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Accueil du site > Tribune Libre > L’Origine du monde ? En rade de Brest !

L’Origine du monde ? En rade de Brest !

La grande fête internationale des marins s’est déroulée du 11 au 17 juillet 2008 dans la rade de Brest. Une révélation est née pendant cette édition grandiose.

(Tableau de Gustave Courbet, peint en 1866.

Acquisition par le Musée d’Orsay, à Paris, en 1995.)

L’Origine du monde ? En rade de Brest !

Depuis 140 ans, le peintre Jean-Désiré-Gustave Courbet rend témoignage à l’origine du monde telle qu’il la voit.

Son tableau, célèbre dans le monde entier, représente la vie en devenir.

Il me plaît de penser qu’il a été inspiré par une vision d’amour réciproque.

Et cela, dans un territoire magique, pas loin de chez moi…

Il existe, dans la nature, un lieu extraordinaire qui donne un écho saisissant au tableau de Courbet et à la fusion des débuts du monde : la rade de Brest !

Pensez à ce gigantesque vagin dans lequel l’immense océan trouve son bonheur.

Majestueux goulet, porte magique sur l’aventure de la passion.

Pour en être digne, il faut en trouver l’issue bien gardée des vulgaires badauds.

Large et profond à souhait, l’homme peut y musarder selon ses envies et ses rêves.

L’homme pressé, ira, sans coup férir, jusqu’à Landerneau, prenant la ligne droite.

Il pourra choisir, pour terminer sa besogne, l’une des arches du pont habité.

Pour le tendre et le rêveur, Dame Nature a prévu une excursion jusqu’à Landévennec, avec sublimation après les vêpres.

Quoi de plus naturel que de prévoir aussi quelques escapades vers Daoulas, Le Faou, l’Hôpital-Camfrout… ou même de chaparder quelques fraises du côté de Plougastel.

Les petits spermatos gentils se rangeront bien tranquillement sur leur île, pas bien longue, et on les nommera : "Redoutable", Triomphant", "Inflexible", "Vigilant", Terrible"…

Cette rade, ce vagin, dis-je, nourrira son homme pour de longues journées et nuits d’étreinte : poissons et crustacés rechargeront les accus sollicités.

Si d’aventure, par quelques soubresauts intempestifs, vous voyez une ombre onduler, dites-vous bien que vous êtes à Brest-même et non au Loch Ness qui n’est qu’un lac à journalistes.

Ici, c’est du sérieux, c’est l’enfantement de l’Océan et de la Terre.

Quelques enfants voguent ici et là. Ils ne demandent qu’à grandir : Béniguet, Banneg, Molène, Ouessant, Sein…

Ainsi, la Terre étendra son territoire pour faire de la place à tous.

Ici, "Finistère", se dit "Pen ar Bed", c’est-à-dire "la Tête du Monde".

Ce n’est pas hasard si la rade de Brest existe.

Vous comprendrez mieux pourquoi nos filles ont les joues roses.

D’ailleurs, pour pénétrer dans cette magique rade, ne faut-il pas avoir en ligne de mire la pointe du Minou et parcourir le plateau des Fillettes ?

Je vous le dis, cette rade est un immense vagin. Nous vous invitons à la découvrir car nous sommes généreux et partageurs.

Chacun y trouvera son refuge du bonheur.

Gustave Courbet a sûrement été inspiré par la rade de Brest pour avoir si bien représenté L’Origine du monde. Elle est à Brest-même et nulle part ailleurs.

Souvenez-vous en lorsque vous percevez un petit crachin sur Brest.

Il est lubrifiant.

Les jours de grandes marées sont torrides car la lune, la Terre et le soleil s’en mêlent.

C’est un grand tonnerre en pleine rade de Brest-même !

Gustave Courbet y a sa stèle en rade de Brest, juste à la pointe du Minou.

Venez lui rendre hommage. Il le mérite bien.


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25 réactions à cet article    


  • Olga Olga 1er août 2008 11:36

    Dom

    Ça serait vraiment dommage de censurer un si beau tableau...


  • Gül 1er août 2008 13:44

    Non, non là pas de censure !!!

    En fait la dernière fois, c’était seulement la pastèque qui fallait censurer. Aujourd’hui, il est content...


