La démocratie est supérieure aux droits de l’homme
Les « droits de l’homme » sont devenus un moyen d’imposer à la société des changements en opposition avec la volonté majoritaire des citoyens, donc au mépris de la démocratie.
- Les
droits de l’homme que l’on oppose à la démocratie :
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Il est devenu fréquent que divers groupes fassent pression sur la société, sur l’ordre établi, en exigeant que leurs revendications soient acceptées par respect des droits de l’homme.
Les groupes qui ont adopté ce mode opératoire de « l’appel aux principes des droits de l’homme » sont minoritaires, mais ce sont des minorités très actives et très présentes dans les médias et dans quelques cercles politiques, et par leur occupation incessante du terrain médiatique et politique elles ont du succès et elles finissent par imposer à la majorité des citoyens, à la société, leurs opinions, leurs points de vue ou leurs règles. Les minorités de tout type, ont-elles trouvé dans « les droits de l’homme » le moyen, l’outil, l’arme avec laquelle elles pourraient détruire la démocratie, donc détruire l’ordre social qui est basé sur les règles qui sont établies selon la volonté de la majorité des citoyens ?
Le présent article expose que :
- les divers textes visant à garantir les droits de l’homme sont obligatoirement limités par les principes de la démocratie : dans une société démocratique c’est la majorité qui décide quelles sont les règles auxquelles tout individu vivant en communauté doit se conformer ;
- les principes de la démocratie, c’est à dire de la volonté de la majorité, étant les principes suprêmes qui définissent la manière de vivre en communauté, les divers textes sur « les droits de l’homme » sont superflus, écrits pour faire « joli » ;
- ceux qui font appel aux droits de l’homme, le plus souvent « oublient » que les principes de la démocratie doivent être respectés par tous les individus ;
- cet « oubli », cette façon fallacieuse de faire appel aux droits de l’homme pour s’opposer aux règles démocratiquement mises en vigueur dans une société permet aux groupes d’agitateurs d’introduire le trouble dans une société démocratique, permet de s’attaquer à sa cohérence, à sa stabilité qui est garantie par le fait qu’en démocratie les citoyens adhèrent volontiers aux règles communes justement parce que ces règles ont été décidées par la majorité ;
- les principes de la démocratie font que chaque société est fondée à définir ses propres règles, lesquelles peuvent être différentes d’une société à l’autre - en cela ces règles sont « les valeurs fondamentales, les valeurs identitaires » - et que dans une organisation de vie en communauté ces valeurs sont supérieures aux « droits de l’homme ».
- La
Déclaration universelle des droits de l’homme :
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L’histoire a enregistré plusieurs déclarations des droits de l’homme.
Le 10 décembre 1948, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté et proclamé la Déclaration universelle des droits de l’homme. Dans le monde c’est le plus souvent à ce texte que se réfèrent les activistes des droits de l’homme.
En Europe c’est la Convention européenne des droits de l’homme, qui date de 1950, qui fait référence. En subsistance cette convention n’est qu’un transcription de la déclaration universelle.
Il y a un abus dans la façon habituelle de se référer à la Déclaration universelle des droits de l’homme. On y fait généralement appel en sous-entendant que l’individu a tous les droits et qu’il est libre de faire ce qu’il veut. En somme, d’après les agitateurs qui utilisent cette déclaration pour combattre les racines traditionnelles de nos sociétés européennes : tout comportement serait permis, s’y opposer ce serait très méchant, ce serait ne pas respecter les droits de l’homme.
- Les
limites des droits de l’homme :
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La vie en société impose des limites aux droits de l’individu.
Quelle que soit la version de la déclaration des droits de l’homme à laquelle on fait appel, le plus souvent on oublie que cette déclaration ne dit pas que l’individu est libre de faire ce que bon lui semble sans aucune limite. Toutes les libertés que la déclaration énumère dans ses articles sont fort logiquement limitées par les contraintes de la démocratie. C’est-à-dire qu’en fin de compte c’est la volonté de la majorité des citoyens qui prévaut, qui doit toujours l’emporter.
Il est alors pertinent de poser la question suivante : si la volonté exprimée par la majorité des citoyens est contraire à ce que désire un individu, ou une minorité, la majorité peut-elle imposer ses règles ?
