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Accueil du site > Tribune Libre > La CGT a-t-elle été débordée par le mouvement des gilets jaunes ou (...)

La CGT a-t-elle été débordée par le mouvement des gilets jaunes ou attend-elle le moment propice pour frapper fort ?

 

Le mouvement des gilets jaunes a semé un certain trouble social en quelques mois. Il révèle le caractère insupportable du mode de production capitaliste pour la classe ouvrière et les couches populaires : le capitalisme, ses moyens de production, sont au service d’une classe sociale déterminée et non au service du peuple travailleur. Le mouvement des gilets jaunes est une réponse à la violence sociale et de classe que le capital exerce sur le travail. Certaines centrales syndicales ont décidé de ne pas suivre ce mouvement car cela révélerait leur véritable orientation politique et idéologique : celle de la collaboration de classe.

 

1- Les causes sociales du mouvement des gilets jaunes

 

A) Le mode de production capitaliste (stade impérialiste pour la France) est porteur de certaines contradictions antagonistes et inconciliables qu’il ne peut pas résorber : il s’écroulera sous le poids de ses propres contradictions. Nous parlons ici de la contradiction fondamentale entre le travail et le le capital : tu te mettras à genoux devant le capital ou tu chercheras des armes (idéologiques, économiques et politiques) pour te défendre face à lui, car tu représentes le travail.

Exemple : tu travailles dans un restaurant et perçoit en salaire à peine de quoi payer ton loyer, nourrir tes enfants : tu représentes le travail. Tes patrons sont les propriétaires des moyens de production (machines, outils et matières premières) et ils se noient dans les liasses de leurs billets de banques : ils représentent le capital. Tu voudrais changer ta vie, le fonctionnement inégal de « ce système », mais les outils de luttes légales en place (les syndicats, le parlementarisme, etc.) ne suffisent plus : c’est alors que tu décides de porter un « gilet jaune » et de rejoindre les autres salariés qui sont dans une situation semblable.

 

B) L’accumulation et la concentration des capitaux sont des rouages essentiels du mode de production capitaliste. De cause à effets, ces deux facteurs sont responsables, entre autres, de la misère grandissante de la classe ouvrière et des couches populaires. Le profit s’accumule, il s’entasse, grossit et engendre des sommes d’argent qui sont parfois inimaginables ! Tellement énormes qu’il nécessite des paradis fiscaux pour camoufler toutes ces liasses de billets de banque !

L’accumulation est de l’argent qui génère encore plus d’argent d’une manière ininterrompue en passant par l’ouverture d’un ou plusieurs procès de production : ensuite il se concentre dans les mains d’une poignée d’individus, créant ainsi une oligarchie. Ces représentants du grand capital peuvent alors investir d’autres capitaux dans d’autres procès de production.

Exemple avec un cheminot travaillant sur les voies ferrées : il répare, entretient ces voies ferrées pour que les trains puissent circuler. Mais Bouygues ou Vinci (des monopoles) ont investi leurs capitaux dans les chemins de fer et eux aussi réparent et entretiennent dorénavant les voies ferrées. Pourtant, Bouygues était dans le BTP au départ, mais ce monopole a accumulé ses capitaux pendant des années : il monopolise désormais plusieurs procès de production.

 

C) La baisse de la valeur de la force de travail ou baisse des salaires est liée à ce processus d’enrichissement d’une classe sociale déterminée. Il est donc inévitable que la baisse de salaire ou sa limitation par rapport à la vie chère entraîne une baisse drastique du pouvoir d’achat (l’une des revendications des gilets jaunes qui exigent plus de pouvoir d’achat). C’est une contradiction du mode de production capitaliste : il produit toujours plus de marchandises, l’offre prenant le dessus sur la demande, mais la baisse de la valeur de la force de travail rend inaccessibles ces mêmes marchandises ( la classe ouvrière, les couches populaires ont un pouvoir d’achat restreint) qui ont été produites. Tous ces éléments affectent très fortement notre vie sociale, notre vie de tous les jours et ils sont liés aux différents rouages du mode de production capitaliste en cours d’obsolescence. Les gilets jaunes sont une excroissance de cette réalité objective et ils sont nés dans les entrailles de l’enfer capitaliste. Le mouvement des gilets jaunes est donc une réponse à cette logique de domination d’une classe sociale déterminée.

