L’or morne d’inconscience
La justice a relaxé mercredi les six médecins et pharmaciens accusés d’avoir provoqué par "négligence", dans les années 80, la mort d’une centaine de jeunes traités à l’hormone de croissance, faute d’avoir clairement établi que ces spécialistes connaissaient les risques.
Apprentis sorciers ! Vous pouvez continuez vos erreurs, c’est gratuit !
Dans ce procès, on ne trouve que des juges ou des scientifiques, pour trouver des causes acceptables, au verdict de « non lieu » . En effet, seuls eux, on cette faculté d’excuser l’inconscience qui régna dans la mise en place de l’hormone de croissance, comme elle règne un peu partout dans un monde scientifique, qui voudrait avoir réponse à tout . Comme l’a si bien signifié le prix Nobel Stanley Prusiner lors du procès : les scientifiques concernés, en l’état des connaissances de l’époque, n’étaient pas conscient du mal qu’ils pouvaient générer .
On est bien là, dans le fond d’une « science sans conscience, qui n’est que ruine de l’âme » . Des âmes qui deviennent bien incompréhensible, pour l’ensemble de la population, quand on en lit et entend les réactions d’écœurement généralisées, que ce verdict suscite.
Derrière ce procès sur l’hormone de croissance, c’est avant tout la science qui fait son propre procès et qui se condamne une fois de plus, au discrédit . Nous révélant, une foi de plus, comment, elle intègre son inconscience au milieu de ses preuves, qui se révèlent être, de fait, pleine d’irrationalisme et à terme, désastreuse pour la santé public.
La mentalité scientifique fait encore preuve ici de la légèreté de réflexion qui la caractérise de plus en plus, quand celle-ci affirme avoir conscience des effets recherchés, mais être inconsciente des effets indésirables ! Est-ce là, de la science ?
La question qui se pose, notamment aux vues des « prouesses » scientifiques du passé qui menacent notre monde et notre avenir, est de savoir jusqu’où la science sera irresponsable de cette inconscience qu’elle vient encore de revendiquer, pour justifier ses erreurs.
Si il est permit d’invoquer l’inconscience, notamment dans le monde du savoir scientifique, pour excuser les malheurs qu’elle génère, cette excuse pourrait tout simplement être étendu à l’ensemble des institutions et de la population qui se verraient condamnées pour X raisons, puisque la totale consciences des faits et des phénomènes, n’est officiellement le privilège de personne, hormis justement les scientifiques sensés savoir. Dès lors, tout actes condamnable peut être, peu ou prou, affublé d’inconscience, et de ce fait, le verdict de « non lieu », serait alors le seul jugement qui puisse être rendu dans tout litige.
Si l’inconscience peut être invoquée au niveau des institutions du savoir, on peut se demander pourquoi le quidam devrait faire preuve de conscience dans ces éventuelles erreurs de comportement.
C’est non seulement le procès d’une science qui avoue sa légèreté d’esprit, mais également celui d’une justice, qui reconnaît des circonstances très atténuantes à des hommes de savoir, mais des circonstances qu’elle ne reconnaît pas au simple citoyen, censé être conscient de tout ce qu’il fait. Lequel citoyen doit souvent être déclaré comme « fou » par des psychologues, pour pouvoir bénéficier d’un « non lieu » par inconscience.
Les laboratoires restent donc bien le dernier lieu, où les fous sans conscience, sont libres de jouer les apprentis sorciers, en toute impunité et toute liberté.
On ne peut que constater, que ce phénomène où l’irresponsabilité est pardonnable, fut extrêmement amplifié, depuis que la science a quitté son éthique au profit d’une rentabilité qui ne prend plus le temps d’éprouver ses solutions.
Il aura fallu, en effet, de nombreux morts, pour prouver la dangerosité de ces traitements d’hormone de croissance, à défaut d’avoir été éprouvés scientifiquement. On ne peut voir, dans cette démarche scientifique empressé qui n’a plus le temps d’éprouver, que le poids de l’économie et le dictat du profit, qui dirige une science qui n’a plus le temps d’être éthique ni humaine.
On peut se demander jusqu’où une « science sans conscience » peut assassiner au profit de sa gloire, avec pour seul et dernier responsable de ses errances, le petit citoyen crédule.
On peut aussi se demander, si la science est encore pensée par des scientifiques ?
Bref, on peut se demander, si la science est encore là, pour prendre soin de nous, ou pour s’en amuser ?
Le verdict de ce procès semble donner la réponse !
Chers apprentis sorciers, amusez-vous bien, c’est gratuit !
Faites vos jeux, rien ne va plus….
8 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON