et avec le mandat de la NDB, qui est de mobiliser les ressources pour les infrastructures et pour le développement durable au sein des BRICS et des autres pays en développement », a déclaré K.V. Kamath, le président de la NDB.
Sortir du suicide économique
Cet esprit de coopération apparaît tout à fait étranger pour nous autres Occidentaux. Pourtant cette politique de grands travaux et de coopération entre les nations fait écho avec ce que l’Europe et les États-Unis ont connu après-guerre. Mais, bien que deux générations seulement nous séparent des « Trente Glorieuses », cela nous semble bien loin aujourd’hui, tant le libéralisme financier et culturel des quarante dernières années a sapé la notion même de progrès, tout en pompant l’argent du travail humain et de l’économie réelle vers les marchés financiers et le shadow banking.
Ainsi, la tempête Harvey a trouvé un Texas complètement démuni en raison de la vétusté de ses infrastructures d’eau, les barrages et canaux de drainage n’ayant pas été rénovés ni même entretenus.
De l’autre côté de l’Atlantique, le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) vient de publier un article montrant que l’Allemagne bloque ou retarde la construction des sept principales sections ferroviaires connectant son réseau au réseau européen.
En France, en raison des réductions budgétaires, les routes ne sont plus renouvelées que sur une base de 20 à 25 ans, alors que leur durée de vie optimale est de 8 à 15 ans ; 72000 ponts sont menacés par la corrosion des armatures, et un pont est fermé par jour dans l’hexagone ; sur les 3700km du réseau ferroviaire transilien, 40 % des voies et 30 % des aiguillages ont plus de 30 ans, alors qu’ils doivent être rénovés au bout de 25 ans. Environ 15 % des caténaires ont plus de 80 ans et même 5 % ont plus de 100 ans, etc.
Il est plus que temps de sortir de cette aberration. Les BRICS, et la perspective de développement mutuel autour des Nouvelles routes de la soie, ont le mérite de donner tort au fameux « TINA » (« There is no alternative ») de Margaret Thatcher : il y a bien une alternative au suicide économique... qui fut présentée par Jacques Cheminade aux dernières présidentielles. Et cela passera nécessaire par la réinstauration de la loi 45-15 du 2 décembre 1945 : le Glass-Steagall Act français ou l'élimination de la sphère spéculative de l'économie réelle.
Les BRICS ont une guerre d'avance sur les pleureurs occidentaux... ou pas ?
RDV les 22, 23 et 24 septembre prochains au week-end de formation de Solidarité & Progrès
Source : Solidarité & Progrès
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