 

2- Les syndicats et le mouvement des gilets jaunes

 

La lutte des classes se fonde sur trois piliers fondamentaux :

 

- La lutte économique

- La lutte idéologique

- La lutte politique

 

Ces trois piliers doivent être mis en pratique ensemble, d’une manière dialectique et cohérente. Les centrales syndicales jouent un rôle essentiel dans la lutte économique. Normalement, elles sont censées défendre les salariés face aux attaques du patronat et du gouvernement : elles représentent en principe le travail face au capital. Les centrales syndicales peuvent pousser la lutte économique jusqu’à son extrême limite par des grèves, des grèves générales ou des grèves insurrectionnelles (ces dernières sont rares et n’interviennent que dans les périodes révolutionnaires). Lorsqu’une certaine limite est atteinte, la lutte doit alors basculer sur le plan idéologique et politique : la lutte des classes est ainsi complète.

Exemple : lors de la lutte contre la « loi travail », les centrales syndicales ont poussé la lutte économique jusqu’au bout. La « gauche » qui était alors représentée par le PCF/FDG/PS avait canalisé la colère des masses pour l’orienter vers des « jours sans lendemain ». Lors de cette lutte, un rapport de force avait commencé de s’instaurer du côté du travail, mais la classe ouvrière, les couches populaires n’étaient pas mandatées par des partis véritablement révolutionnaires en France (pas de lien politique et idéologique donc).

Le lien entre ces trois piliers n’avait pas été réalisé et la lutte des classes avait été incomplète. C’était exactement ce que souhaitait la bureaucratie syndicale au service des forces capitalistes : éviter le développement de la lutte des classes par l’incohérence intentionnellement créée entre ces trois piliers essentiels de la lutte des classes. La lutte économique se doit d’être poussée jusqu’aux limites extrêmes, pour trouver ensuite sa continuité idéologique et politique.

Certaines organisations syndicales détiennent un rôle prépondérant dans la lutte des classes : la CGT notamment. Il y a deux courants idéologiques à la CGT : le réformisme et les révolutionnaires. La direction est noyautée par le réformisme/opportunisme et même s’il existe encore des vrais révolutionnaires dans la direction syndicale, ils ont été isolés. Dans la base militante nous pouvons constater la présence des idées révolutionnaires, mais elles sont aussi étouffées et canalisées par la direction.

 

Une question se pose :

La contradiction entre les idées réformistes et les idées révolutionnaires s’est-elle cristallisée ou est-elle en cours de cristallisation ? La réponse est importante, car sur la base d’une analyse dialectique juste, elle permettra de développer au mieux le processus révolutionnaire. La centrale syndicale ne veut pas intégrer le mouvement des gilets jaunes et parfois c’est ce mouvement trop hétérogène qui s’en défend : il accepte les fleurs de Lys plutôt que le drapeau de la CGT ! Incohérence qui discrédite dans un certain sens le mouvement des gilets jaunes !

Une autre question se pose aussi sur la tentative de convergence entre les gilets jaunes et les organisations d’extrême droite.

La composition sociale du mouvement des gilets jaunes est claire : la classe ouvrière et les couches moyennes. La classe moyenne est une classe instable n’ayant qu’une crainte, crainte qui est aussi son moteur de lutte : la peur de son déclassement dans les couches populaires (qui est liée au processus d’accumulation et de concentration du capital). La classe ouvrière, les couches populaires seront charmées par le serpent de l’extrême droite, mais leurs intérêts sont antagonistes et inconciliables : la contradiction est inévitable et elle ne sera pas résorbable.

