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Accueil du site > Tribune Libre > La crise catalane, la France et l’Europe. De quoi la Catalogne (...)

La crise catalane, la France et l’Europe. De quoi la Catalogne est-elle le nom aujourd’hui ?

La France, les pays européens, l'Union européenne sont d'accord sur un point dans cette crise catalane : ils soutiennent inconditionnellement Rajoy et le gouvernement de Madrid.

Cette crise est particulièrement intéressante parce qu'elle est révélatrice de la situation actuelle de l'Europe.

Les pays d'Europe se soutiennent entre eux de peur de voir leur intégrité territoriale également atteinte par d'autres revendications d'indépendance, alors que les tentatives de sécession de plusieurs régions d'Europe occidentale se propagent toujours davantage aujourd'hui du Pays basque à la Flandre, de l'Écosse et à la Catalogne.

L'Union européenne qui a proclamé le principe de subsidiarité se tait alors qu'elle avait pris position en son temps en faveur de l'implosion de la Yougoslavie et pour les sécessions de la Croatie, de la Slovénie, de la Bosnie-Herzégovine, du Monténégro et de la Macédoine. De même, elle applaudit à la transformation de l'Union soviétique en 15 nouveaux États. Elle se réjouit tout autant de la partition de la Tchécoslovaquie en deux États, la Tchéquie et la Slovaquie. Puis, elle s'allia aux États-Unis pour bombarder Belgrade et dépecer résolument la Serbie en prenant fait et cause pour la sécession du Kosovo, bientôt suivi par celle du Monténégro.

 

A priori, pour l'Union européenne, comme pour les gouvernements français récents, la Catalogne ne doit pas subir le même sort que tous ces nouveaux États d'Europe de l'Est.

Ce qui est bon en Europe de l'Est serait-il mauvais en Europe de l'Ouest.

 

Vérité à l'Est, erreur à l'Ouest ?

Si bien qu'un pays de 1,2 million d'habitants, soit environ le tiers de la métropole urbaine lyonnaise, comme l'Estonie (dont environ 350.000 Russes) ou de 2 millions d'habitant comme la Slovénie, soit moins de la moitié de l'aire urbaine de Barcelone, peuvent se permettre d'être membres à part entière des organisations internationales comme l'ONU, le FMI, l'OTAN, etc., d'ouvrir des ambassades de plein droit à l'étranger, et même de présider pour six mois l'Union européenne.

Alors qu'une région comme la Catalogne peuplée de 7 millions d'habitants et représentant 20 % de l'économie espagnole, 22 % de son industrie, 25 % de ses exportations et 40 % des entreprises de plus de 200 salariés, n'a doit à aucun de ces privilèges.

Plus grave encore, la Catalogne qui fut un grand État européen du XIIIe au XIVe siècle comprenant les îles Baléares, le royaume de Valence, la Sicile et la Sardaigne et bien entendu sa région nord rattachée de force à la France à la suite de la bataille des Dunes en 1658, a du lutter pendant des siècles pour préserver sa langue et sa culture spécifiques ainsi que son autonomie relative au sein d'une Espagne centralisatrice.

Ce que Paris et la Francie originelle ont réussi à faire en neutralisant toute concurrence de villes ou de régions au sein de l'hexagone, Lyon ou l'ancien royaume de Bretagne, parmi d'autres cités ou provinces, ne pouvant avoir suffisamment de force pour s'y opposer, Madrid et les Castillans n'ont pu le réaliser, n'étant pas été assez puissants pour éradiquer les Catalans ou les Basques ou amoindrir le rayonnement de Barcelone.

Si bien que, si Paris a réussi au fil des ans à attirer tous les talents de l'hexagone à elle aux dépens de Lyon, la première capitale de la France, et de toutes les autres villes, qu'il s'agisse de Toulouse, de Strasbourg ou de Bordeaux et à régner sans partage sur toutes "provinces", y compris celles aux cultures fondamentalement différenciées comme le Pays basque, la Catalogne, la Flandre ou l'Alsace, Madrid n'a pu venir à bout de tous les autres peuples d'Espagne et de leurs grandes cités qui ont su conserver intact leurs cultures et leurs langues.

