L’odieuse indifférence...
Individualisme, indifférence règnent sur notre monde... Nous vivons dans une société de surconsommation, où nous passons beaucoup de temps à travailler, à gagner de l'argent et à le dépenser.
Nous vivons dans un univers cloisonné, où la communication est facilitée par de nombreux médias mais restreinte dans ses dimensions réelles...
La véritable communication directe a tendance à s'estomper, on communique souvent par internet, rapidement et superficiellement.
Certains multiplient les publications dans différents médias, ils se démultiplient pour s'enfler d'importance, et en oublient de communiquer vraiment avec les autres.
Cet individualisme démesuré est inquiétant, voilà un symptôme d'une société en perte de repères...
Un fait divers récent illustre cette odieuse indifférence : à Paris, René Robert, photographe, est mort en pleine rue dans l'indifférence. René Robert était un photographe de renom. À 84 ans, il est mort la semaine dernière en plein cœur de Paris sur un trottoir, sous le regard indifférent des passants. Mardi 18 janvier, vers 21 heures, le photographe fait un malaise en pleine rue, s'écroule devant une porte d'immeuble inconscient. Les secours ne sont alertés que le lendemain matin par un SDF, mais il est trop tard pour sauver l'octogénaire en état d'hypothermie.
Ce photographe est resté allongé sur un trottoir toute la nuit, pendant 9 heures, sans que personne ne lui vienne en aide.
L'indifférence aux autres se perçoit, aussi, dans certains forums de discussion : les invectives fusent, des accusations et des rumeurs infondées circulent, on s'attache à amoindrir l'autre, à le réduire à néant.
Le mépris, la superbe de certains individus frisent l'inconscience...
On n'hésite pas à insulter, à rabaisser autrui pour s'imposer et annihiler toute concurrence.
Les autres n'existent plus, ne sont même plus perçus comme des êtres humains, on les occulte, on n'y prête plus attention.
L'odieuse indifférence conduit, pourtant, au pire : la négation de l'autre.
Or, l'être humain se construit dans la sociabilité, le rapport aux autres, l'ouverture à autrui.
"Nous ne nous aimons plus... " tel était le titre d'un article paru dans Marianne, sous la plume de Jacques Julliard. "Nous ne nous aimons plus entre nous, voilà la vérité, et nous nous étonnons que d’autres, venus d’ailleurs, nous détestent. La guerre que l’on nous fait nous interroge sur l’indifférence aux autres dans laquelle nous avons choisi de vivre", affirme le journaliste.
Dans le pays des droits de l'homme, nous oublions l'importance de la personne humaine, nous vivons dans un individualisme forcené, préoccupés que nous sommes de consommer.
Pourtant, l'humanité est une : nous rencontrons tous, dans nos vies, des contraintes, des difficultés...
Mais, souvent, c'est l'indifférence qui prime dans les rapports humains.
Pourtant, cette indifférence ne contente personne, elle ne rend pas heureux, elle est la marque d'un manque d'humanité.
Respecter le monde, aimer, apprécier la nature, l'art, la poésie, cela permet aussi de s'ouvrir aux autres, de ne pas rester enfermé dans un egocentrisme qui est le propre de nos sociétés...
L'attention aux autres passe par une envie de comprendre, de découvrir l'autre, ses différences, l'attention aux autres passe par une forme de curiosité, et d'ouverture sur le monde et l'humanité.
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2016/03/l-odieuse-indifference.html
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