La débâcle des anti-alter-européens ouvre une voie « Royal » à deux personnalités du Oui
Le vote de 22 avril 2007 est un vrai tsunami pour les anti-alter-européens de 2005. Nous devons cependant continuer à rester extrêmement vigilants !
En votant massivement pour deux personnes porteuses du oui au traité établissant une Constitution pour l’Europe, le peuple français tourne, contre toute attente et définitivement, la page du 29 mai 2005.
Il y a quelques mois encore, la France aurait pu penser que grâce à la consistance de leurs 55 %, les divers mouvements anti-alter-européens nés en 2005 avaient une possibilité de mobilisation encore importante pour porter au sommet de l’Etat une personnalité issue de leurs rangs pourtant très hétérogènes, à gauche : madame Buffet, Mlle Laguiller, monsieur Besancenot, monsieur Bové, monsieur Fabius, monsieur Mélenchon, monsieur Schivardi, etc.
En passant de 55 % à presque rien, les femmes et les hommes politiques du non au Traité établissant une Constitution pour l’Europe se sont totalement discrédités aux yeux des travailleuses et de travailleurs de notre pays. On voit rapidement l’intérêt pour certains d’entre eux, notamment les "nobles" des grands partis, à avoir fait la sourde oreille à leurs "amis" anti-alter-européens qui les pressaient de monter avec eux sur la tribune de l’abattoir du vote pour la présidentielle. Un vrai vote celui-ci. Pas un vote pour tester sa popularité, comme cela a été honteusement le cas pour certains privilégiés des partis dits modérés.
Finalement, c’est le plan A-bis des citoyens du oui qui va être mis en œuvre. Il était temps pour notre pays, à l’index d’une Europe qui souhaite désormais prendre rapidement une voie porteuse d’avenir. Celle d’une Union "plus sociale bien que compétitive" et aussi plus partageuse, notamment avec les pays en devenir venus de l’Europe de l’Est. Il faut dire que l’économie de notre pays ne se serait pas relevée d’une nouvelle déconvenue.
Fini donc une Europe qui avance sans nous. Europe politique dans laquelle le poids de la France avait fortement diminué depuis 2005.
Fini aussi une Europe qui se réunissait sans nous pour parler de notre avenir dans une mondialisation de plus en plus agressive et concurrentielle. Depuis ce week-end, l’Union européenne est à nouveau la nôtre, c’est-à-dire celle d’un peuple de France qui a massivement désapprouvé les anti-alter-européens de tous bords, porteurs de projets sans aucune consistance économique et sociale.
Bonjour à cette nouvelle Union européenne qui va pouvoir désormais rebondir librement sur une croissance mondiale rarement atteinte depuis que les statistiques existent. Bonjour aussi à tous les citoyens et citoyennes qui ont apporté hier leurs voix à deux personnalités franchement et positivement européennes.
Cela étant, nous ne pouvons pas ne pas nous interroger sur le pourquoi d’un tel effondrement des anti-alter-européens ?
Les Français auraient-ils beaucoup appris durant le référendum européen, notamment en termes de fondamentaux économiques ? Pensent-ils aujourd’hui avoir été trompés par des politiciens en fin de carrière avides de pouvoir, même éphémère ? Pensent-ils aussi en voyant l’Europe que leur père et leur mère ont construit depuis cinquante ans progresser sans eux, que ce n’est finalement pas cela qu’ils voulaient en votant non le 29 mai 2005 ? Pensent-ils enfin qu’on ne construit pas une Union, même imparfaite, en voulant d’abord la détruire en l’accusant de tous les maux, même les plus spécieux ! Alors, ayant beaucoup appris lors des derniers scrutins, les Français pensent désormais que leur avenir, c’est aussi celui qu’ils construiront d’abord et avant tout avec l’ensemble des pays de l’Union européenne. Ils savent que leur pays, la France, est un pays qui, même grand et bourré de qualités, a quand même des défauts. Et que ce pays, la France, fait partie d’une Union dans laquelle il y a vingt-six autres pays, tous aussi beaux et grands, vus par les yeux de leurs propres citoyens. Citoyens respectables, comme nous le sommes aussi. Pas plus. Mais pas moins !
En portant le 6 mai 2007, à la présidence, une personne comme Ségolène, ayant l’Europe chevillée au corps, la France entrera dans une nouvelle ère. Celle d’une confiance retrouvée et déterminée à redevenir l’un des moteurs d’une zone géographique qui, finalement est tout de même la première économie de la planète. C’est-à-dire la première zone en termes de production de richesses. Ne l’oublions pas !
Notre vote de ce 22 avril 2007 nous aura appris au moins une chose : l’électeur sait que l’avenir d’un pays appartient à celles et ceux qui savent construire ensemble et non à celles et ceux qui portent des projets extrêmes, destructeurs et purement égocentriques.
Mais il conviendra cependant de rester vigilant car... le pouvoir solitaire qu’impose notre Ve République a toujours transformé négativement ! La VIe République devra donc éviter aussi cet écueil !
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