Lors de cette crise catalane, les politiques et médias français et de la plupart des pays de l'Union européenne, n'ont jamais fait la distinction entre les Catalans de Catalogne et les immigrés du reste de l'Espagne venus en masse au début du 20e siècle du reste de la péninsule ibérique, qui, pour l'essentiel, ne sont évidemment pas partisans de la sécession, alors que leurs noms traduisent à l'évidence leur non-appartenance à la culture catalane.

L'utilisation du mot "Espagnol" est trompeuse, car en réalité, le terme adéquat qui devrait être utilisé pour distinguer les Madrilènes des Catalans est celui de Castillan ( le terme identique à celui de Britannique qui regroupe les Anglais, les Écossais et les Gallois, n'existant pas en espagnol pour désigner celui qui est aussi bien Castillan que Basque, Galicien ou Andalou ). Ce sont, en effet, les Castillans et non les Basques ou les Galiciens par exemple, qui ont cherché au long des siècles à "castillaniser" les autres peuples d'Espagne.

Si bien que pour les Castillans de Madrid, l'Espagne est "una nacion" ( une nation ) alors que pour les Catalans, les Basques ou les Galiciens, elle est "una nacion de naciones" ( une nation de nations), ce qu'elle est à l'évidence.

Et tant que les Castillans nieront le réel comme ils l'ont fait tout au long de l'histoire de ce pays, jusqu'à une épouvantable effusion de sang sous le franquisme, mais encore aujourd'hui par le recours à la raison du plus fort qui, comme le dit Jean de La Fontaine, est toujours la meilleure, la tension et la rivalité entre les Castillans et les autres peuples d'Espagne perdurera, et en premier lieu avec les Catalans.

En fait, la crise catalane reflète parfaitement deux visions du monde qui s'oppose aujourd'hui de plus en plus fortement, que l'on retrouve également dans toute l'Europe et en France avec le phénomène de la France dite périphérique.

Un monde constitué de nomades cosmopolites qui profitent de la mondialisation et qui se sent chez lui aussi bien à New York qu'à Madrid, Londres, Paris ou Barcelone. Des individus qui n'ont pas d'attaches, qui, du jour au lendemain, peuvent quitter un pays, une région, pour une autre où on leur offrira un niveau de vie supérieur.

Et un monde qui n'est pas cosmopolite, qui ne vit pas par le biais des réseaux, qui n'est pas concentré dans les grands centres urbains, mais enraciné dans son terroir et amoureux de sa culture et de ses traditions. Un monde éloigné du consumérisme effréné imposé par les grandes entreprises multinationales prioritairement américaines, mais aussi de plus en plus chinoises et moyen-orientales.

Le premier monde est peuplé d'individus pour qui l'indépendance et la liberté ont peu de sens à partir du moment où ils peuvent s'enrichir et accroître leur pouvoir. La phrase de Charles de Gaulle : « En somme si grand que soit le verre que l'on nous tend du dehors, nous préférons boire dans le nôtre, tout en trinquant aux alentours » n'a aucun sens pour eux. Ils préfèrent boire dans le verre le plus grand possible, même s'il n'est pas le leur, même s'ils doivent demander l'autorisation, même s'ils sont devenus des esclaves de luxe.

Ce monde est très largement prépondérant.

L'autre monde avait presque disparu sous le poids de la mondialisation consumériste. Mais depuis quelque temps, certains individus, certains peuples se révoltent et n'acceptent plus la soumission.

 

En Espagne, une grande partie des habitants de Barcelone sont des citoyens catalans, mais ne sont pas Catalans d'origine. Ils viennent du reste de l'Espagne ou de l'étranger. Demain ils seront pour beaucoup ailleurs. Barcelone est juste un marchepied entre Lyon et Shanghai.

