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La crise en Ukraine, enjeu géostratégique et géoéconomique du monde ?

 L’article précédent publié sur agoravox.fr le 27 mai 2014 et qui a pour titre « Dans la crise ukrainienne, l’Occident cherche-t-il réellement à pousser la Russie vers la Chine ? Et si c’était le contraire ? » a suscité nombre de réactions de la part des agoranautes, et la plupart n’ont vu que les événements qui se jouent au présent sans prendre en compte les leçons de l’histoire d’une part, et les enjeux géostratégiques et géoéconomiques qui se posent à l’ensemble des pays du monde, à l’aube de ce troisième millénaire.

 Répondre un à un aurait été fastidieux pour l’auteur et n’apporterait pas un véritable éclairage. Aussi l’auteur, dans cette nouvelle analyse, va tenter de mieux expliciter sa pensée sur les tenants et aboutissants de la crise ukrainienne. Non en cherchant à entrer dans les détails qui sont quotidiennement rapportés par la presse ainsi que l’évolution de la crise, mais en montrant les enjeux que revêt la crise en Ukraine pour les grandes puissances. Une crise qui ressemble à celles qui prévalent dans les pays arabes depuis le « Printemps arabe » sauf qu’elle se situe en plein cœur de l’Occident si on part du principe que la Russie naguère « tsariste » avant le Premier Conflit mondial faisait partie de l’Occident. Ou si elle est appréciée hors Occident depuis son avènement en Union soviétique et aujourd’hui la Russie, la crise en Ukraine se situe alors sur les marches de son empire. Un empire de 17 millions de km2, le plus grand territoire du monde, et qui est lié à la CEI, où elle est la pièce maîtresse0

 La Russie est aussi la deuxième puissance militaire du monde. C’est le seul pays qui, par son arsenal nucléaire, est à parité avec la première puissance militaire du monde, les États-Unis. Nonobstant cette situation, la crise ukrainienne ne se pose pas en termes de puissance nucléaire mais en termes de puissance géoéconomique où le géostratégique se réduit au géoéconomique. Il ne seagit pas d’avoir des bases miliaires dans le monde, il faut aussi avoir les moyens de les financer.

 

  1. La crise ukrainienne, reliquat de l’histoire et de la crise économique

 Nous n’allons pas à démentir cette conception en vogue que l’Occident cherche à pousser Moscou vers Pékin. Elle n’est pas importante pour la simple raison que l’alliance aujourd’hui entre la Russie et la Chine n’est que conjoncturelle. D’autant plus que les divergences de cultures, de races et donc de civilisations, et même d’histoire, sont très grandes et sont à même d’affirmer qu’il ne peut y avoir intégration d’une région, d’un peuple à un peuple, et donc assimilation, en revanche, une assimilation par l’Occident est possible tant les points de convergence sont nombreux avec la Russie. Ce à quoi la Chine comme la Russie en sont parfaitement conscients.

 Et c’est la raison pour laquelle dire que l’Occident cherchait à pousser Moscou vers Pékin serait suicidaire pour l’Europe, non seulement c ela n’avait pas de sens mais serait simplifier le problème. Alors se pose la question : « Que se passe-t-il alors en Ukraine, et autour de l’Ukraine ?  » Pour répondre, il faut d’abord rappeler ce qui s’est passé dans les pays d’Europe centrale et orientale après l’éclatement de l’URSS et sa disparition en décembre 1991. Il y a eu des tragédies vécues par les anciennes satellites d’URSS. Une guerre civile a touché la fédération de Yougoslavie. Et tant de sang a été versé. Peut-on dire que c’est l’Occident qui a soufflé sur les braises des guerres civiles ? On ne peut que répondre que par l’« affirmative ». L’Occident a aidé à la dislocation du bloc Est. Mais, si on veut être objectif, il faut d’abord dire que le système du bloc Est ainsi que son pôle central battaient déjà de l’aile, avant leur éclatement. En d’autres termes, le système politique du bloc Est n’était plus viable dans les années 1980, eu égard à la crise multiforme qu’il n’a pu surmontée. Et tout ce qui s’est produit ensuite jusqu’au rattachement des 13 républiques de l’ancienne périphérie de l’ex-Union soviétique à l’Union européenne a été un processus historique naturel. Ceci pour dire que l’Union européenne des Quinze n’a forcé aucune république des pays de l’ex-bloc de l’Est à la rejoindre. Il devait même passer des examens de passage, en termes de démocratie, de déficit budgétaire, etc., pour rejoindre l’Union. D’autres ont rejoint l’Union monétaire ou sont en train de s’y préparer. Et aucun pays de l’Europe de l’Est n’a été forcé, tous ont rejoint l’UE pour leur intérêt dicté par leur appartenance à l’Europe.