  • Gül 1er août 2008 13:46

    @ l’auteur,

    Très bon papier, riche d’un vocabulaire qui exprime la sensualité et rend hommage à la beauté et aux plaisirs.

    Merci.


  • kabreras kabreras 1er août 2008 23:14

    Je le trouve moche comme tableau !


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 1er août 2008 12:19

    Article pour malentendants ....on peut lire sur les lèvres ...


    • eugène wermelinger eugène wermelinger 1er août 2008 17:34

      Tonnerre de Brest qu’est-ce que ce Bachibouzouk de Rocla vient faire dans cette rade ? Tryphon, passez lui votre cornet.


    • myph 1er août 2008 12:25

      Merci l’auteur pour ce texte poétique et réjouissant.
      Et si les Sarko de tout bord allaient faire un tour dans cette rade de Brest, leurs moeurs pourraient peut-être s’adoucir ?


      • rocla (haddock) rocla (haddock) 1er août 2008 12:34

        Gustave Courbet y a sa stèle en rade de Brest, juste à la pointe du Minou.


        Bien léché comme billet , phrases bien tournées , l’ auteur n’ a sa langue dans sa poche 


        • Dame Jessica Dame Jessica 1er août 2008 12:53

          @ L’auteur

          Magnifique ! Tant votre article si poétiquement tourné que la photo l’illustrant ! Je ne crois pas, même avec la mauvaise fois la plus achevée, que l’on puisse censurer un artiste exaltant avec un tel talent le corps féminin...


          • vivelecentre 1er août 2008 13:44

            a qui le tour ?, pour qui la prochaine recup ?
            Attention , utiliser ce tableau célèbre et puissant de Courbet ne permettra pas toujours des métaphores réussies
             
            Je connais la rade et pour moi cela n’évoque pas vraiment cela....


            • snoopy86 1er août 2008 13:46

              Suite à l’appel de la cousine de ma concierge, adepte du mandarom, choquée par ce fil, j’exige le retrait immédiat des commentaires licencieux de Rocla !!!!


              • rocla (haddock) rocla (haddock) 1er août 2008 14:05

                Pareil que Snoopy , j’ ai un copain cartho je voudrais lui faire visiter Agoravox , pourriez-vous ôter le restant de drap sur la dame qui fait la pub pour relancer la démographie françoise .


                • TALL 1er août 2008 14:06

                  Un peu lourdingue comme métaphore


                  • Marsupilami Marsupilami 1er août 2008 14:26

                     @ L’auteur

                    Drôle d’idée que de comparer la rade de Brest avec L’Origine du monde de Courbet, même si le texte est bien tourné. La rade en question n’a rien de très érotique, tonnerre de Brest ! Sauf peut-être ici ? Bon, comme j’aime beaucoup Courbet, j’en profite pour faire un lien vers le Musée Courbet à Ornans, une très jolie bourgade.


                    • Philippe D Philippe D 1er août 2008 16:20

                      Ca doit être pour répondre à la Taverne :
                      Connasses de Bretonnes !


                      • Sigma Sigma 1er août 2008 17:33

                        quand on pense au modèle qui a 140 piges ,on se demande dans quel institut de beauté elle va ...

                        140 ans ,pas de vergétures ,un beau ventre ,une touffe juste comme on les aime ,un minou de jeune fille en bonne santé .....

                        pas de mouches ,de traces suspectes ,que du beau !

                        mieux que Jeanne Calmant ...à 124 piges ,j’aurai pas trop voulù voir ....

                        au fait vous n’auriez pas la même photo prise sur la mère Jeanne ,comme ça pour comparer ?

                        au fait ,y’a toujours ce petit resto où l’on déguste des crevettes dans la rade de Brest ?


                        • Auffret Auffret 1er août 2008 20:02

                          Chers amis, merci !
                          Vous me prouvez que vous croyez infiniment plus à l’origine du monde qu’à la fin du monde.
                          Celle-ci est aussi un trou, mais béant et sans fond.
                          Pour bien s’imprégner de cette origine du monde, il convient d’aborder la rade de Brest
                          par le large et d’y pénétrer sur un "vieux grément" en bois.
                          Les virements de bord dans le goulet sont un délice aux odeurs ennivrantes.
                          A recommander.
                          Pour les amoureux téméraires, un grand rendez-vous est prévu en Juillet 2012.
                          Tout un chacun peut, bien sûr, tenter sa chance d’ici-là.


