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« L’oracle d’Ohama », le Président Obama et le petit « squirrel » français

To squirrel away  veut dire : mettre les choses ou l’argent de côté comme le fait l’animal appelé "squirrel". En français : écureuil. 
Ce qui n’est qu’une expression 
anglophone était plus concrètement un des emblèmes de la tradition bancaire à la française avant que les vieux écureuils qui gardaient la maison ne se fassent enfumer par des petits malins rompus aux méthodes de l’ingénierie financière libérale.

Auprès de leur arbre ils vivaient presque heureux, les petits écureuils français… avant d’apprendre que les trois noisettes qu’ils avaient mises de côté pour passer l’hiver avaient disparu. Pourquoi l’Ecureuil en chef, auquel ces millions de noisettes avait été confiées, n’a-t-il pas vu que les promesses de gain des petits malins de l’ingénierie financière libérale servaient à cacher que les tirelires étaient percées ? (Crédits hypothécaires non solvables). Quoiqu’il en soit, le voilà invité à se faire bronzer ailleurs, dans la même maison, mais sous d’autres tropiques. Il y a pire comme punition.

En attendant, combien de temps encore la médiocratie invitera-t-elle devant ses caméras ces soit disants « spécialistes » ? Des petits malins sans éthique qui ont réussi à fomenter toute cette histoire en « x » en aveuglant de leur prétendu savoir faire financier les vieux écureuil en qui la France épargnante avait confiance et qui n’y comprenaient apparement pas grand-chose. Si seulement cela pouvait apprendre aux français à ne pas croire qu’il peut exister un pays des merveilles où l’on rase gratis !

Les premiers éléments de l’enquête exposés ci-dessous n’ont d’autre objectif que de donner quelques pistes quant au circuit qu’auraient pu suivre les noisettes disparues. A qui et dans quelles proportions auront profité les petites noisettes françaises transformées en subprimes ? La chaîne est complexe et difficile à reconstituer :

De la rémunération des cadres dirigeants de la Caisse d’Epargne et de quelques autres sombres officines bancaires internationales à la poche d’ américains pauvres à qui on a fait signer des hypothèques et qui ont dû s’endetter pour manger, en passant la case des margoulins d’agences immobilières américaines, le parachute doré du négrier qui fait fabriquer des objets de consommation dans un pays dit émergeant et emploi des esclaves pour une bouchée de pain, les caisses des prédateurs du hard discount qui les distribue outre atlantique, la bourse des actionnaires rentiers du monde entier , la comptabilité des officines financières internationales à but commercial il n’est absolument pas farfelu d’en conclure qu’une part non négligeable de ces noisettes ait fini dans la cagnotte électorale des Démocrates comme des Républicains.

Quelles « holdings » pour quel challenger ?

Puissent les éléments d’analyse ci-après appartenir au plus vite au passé , mais plutôt que de faire du social et d’obliger les acteurs économiques à payer le travail à sa juste valeur l’administration Bush (comme les tenants du dé bridage économique d’autres pays) a laissé délocaliser l’activité à l’étranger suivant la logique du moins disant social et monter cette arnaque qui consistait à faire s’endetter les américains les plus pauvres en leur proposant des crédits hypothécaires qui leur ont permis pendant un certains temps de vivre à crédit en s’approvisionnant chez les Walton dont le slogan publicitaire est : « Saving people money so they can live better lives ».

Tagada tagada voilà donc que les Walton s’en sont mis plein les poches en distribuant dans leur hard discount via leur consortium Wal-smart des produits fabriqués ailleurs et transportés sans oublier de polluer au passage un peu plus la planète. La bande des Walton, mère et fils, c’est 91 Milliards de dollars en tout (la plus grosse fortune de la planète) dans une maison qui s’appelle Wal-smart spécialisée dans la distribution de masse de produits pour pauvres que sont les hard discounts.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_milliardaires_du_monde_en_2008

Statistiquement il serait démontré que les clients de Wal-smart votent en majorité pour le parti républicain se reconnaissant dans un discours de type conservateur. Est-ce une façon de croire qu’ils appartiennent au même monde que ceux qui les exploitent ? En toute logique donc, il était normal que la bande des Walton financent Mac Caïn le candidat Républicain (le militaire pas celui des frites).