La Catalogne n'a aucune signification pour eux. Ils y sont envoyés par leurs Écoles ou par leurs entreprises, comme ils peuvent être mutés ailleurs. Ils sont de passage.

Mais dans le reste de la Catalogne, la très grande majorité des Catalans sont originaires de Catalogne. Ils sont de culture catalane. La Catalogne a un sens pour eux. Ils préfèrent y rester. Ils se battent pour elle et ne veulent pas devenir minoritaires comme le sont devenus les Serbes du Kosovo ou les Russes d'Ukraine et comme le deviennent de plus en plus les Québécois au Canada.

 

C'est cette déchirure non dite entre les cultures cosmopolites et locales qui s'affrontent aujourd'hui en Catalogne comme dans toute l'Europe, y compris en France.

Pour Salvador Dali le local était le seul moyen d'accéder à l'universel.

Pour les cosmopolites nomades, il est un repoussoir interprété comme un repli, un rejet des autres. Le monde est indivisible et la diversité ne doit pas exister en dehors du métissage au niveau mondial.

 

Néanmoins, l'Espagne, comme les autres nations d'Europe, et bien entendu comme l'Union européenne, ne pourra prospérer que si elle accepte et reconnaît qu'il existe une Espagne et une Europe où coexistent des peuples.

L'Europe des seules nations n'existe pas plus que l'Europe des seules régions.

C'est par les peuples seulement que l'Europe peut avoir un sens et un avenir et ces peuples sont à l'image des poupées russes la plupart du temps : si un Parisien se sent français avant d'être parisien, un Basque ou un Alsacien se sentiront basque ou alsacien avant d'être français. Et si un Madrilène se sent d'abord Castillan, et donc Espagnol, il n'en sera jamais de même d'un Catalan pour qui le sentiment d'appartenance est d'abord celui de sa petite patrie.

L'Europe, et tout particulièrement l'Europe occidentale, ne pourra donc pas échapper à une remise en cause de ses États unitaires qui, la plupart du temps, se sont faits par la soumission de peuples qui n'ont jamais été consultés, comme les Basques, les Catalans, les Flamands, écartelés entre deux États qui n'étaient pas les leurs ou même les Alsaciens sommés de choisir entre la France et l'Allemagne.

Si elle ne veut pas éclater, préserver "son unité dans sa diversité" et reprendre son indépendance perdue depuis la Seconde Guerre mondiale, elle devra, par conséquent, accorder aux peuples d'Europe, à l'exemple des Catalans, des privilèges qu'ont obtenus des États comme la Slovénie ou l'Estonie, qui n'étaient préalablement que des régions : des ambassades, des relations diplomatiques officielles, et surtout la totale et libre gestion de leurs affaires.

Cette reconnaissance de leur identité les poussera à s'investir dans le pays et l'Europe qui les protègent et non qui les condamnent et les punissent comme des enfants indisciplinés.

Une véritable révolution, encore plus ambitieuse dans un pays qui, comme l'Espagne, a refusé systématiquement l'autorisation de référendum sur l'autodétermination aussi bien à la Catalogne qu'au Pays basque alors que la Grande-Bretagne l'a proposé à l'Écosse et le Canada au Québec et qui, plus grave encore, a accordé en 2006 le droit à la Catalogne d'être une nation et est revenu sur ce droit en 2010 en supprimant ce statut d'autonomie, mettant ainsi définitivement le feu aux poudres.

La crise catalane, un nouveau départ pour l'Europe et le retour de la liberté pour les Européens ?

 


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26 réactions à cet article    


  • rogal 8 novembre 2017 09:24

    Discours habile, dans lequel le capitalisme se cache derrière le mode de vie mondialiste qu’il engendre.


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 8 novembre 2017 10:02

      Bonjour,

      vos remarques méritent une réponse, même si elles se fondent sur des faits qui remontent à la chute de l’URSS, dans les années 90, soit il y a plus de 20 ans.