En démocratie la réponse est : les citoyens ont le droit d’exprimer leur volonté suivant les principes de la démocratie, qui sont au dessus des principes de liberté individuelle, c’est-à-dire qu’en démocratie les citoyens décident exclusivement par la majorité des voix des citoyens qui désirent s’exprimer. Il convient d’insister sur le fait qu’en démocratie, c’est la majorité des citoyens qui définit ce qui est souhaitable ou légal ou moral dans la société. La minorité, et a fortiori l’individu, doit s’y conformer.
- Le
rappel de l’article 29 de la Déclaration universelle des droits de
l’homme :
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« 1. L’individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seule le libre et plein développement de sa personnalité est possible.
2. Dans l’exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n’est soumis qu’aux limitations établies par la loi exclusivement en vue d’assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d’autrui et afin de satisfaire aux justes exigences de la morale, de l’ordre public et du bien-être général dans une société démocratique.
3. Ces droits et libertés ne pourront, en aucun cas, s’exercer contrairement aux buts et aux principes des Nations unies. »
- Les
autres textes des droits de l’individu et la démocratie :
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La Déclaration universelle des droits de l’homme, la Convention européenne des droits de l’homme, les diverses déclarations ou conventions des droits de l’enfant, de la femme, du travailleur etc. sont basées, et ne peuvent qu’être basées sur le même principe : tout droit de l’individu est nécessairement limité par les règles qu’impose « la société démocratique » dans sa définition de « la morale, de l’ordre public et du bien-être général ».
Les règles de la démocratie, c’est à dire la volonté de la majorité des citoyens, s’imposent au dessus des droits de l’individu.
Si une minorité impose ses valeurs par la violence, par le chantage, par la ruse, par la corruption, ou par tout moyen qui contourne la volonté des la majorité des citoyens : c’est la dictature.
- L’oubli
des principes de la démocratie est-il délibéré ?
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À ce propos, il convient de remarquer que ces textes, ces déclarations ou conventions, sur les droits de l’homme, qui se sont multipliés ces dernières décennies, et qui ont de plus en plus force de lois, ont été mis en application par les politiques et les lobbies, mais les citoyens n’ont jamais eu la possibilité de se prononcer démocratiquement en faveur ou contre chacun de ces textes.
Pour que les décisions soient démocratiques, il ne suffit pas que les individus au pouvoir, qui prennent ces décisions, appartiennent aux partis politiques qui ont gagné aux élections, il faut encore que les individus au pouvoir fassent ce que veulent les citoyens dans leur majorité.
Un exemple où cet écart entre ce que veulent les politiques et ce que veulent les citoyens a été mis en évidence de façon flagrante est le vote sur la Constitution de l’Union européenne, dans la version proposée aux citoyens européens en octobre 2004. En France, cette Constitution avait été approuvée par le président de la République française, puis avait été approuvée par 92 % des parlementaires de l’Assemblée nationale française, avant d’être rejetée par 55 % des électeurs français lors du référendum de mai 2005.
Une société fonctionne selon les principes de la démocratie quand les deux conditions suivantes sont remplies :
- La liberté d’opinion est entièrement garantie,
- Toutes les décisions sont conformes aux désirs de la majorité des citoyens.
Dans l’article « Démocratie participative et poids des lobbies » vous pouvez lire quelle est la différence entre les soi-disant « démocraties » que nous imposent les politiques au pouvoir depuis des décennies et la démocratie véritable. Lien :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=21702
Des exemples sont nombreux qui prouvent que les politiques ne respectent pas la
volonté majoritaire des citoyens. Les politiques estiment que, à partir du
moment où ils sont arrivés au pouvoir en étant élus, pendant la durée de leur
mandat ils peuvent faire ce qui leur plaît et qu’ils peuvent prendre des
décisions qui sont contraires à ce que veut la majorité des citoyens. Les
politiques au pouvoir, aussi bien les parlementaires que les chefs d’État et de
gouvernement, ne respectent donc pas la démocratie.
