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La crise est derrière nous... et la révolution devant !?

Abonné à ResPublica, je vous fais part de temps à autre d'articles qu'ils publient. Je les enjolive, y ajoute des liens qui me semblent pertinents. Je partage à 110% les analyses de ce média de la "Gauche Républicaine".

La crise est derrière nous : ah bon ? Et la révolution devant, peut-être !?

La crise financière fait aussi des heureux. Elle rapproche les vieux amis. Politiquement, elle permet à quelques leaders de se mettre en avant et à certains banquiers de faire de bonnes affaires...

La bourse remonte, les entreprises du CAC40- retrouvent des profits records et les traders touchent de nouveau des primes colossales, nous sommes donc sortis de la crise nous font croire les médias. Et ce n’est pas le gouvernement qui va démentir préférant jouer de la méthode Coué alors que les effets du « plan de relance » s’estompent... et que 2012 approche !

Pourtant le chômage est toujours au plus haut et tout un chacun ne voit pas vraiment sa situation s’améliorer et les perspectives de son environnement social s’arranger.

En fait, 2011 pourrait bien être l’année de la vraie crise, façon de dire que ce que nous avons connu jusqu’à maintenant n’était peut-être qu’un préambule.

Respublica avait annoncé que la reprise de l’inflation serait inévitable. Après 2 années où l’on nous a serinés avec les risques de déflation, la voilà qui pointe son nez. La dégradation de la situation sociale rend extrêmement risquée toute augmentation des prélèvements obligatoires, la seule solution qui reste pour commencer à éponger les dettes consenties ces 2 dernières années est donc l’inflation.

Le prix des matières premières, notamment agricoles et énergétiques, flirtent avec les plus hauts jamais atteints, comme en 2008 avant le déclenchement de la crise. Et le renversement par la rue (et oui, il y a des gens courageux qui la jouent solidaire...), du tyran maffieux tunisien est en train d’accélérer le processus, car de nombreux pays craignent une contagion et des « émeutes de la faim » (nom classique donné à ceux qui se révoltent de ne pas pouvoir se nourrir dans un monde où les aliments abondent) et achètent massivement des aliments de première nécessité comme des céréales. Les phénomènes de spéculation provenant d’un report des casinos financiers sur une économie réelle s’en trouvent alors aggravés.

Le désengagement de gros acteurs financiers des marchés financiers (constitués en partie en 2008 par les crédits hypothécaires, et aujourd’hui par les bons du trésor américain et les dettes publiques) risque de provoquer l’implosion d’un système absurde.

Les pays développés n’ont plus aujourd’hui aucune marge de manoeuvre, après avoir financé le sauvetage des banques et laissé le chômage exploser. On constate dès lors qu’ils sont incapables de coopération et de solidarité lorsqu’une catastrophe (qu’elle soit « naturelle » ou non) se produit dans le monde. Dès lors, une catastrophe de grande ampleur pourrait avoir des effets dévastateurs, car la communauté internationale serait dans l’impossibilité d’enrayer les répercussions tant sociales qu’économiques.

Le leadership américain n’est même plus un mirage. Les pays émergents s’affirment, mais sont incapables de jouer un rôle géopolitique au-delà de l’échelle d’un continent, et leur développement s’accompagne souvent d’un accroissement des inégalités porteur d’instabilité potentielle.

L’Europe, lancée sur des rails ultra-libéraux, est trop occupée à gérer le bourbier des conséquences sociales, économiques et monétaires dans lequel elle s’est enfoncée. Le reste du monde doit faire face à une situation socio-économique critique, fruit de la mondialisation et des ajustements structurels, et beaucoup de pays sont au bord de l’explosion, qu’une étincelle suffit à déclencher comme on l’a vu en Tunisie, mais on peut craindre des issues moins heureuses.

Comme on peut le voir, il n’est donc pas si sûr que la crise soit derrière nous ! On peut craindre au contraire que ces 2 dernières années n’aient été qu’un avant-goût de ce qui nous attend.

Alors que nous rentrons dans une nouvelle séquence électorale, exigeons de nos gouvernants et de ceux qui aspirent à le devenir des réponses concrètes aux questions qui se posent, notamment comment ils proposent d’anticiper le séisme qui se prépare pour mieux l’amortir. Pour ce faire " le manifeste des économistes atterrés" nous y aident concrètement.

(Article Respublica, Evariste, complété - liens, remarques-, par mes soins. Photo : Reuters


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12 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 31 janvier 2011 10:20

    La crise n’est qu’un prétexte pour nous déposséder un peu plus de nos acquis, et pour augmenter les leurs. Les nôtres sont sans cessent remis en cause, les leurs ne cessent d’augmenter. L’argent public a été généreusement distribué sans aucune contre partie, et une partie a même servi à payer les supers bonus des traders. Ils n’ont plus aucune retenue, ils se servent dans la caisse que nous alimentons avec nos impôts et notre travail, ils sont sûr de nous avoir domestiqué, sûr que nous ne nous révolterons pas. Voir article ci-dessous


    http://2ccr.unblog.fr/?s=sus+a+la+crise


    • Alpo47 Alpo47 31 janvier 2011 11:31

      Il y a de nombreuses possibilités d’explosion du système économique mondial. Chacune d’entre elles provoquera ... le chaos.