De cette contradiction inévitable, la centrale syndicale CGT et le parti révolutionnaire (s’il existe, car pour l’heure le parti n’existe pas) pourront canaliser la colère de la classe ouvrière et des couches populaires, matérialisée par les gilets jaunes. La convergence ainsi effectuée pourra s’orienter vers le développement des idées révolutionnaires et enfin franchir le fossé qui sépare les masses de la révolution par un bond en avant qualitatif !

 

Il y a donc trois solutions :

 

1- La CGT détient encore des restes de cette puissance qu’est l’analyse dialectique et elle attend que se cristallise la contradiction ci-dessus exposée pour ensuite frapper fort.

 

2- La CGT ne veut pas intégrer les gilets jaunes car la bureaucratie syndicale est consciente qu’elle sera débordée par la base révolutionnaire.

 

3- La CGT voudrait intégrer le mouvement des gilets jaunes, mais ces derniers rejettent en bloc toute organisation syndicale.

 

Il existe une autre certitude. Le mouvement des gilets jaunes compromettrait l’essence même de sa lutte s’il s’enfermait dans un cadre parlementaire (en tant que fin cette lutte est perdue d’avance, mais peut-être pas en tant que moyen). Sur le « terrain parlementaire » la classe capitaliste est chez elle et s’avère très congruente. Il s’ensuit que les principales revendications, d’une grande justesse, que sont le RIC (référendum d’initiative citoyenne), l’augmentation du SMIC, l’augmentation du pouvoir d’achat se dilueraient dans la lutte parlementaire.

 

3- Conséquence

 

Le mouvement des gilets jaunes est réprimé sévèrement par les forces de répression, au service des représentants de la dictature du capital, sous le joug de laquelle nous vivons. Les propos de Luc Ferry appelant à tirer sur les gilets jaunes, révèlent ainsi le véritable visage de ces représentants du capital : ils n’hésiteront pas à massacrer le peuple travailleur. Cela transparaît d’ailleurs dans les révolutions de 1830, 1848 ou lors de la Commune de Paris de 1871 : les capitalistes ont massacré femmes et enfants pour sauvegarder leurs privilèges.

Avec le mouvement des gilets jaunes, le rapport de force penche du côté du travail face au capital (danger révolutionnaire pour la classe capitaliste). Lorsqu’il y a un danger révolutionnaire, la classe capitaliste envoie son chien de garde qu’est le fascisme : après les gilets jaunes, nous devons nous attendre à une réaction sévère. Quel que soit le résultat du mouvement des gilets jaunes, on peut être certain d’une chose : la lutte des classes est passée à une étape supérieure !

Une autre question se pose : où est le parti révolutionnaire ? Il n’existe toujours pas…

Vive la révolution socialiste ! A bas le capital !

 


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40 réactions à cet article    


  • GatoNegro GatoNegro 15 janvier 2019 10:14

    Il y a longtemps déjà qu’elle attend « le moment propice pour frapper fort »...


    • V_Parlier V_Parlier 15 janvier 2019 23:52

      @GatoNegro
      Je trouve l’analyse très compliquée. Je vois surtout que la CGT a un champ politique bien défini (de Mélenchon au PS) et attend (éventuellement) de voir émerger du mouvement une majorité qui irait vers cette ligne. Pour l’instant elle ne veut pas se mouiller de peur de subir l’outrage suprême : Etre pris en flagrant délit de copinage avec l’esssstremdroite par des capitalistes. Et là c’est tout le background historique de la CGT qui s’écroule.

      Notons que c’est une vision que je considère comme factuelle, sans y apporter d’avis positif ou négatif. Mais souvent le pragmatisme déplaît...


    • Clark Kent François Pignon 15 janvier 2019 10:15

      « Une autre question se pose : où est le parti révolutionnaire ? Il n’existe toujours pas…  »


      Il s’est sabordé le 27 juin 1972.