Donc il reste encore à vérifier est-ce que les textes divers qui imposent les « droits de l’homme » à la société, ne le font-ils pas aux dépens de la démocratie, en opposition avec la volonté majoritaire des citoyens.
- En
démocratie la société choisît ses valeurs morales et ses règles selon la
volonté de la majorité :
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Qu’en serait-il si la Déclaration universelle des droits de l’homme, ou bien une autre parmi les déclarations ou conventions des droits de l’individu, plaçait les droits de l’individu au-dessus des droits démocratiques, exprimés par la volonté de la majorité des citoyens de la société dans laquelle vit l’individu ?
Première remarque : cela signifierait que des minorités peuvent imposer leurs volontés à la majorité. Ce serait la fin de la démocratie. Les groupes de pression, les lobbies, ceux qui ont de l’argent et peuvent payer pour influencer les processus de décision, ceux qui disposent de meilleur accès aux médias, ou bien ceux qui ont certaines positions dominantes dans la société, obligeraient la majorité silencieuse à vivre selon leurs règles. Ce serait le règne des agitateurs organisés en groupes de pression, le règne des casseurs et de brûleurs de voitures, et des lobbies divers.
Deuxième remarque : puisque cette déclaration éliminerait la démocratie, il est par conséquent probable que ce genre de texte ne pourrait pas être décidé par la voie démocratique c’est-à-dire par la majorité des voix des citoyens qui désirent s’exprimer. Probablement que le seul moyen de mettre en application ce genre de déclaration antidémocratique serait en donnant l’occasion à une « élite » minoritaire de l’imposer à la majorité.
Si la déclaration des droits de l’homme plaçait les droits de l’individu au-dessus des droits démocratiques, et si cette déclaration était effectivement appliquée en tant que loi, alors ce serait la fin de l’évolution vers la démocratie, et ce serait le début instantané de la dictature des individus ou des groupes les mieux armés dans tous les sens du terme : argent, position dans les médias, position de décideur, groupes de combats de rues, etc. La majorité silencieuse resterait silencieuse et soumise à jamais.
- La
démocratie n’impose pas et ne doit pas imposer des règles universelles et
définitives :
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Un autre problème de la Déclaration universelle des droits de l’homme, est que ce texte prétend à « l’universalité ». En démocratie aucune loi ne peut être universelle, c’est-à-dire à la fois applicable à l’univers entier et figée pour l’éternité.
Les contraintes et les règles décidées démocratiquement peuvent changer d’une société à l’autre, d’une époque à l’autre : la démocratie n’impose pas et ne doit pas imposer des règles universelles et définitives.
Selon l’évolution des opinions majoritaires dans la société, les textes de loi doivent pouvoir changer à tout moment, sinon la démocratie ne serait pas garantie. Cela concerne toutes les lois. Y compris la Constitution qui n’est pas parole divine, c’est un texte de lois comme un autre, écrit par des humains pour des humains, et il doit pouvoir être corrigé quand le besoin s’en fait sentir. La Constitution française a d’ailleurs été modifiée environ une fois tous les trois ans au cours de ces dernières décennies.
Chaque société démocratique définit, par la volonté de la majorité de ses citoyens, ses valeurs fondamentales, ses convictions, ses aspirations. Les valeurs d’une société peuvent être différentes des valeurs d’une autre société. Il est normal que les règles et les lois, que ce qui est moral, que ce qui est ordre public, change d’une société démocratique à une autre.
- La
démocratie, les droits de l’homme et la distinction entre sphère privée et
sphère publique :
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Le débat sur ce qui est permis ou pas dans une société ne doit pas être dévié par la question de la distinction entre vie privée et vie publique. Les activités du domaine privé peuvent également être soumises aux contraintes et aux règles décidées démocratiquement par la volonté de la majorité des citoyens. Les exemples sont donnés plus loin dans le texte.
Et dans ce cas aussi il apparaît que les contraintes et les règles décidées démocratiquement peuvent changer d’une société à l’autre, d’une époque à l’autre : il faut répéter et il faut insister sur le fait que la démocratie n’impose pas et ne doit pas imposer des règles universelles et définitives.
