La bonne mutilation et la mauvaise mutilation
Oui, il en va des mutilations comme de la chasse. Si votre enfant après un diagnostic (bâclé ?) de dysphorie de genre se voit prescrire des hormones et des bloqueurs de puberté, puis des chirurgies mutilantes et irréversibles ayant pour effet de le stériliser, bravo ! Un pays comme le Canada, où le Woke est perçu comme l’idéal du bien commun, vous applaudira. Vous participez à la lutte contre un hétéropatriarcat délétère et obsolète voué à disparaître. Et là, c’est une « bonne » mutilation.
Et puis, il y a ce fait divers survenu au Québec. Dans une garderie, une employée alerte sa directrice : elle a constaté en changeant la couche d’une fille de deux ans d’origine africaine une ablation du clitoris. Elles en informent l’organisme officiel en charge de la protection de l’enfance. L’employée contactée remonte ce signalement à sa hiérarchie, puis rappelle les deux femmes. Rien ne sera fait. Elle explique l’inaction de son service par ce qui serait « un cas beaucoup trop délicat »1. Pire, la préposée suggère aux deux femmes d’enquêter, comme si des personnes en charge de petits enfants pouvaient s’improviser des compétences policières en claquant des doigts. Serait-ce là aussi une « bonne » mutilation ?
Heureusement, la publicité de l’affaire a entraîné le déclenchement d’une enquête2. Espérons qu’elle saura mettre en évidence la lâcheté d’un service qui renonce à protéger l’enfant pour ne pas faire d’accroc à la doxa woke ayant pignon sur rue. Il faut être inclusif et non-stigmatisant avec l’étranger. Mais peut-être que grâce à ce bruit médiatique se pose la bonne question : cette déplorable mutilation génitale ne serait-elle pas si bonne que ça ?
Il ne manque pas de canadiens sur Twitter3 pour rappeler qu’Ahmad Hussen, d’origine somalienne et ex-réfugié, ministre des réfugiés et de l'immigration, a fait retirer du Guide de la citoyenneté canadienne en 2017 la mention de l’excision comme un "acte barbare". Ou comment un chasseur se tire dans le pied.
Le vulgum pecus lambda attaché au respect de l’intégrité de l’enfance et à sa protection aurait pu imaginer qu’une leçon serait tirée des viols de jeunes anglaises (blanches) par des gangs issus de l’immigration en provenance du Pakistan à Telford, Rotherham et Rochdale4. Le renoncement de la police anglaise à agir par peur d’une accusation de racisme a été payé au prix des traumatismes subis par des milliers de jeunes filles, et parfois de leurs vies. Il semblerait que l’Atlantique Nord soit trop large pour qu’un tel retour sur expérience la traverse. Ou que la lâcheté ordinaire des petits fonctionnaires identifiés par Hannah Arendt persiste et soit universelle. Même si l’Islam n’a pas le monopole de l’excision, le totalitarisme en marche de l’Islam politique rencontre trop peu de résistance. Et surtout, pitié pour les enfants !
Image CC0 par MasterTux via Pixabay
1https://www.latribune.ca/chroniques/karine-tremblay/2023/05/03/un-cas-trop-delicat-pour-la-dpj-vraiment-7ITKDATK5BCXNFQ6IT43OW74DE/
2https://www.journaldemontreal.com/2023/05/04/la-commission-des-droits-de-la-jeunesse-enquete-sur-un-possible-cas-dexcision
3https://twitter.com/ChantalMaggy/status/1654151413646127104?s=20
4https://www.bvoltaire.fr/telford-scandale-connu-de-graves-interrogations/
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