 Que reste-t-il du bloc Est ? Coté occidental, l’Ukraine, la Biélorussie et la Russie, coté Caucase et Asie centrale, Azerbaïdjan, Arménie, Kazakhstan, Kirghizstan… On peut considérer pour les derniers qu’ils ne sont pas éligibles, probablement parce qu’ils ne figurent pas dans l’optique occidentale comme le sont les peuples d’Europe centrale et orientale qui font partie de l’aire européenne. Et c’est ainsi que l’Ukraine s’est retrouvée aussi prise dans le sillage de la politique occidentale comme cela fut pour les pays sœurs de l’Ukraine.

 Il est évident que même la Russie aspire à se rapprocher du grand ensemble européen, voire occidental, ce qui sous-entend les États-Unis. Seulement, on pense bien qu’il y a un problème de leadership auquel ni l’Europe ni les États-Unis ne consenteraient à le mettre dans la balance avec la Russie. Et c’est la raison pour laquelle se joue ce bras de fer entre l’Occident et la Russie en Ukraine, comme d’ailleurs dans les autres conflits dans le monde.

 Si on regarde la mappemonde, on s’apercevrait que là où il y a des conflits, des enjeux géostratégiques et géoéconomiques divisent l’Occident à la Russie. Les grands gisements de pétrole sont tous convoités par les grandes puissances. Ce qui explique le problème nucléaire iranien, la crise en Libye, en Egypte, en Syrie, au Nigeria, au Venezuela, en Mer de Chine…

 Il faut aussi souligner que, depuis la crise financière de 2008, le rapport des forces entre l’Occident et l’Asie s’est complètement transformé. L’Occident, en déclin depuis les échecs enregistrés en Irak et en Afghanistan et même dans les événements du « Printemps arabe », a perdu et continue de perdre de crédibilité dans le monde. Au bénéfice « de la Russie et de la Chine  » ? Le monde unipolaire a vécu.

 Si l’Occident reste toujours dominant sur le plan financier et monétaire dans le monde, il faut aussi dire qu’il n’y a pas de véritable sortie de crise tant celle-ci, depuis 2008, a montré les failles du système économique et financier occidental. Et par ricochet le système économique mondial. On comprend dès lors que la crise de l’Ukraine est non seulement un « reliquat de l’éclatement du bloc Est, mais un solde de tout compte depuis la crise économique ».

 

  1. La latitude hégémonique de puissance de la Russie et les visées occidentales

 Il faut se rappeler que la défunte Union soviétique s’est effondrée par elle-même sans guerre avec une autre puissance par la seule situation de banqueroute économique et financière qu’elle a vécue et ce, malgré la Glasnost (Transparence) et la Perestroïka (restructuration) que son initiateur Gorbatchev a opérées au milieu des années 1980. Ceci éclaire que les nouveaux phénomènes qui sont apparus, la mondialisation et la globalisation, font qu’aucun pays n’est à l’abri, a fortiori l’Occident d’où ils sont partis. Et qui n’est pas encore sorti véritablement de la crise économique.

 Et « si ce même phénomène menaçait l’Occident ? » Rappelons les succès de la Russie sur l’Occident. D’abord en Géorgie, suite à la guerre menée par ce pays qui, le 7 août 2008, appuyée politiquement par l’Occident, pour récupérer l’Ossétie du Sud, a provoqué une riposte armée de la Russie. Elle s’est terminée finalement par une débâcle pour la Géorgie, un « revers pour l’Occident », et la reconnaissance de l’indépendance de l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud par la Russie, le 26 août 2008. Là aussi, malgré son affaiblissement depuis la fin de l’URSS, la Russie n’en continue pas moins de mettre en échec l’Occident. En mars 2014, la Russie dame de nouveau le pion à l’Occident. Par un référendum pour la réunification de la République de Crimée et de la ville de Sébastopol avec la Russie, et en ratifiant le traité d’admission de la Crimée, elle s’agrandit d’un des territoire les plus stratégiques du monde, et sans tirer un seul coup de fusil. Une « annexion » à laquelle l’Occident ne peut que s’incliner devant la Russie. L’arsenal nucléaire dont dispose la Russie dissuadant toute velléité de guerre.