      Nos dirigeants l’ont essentiellement évité jusqu’à ce jour en changeant les règles.
      Lors du G8 d’avril 2010(?), les banques US ont obtenu l’autorisation de modifier leurs règles comptables, pour inclure CDS et autre argent virtuel pour la valeur qu’ils estimaient valable, et, en europe, nos dirigeants ont modifié les règles d’intervention de la BCE. Celles ci venaient pourtant d’être imposées aux peuples, et présentées comme immuables et garantes de la sécurité, prospérité et du bonheur pour tous.

      Ils continueront surement si cela s’avère indispensable, mais ce n’est là que reculer pour mieux sauter.

      Capitalisme et libéralisme ont atteint la fin de leur cycle de prédation. Ce à quoi nous assistons actuellement, ce sont juste des manoeuvres des « élites économiques » pour tenter de préserver leur fortune et leur pouvoir.


      • PtitLudo PtitLudo 31 janvier 2011 12:35

        Pendant ce temps là nos dirigeants continuent à mener une vie princière, ce que soulignait l’excellent article d’Olivier Cabanel qui a mystérieusement disparu de la circulation (L’article, pas Olivier Cabanel hein, enfin on l’espère !).

        http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/ca-plane-pour-lui-88060


        • liberta 31 janvier 2011 15:32


          C’’est en effet très surprenant que l’article d’Olivier Cabanel sur le coût du voyage à la Réunion de Sarkozy et sa bande ait disparu !!!!

          Agora vox pourrait être nous donner une idée sur l’origine de cette suppression vraiment bizarre

          Mais est-ce étonnant ?


        • liberta 31 janvier 2011 15:35

          @ ptit Ludo

          On peut retrouver la substance de l’artice de Cabanel ici

          http://www.observatoiredessubventions.com/2010/le-cout-du-voyage-de-sarkozy-a-la-reunion/


        • PtitLudo PtitLudo 31 janvier 2011 17:01

          Merci pour le lien ;) Je vais pouvoir finir la lecture de l’article.


        • PtitLudo PtitLudo 31 janvier 2011 17:08

          Hmmm apparament ce voyage remonte à il y a un an, ceci explique peut-être cela.


        • kiouty 31 janvier 2011 14:55

          Comme on peut le voir, il n’est donc pas si sûr que la crise soit derrière nous ! On peut craindre au contraire que ces 2 dernières années n’aient été qu’un avant-goût de ce qui nous attend.

          Ben la réponse est là : le but des politiques n’est pas d’endiguer le chomage ou autre (ils en sont bien incapables). Le but c’est de serrer les fesses jusqu’à 2012, assurer la réélection d’un pantin néo-libéral etiqueté de droiteou de gauche, peu importe, et vlan, balancer les réformes les plus saignantes dictées par les marchés financiers.


          • NeverMore 31 janvier 2011 16:26

            Pour garder mon potager (je n’ai pas de truffière), j’achète fusils de chasse (de préférence calibre 12). Fair offre ci-après (avec cartouches de sel comme munitions - je suis un pacifiste).


            • oj 31 janvier 2011 18:59

              Je ne reponds qu’ àu titre sans avoir lu l’article.

              En France je pense que la crise est devant nous pour des raisons que chaque pere de famille peut identifier puisque au bout du compte Pays ou famille se basent sur les memes fondamentaux :

              - Une création de vraies richesses (biens echangeables) en baisse par rapport aux couts de fonctionnements en hausse dus a la part de la population inactive qui croit et coute de plus en plus chere (retraites, durée de vie et couts medicaux)

              - augmentation des couts de nos produits et services du fait de la complexification croissante (intermediaires, controles, tracabilité, assurances ;....) contre les couts de revient faibles des pays emergents qui ne s’embarassent pas de tout cela.

              La france a un systeme d’amortisseur avec le patrimoine de nos parents accumulé pendant les 30 glorieuses qui va etre sollicité et fondre au soleil le temps que la génération suivante se remette a crer de la vraie richesse.

              Parallelement, les pays emergents vont commencer a se complexifier et augmenter leurs couts de fonctionnement.

              Au final les pays vont convergés mais la France qui a bien vecu et bien profité va redescendre vers plus de realisme et ceci va passer par des crises .


              • BA 31 janvier 2011 23:06

                Il y a parfois des graphiques qui parlent d’eux-mêmes. A tel point que l’analyste n’a pas besoin de trouver des mots modérés, ni s’inquiéter s’il a commenté la situation avec la neutralité nécessaire, mais juste à laisser le lecteur se faire son jugement.

                Selon la Fed, le total de la dette américaine (Total credit market debt outstanding) financée par les marchés de crédit à la fin du troisième trimestre 2010 était de 52 200 milliards de dollars.

                Le passif total de tous les secteurs (Total Liabilities) des Etats-Unis, publié par la Fed dans le Flow of Funds Matrix, s’élevait à 139 500 milliards de dollars fin 2009.

                Début 2011, ce chiffre a dépassé les 140 000 milliards de dollars.

                Pour mémoire, le PIB américain s’établit à environ 14 575 milliards de dollars.

                http://www.moneyweek.fr/20110147120/conseils/marches-etrangers/fed-surendettement-dollar/


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