      • gaijin gaijin 15 janvier 2019 10:17

        " tu travailles dans un restaurant et perçoit en salaire à peine de quoi payer ton loyer, nourrir tes enfants : tu représentes le travail. Tes patrons sont les propriétaires des moyens de production (machines, outils et matières premières) et ils se noient dans les liasses de leurs billets de banques : ils représentent le capital."

        mauvais exemple ....les patrons de restaurants ( on ne parle pas des chaines ) sont souvent plus pauvres que leurs employés bossent sans compter leurs heures et parfois ne se payent même pas ...

        il faut mettre a jour votre logiciel être patron ne signifie plus être capitaliste ......


        • Clark Kent François Pignon 15 janvier 2019 10:20

          @gaijin

          « Il y a des patrons de gauche - - Il y a aussi des poissons volants, mais qui ne constituent pas la majorité du genre. »
          Michel Audiard - 1920-1985 - Le Président - 1961


        • gaijin gaijin 15 janvier 2019 10:56

          @François Pignon
          j’ai pas parlé d’être de gauche .......


        • Clark Kent François Pignon 15 janvier 2019 11:18

          @gaijin

          faut quand même appeler un chat un chat !



          Dans l’Antiquité romaine, le terme patronat désignait les droits de l’ancien maître sur l’affranchi.

          Le mot « patron » vient du lation patronatus, condition de patron (patronat, venant de patronus, patron, protecteur, ancien maître d’un affranchi.) 

          Aujourd’hui, le patronat est l’ensemble des patrons ou chefs d’entreprise. Il désigne aussi les organisations patronales.

          Faisant partie des partenaires sociaux, le patronat a pour objectif de défendre les intérêts de ses membres au sein de la société française en résistant aux revendications des syndicats et des mouvements sociaux, même s’il arrive que, dans un esprit de 
          corporatisme, il puisse collaborer avec eux.


          Après l’interdiction des 
          corporations par la loi Le Chapelier de 1791, les premières associationsde patrons (Comités de filateurs, de cotonniers, de professionnels du bâtiment…) sont créés dans la première moitié du XIXe siècle pour défendre de secteurs de l’économie considérés comme menacés par le libre-échange.

          Face à la montée en puissance des syndicats ouvriers à la fin du XIXe siècle, l’Union des industries métallurgiques et minières (UIMM) est fondée en 1901. Regroupant notamment le Comité des forges, le Comité des houillères et la Fédération des industries mécaniques, elle a une influence très importante tout au long du XXe siècle sur le patronat français.


        • gaijin gaijin 15 janvier 2019 11:48

          @François Pignon
          dans l’antiquité romaine ?
          et depuis rien de changé ?
          le comité des forges ? mais il n’y a plus de forges voyez vous ?



        • gaijin gaijin 15 janvier 2019 12:08

          @François Pignon
          trouvez moi donc plutôt un lien sur la position de marx quand au trading haute fréquence ...........


        • Clark Kent François Pignon 15 janvier 2019 12:55

          @gaijin

           « Nous sommes comme des nains assis sur des épaules de géants. Si nous voyons plus de choses et plus lointaines qu’eux, ce n’est pas à cause de la perspicacité de notre vue, ni de notre grandeur, c’est parce que nous sommes élevés par eux. » (Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.)

          Ce n’est pas de Marx, mais deBernard de Chartres (livre III du Metalogicon (1159), de Jean de Salisbury, son disciple) 


        • gaijin gaijin 15 janvier 2019 13:03

          @François Pignon
          tout a fait la question n’est pas le mérite mais voir ce qu’il y a a voir ....


        • Jeff Parrot Jeff Parrot 15 janvier 2019 10:26

          La CGT a sombre comme toute la gauche en adherant a la diversion societale LGBTisme, anti-racisme, climatisme, feminisme, pendant que la grande braderie/ liquidation a lieu.

          Il semble que les GJ aient juste siffle la fin de la diversion, ca va etre dur pour la CGT de recoller au reel.


          • leypanou 15 janvier 2019 11:24

            @Jeff Parrot
            La CGT a sombre comme toute la gauche en adherant a la diversion societale LGBTisme, anti-racisme, climatisme, feminisme, pendant que la grande braderie/ liquidation a lieu 

             : vous avez oublié l’émotionalisme pour réfugiés, avec l’argument imparable « ils ont fui la guerre ».

