La COVID-19. Jusqu’où ira le gouvernement ?
Au 9 octobre 2020, Santé Publique France (SPF) comptabilisait 32 630 personnes décédées de la COVID-19. Les défunts sont très majoritairement âgés de plus de 65 ans et sont souvent atteints d’autres pathologies : obésité, affections cardio-vasculaires, diabète, etc. Autrement dit, à peine 49 français sur 100 000 sont morts de la COVID-19 alors qu’ils seront proportionnellement 5 fois plus nombreux cette année à mourir d’un cancer ou d’une affection cardio-vasculaire.
Début mars, l’arrivée de l’épidémie de la COVID-19 a mis en évidence l’état de délabrement du système hospitalier français pour faire face au tsunami viral. En effet, cela fait des années que la seule politique de santé consiste en la suppression de lits par milliers, la fermeture de services entiers, le maintien d’une rémunération des personnels insuffisante, la technostructure médicale, créatrice d’embolies néfastes de fonctionnement. Je passe sur les mensonges de l’état sur l’inutilité des masques et l’impossibilité d’en acheter pour les français.
Toutes ces « petites » catastrophes cumulées nous ont conduit au confinement de 55 jours (du 17 mars au 11 mai 2020) destructeur de notre vie économique, sociale, culturelle, sportive, touristique, associative et même familiale.
Nos gouvernants ont le souvenir de la mortelle canicule de l’été 2003, cause de 15 000 morts. Hors de question qu’un tel cataclysme se reproduise. Le crédo présidentiel lui-même, c’est « sauver des vies (…) quoi qu’il en coûte ». Serait-ce la véritable raison du confinement des français alors que seul le professionnalisme et le dévouement des personnels de santé, qui à l’hôpital ou en clinique, qui en cabinet ou en EPHAD, ont empêché le système de santé de littéralement s’effondrer au printemps 2020 ?
Si l’été a correspondu à une certaine tranquillité virale, depuis la rentrée, nos gouvernants ne savent plus quoi imaginer pour faire peur et maintenir la population en alerte. Code couleur rouge plus ou moins intense par département, course à l’échalote quotidienne pour savoir si l’on battra le nombre de contaminés de la veille. Privation autoritaire des libertés de commercer, d’ouvrir son restaurant ou sa salle de sports. Pourtant, la COVID-19 se solde en moyenne par une cinquantaine de décès quotidiens depuis près de deux mois, alors que 1 700 personnes meurent chaque jour en France.
Mi-septembre, Jean Paul DEFRAISSY, président du conseil scientifique nous « invite à vivre avec le virus jusqu’à l’été prochain ». Non Monsieur DELFRAISSY, il eut fallu affirmer que vous nous invitiez à « survivre avec le virus ». N’est-ce pas Mesdames et Messieurs les chômeurs à temps partiels, les hôteliers, les restaurateurs, les cafetiers, les artistes, les tours opérateurs, les musées, les théâtres, les cinémas et tous les autres que je n’oublie pas mais qui, je l’espère, me pardonneront de ne pas les citer.
Tester, tracer et isoler sont les maîtres mots de la stratégie de lutte contre l’épidémie.
Tester. Depuis juillet en France, se faire tester, c’est attendre le résultat au moins 6, 7 jours voire plus. C’est donc un échec. Tracer. Respectivement 16 et 18 millions de britanniques et d’allemands ont téléchargé leur application STOP COVID. Seulement 2,6 millions de français l’ont fait. Encore un échec. Isoler. Le groupe hôtelier ACCOR a ouvert ses portes pour gérer l’accueil des milliers de contaminés à mettre en quarantaine. Fiasco. Il attend encore la réponse du gouvernement français, dont celle de Jérôme SALOMON qui affirmait le 7 avril « qu’isoler les personnes contagieuses en ville n’était pas un besoin particulier ». Sans doute aussi, le groupe ACCOR n’avait-il pas complété le formulaire CERFA ad hoc !
A la place de nos gouvernants, je poursuivrais cette politique cacophonique, incohérente et finalement stérile. Les français sont si dociles, si obéissants face à leurs impérities quotidiennes.
Allez, au rythme où ils vont, vous embrasserez vos parents à Noël par…tablette interposée.
Bertrand RENAULT – 10 Octobre 2020.
34 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON