La crise Grecque
La crise Grecque
La Grèce en faillite soulève en Europe des relents bien connus en France. Ce peuple est en train de souffrir sous les coups de batte de baseball des pays Européens sans que personne ne s’en offusque.
La Grèce a eu une politique pour le moins laxiste mais validée pendant des années par des agences de notation qui laissaient faire. Dans quel but ?
Aujourd’hui le bon Français se dit que c’est bien fait pour eux, ils l’ont bien cherché !
Il y a eu fraude fiscale massive dans ce pays, mais regardons de plus près d’où elle vient.
Les fonctionnaires Grecs ne peuvent pas frauder, de plus leur impôt est payé à la source.
Les ouvriers au Smic ont-ils les moyens de frauder ?
Les Fraudeurs sont les entreprises et les professions libérales qui de fausses factures en magouilles de toutes sortes ont mis le pays à genoux. Ajoutons à cela la corruption de la classe politique, gauche et droite confondues, les placements dans les paradis fiscaux, et vous obtenez un cocktail détonnant.
Sous le joug des Etats européens, le gouvernement grecque a décidé de réagir et n’écoutant que son courage, le même que celui que nous connaissons en France, s’en prend à son peuple, c'est-à-dire à celui qui n’avait pas les moyens de frauder. Baisse des retraites parfois de 30% (Comment un retraité peut il tricher ?), salaires des cadres divisés par 2 etc.…
Certains reportages sur le sujet sont éloquents. Un cadre expliquant qu’il gagnait 2300€ et que son salaire est passé à 1350€, le salaire minimum étant quant à lui, ramené à 560€.
Mais Madame Merckel et son bouffon Français, leur demandent de la fermer et d’accepter l’inacceptable.
Le plus grave, au-delà de l’injustice, c’est que le remède fait plonger ce pays encore plus fort dans la crise. Comment relancer l’économie en anéantissant la croissance avec des salaires divisés par deux. A qui profite le crime ?
L’Europe accorde à la Grèce des crédits à 5%, plus du double de ceux accordés à l’Allemagne. La spéculation financière faisant en plus du fric sur son dos, ce pays n’a aucune chance de s’en sortir.
Le prix Nobel d’économie, Paul Krugman, nous alerte depuis 2010 :
"Je ne comprends pas comment le programme d’austérité imposé par le Fonds monétaire international (FMI) à la Grèce pourrait fonctionner et cela malgré les souffrances énormes infligées à la population."
Les années d’impéritie, cautionnées par les pouvoirs publics, seront payées cash par les citoyens. La tactique est la même en France aujourd’hui. Insinuer que la cause de tous nos maux est le fait de quelques fraudeurs au RSA, ce qui évite de mettre dans la lumière le mal absolu qui ronge nos économies. Le libéralisme actionne toujours le même levier qui consiste en période de crise, à privatiser les profits et à socialiser les pertes. Pour rassurer les marchés financiers il faut tuer le peuple. Dans une entreprise aujourd’hui, plus on licencie, plus on baisse les salaires, plus les actions montent !
La Grèce est le pays qui comporte le plus de travailleurs âgés de 80 ans, faute de retraite, et l’Europe les traite de feignants !
N’ajoutons pas l’humiliation à la souffrance, terreaux de grandes violences à venir.
Qui accepterait en France :
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Une diminution du smic de 22%
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Une baisse des retraites de 30%
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Le salaire des cadres parfois divisé par 2
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Une taxe sur toutes les automobiles
Pour vaincre cette crise aidons ce peuple à se prémunir de « la mauvaise Grèce », celle des spéculateurs, escrocs de la finance.
Réalisme et utopie
Il y a une idée que chacun doit avoir à l’esprit. En regardant vivre notre société, nous pouvons selon Stéphan Hessel, imaginer le futur. Nous pouvons en conclure, que dans le cours probable des événements, le désastre est une certitude. Cette analyse contrairement à son énoncé doit nous rendre optimiste. Les événements d’aujourd’hui tracent un avenir probable qui a commencé à se dessiner. Guerre entre communautés, pollution de la planète, abandon de la solidarité etc.
L’histoire de l’humanité, a montré que l’improbable pouvait peser sur le cours des choses. Le drame de Fukushima, que personne n’imaginait a permis aux populations de prendre conscience du danger d’une énergie non maitrisée. Certains pays, ayant comme l’Allemagne, renoncés au nucléaire. L’improbable a fait dévier la course vers le désastre.
Il nous faut donc des idées nouvelles pour changer la marche du monde. Il nous faudra persévérer dans ce changement en partant du principe que les idéologies généreuses ont souvent donné vie à des déviances, avant de se reconstruire autour du meilleur. Une forme de socialisme a engendré Staline, bien loin des idées de Marx et Proudhon.
Aujourd’hui au nom du réalisme, la machine à penser l’avenir est grippée. La pensée unique nous contraint à asséner un réalisme économique, politique et social. Comme si l’intelligence ne pouvait sortir que de faits établis. Il a toujours existé des utopies possibles, qui avec le temps sont devenues le réalisme d’aujourd’hui.
Il y a en revanche une pensée unique, que l’on masque sous couvert du pragmatisme et qui rend impossible une vision d’un futur généreux et pacifié.
Cette vision rend inéluctable la faim dans le monde, les guerres, et tout ce que notre monde engendre de pire. A travers l’uniformité de la pensée, les démocraties modernes revêtent souvent les habits invisibles du totalitarisme.
Les élites de la nation doivent changer leur manière de penser.
Ils doivent comprendre que le réalisme est une utopie.
SEVISA
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