- La
démocratie est le principe suprême - illustration par quelques
exemples :
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Quelles sont les limites aux libertés individuelles, où sont les limites imposées par la morale, par l’ordre public ?
Par exemple la religion et le comportement sexuel sont parmi les domaines où ces questions peuvent être posées.
Concernant la religion la question peut-elle être limitée au partage entre sphère de vie privée et sphère de vie publique ?
Concernant le sexe, où sont les limites aux droits et à la liberté d’autrui, les limites à la morale, à l’ordre public ? S’embrasser en public est-ce une question de morale, ou d’ordre public, ou de sphère de vie privée ou de sphère de vie publique ?
Les réponses dépendent de l’endroit et de l’époque. Au même endroit à une autre époque les citoyens peuvent avoir des valeur différentes. À la même époque à un autre endroit, les citoyens peuvent avoir des valeurs différentes. Suivant les décisions prises d’après les convictions de la majorité des citoyens de chaque société, à chaque époque, ces différences entre sociétés doivent être respectées et peuvent avoir force de loi si les citoyens le décident démocratiquement.
Dans le monde il existe des populations, dans l’Asie du Sud-Est, dans l’Amazonie, où le rapport sexuel peut avoir lieu devant tous les membres de la communauté, c’est-à-dire dans un lieu public, et ces communautés considèrent que c’est un comportement normal. De plus dans ces population l’inceste n’est pas interdit.
Si en ce début du XXIe siècle, dans des endroits publics au centre de Paris des gens commençaient à se déshabiller et à avoir des rapports sexuels, les Parisiens devraient-ils considérer que ce comportement doit être accepté comme quelque chose de normal, car le comportement sexuel fait partie de la sphère de vie privée et car les gens qui ne le veulent pas ne sont pas obligés à participer à ces ébats ? Ou bien les Parisiens devraient-ils considérer que leur définition de ce qui est moral n’est pas respectée ?
Les valeurs morales ne sont-elles pas le résultat des croyances qui prévalent dans chaque société ? En d’autres mots, n’est-il pas vrai que la décision à propos de ce qui est le comportement normal, le comportement qui ne blesse pas les sentiments moraux de la population, le comportement qui est accepté par la population et qui n’a pas à être légalement interdit, n’est-il pas vrai que cette décision est une décisions qui résulte de l’opinion de la majorité des citoyens d’une société ?
Par exemple il y a des sociétés où on trouve normal, conforme à l’ordre public et à la morale, le fait qu’un homme qui est fondateur d’une religion, ait de nombreuses femmes, dont la plus jeune a 8 ou 9 ans quand le mariage est « consommé » ? Aujourd’hui, en début du XXIe siècle, en France, on parlerait de polygamie et de pédophilie.
Les réponses aux questions suivantes varient selon l’endroit et l’époque où la question est posée.
Les valeurs morales sont-elles blessées, ou l’ordre public est-il en danger, quand quelqu’un s’embrasse dans un endroit public à Manille, ou à Dacca, ou à Calcutta, ou au Caire ou à Paris ?
La société sera-t-elle moralement blessée si des gens se promènent nus dans un village d’Amazonie ou à Lisbonne ? Dans certaines sociétés la morale et l’ordre public exigent qu’en public la femme soit enveloppée d’une burqua. Si les femmes en France ou au Yémen ne couvrent pas leur tête et leur corps d’une burqua, la morale et l’ordre public seront-ils offensés ?
Où et quand sont blessées les valeurs morales ou l’ordre public si des gens ont de rapports sexuels dans des endroits publics ?
Où sont mises en danger les valeurs morales si l’inceste se produit : à Londres ou en Papouasie ?
Les valeurs morales de qui sont blessées quand une religion nouvellement arrivée introduit des changements - avec ses édifices religieux, les croyances, les valeurs morales et les comportements différents - dans des endroits et parmi les populations où cette religion n’était pas présente auparavant ?
Si cette religion nouvellement arrivée n’était pas invitée à venir s’installer en respectant la démocratie, explicitement, par la majorité des voix des citoyens autochtones, si au contraire la majorité des voix des citoyens autochtones est opposée à l’import de cette nouvelle religion, peut-on parler d’offense à la morale et à l’ordre public ou peut-être d’invasion ou de colonisation ?