 Et cette annexion n’a été permise que grâce à l’intrusion de l’Occident dans les affaires internes de l’Ukraine. Ironie du sort. S’il n’y avait pas cette ingérence, l’Ukraine n’aurait probablement pas été ébranlée territorialement. La crise économique et politique se serait tassée par les aides qui viendraient d’un commun accord tant de l’Occident que de la Russie.

 Mais le problème est qu’il y a une rivalité entre la Russie et l’Occident sur nombre de questions dans le monde. Au Moyen-Orient, elle se pose en adversaire avec la Chine à l’Occident sur les crises iranienne et syrienne. Elle l’a été aussi en Libye. Et ces oppositions ne s’expliquent pas seulement par des questions d’ordre géostratégiques (par exemple les bases de Sébastopol en Crimée et la base navale en Syrie) mais aussi géoéconomique. Ce dernier point concerne d’ailleurs au plus haut point l’Occident. L’Ukraine, elle aussi, bien qu’elle soit la plaque tournante du transport de gaz Russe avec ses milliers de kilomètres de pipe-lines, fait face aussi à une grave crise économique. 

 Il faut rappeler les offres de l’Union européenne pour un accord de libre-échange accompagnée d’une aide financière qui ont suscité une contre-proposition plus avantageuse de la Russie (réduction d’un tiers ses tarifs de gaz et une aide financière sous forme de prêt sans conditions de 15 milliards). « Le bras de fer politique issu de ces proposition et contre-proposition s’est porté sur la voie publique en novembre 2013 ». On a vu ce qui a résulté ensuite, le mouvement de contestation à la place Maïdan a été suivi de la formidable manipulation médiatique occidentale et les événements que l’on connaît aujourd’hui.

 Et la Russie sait que ce pays, parmi les plus peuplés d’Europe (45 Millions d'habitants), deuxième pays par sa superficie, et qui a une grande frontière avec la Russie, occupe une position géostratégique sur son flanc Sud-Ouest. Une Ukraine « occidentalisée » deviendrait un « talon d’Achille » pour la Russie. Avec à sa frontière la Pologne et la Roumanie, toutes deux membres de l’Union européenne et de l’OTAN, une Ukraine et à Sébastopol de surcroît un OTAN stationné lui enlèverait toute latitude hégémonique de puissance sur les affaires mondiales.

 On comprend dès lors que le bras de fer ne pouvait avoir pour seul objectif la conclusion d’un accord de libre-échange de l’Occident avec l’Ukraine. Il est évident qu’il y a « d’autres visées, d’autres arrière-pensées occidentales  » qui ne sont pas portées au grand jour. Et ces arrière-pensées ont trouvé un terrain fertile en Ukraine. Un pays miné par la corruption, dominé par les puissances étrangères, une population dont une grande partie est au chômage, de plus divisée entre russophiles et russophobes et autres ethnies qui, en compliquant le choix politique du pays, ne pouvait que porter atteinte à la cohésion nationale. Donc la crise ukrainienne est à la fois interne et externe. Et les gouvernements successifs ukrainiens, tous clientélistes des grandes puissances, deviennent eux-mêmes des instruments de dislocation du tissu politique et social. Aussi on est amené à dire que la crise en Ukraine ne peut se résoudre que par « décantation » de la pollution subversive extérieure. Donc seule une « concertation » entre l’Occident et la Russie et un accord qui en sortira pourrait aplanir les antagonismes interethniques. Ce qui demandera certainement du temps. Le problème étant complexe et profond, il faut espérer que la raison l’emporte entre les puissances. « Sinon la tragédie se poursuivra sans apport ni pour une partie ni pour l’autre ». Même la Russie qui s’est agrandie de la Crimée n’en sera pas vraiment récipiendaire puisque une grande partie de l’Ukraine sera occidentale, ce qui fragilisera, par sa grande frontière, la Russie.