      Il y a en réalité juste une objection à faire :

      personne, ou pas grand monde, dans les anciens états concernés, n’a manifesté contre l’indépendance des pays baltes, contre l’implosion de la Tchécoslovaquie, ou de la Yougoslavie. Ce ne fut pas le cas en Catalogne.

      Eh oui : les « vieilles démocraties européennes vermoulues » bougent encore, et ne se laisseront pas couler lorsque leur survie est en jeu.

      On peut le regretter, mais c’est comme ça.
      On peut réécrire l’histoire plus de 20 ans après, mais c’est comme ça.
      On peut faire comme Poutine, vouloir régler ses comptes, plus de 20 ans après, avec le sort peu enviable de l’ex URSS dans les années 90, considérer implicitement que tout était la faute d’un complot occidental, mais ça ne changera rien.

      « Les peuples » des ex pays socialistes ont abandonné le ciment communiste pour la ferveur nationaliste ou identitaire, longtemps réprimée, sur des modes allant du plus tragique (ex Yougoslavie, Arménie-Azerbaïdjan) au plus cordial (séparation à l’amiable de la Tchécoslovaquie).

      Les racines sont à chercher dans la période communiste, et pas seulement dans un grand complot des chancelleries occidentales tard venu.


      • jaja jaja 8 novembre 2017 10:27

        Aujourd’hui c’est la grève générale en Catalogne. Les principales routes et voies de chemin de fer sont bloquées et dans la soirée manifestations et rassemblements dans toutes les villes...

        Ici vidéo de l’occupation des voies à la gare de Girona, malgré le barrage policier :

        https://www.facebook.com/RepublicaCatal3/videos/1066808983421705/


        • Olivier Perriet Olivier Perriet 8 novembre 2017 11:05

          @jaja

          Votre partie est perdue depuis bien longtemps


        • La Voix De Ton Maître La Voix De Ton Maître 8 novembre 2017 13:48

          @Olivier Perriet

          Dès qu’il voit une photo de manif, il part au quart de tour. Ce jaja est un grand romantique.

          Peu importe qu’il défende le droit des contribuables catalans à disposer de leurs impôts (le seul droit qu’il leur manque et pour lequel ils se battent) il n’y a que le frisson de la révolte qui compte.


        • pipiou 8 novembre 2017 13:50

          @La Voix De Ton Maître

          Pauvre Jaja, il tâche toujours autant.
          Au moins il a choisi ses corrompus smiley


        • jaja jaja 8 novembre 2017 14:13

          @pipiou

          Oui je tâche et c’est quand même mieux que de tacher comme vous le faites sous mes commentaires ! Vous n’avez donc rien d’intelligent à dire ?


        • jaja jaja 8 novembre 2017 14:19

          @Olivier Perriet

          « Diuen que a les partides de pòquer no guanya qui té les millors cartes si no qui sap jugar-les bé »


        • jaja jaja 8 novembre 2017 15:22

          @Gatling

          Peu importe car ce n’est pas moi qui joue... vous n’avez pas remarqué ? Parler de racisme du peuple catalan c’est faire preuve d’une méconnaissance crasse du sujet... C’est à Barcelone qu’a eu lieu la plus grosse manifestation en Europe pour l’accueil des réfugiés (160 000 manifestants selon la police)...

          Et je ne confond pas le PdCat de Puigdemont avec la CUP anticapitaliste ou Anticapitalistas, mais savez-vous au moins ce que sont ces organisations ?

          Quant à rire vous n’êtes pas le premier crétin à le faire sur cette question comme sur d’autres. Je vous plains smiley


        • MagicBuster 8 novembre 2017 11:28

          L’Europe d’aujourd’hui a été construite DE FORCE.
          Elle sera détruite DE FORCE.

          L’Europe C’EST la GUERRE !!!


