La crise économique est achevée, il faut siffler la fin de la partie

Comme disait le professeur Debré à propos de la grippette porcine, il faut siffler la fin de la partie. La grippe A de 2009 est banale, comme la crisette économique qui a mobilisé les médias, autant sinon plus que la grippe, ce qui se justifie puisque le matériel est pris (à tort et à raison) comme la planche de salut existentiel par la majorité des humains dans ce monde avancé. Que dire de plus, se faire l’avocat du diable ? Et Dieu sait si le diable est logé dans les détails que la plupart ignorent. Comme par exemple les paradis fiscaux protégés lorsqu’ils sont dans la zone atlantique ou alors cette comédie des bonus. Autant en rire. C’est d’ailleurs le contrat passé avec Dieu que tout humain devrait honorer. Rire de la comédie du monde et se faire autant que faire se peut l’auteur de son bonheur avec le savoir faire qui sait faire les bienheureux.
Le CAC 40 navigue autour des 3800 points. C’était attendu. La crise est finie pour ceux que les Etats ont décidé de sauver. C’est d’ailleurs l’esprit du temps qui veut que l’on sauve les uns et pas les autres. Qui voulez-vous sauvez ? Cindy tapez 1, Carla tapez 2 et les zombies de la télé de participer à cette fête malthusienne orchestrée magistralement par les grands prêtres des médias véhiculant l’idéologie dominante. Ça marche bien. D’ailleurs, les entreprises ne se privent pas de sacrifier les uns et de garder les autres. Cette fois, ce ne sont pas les spectateurs qui votent mais les managers de l’entreprise. Le capitalisme est un jeu parfois cruel. Ceux qui s’en sortent le mieux sont près des règles et des sources où coule l’argent. Ils ne valent pas mieux que les autres mais ils ont un talent qu’ils ont su développer en acceptant d’être des purs-sangs que l’on dresse pour accomplir une tâche. Les gros revenus sont réservés à ceux dont le talent peut être dressé, perfectionné et utilisé. De plus gros revenus sont réservés aux maîtres du haras humain mondialisé. Les gens qui font fonctionner le système sont payés correctement et peuvent miser sur le champ de course en achetant des produits d’épargne dynamique servis par le guichetier de la banque qui doit faire du chiffre pour avoir son avancement et sa prime de 1000 euros. Parfois les uns ont des tuyaux. Parfois les petits épargnants se font gruger. On ne va pas les plaindre !
La crise est achevée. Le grand casino de la finance peut recommencer, avec la participation des travailleurs qui ont été enfumés. Les grands groupes continuent à fonctionner. Il y a eu de la casse mais elle paraît invisible. Sauf quelques actions sporadiques filmées par les caméras. Les éjectés du système sont disséminés. Les gens s’en foutent, sauf si ce sont des très proches. Les gens se sentent impuissants à juste raison, mais leur impuissance ils la doivent à leur démission intellectuelle ou à leur adhésion à quelques idéologies sectaires ne promettant rien en fait. Juste un placement dans la banque de la colère, qui ne rapporte rien si elle n’est pas adossée à un dispositif bureaucratique. Les prêtres du marxisme tentent d’excuser la démission des gens en pointant leur situation d’exploités qui ne leur permet pas de prendre le temps et l’énergie pour s’instruire. Cette vulgate marxiste est d’une nullité abyssale. Elle a été convoquée pour expliquer que les pauvres exclus de l’Allemagne de Weimar n’avaient comme solution que de se livrer à Hitler. Si je comprends bien cette vulgate alors parce qu’on n’a pas les moyens matériels adéquats, on peut se comporter comme un salaud ou un con. Le credo anticapitaliste actuel qui ne vaut guère mieux et enfume les travailleurs autant que le font les médiarques. S’il n’y avait qu’un seul salut à désigner, ce serait l’instruction. Vieille recette de la Troisième République mais pas si éculée qu’on ne le pense. Un homme averti vaut plus qu’un ignorant sur le terrain de la civilisation.
La vie économique se poursuit. Il n’y a aucun décret imposant à l’économie d’intégrer tout le monde. Le développement se joue en cercle restreint. Il n’y a pas besoin de la population planétaire pour faire tourner le système. Le niveau de vie occidental n’est réalisable que pour une minorité d’individus à l’échelle mondiale et une majorité dans les pays avancés laissant dans un sous développement une large minorité de gens. Telle est l’implacable règle du développement économique qui a subi une secousse et qui reprend sa course. Rien ne peut arrêter le processus qui subira d’autres crises. L’homme a la possibilité de se doter des moyens pour vivre comme individu moderne, démocrate, libre, avec assez de moyens pour être l’auteur de son existence. Mais il a été gagné par l’errance du déraciné spirituel et souvent tente de fuir son vide existentiel. Il choisit alors de s’abandonner à la règle des désirs artificiels et de l’avidité consumériste, de la vénalité et de la compromission, en aliénant son destin d’auteur. Ce choix impose à la société qu’il y ait des sacrifiés. La jungle est le monde. La jungle a été créée par l’homme. Alors qu’il se soumette à la loi de la jungle et qu’on en parle plus. Le système économique repart. La jungle recommence de plus belle. Il faut siffler la fin de la partie. Une autre donne se joue maintenant que la crise est finie. Les uns auront du travail, les autres non. Les fortunes vont prospérer. Les meilleurs joueurs se feront des profits pour assouvir leur âme de junkies libidinaux. Les auteurs de l’existence seront affranchis. Les éclopés devront se contenter des subsides de l’Etat et des associations. Les prêtres marxistes n’hésiteront pas à les instrumentaliser mais…
Il y a plus de vérité dans la parabole des talents de l’Evangiles que dans tout le Capital de Marx
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