                          • maggie maggie 1er août 2008 23:32

                            Un bien joli texte. D’autant que j’aime beaucoup ce tableau de Courbet. Mais plutôt qu’un hommage au sexe féminin (dans le sens anatomique du terme) c’est aussi une ode à l’utérus. Un homme aussi phallocrate soit-il ne peut pas empêcher le fait qu’il ait grandi dans un utérus et soit sorti d’un vagin. smiley


                            • kabreras kabreras 2 août 2008 02:22

                              Ah non !
                              Par césarienne !



                              • zadig 2 août 2008 08:58

                                Enfin un texte poétique et reposant.
                                Dans l’ensemble je trouve les commentaires droles et souvent spirituels.

                                Et puis enfin la pudibonderie est restée à la porte.


                                • appoline appoline 4 août 2008 18:50

                                  Je dirais simplement qu’il faut arrêter la pignolade vous allez vous claquer les neurones. Cet article me fait penser aux gros-gras-mouillés assis aux terrasses des cafés qui fantasment en regardant les jeunes filles bien moulées dans leurs shorts ; en fait ils salissent ce qu’il y a de plus beau. Franchement, il faut être un tantinet vrillé pour écrire des conneries pareilles. Pauvre Courbet, il ne pensait pas qu’un jobré irait explorer le vagin de son modèle à ce point.


                                  • penpat penpat 12 août 2008 04:56

                                    L’amateur d’arts que je suis ne trouve rien à redire à ce texte, joliement tourné et si je ne connais pas la rade de Brest, je suis convaincu de toute la passion et du respect qu’éprouve son auteur à l’égard de la femme comme à sa région .
                                    Bravo Auffret,à bientôt et pourquoi pas sur le radeau de la méduse de Géricault pour nous parler de la dérive de notre societé si semblable à celle de l’époque (1800).
                                    Ce radeau auquel s’accrochent avec désespoir nos concitoyens délaissés (j’allais dire délestés)de leurs illusions et de leurs espoirs par l’empire Sarkosisme.

                                    Sujet peut être moins lèger, mais qui sait, avec votre plûme peut être nous donnerez vous le courage de râmer vers d’autres rades où chacun, je vous cite" y trouvera son bonheur"


                                    • Auffret Auffret 13 août 2008 16:25

                                      Le radeau de la méduse, mais oui, mais oui !
                                      Voilà une bonne idée. Faut-il le faire sortir de la rade de Brest, c’est à dire de notre matrice à tous, ou faut-il le faire rentrer dans ce havre de paix, tel l’infantement à reculons ?
                                      Gamin, j’ai toujours pensé que l’apothéose de la vie était à 5O ans et que, à reculons, nous aurions tout loisir de savourer nos vertes années pour enfin revenir dans le cocon qui nous a vu naître.
                                      Deux fois plus de bêtises de gamins qui sont tout de même bien préférables aux bêtises des grandes personnes. Je plaide pour l’enfance, endroit merveilleux de franchise, de justice et d’imagination,
                                      Sur mon radeau de la méduse, il n’y aura plus que des enfants qui construiront un monde meilleur.
                                      (Pour les grandes personnes, c’est un peu trop tard !)
                                      Le radeau est en construction, rendez-vous bientôt pour nos prochaines aventures !
                                      A suivre...

                                      (Merci pour vos commentaires, cher Penpat, qui m’ont permis de vérifier que l’imagination vogue toujours dans nos coeurs.)


                                    • penpat penpat 13 août 2008 20:08

                                      Entre nous Auffret nous n’en avons pas fini car l’art et la peinture en particulier pullule de tableaux qui sont autant d’ode à la création, donc à l’enfantement car peintre amateur depuis plus de quarante ans j’ai toujours considéré que mes "oeuvres" étaient mes enfants.
                                      A bientôt donc dans notre art où la plume se lie avec le pinceau  pour le bonheur des yeux et de notre esprit.

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