          • Legestr glaz Ar zen 8 novembre 2017 15:35

            Vous écrivez : « elle - l’Union européenne - devra, par conséquent, accorder aux peuples d’Europe, à l’exemple des Catalans, des privilèges qu’ont obtenus des États comme la Slovénie ou l’Estonie, qui n’étaient préalablement que des régions : des ambassades, des relations diplomatiques officielles, et surtout la totale et libre gestion de leurs affaires.....La crise catalane, un nouveau départ pour l’Europe et le retour de la liberté pour les Européens ?


            Et tous ces peuples d’Europe seront gérés depuis Bruxelles par des personnes non élues. Par une Commission européenne qui cumule les pouvoirs, législatif et exécutif. Comme c’est merveilleux. Une Union européenne dirigée par des lobbies, par la finance, les multi-nationales et les cartels. Que du bonheur. 

            Vous vous posez quelque fois la question de l’intérêt commun et de l’intérêt général ? 

            Vous êtes pour une »Europe« , comme vous l’écrivez, et non pour une Union européenne, dont les Etats auraient été dissous ? Evidemment, dans les faits, cela ne change rien puisque les transferts de souveraineté ont posé le pouvoir de décision à Bruxelles. Malheureusement, l’Union européenne ne fait pas de politique, elle ne fait que des affaires. La politique de l’UE se décide sous l’égide de l’OTAN, comme le prévoit les traités d’ailleurs. 

            L’indépendance de la Catalogne dans le cadre de l’UE, cela veut dire quoi exactement ? Vous parlez de la Slovénie et de l’Estonie. Mais ces pays décident de quoi dans l’Union européenne ? De leurs questions sociétales ? Vous savez pertinemment que l’Union européenne est un système »supranational" et que les Etats membres ont aujourd’hui un pouvoir de décision totalement réduit. La Slovénie et l’Estonie sont dirigés depuis Bruxelles. Ouvrez donc les yeux ! 




            • jaja jaja 8 novembre 2017 16:02

              @Ar zen

              Ouvrez donc déjà vos propres yeux ! 

              L’UPR d’Asselineau, dont vous vous réclamez, lançait il y a peu une grande pétition internationale, en français, anglais et espagnol dans un premier temps, pour demander que le Comité Nobel norvégien attribue le prix Nobel de la paix 2014 conjointement à MM. Julian Assange et Edward Snowdenen. L’UPR affirmait alors :

              « L’action de MM. Julian Assange et Edward Snowden est capitale pour l’avenir de l’humanité puisqu’elle vise à empêcher l’avènement d’un univers effrayant de surveillance généralisée de tous les êtres humains comparable à celui décrit par George Orwell dans son roman d’anticipation 1984...

              « En attribuant le prix Nobel de la paix 2014 à Julian Assange et à Edward Snowden, le Comité Nobel norvégien n’agirait pas seulement comme le lui commandent les idéaux élevés du Prix qu’il délivre ; il ferait opportunément la preuve de son impartialité vis-à-vis des autorités de Washington. »

              Jusqu’au 29 septembre 2017 ou l’UPR du Limousin publiait un article intitulé : « Julian Assange : portrait d’un combattant de la liberté d’information »

              Jusque là rien à dire. Si ce n’est que l’UPR qui essaie d’utiliser la popularité de ces deux lanceurs d’alerte est violemment opposée à l’autodétermination du peuple catalan et travaille, sans relâche, (comme tous les faux opposants à l’Europe du Capital) à dénigrer la lutte du peuple catalan. Ceci aux côtés des Juncker, Merkel, Macron, May, Valls Le Pen etc... qui ont tous largement fait connaître leur hostilité envers les indépendantistes.

              Et bien voilà ce que répondent les candidats au Nobel parrainés par l’UPR qui prétend les soutenir... En fait c’est le baiser de Judas :


              « Julian Assange : Pourquoi je suis tellement intéressé par la Catalogne :

              Attaques sur Wikileaks :

              espionnage électronique + physique,
              Censure, corruption judiciaire, arrestations, extradition, emprisonnement, exil, blocus financier, fake news + propagande, pressions sur les États alliés.

