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L’Occident peine à tenir ses promesses faites à l’Ukraine

Le financement de l'Ukraine pour 2025 dépend d'un prêt de 50 milliards de dollars garanti par les fonds gelés de la Banque centrale de Russie. Toutefois, même ces fonds pourraient ne pas suffire en raison du déficit budgétaire ukrainien, selon les experts. 

L'approvisionnement militaire de l'Ukraine pour l'année prochaine est remis en question, car certains alliés rencontrent des difficultés financières, tandis que d'autres sont réticents à fournir des fonds supplémentaires pour soutenir Kiev, rapporte Bloomberg

Alors que le conflit entre dans son troisième hiver, l'Ukraine peine à convaincre ses alliés occidentaux de tenir pleinement leurs promesses, selon des sources anonymes. En revanche, la machine de guerre de Moscou devance Kiev en termes de capacité à acquérir des munitions, des missiles et d'autres équipements nécessaires pour contrer les attaques. 

Selon l'un des interlocuteurs, la Russie a réorienté toute son économie vers la guerre, alors que ce n'est pas le cas des alliés de l'Ukraine. 

La majeure partie du soutien militaire à l'Ukraine pour 2025 est liée à une entente du G7 visant à fournir 50 milliards de dollars sous forme de prêts, financés par les revenus des actifs gelés de la Banque centrale de Russie. Les alliés finalisent encore les détails de cet accord, tandis que les États-Unis attendent des garanties que la Hongrie ne bloquera pas les mesures de l'UE. Si un accord n'est pas trouvé, le montant final pourrait être inférieur. 

Même si l'accord en question est conclu, ces 50 milliards de dollars seront insuffisants pour couvrir les besoins de l'Ukraine pour une année de plus de combats. Les alliés devront donc chercher d'autres sources de financement. 

La semaine dernière, le président Volodymyr Zelensky s'est rendu aux États-Unis, où il a présenté son "plan de victoire" au président Joe Biden, demandant notamment des garanties de sécurité (jusqu'à une invitation à rejoindre l'Otan). Selon le dirigeant ukrainien, cela est nécessaire pour faire pression sur Vladimir Poutine et stopper les hostilités. 

Les problèmes sont aggravés par le déficit budgétaire. Le gouvernement ukrainien prévoit un déficit de 19% du PIB en 2025. Environ 35 milliards de dollars seront nécessaires pour combler ce fossé, a déclaré le Premier ministre Denys Chmyhal le mois dernier. 

Plus de la moitié de cette somme sera fournie par le Fonds monétaire international et l'Union européenne. Il reste donc environ 15 milliards de dollars à couvrir, ce qui pourrait nécessiter des prêts du G7. 

En outre, un financement militaire est également nécessaire. Les 50 milliards de dollars que le G7 espère rassembler sont comparables à l'aide militaire fournie par les États-Unis et les principaux alliés européens de janvier 2023 à juin 2024. Les États-Unis ont accordé environ 31,5 milliards d'euros durant cette période, tandis que l'Allemagne, le Royaume-Uni, la France et l'Italie ont contribué à hauteur de 15,7 milliards d'euros, selon l'Institut de Kiel. 

D'un côté, ces chiffres pourraient ne pas être complets, car certains pays ne révèlent pas toute l'aide fournie. De l'autre, certaines promesses n'ont toujours pas été tenues. 

La crise financière des alliés survient à un moment critique pour l'Ukraine et pourrait forcer Kiev à négocier en position de faiblesse, préviennent les sources. 

Par ailleurs, les alliés européens de l'Ukraine sont confrontés à leurs propres difficultés budgétaires. Le gouvernement d'Olaf Scholz, en Allemagne, est contraint par des limites de dettes constitutionnelles et a déjà réduit son aide directe à Kiev. En France, après une période électorale agitée, le nouveau gouvernement fait face aux pressions de l'UE pour réduire son déficit budgétaire. En Italie, la coalition fragile de la Première ministre Giorgia Meloni risque de se retrouver embourbée dans de nouvelles obligations de dépenses. 

Les négociations réelles à Bruxelles sur le nouveau budget de l'UE, ainsi que sur d'éventuels emprunts communs pour augmenter les dépenses de défense de plusieurs centaines de milliards d'euros, devront probablement attendre les élections en Allemagne. 

Néanmoins, de nouvelles promesses sont faites par des alliés de l'Otan. Le 26 septembre, Joe Biden a annoncé un nouveau paquet d'aide militaire de près de 8 milliards de dollars pour l'Ukraine et prévoit de convoquer une réunion des principaux alliés pour coordonner au sommet un soutien supplémentaire lors de sa visite en Allemagne le mois prochain.

Alexandre Lemoine

Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs

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Source : https://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=6342


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4 réactions à cet article    


  • Jean 5 octobre 2024 11:37

    Normal, nous sommes tous en faillite...


    • AmonBra AmonBra 5 octobre 2024 14:11

      « Être un ennemi des États-Unis est dangereux, mais être un ami est fatal »


      Henry Kissinger 1923-2023


      • 5 octobre 2024 – /Réseau International

        « La destruction de la puissance américaine est l’unique clé pour ramener la paix sur la planète », dixit Emmanuel Todd
        par Le Libre Penseur

        Décidément Emmanuel Todd ne mâche plus ses mots, il balance des missiles en direction de sa cible qui est l’empire US !

        Pour lui, le seul moyen d’amener la paix sur terre est la disparition de Washington. Son diagnostic est définitif, il a compris la maladie et son étiologie et du coup il offre le traitement.


        • mmbbb 7 octobre 2024 12:20

          @SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs il n est pas le seul, Pascal Boniface oeuvrant a l IRIS avait ecrit un essai sur les USA .

          Il avançait la thèse selon laquelle les USA etaient devenus un élément déstabilisateur .

          Il ne reçu qu opprobres de l elite, l elite est formatée en France et elle est pro atlantiste .

          La guerre en Ukraine l a démontrée

          Le paradoxe est que depuis la chute du mur , les USA ne voulait pas l instauration de la paix .

          l exemple a ete la seconde guerre en Irak dont le causus belli etait un mensonge .

          et notre elite suit !

          L Ukraine un pays corrompu ou une partie des armes est détournée et l argent aussi

          Rien à foutre de l Ukraine , mais pas du peuple ukrainien

          Et ces armes seront employés dans des actes terroristes certainement .

          Quoi qu il en soit si Trump l emporte , cette guerre sera arrêtée , Trump ne veut pas de cette guerre .

          C est un pragmatique , L Ukraine ne peut vaincre et Trump a à dessein de faire revenir la Russie dans le giron occidental

          Poutine est aussi un pragmatique , il ne peut tolérer lui aussi d un trop forte emprise des Chinois

          et Dénecé l affirme et je suis en accord

          et les dindons de la farce seront les Européens !

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Patrice Bravo

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