 

  1. L’arrogance de l’Occident en conflit avec ceux qui s’opposent à sa stratégie planétaire

 On sait que la Russie cherche à jouer franc jeu avec l’Occident. Elle sait que sa place est en Occident. Mais ayant une grande frontière avec la Chine, elle sait aussi qu’elle doit tisser une relation de paix et de bons rapports sur tous les plans (économiques, financiers, lutte contre le terrorisme, etc.) avec la Chine. Mais le problème, l’Occident ne l’entend pas de cette oreille. Habitué à dominer les autres aires géopolitiques du monde, il n’arrive pas à se départir de cette « arrogance dominatrice et impérialiste » qui fait qu’il se trouve toujours en conflit avec ceux qui s’opposent à sa stratégie planétaire.

 Mais ce que l’Occident oublie, c’est qu’il n’est pas plus armé aujourd’hui que la Russie sur le plan économique et géoéconomique. En effet, si on regarde la situation économique tant aux États-Unis qu’en Europe, l’économie n’est repartie que par des injections monétaires massives dans le système bancaire occidental. Certes ces politiques monétaires fortement expansive menées sans interruption depuis six ans, s’ils ont pu colmater les brèches dans le système financier occidental et mondial, l’avenir n’est point reluisant. A voir la situation de l’emploi et de la croissance en Espagne, en Grèce, en Italie, au Portugal, en Irlande, en France et même en Allemagne, le premier moteur de la zone euro. La Grande-Bretagne comme les États-Unis tentent toujours de dépasser la crise. Le Japon malgré les abénomics ne fait guère mieux. Sans compter le vieillissemment.Même si une reprise économique est ressentie, elle reste toujours exposée. Le chômage de masse a peu changé et s’il a légèrement repris dans certains pays comme les États-Unis, ils le doivent essentiellement aux « Quantitative easing », ce qui nous fait dire que la reprise longtemps simulée n’est guère vertueuse.

 Et précisément ce qui est arrivé à l’ex-URSS qui a explosé par la Banqueroute économique et financière des années 1980 menace aujourd’hui l’Occident. Il faut rappeler que l’éclatement de l’URSS n’est pas venu ex nihilo mais relève de causes précises, qui sont essentiellement d’ordre économique. On peut cependant étayer cette disparition de l’URSS qui ne s’est opérée qu’après que cette superpuissance ait rempli son rôle dans l’histoire. En effet, sans ce contre-pouvoir à l’Occident, la libération du monde colonisé aurait certainement été retardée. Aujourd’hui de même, la Russie avec la Chine bien entendu remplissent en quelque sorte un nouveau « contre-pouvoir » à l’Occident. Mais le problème est que la configuration géoéconomique mondiale a changé. L’avènement de grandes puissances économiques telles l’Inde et la Chine ont transformé fondamentalement la distribution des cartes du monde. Même la Russie intégrée dans le BRICS comme d’ailleurs le Brésil et l’Afrique du Sud n’ont qu’une « portée marginale » par leur puissance économique et démographique en tant que pays émergents, dans les développements à venir. Et l’Occident est dépassé par ces deux mastodontes avec qui il faudrait désormais compter.

 Si tout peuple aspire à la démocratie, tout peuple aspire à la liberté d’expression, à une sécurité sociale, et cela ne peut passer que par une « gouvernance démocratique » et une « alternance politique », il y a aussi des priorités qui ne relèvent pas que de la démocratie. Que faire de la démocratie si elle n’apporte pas l’emploi, la sécurité sociale, et tant de besoins pour l’homme. Aussi peut-on dire, le problème n’est pas dans la démocratie même si celle-ci joue un rôle majeur dans la gouvernance. Le problème est surtout dans l’emploi et un minimum dans la suffisance dans l’acte de vivre. Et cela passe par un équilibre dans le commerce mondial. Or, cet équilibre est rompue par la concurrence acharnée qui se joue à la fois sur la compétitivité et la captation des marchés mondiaux. Et l’Asie dans sa globalité a des atouts qui sont prépondérants par rapport aux autres aires géopolitiques.

 Le monde se dirige donc subrepticement vers un nouvel ordre mondial. Et si l’Occident entend prendre les devants, il sait aussi que sa puissance économique, surtout financière et monétaire atteindra des limites dans un proche avenir. L’Asie tôt ou tard s’arrogera en sus de la puissance économique cette puissance financière et monétaire comme elle sied aujourd’hui à l’Occident. Et dès lors les politiques monétaires expansives à l’Est et à l’Ouest seraient neutralisées. Et avant même cette échéance, les effets ont commencé à apparaître depuis 2008 et l’Occident ne cesse d’user et abuser de la politique monétaire non conventionnelle qui tout au plus maintient son économie hors de l’eau.