              Attaques contre la Catalogne :

              Exactement les mêmes »

              https://twitter.com/JulianAssange/status/928179512629694465 »

              Edward Snowden  :

              « La répression espagnole contre des discours, élus et l’assemblée ’inconvenants’ en Catalogne sont une violation des droits de l’Homme« . Avant d’ajouter :  »Le droit à l’auto-détermination, pour les peuples libres de choisir leur propre système de gouvernement, ne peut pas simplement être hors la loi. C’est un droit de l’Homme ».

              http://www.lindependant.fr/2017/09/21/edward-snowden-la-repression-espagnole-en-catalogne-est-une-violation-des-droits-de-l-homme,3053581.php

              Vous pensez que vos deux idoles nobélisables sont soudainement devenues les pions de l’OTAN et de l’UE alors que vous les encensiez encore tout récemment ?

              Oui vraiment arrêtez de dire n’importe quoi sur la Catalogne et son droit imprescriptible à l’autodétermination défini par le Droit international !


            • Legestr glaz Ar zen 8 novembre 2017 16:29

              @jaja


              Nous avons déjà eu cet échange sur « l’autonomie » supposée de la Catalogne. 

              Tous les leaders indépendantistes sont pro-européens c’est à dire qu’ils adhèrent tous à l’idée de la « supranationalité ». 

              Ceci veut dire, Jaja, si vous y réfléchissez, qu’une Catalogne indépendante dans le cadre de l’UE serait aux ordres de Bruxelles ! Les directives, les règlements et les normes européennes s’appliqueraient en Catalogne. Elle serait sous la coupe de la Commission européenne, du FMI et de l’OTAN. Une « indépendance » pour rire !

              C’est un oxymore que d’être « indépendantiste » et « pro-européen ». Ce n’est même pas une stupidité c’est un piège à cons. 

              Par ailleurs, Jaja, vous devriez vous poser la question de qui vient l’idée de cette « indépendance », qui la supporte, qui la finance. Ouvrez vos yeux mais vos oreilles également. 

            • sukhr sukhr 8 novembre 2017 16:34

              @Ar zen
              vite ! vite ! une théorie du Complot !!!!


              Le Catalan a été créé par Soros, et la culture catalane a été conçue lors d’un meeting des Bilderberg !

            • Legestr glaz Ar zen 8 novembre 2017 16:39

              @sukhr

              Qui vous parle de complot ? Vous ne voudriez pas m’expliquer comment s’est déroulée la « révolution orange » en Ukraine ? C’est un complot de dire qu’il y a eu des manoeuvres de déstabilisation ? 

              Puisque vous avez l’air bien informé, dîtes moi à qui appartiennent les médias (télés, radios et journaux) en Catalogne. 

              Petite vidéo pour vous mettre un peu de plomb dans la cervelle. Vous êtes d’une naïveté confondante !






            • sukhr sukhr 8 novembre 2017 16:44

              @Ar zen
              oui, tout à fait. Les Catalans veulent leur indépendance depuis des siècles : les illuminati sont derrière tout ça. 


            • jaja jaja 8 novembre 2017 16:44

               »@Ar zen :

              « Tous les leaders indépendantistes sont pro-européens c’est à dire qu’ils adhèrent tous à l’idée de la « supranationalité  ».

              Une Catalogne indépendante sortirait de l’UE, l’Espagne refuserait son maintien dans l’Union... et elle ne serait sûrement pas la seule... Avez-vous remarqué comment ceux que vous soutenez sur la Catalogne, les Juncker, Merkel, Macron, Rajoy, May, lui sont hostiles...
              Supranationalité, monde sans frontières, sont des objectifs louables mais pas pour demain, ni en Catalogne, ni ailleurs !