            Quelqu’un qui fuit la guerre va juste à côté comme en Turquie ou au Liban, là, les gens traversent plusieurs frontières car ici, ils vont trouver des c...llons qui vont avoir pitié d’eux en faisant raquer les autres en même temps. Pire, dans le cas de l’Aquarius, ce sont des passeurs sans scrupules qui sont entretenus par « réfugié ».


          • V_Parlier V_Parlier 15 janvier 2019 23:55

            @leypanou
            Ca rejoint pas mal ce que j’écris tout en haut, sur un ton plus neutre smiley


          • JulietFox 15 janvier 2019 10:38

            La CGT. Même si elle n’est pas exempte de gros défauts Le Paon par exemple,et les mots d’ordre, genre « journée d’action » est continuellement piétinée par les merdias DES pouvoirs successifs.

            Pour les « reculades » et le mot est faible, sur tout le système social, signées par les « réformistes » ces mêmes médias, ne « billent » que sur « La CGT a claqué la porte »

            Quelque conflit que ce soit, si un débordement, (Les Conti à Amiens) ou une chemise déchirée, est commis par un membre de la CGT, cela passe en boucle sur BFM WC &C°, repris en choeur par la 2 et la 1 de Bouygues. Il faut absolument déconsidérer le 1er syndicat qui a existé en France ( 1895 à Limoges)

            Avez vous vu une seule fois à la télé, une émission sur l’histoire du syndicalisme en France. ?

            Oui, à une époque, longue, la CGT et le PCF avaient des liens étroits au niveau des dirigeants. Georges Seguy et Henri Krazucky étaient encartés aux 2. Mais n’oublions pas, qu’ils ont été déportés tous les deux.

            L’église a créé par l’encyclique Rerum Novarum la CFTC, qui en 1964 s’est scindée en 2 d’où la naissance de la CFDT.

            En 1948, la CIA et l’AFL CIO américaine, ont de toutes pièces (mêmes sonnantes et trébuchantes) créé (la CGT)Force Ouvrière, pour conter l’influence communiste.

            Qui se rappelle inénarrable Bergeron. très sollicité par les gouvernements. Maintenant c’est la CFDT.

            Et ensuite, il s’est crée des syndicats corporatistes, un peu partout (14 à Air France)

            De la CFDT est issue SUD.

            Il y a aussi la FSU, etles

            Le SNUI et la FGSOA sont issus du refus de la scission CGT-FO de 1947 et le SNJ.

            Donc, l’ennemi 1er de chaque gouvernement est la CGT, dont j’ai été, au détriment de ma carrière ( ce que je ne regrette pas) un délégué syndical, puis du personnel, avant d’être au Comité d’établissement.

            Pour information, je n’ai jamais été encarté à aucun parti politique.

            https://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9d%C3%A9ration_g%C3%A9n%C3%A9rale_du_travail


            • cevennevive cevennevive 15 janvier 2019 11:05

              @JulietFox, bonjour,

              Très bon commentaire que je salue.
              Bien que non « communiste », je trouve dommage que l’on ne reprenne pas les paroles de « L’Internationale » qui me semblent bien coïncider avec les événements :

              « Foule esclave, debout, debout 

              Le monde va changer de base, 
              Nous ne sommes rien, soyons tout »

              Mais le parti communiste et la CGT sont comme tous les partis, comme tous les syndicats, fluctuants parce que dirigés par des individus pas toujours « clean » et qui, souvent ne s’entendent pas et où chacun tire la couverture à soi.
              Voyez, même le mouvement des GJ génère en ce moment des tiraillements en son sein.
              Dommage. « Nous » pourrions, soudés et assemblés, arriver à quelque chose. Mais là...
              On dirait que les partis, les syndicats s’ingénient à séparer et à éparpiller ce mouvement qui aurait engendré plus d’espoir qu’ils n’en ont eux-même jamais inspiré au peuple.