 Est-ce que le marché transatlantique (zone de libre-échange entre les États-Unis et l’Europe) projeté pourrait répondre à cette situation ? Il aidera probablement, mais sa réponse, au demeurant, ne sera que partielle. Précisément, la percée occidentale en Ukraine cherche à ravir la primauté à la Russie en étendant encore plus l’espace géostratégique et géoéconomique. Mais opéré de cette façon, cette percée ne peut être que contre-productive puisque elle cherche à être assise sur les marches mêmes de la Russie. Et surtout en défalquant la Russie., en l’affaiblissant pour ensuite la dominer.

 Aussi peut-on dire que si l’Occident ne change pas de stratégie avec la Russie, il ne pourra que s’enfoncer encore plus dans la crise ou, à défaut, perdurer dans la stagnation. Sans repères pour sortir de la crise. Et ce sera à l’histoire de trancher sur les rivalités entre les puissances, comme cela s’est produit dans le passé. Ce qui déteindra sur l’ensemble des pays du monde.

 

Medjdoub Hamed
Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective.
www.sens-du-monde.com


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7 réactions à cet article    


  • filo... 30 mai 2014 12:34

    @l’auteur

    Vous remettez une couche, par orgueil peut être ?

    Vous êtes vraiment désespérant !


    • Laurent 47 30 mai 2014 15:52

      Très bien ! Tout est dit, si l’on prend la peine de lire l’article en entier. Il ne manque que l’aspect militaire de la future alliance qui est en train de se dessiner entre la Russie et la Chine, face aux menaces brandies par les Etats-Unis, lesquels sont en train de se rendre compte que ce qu’ils ont toujours considéré comme du gibier est en train de leur échapper, et que ce gibier a des dents !


      • zitka 30 mai 2014 15:55

        Quel tissu d’âneries !

        Les Russes et les Chinois s’allient car ils veulent échapper a la domination du Dollar et d’être soumis de ce fait aux caprice monétaires américains ! Ce sont ceux qui le font ouvertement mais tout les pays un tant soit peu puissant sont confrontés au problème du Dollar !

        Les Américains eux veulent établir leur domination sur le monde c’est clair et net il n’y a que nos imbéciles, ou plutôt non en fait nos dirigeants pourris et traîtres le savent très bien et se soumettent aux américains !

        Ils ne reculent devant aucun moyen et la ou ils ne peuvent envoyer leur armée, ils envoient leur mercenaires, toujours au nom de la démocratie !

        Comme en Syrie ou Assad avait été élu, et sous observation Onusienne qui plus est, comme en Ukraine ou il y a 65% de la population Russophone, et ou Yanoukovitch avait été élu 2 fois d’affilée à la régulière avant que les Ricains ne fomentent les troubles quo’n connait ; Révolution Orange et Maïdan !