            • Legestr glaz Ar zen 8 novembre 2017 19:41

              @jaja

              Mais, je vous signale que personne, absolument personne, n’a renseigné les Catalans sur le système supranational européen. Ils ne savent même pas comment cela fonctionne. 

              Et je vous le dis, les Catalans sont pro-européens puisqu’ils ne « savent » pas ce que cela veut dire au point de vue de la souveraineté et de l’indépendance. 

              Maintenant vous bâtissez des châteaux en Espagne en disant que l’Espagne refuserait l’adhésion d’une Catalogne indépendante à l’UE. C’est vrai, effectivement. Mais ceci n’est qu’une vue de l’esprit puisque la Catalogne ne peut pas être indépendante sans respecter les termes de la Constitution espagnole. 

              Tous les dirigeants catalans sont « européistes ». Il suffit d’écouter ce qu’ils disent de l’UE pour en être convaincus. Ces mêmes dirigeants, tous tenants d’une économie ultra-libérale, ont le culot de « proposer » aux Catalans une indépendance dans le cadre de l’UE. 

              Jaja, l’objectif des dirigeants Catalans était une indépendance dans le cadre de l’UE c’est à dire pas d’indépendance du tout ! Que l’Espagne s’en mêle ou ne s’en mêle pas !

              C’est simplement lamentable de jouer sur la crédulité des gens de leur masquer le fonctionnement de ce système supranational organisé par l’UE. 

              Et que disent les médias dominants en Espagne et en Catalogne du fonctionnement de l’UE ? A qui appartiennent donc ces médias pour taire de pareilles choses et faire fonctionner les pays membres de l’UE sous un modèle ordo-libéral ? 

              Les médias dominants ne jouent pas cartes sur table. L’information des Catalans ont très loin d’être complète. Cela s’appelle « manipuler les masses ». Nous avons le droit, en France, à la même opération de désinformation. Voilà où nous en sommes Jaja. 
                

            • jaja jaja 8 novembre 2017 20:06

              @Ar zen :« Mais ceci n’est qu’une vue de l’esprit puisque la Catalogne ne peut pas être indépendante sans respecter les termes de la Constitution espagnole. »

              c’est tout le contraire, la Catalogne ne pourra être indépendante qu’en s’affranchissant de la Constitution espagnole qui interdit tout indépendantisme... C’est l’obstacle N°1 des catalanistes...

              Vous semblez ne pas comprendre que les lois, qu’elles soient européennes ou nationales, ne sont là que pour préserver l’ordre ancien et la domination des maîtres... que quiconque veut changer l’ordre établi doit les transgresser... A fortiori quand ce sont les lois d’un État occupant...

              Et ça ne peut se faire que par la force du nombre...


            • Legestr glaz Ar zen 8 novembre 2017 20:24

              @jaja

              Continuez de lever le poing. Tant que vous ne voudrez pas comprendre que l’indépendance de la Catalogne dans le cadre de l’UE c’est du pipeau, alors vous resterez accroché à vos rêves.

              Auriez vous l’obligeance de me répondre concernant les médias de grande diffusion. A qui appartiennent-ils, pourquoi cachent-ils aux Espagnols et Catalans que les décisions sont prises à Bruxelles par des personnes non élues ? Pourquoi les cartes ne sont-elles pas mises sur la table concernant le fonctionnement supranational de l’UE ? Des réponses Jaja ? 

              La Constitution espagnole n’interdit pas « tout indépendantisme ». Elle demande à ce que les Espagnols, y compris les Catalans, se déterminent à la majorité. 

              Jaja, oui ou non la Constitution espagnole a -elle été acceptée par la majorité des Catalans ? 

            • jaja jaja 8 novembre 2017 20:40

              @Ar zen

              En Espagne, comme en France, les décisions ne sont pas prises à Bruxelles « par des personnes non élues », comme vous le dites, mais par les actionnaires capitalistes des multinationales et des banques qui transmettent ensuite leurs ordres à la valetaille politique, dont leurs toutous de l’UE...