            • Armand Griffard de la Sourdière Armand Griffard de la Sourdière 15 janvier 2019 11:26

              @cevennevive 

               P’tain c’est beau comme du Souchon c’que vous nous chantez là Seinevive
                smiley


            • Clark Kent François Pignon 15 janvier 2019 11:29

              @cevennevive

              « On dirait que les partis, les syndicats s’ingénient à séparer et à éparpiller ce mouvement   »

              Ceux d’en face les aident bien et leur fournissent la logistique, les « stimulants » et les conseillers pour y arriver.


            • cevennevive cevennevive 15 janvier 2019 11:47

              @talec, bonjour,

              Moquez-vous ! Mais voyons, il n’y a pas que cela dans mon commentaire !

              Une foule qui chante à l’unisson est quelquefois et même toujours, un mouvement de ralliement. (la Carmagnole par exemple)

              Et puis, on a bien entendu « chanter » à l’unisson depuis plusieurs semaines « macron démission »... Il n’y manquait que les violons et les saxos, car on entendait les cuivres (qui étaient représentés par les bombes lacrymogènes et les flash ball)

              J’aime les chants révolutionnaires « Bella ciao » par exemple. Ils n’ont guère changé les choses, mais ils restent comme des témoignages d’événements qui ont marqué l’histoire des peuples.

              Alors, chantons en défilant et en « levant le poing ».


            • cevennevive cevennevive 15 janvier 2019 11:58

              J’oubliais : talec, je vous reconnais, malgré votre déguisement à cause de votre expression « gogochon » mise à tous propos.

              Nous sommes des gogochons, d’accord, et vous, vous êtes un vieux ronchon plein de fiel.
              Il faut de tout pour faire un monde. En plus, vous êtes utile quelque part, vous suscitez des commentaires, ce qui anime les débats.
              Irez-vous au grand débat ? Vous ne vous en laisseriez pas conter.


            • Xenozoid 15 janvier 2019 12:55

              @cevennevive

              n’était ce pas rosa luxemburg qui disait quelque chose comme :« une révolution sans danse ,n’en n’est pas une »


            • gaijin gaijin 15 janvier 2019 17:15

              @cevennevive
              l’internationale s’adresse a la foule ...c’est a dire au collectif inconscient , la masse indifférenciée qui a besoin d’être guidée ....
              je préfère le chant des partisans qui me paraît plus adapté en ce qu’il s’adresse a l’individu :
              « ami entends tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne »
              https://www.youtube.com/watch?v=g3D9M5-4tWg


            • Garibaldi2 16 janvier 2019 07:54

              @ JulietFox

              Je vous salue bien bas pour votre combat.



              • Gasty Gasty 15 janvier 2019 14:59

                Les syndicats ne doivent pas intégrer le mouvement des gilets jaunes mais s’allier à eux afin de ne pas les heurter et faire valoir des revendications qu’ils ont toujours défendus et qui n’ont jamais abouti pour causes d’absence de manifestants.

                L’opposition à l’assemblée nationale fait son boulot avec les moyens qu’on leur a donner aux élections, les syndicats ne sont pas des élus et il ne faudrait pas qu’ils abandonnent la lutte pour la défense de l’ouvrier et cela au moment opportun. Ou alors ils ne seront plus rien et pour longtemps.


                • Attila Attila 15 janvier 2019 18:25

                  @Gasty
                  « L’opposition à l’assemblée nationale fait son boulot  »
                  Pas un seul député France Insoumise ni Fn (Collard) ne demande la destitution de Macron par application de l’article 68 de la Constitution.
                  Lien

                  .


                • Gasty Gasty 15 janvier 2019 19:39

                  @Attila
                  Mais avez-vous cru que la motion de censure passerait ?
                  On peut toujours rêver d’une destitution mais il faut bien compter les voix. Qu’elles sont celles qui seront absente ? Celle de la France insoumise ?


                • Attila Attila 15 janvier 2019 21:49

                  @Gasty
                  Il ne s’agit pas de rêver, c’est de la tactique : cette procédure a pour but de mettre publiquement Macron en cause pour manquement à ses devoirs de président de la République prévus par la Constitution.
                  Le but est de l’affaiblir mais si la destitution va à son terme on ne protestera pas.