La pantomime aura duré un an et s’est terminée par la victoire des démocrates parmi lesquels Warren Buffet (celui que l’on nomme « l’Oracle d’Ohama ») pour lesquels courrait Obama (quelle consonance !)

En fond de décor, la crise financière et la dépression mondiale :

Le 17 octobre 2008 au plus fort de la crise « les investisseurs à l’affût de bonnes affaires ont pu trouver un encouragement dans les propos de Warren Buffet qui expliquait dans le New York Times qu’il était en train d’acheter des actions, en vertu d’un principe simple : "Aie peur quand les autres sont gourmands et sois gourmand quand les autres ont peur". Ce jour là, Waren s’en ait mis plein le Buffett. Il n’a cité aucune valeur mais ses mots ont au moins profité à son propre groupe, Berkshire Hathaway, qui a bondi de 5,88%. Combien font 62 milliards de dollars multipliés par 5,88% gagnés en un jour ? Un peu plus de 3 milliards ?

http://www.boursorama.com/forum/message.phtml?file=379054666

http://fr.wikipedia.org/wiki/Warren_Buffett

http://fr.wikipedia.org/wiki/Berkshire_Hathaway

A priori donc, il n’est pas à exclure que parmi les millions de noisettes disparues dans l’entonnoir des subprimes, certaines d’entre elles aient pu servir au financement de cette pantomime que sont les élections présidentielles américaines. On les a un peu vu à la télévision d’ailleurs ces pauvres américains, ceux des subprimes, chassés de leur foyer ; c’était parfois les mêmes qui agitaient les drapeaux d’ailleurs !

Que la haute finance arrivent à faire élire habilement (et pas seulement au USA) des hérauts capables d’argumenter politiquement et avec le plus bel aplomb que le coût social du travail est un poste qu’il faut réduire et passer sous silence les dégâts humains que cela engendre, ce n’est pas çà la démocratie et ce n’est pas pour çà que le peuple américain a voté pour Obama.

Délocaliser l’activité à l’étranger et faire travailler des enfants comme esclaves suivant la logique du moins disant social sans que les biens pensants du Nebraska, les français ou autres européens n’en sachent rien et finissent par acheter dans les hard discounts des jouets, des vêtements ou de la nourriture empoisonnés, ce n’est pas çà la démocratie non plus et ce n’est pas pour çà que le peuple américain a voté pour le Parti Démocrate.

Après avoir lu tout ce qui précède il se peut que les craintes des petits écureuils se précisent avec le regret de voir que leurs noisettes auraient plus judicieusement servi à éduquer des enfants d’un pays pauvre pour un rendre le monde plus intelligent que de payer des chapeaux extravagants à des imbéciles d’un pays riche pour agiter des petits drapeaux. Mais peut-être considéreront-ils que le pire serait que leur redevance audiovisuelle et leurs impôts aient servis à déplacer, nourrir et héberger toute une délégation française qui aurait traversé l’atlantique pour prendre des leçons de communication de ce type là auprès du staff démocrate. C’est ce qu’expliquait le Monde dans ses colonnes il y a quelques jours.

Pour finir cependant sur un point positif : Warren Buffett aurait promis de léguer sa fortune à la fondation Bill Gate qui après avoir fait de l’argent se voue à faire le bien comme le ferait un bon prince. Mais comprendront-ils ces généreux mécènes que les choses se jouent ailleurs que dans l’action charitable qui peine à remédier les méfaits d’un système qu’il faut réformer de part en part ?

 


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