              Pourquoi faire croire que ce sont les larbins qui décident sinon pour cacher ce patronat exploiteur dont il faut pourtant se débarrasser partout ! Patronat qui est assez grand et n’a pas besoin de vous pour se défausser de ses responsabilités sur les « non élus » de l’UE... et on pourrait ajouter ceux de la Banque mondiale, du FMI et de l’ONU qui tous travaillent au profit des capitalistes et à l’imposition de l’austérité partout pour maintenir leurs profits !

              Il ne faut pas se tromper l’ennemi des travailleurs est connu, il a un nom, des adresses et des entreprises... Il faut l’exproprier... et bien entendu virer ses larbins et instaurer l’autogestion jusqu’au coeur même des entreprises socialisées...


            • Legestr glaz Ar zen 8 novembre 2017 21:09

              @jaja

              Je connais tout ça Jaja. 

              Mais pour parvenir au moindre résultat il faut inscrire la puissance du peuple dans sa Constitution. 

              La puissance du peuple peut être réalisée : 

              1°) Par la suppression de la procédure du congrès
              2°) Par l’instauration de l’initiative citoyenne et le référendum révocatoire

              Muni de ces deux instruments le peuple donnera la couleur politique qu’il souhaite à ses projets, rouge ou bleu ou rose. C’est la majorité qui décidera Jaja. Pas vous, pas moi, mais la majorité, ce qui me semble être raisonnable. 

            • jaja jaja 8 novembre 2017 17:17

              Place Sant Jaume à Barcelone noire de monde en ce jour de grève générale

              https://www.youtube.com/watch?v=meOOF_vNb1M&feature=youtu.be


              Manif Lleida les paysans sont là avec leurs tracteurs

              https://www.facebook.com/RepublicaCatal3/photos/pcb.1066915943411009/1066915 910077679/?type=3&theater


              La C 58 à Sabadell, un blocage de route comme il y en a des dizaines à travers la Catalogne ce jour

              https://www.facebook.com/RepublicaCatal3/videos/1066928376743099/




              Blocage des gares

              https://www.facebook.com/RepublicaCatal3/videos/1066924216743515/




              les flics catalans incapables de briser un mur humain bloquant l’autoroute ap7 lors de la grève générale contre la répression de l’état.

              https://www.facebook.com/enough14/videos/1565358700152734/



              • jaja jaja 8 novembre 2017 18:06

                @Gatling

                Ta gueule ordure !


              • gueule de bois 8 novembre 2017 18:02

                >>pris position en son temps en faveur de l’implosion de la Yougoslavie
                Désolé, l’éclatement d’une entité sous l’effet de forces centrifuges est connu comme le phénomène d’explosion.
                Au contraire l’unification de diverses entités sous l’effet de forces centripètes c’est l’implosion.
                C’est quand même pas compliqué !
                Cette faute, désormais courante, constitue un vrai contre-sens.


                • gueule de bois 8 novembre 2017 18:13

                  L’Europe, pour ce qui concerne l’émergence des régionalismes et partant des séparatismes a un double langage. Officiellement on maintient le principe de l’intégrité territoriale des États Nations (surtout à l’Ouest...). En pratique, les têtes pensantes de Bruxelles (comprendre de Washington), verraient d’un bon œil l’éclatement de chacun des anciens pays en entités plus petites soumises directement à Bruxelles (donc à Washington). Les séparatistes sont donc formellement condamnés et subrepticement encouragés. l’UE n’existe que comme vassal des EU et n’a pas de politique propre sauf un suivisme atlantique tout à fait aveugle. Le plan de fragmentation du M.O. vaut pour l’Europe. Cette ambiguïté est parfaitement illustrée dans l’attitude de Bruxelles vis à vis de la justice espagnole. Les flamands joueront le rôle qu’on leur a assigné.

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