                  .


                • pergolese 15 janvier 2019 16:00

                  la Cgt est complice du pouvoir tout simplement...


                  • aimable 15 janvier 2019 16:31

                    @pergolese
                    les syndicats ont perdu leur ADN , ils en sont arrivés pratiquement a ne plus représenter qu’eux même .


                  • sweach 15 janvier 2019 16:18

                    *3- La CGT voudrait intégrer le mouvement des gilets jaunes, mais ces derniers rejettent en bloc toute organisation syndicale.*

                    Ne va pas plus loin dans ton analyse

                    Macron a donné les heures supplémentaire aux patrons soit disant pour calmer les gilet jaune.

                    Sans déconner !!! Ça sortait d’où ce truc demandait par aucun gilet jaune ?

                    Je vous le donne dans le mille, ça sort de la CGT !

                    Nos amies à drapeau rouge ont menacé de faire rejoindre les camions au mouvement des gilet jaunes et on donc négociait en cati-mini la détaxation des heures supplémentaire.

                    Et voila comment on fait un cadeau supplémentaire aux patrons à la demande de la CGT et on essaie de faire passer la pilule en la présentant comme un cadeau aux gilet jaune.

                    La CGT est morte, point barre.


                    • JulietFox 15 janvier 2019 17:30

                      @sweach
                      Un lien SVP ?
                      Moi, sur le Figaro :«  »Les organisations professionnelles entendent rappeler que les entreprises de transport ont pris leurs responsabilités en ne se joignant pas au mouvement" des gilets jaunes, a indiqué dans un communiqué la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), première organisation du secteur. "En effet, même si celles-ci comprennent les motivations des manifestants, leur situation économique tendue ne leur permet pas de perdre des journées de travail", a-t-elle expliqué.

                      "
                      Elle est où la CGT ?


                    • sweach 16 janvier 2019 10:07

                      @JulietFox

                      Le figaro ???

                      https://www.franceroutes.fr/actualites/heures-supplementaires-lappel-a-la-greve-est-pour-linstant-maintenu/

                      Effectivement pour avoir de vrai information, ça devient galère.

                      Donc je te la refais :

                      En Décembre tout les gilets jaunes sont dans les ronds points et la CGT sort de son chapeau un appel à la grève aux Camionneurs pour le dimanche 9 Décembre à 22H car ils vont perdre leur heure supplémentaire détaxé.

                      Finalement la CGT retire son appel à la grève suite à des négociations fructueuses.

                      Et tour de magie, le 10 décembre dans son discours Macron nous colle la détaxation des heures supplémentaire pour TOUS.

                      Si tu es incapable de voir la signature de la CGT dans les heures supplémentaire détaxé, je ne peu rien pour toi.

                      Pour moi détaxer ces heures est encore un cadeau aux patrons, ça va contre le peuple et l’emploi, conclusion la CGT est de connivence avec les patrons et le gouvernement.


                    • zygzornifle zygzornifle 15 janvier 2019 16:47
                      attend-elle le moment propice pour frapper fort ?

                      On a vu avec la grève des cheminots ou Macron a fait a la CGT un shampoing avec son urine ....


                      • mursili mursili 15 janvier 2019 18:50

                        Les Gilets Jaunes se passent fort bien d’une organisation pyramidale. Mettez à jour votre logiciel...


                        • Emohtaryp Emohtaryp 15 janvier 2019 21:26

                          Comment sont financés les syndicats ??????????????????????????????????

                          Par les cotisants ( trop peu..) mais surtout, par l’état et le pire, par l’UE

                          https://blogs.mediapart.fr/leo-le-calvez/blog/100618/leurope-et-les-syndicats-une-relation-bizarre

                          Syndicats= OUT, du moins les « instances dirigeantes » , oui, on peut dire le mot, corrompues......comme tant d’autres... Reste quand même la base ! les plus nombreux....