        • coinfinger 30 mai 2014 19:25

          J’estime que c’est une misére que vous passiez à coté de vérités basiques en matiére de relations mondiales . Je pense qu’il est nécessaire pour éclaircir de distinguer déjà entre histoire et géographie .
          Avez vous regardé une fois une carte représentant l’extension de l’Islam ? çà va de où à où ? çà suit un chemin qui va de l’Atlantique au désert de Gobi , d’une part , d’autre part , çà suit l’océan Indien jusqu’en Indonésie ( mais çà c’est venu plus tard ) . Vous savez que Mahomet était un commerçant . Rassurez moi ?
          C’est clair avant que l’Amérique ne soit connu et avant qu’on ait réussit à faire des bateaux qui sachent remonter les moussons , les voies commerciales reliant l’Europe , l’inde , la Chine ont été controlées par l’Islam . Pourquoi , parce que c’est ce qui donne richesse et puissance , qui domine les routes commerciales domine le monde , ce qui explique la splendeur des Abbassides et du califat de Bagdad .
          Qu ’ a fait l’Occident , trou du cul du monde , cul de sac continental, peuplés de barbares à peine dégrossis , pour prendre la place ? Il s’est servi des Mongols qui ont étranglé le dernier Calife , détruit les bases des autres civilisations ( Islam , Inde , Chine ) , ces civilisations ayant mis en place une route alternative passant par le Sud ( Mer de Chine , océan Indien , golfe d’Oman ) l’Occident à contourné l’Afrique , pour prendre le controle de cette route . C’est pour çà que l’Occident est le meilleur .
          Maintenant survient quelque chose qui redonne de l’importance à l’ancienne route terrestre : le gaz et le pétrole , que doit faire l’Occident sinon en prendre le controle ?
          Alors puisque nous avons réussit à capter les richesses du monde , nous ne sommes plus tout à fait barbares , nous avons perdu de notre fraicheur brute , nous sommes devenus délicats , civilisés , nous connaissons aussi la dégénérescence des civilisations que nous avons un plaisir à dominer . Nous connaissons de forte différences sociales imméritées , notre pouvoir d’innovation s’estompe ...nous déclinons quoi . Mais nous n’avons pas dit notre dernier mot , il nous faut nous dégager de cette pourriture oligarchique Américaine qui cherche à nous orientaliser et nous y parviendrons , parce que les arrogances des nantis des ex civilisations nous sont insupportables , elles sont par leur oppression sociale ambiante incapable d’innovation et les Russes aussi au contact des Mongols ils ont acquis l’esprit d’un troupeau de moutons . Le monde sera multi polaire quand les autres civilisations retrouverons le sens de leur culture initiale : la liberté . 

          Alors nous n’aurons plus à dominer .


          • coinfinger 30 mai 2014 19:34

            Je dois ajouter à celà que les Américains s’ y prennent trés mal , ils n’agissent pas avec justice , ils jouent pour leur propre compte , ce n’est pas pour çà qu’on leur verse tribut .
            Il leur faut une leçon . Poutine doit gagner en Ukhraine , tout au moins sauver ses Russes .Pas plus .


            • KARMANIOL 30 mai 2014 20:54

              Cela manque totalement de profondeur d’analyse.

              Parler de « Printemps arabe » c’est déjà annoncer cartes sur table que le sujet sera traité avec l’optique conformiste de l’idéologie de l’usurocratie occidentale. Quand vous aurez détricoté ce mythe du « Printemps arabe », imposture complète si chère au Monde ou à Libération, vous aurez une pensée plus libre, et vous verrez les choses plus clairement.

              Bien cordialement.


              • Gilles SONDEREGGER Gilles SONDEREGGER 31 mai 2014 09:53

                L’article devMedjdoub Hamed est excellent et lucide. Dommage qu’une partie des personnes réagissant, le fassent sur les bases de vagues souvenirs d’une « guerre froide » strictement géopolitique et organisée par les américains. Qu’ils restent de l’autre côté de l’Atlantique à bouffer leurs MacDo, et qu’ils nous laissent déguster notre munster, notre camembert et nos cuisses de grenouilles ! Les russes sont nos alliés naturels, de par leur culture (nous avons tous étudié plusieurs livres de la littérature russe, et écouté la musique de leurs compositeurs !). Qu’avons-nous à apprendre des américains, à part les dizaines de conflits qu’ils provoquent dans le monde entier, et les déculottées qu’ils ont subi un peu partout ? Leurs guerres, au jour d’aujourd’hui, sont financées par les chinois, auxquels ils doivent 465 milliards de $, ainsi que par la planche à billet contrôlée par les banques privées, qui a prêté 1 trilliard de $ à Dieu sait qui hors bilan, alors que par ailleurs 9000 milliards de $ ont purement et simplement disparu de la Fed’ ! Oui, les russes, géographiquement, culturellement,, ethniquement, économiquement, sont les meilleurs alliés de l’Europe. Mais l’aveuglement provoqué par des médias « tenus » par les 8 familles de banquiers dont la ruine de l’un provoquerait la ruine des 7 autres, continue à laisser croire aux naïfs, que notre allié naturel se trouverait de l’autre côté de l’océan Atlantique !!! Stupide ! Le seul avantage des américains sur les russes, est que l’alphabet cyrillique est difficilement accessible au français moyen, mais les russes se mettent à faire ce que nous ne faisons pas : étudier notre langue, et à fortiori l’anglais, qui est une langue européenne, jusqu’à preuve du contraire, ou jusqu’au rattachement définitif de la Grande-Bretagne aux USA !


                Gilles SONDEREGGER

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