                          • Gasty Gasty 16 janvier 2019 08:58

                            @Emohtaryp
                             Oui, la base comme vous dites, ceux qui sont sur le terrain pour la défense des salariés dans les entreprises. Eux aussi font partis des gilets jaunes.

                            Ou sont les « instances dirigeantes » ? Probablement le cul entre deux chaises.


                          • simir simir 16 janvier 2019 10:59

                            Je crois qu’a la CGT le mal est pire que tout ce qui a été écrit ici .

                            La majorité favorable à l’UE et au syndicalisme d’accompagnement a définitivement pris le pouvoir depuis Thibaut et Viannet.

                            Ils en viennent même à insulter de « rouge brun » Annie Lacroix-Riz historienne qui a écrit de nombreux ouvrages, notamment sur la trahison du grand patronat, avant et pendant la 2eme guerre mondiale dans une fiche n°17 à destination de la formation de leurs cadres.

                            Devant l’ énormité d’une telle intox pleine de bêtise, Martinez a du se fendre d’une lettre d’excuse.

                            Voilà ce qu’est devenue la direction de la CGT et la conséquence de tous ces retournements de veste c’est le départ de nombreux militants, permettant à la CFDT d’être classée comme le 1er syndicat en France.

                            http://www.historiographie.info/calomnies.html


                            • Luniterre Luniterre 16 janvier 2019 19:30

                              Selon l’auteur,

                               « Il y a donc trois solutions :

                              1- La CGT détient encore des restes de cette puissance qu’est l’analyse dialectique et elle attend...

                              2- La CGT ne veut pas intégrer les gilets jaunes car la bureaucratie...

                              3- La CGT voudrait intégrer le mouvement des gilets jaunes,... ».

                              Aucune des trois, en réalité, même s’il y reste des éléments sincères, à la base :

                              __1-la CGT n’utilise de « dialectique » que pour justifier ses propres contorsions.( >>> réponse de Martinez à Annie Lacroix-Riz...)

                              __2 & 3-la bureaucratie CGT intégrera les GJ si elle voit qu’elle peut arriver à les manipuler et à les manœuvrer dans le sens de la kollaboration de classe pour laquelle elle est tout simplement payée... :

                              « L’argent prélevé auprès des entreprises du secteur privé (0,016 % de leur masse salariale — cette contribution se substituant à leur ancienne cotisation formation) vient abonder désormais le nouveau Fonds pour le financement du dialogue social, mis en place par la loi sur la formation de 2014 et dont le premier bilan vient d’être présenté. Les 82,3 M€ ainsi récoltés, ajoutés aux 32,5 M€ de subventions de l’Etat (soit 114,8 M€ au total) sont répartis selon des critères plus clairs : environ 40 M€ vont pour la formation des élus, et 73 M€ pour la tenue des réunions paritaires notamment.

                              De même, on sait désormais que dans cette enveloppe globale, la CGT a perçu 17,6 M€, le Medef 11,4 M€ etc. (voir infographie). Même précision, enfin, par branche patronale : de la très puissante Union des industries et métiers de la métallurgie (1,9 M€) au très petit Groupement français des golfs (74 €), en passant par les entreprises du médicament (196 000 €), les salons de coiffure (56 500 €) ou encore la maroquinerie (42 000 €), le site de l’association gérant ces sommes (AGFPN) détaille les montants décrochés par chacune des 330 branches ayant passé le cap des contrôles. Car chacune d’elle doit montrer patte blanche dans un rapport certifié par les commissaires aux comptes. Celles qui refusent encore après plusieurs mises en demeure ont vu leurs versements suspendus. »

                              http://s1.lprs1.fr/images/2016/12/19/6472584_1.JPG

                              http://www.leparisien.fr/economie/syndicats-on-y-voit-enfin-plus-clair-19-12-2016-6471543.php

                              https://tribunemlreypa.wordpress.com/2019/01/05/unite-cgt-gj-le-baiser-qui-tue/

                              Luniterre

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Jimmy Dalleedoo

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