Il y a un aspect important, il y a une considération supplémentaire à retenir à propos de ce que, d’après les valeurs nationales dominantes, selon la volonté de la majorité, selon les principes de la démocratie, sont « la morale, l’ordre public et le bien-être général ».
Cet autre point important de la discussion sur les valeurs de la société, sur les règles mises en place par cette société, c’est que ces valeurs et ces règles ne peuvent pas se limiter à la seule sphère de vie publique.
Deux sociétés différentes, avec l’héritage culturel différent, peuvent avoir des opinions différentes concernant l’inceste, la polygamie, la pédophilie, la violence dans la famille, le droit des parents de gifler leurs enfants, etc. Ces exemples montrent que dans la sphère de vie privée aussi les droits des individus sont limités selon la volonté de la majorité de la population. Le fait de vivre en société selon les principes de la démocratie l’exige.
- Chaque
société démocratique choisit ses lois qui s’imposent à tout
individu :
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Dans une société démocratique, faire appel aux « droits de l’homme » afin d’imposer ses points de vue à la société, n’a pas de sens.
Alors quel est l’intérêt de mettre en avant « les droits de l’homme » plutôt que « la démocratie » ?
Les politiques peuvent faire des « jolis » discours sur le thème des « droits de l’homme ». Cela leur permet de se mettre en valeur lors des congrès et des sommets internationaux. On peut dire que c’est « gentil » et que ça ne fait pas de mal et que ça ne heurte pas les citoyens. Mais les politiques ne feraient-ils pas mieux de faire des discours sur ce que signifie « la démocratie » et ne feraient-ils pas mieux de veiller à la mise en application et au respect de la démocratie ?
Malheureusement il y a une autre utilisation de la référence aux « droits de l’homme », celle qui consiste à faire appel aux « droits de l’homme » dans le but d’imposer à la majorité les opinions qui sont minoritaires. Cette invocation des « droits de l’homme » pourrait être considérée comme une attitude antidémocratique. Il y a une certaine façon fallacieuse de faire appel aux « droits de l’homme » qui sous-entend que l’individu a des droits illimités, qui oublie que la vie en société impose des limites aux droits de l’individu. Cette façon de faire appel aux « droits de l’homme », en s’opposant aux règles démocratiquement mises en vigueur dans une société, permet aux groupes d’agitateurs d’introduire le trouble dans une société démocratique, permet de s’attaquer à la cohérence de la société, à sa stabilité qui est garantie par le fait qu’en démocratie les citoyens adhèrent volontiers aux règles communes justement parce que ces règles ont été décidées par la majorité des citoyens.
Faire appel aux « droits de l’homme » est souvent devenu un moyen pour s’attaquer aux valeurs traditionnelles d’une société, les valeurs auxquelles la société adhère, dans lesquelles elles s’identifie, qu’elle définit pour s’y reconnaître, qu’elle met en place pour perdurer.
Dans une société démocratique, ce sont les principes de la démocratie qui seuls peuvent être invoqués : chaque individu, ou chaque groupe minoritaire, a ses opinions et est libre de les exprimer, mais la voix de la majorité des citoyens qui désirent exprimer leur volonté doit décider et la décision démocratique s’impose à tout individu qui vit au sein de la société.
La définition des droits de l’homme est peut-être un concept intéressant, mais d’un côté il est trop permissif et de l’autre trop insuffisant pour être directement applicable. Ce concept prétend être universel, applicable partout et à toute époque. Mais en fait il ne peut pas être universel, car afin de le mettre en application, il faut bien entendu faire appel à la définition de ce qu’un individu peut faire sans entrer en conflit avec les règles de chaque société, sans enfreindre les lois que se choisit chaque société démocratique. Pour pouvoir être validée par chaque société, la définition des droits de l’homme doit être changée, adaptée aux valeurs que chaque société veut préserver, selon sa définition de « la morale, de l’ordre public et du bien-être général » : en démocratie la volonté de la majorité des citoyens décide au-dessus des intérêts de l’individu.
Au mépris des principes de la démocratie, les groupes d’activistes qui se servent des « droits de l’homme » parviendront-ils à ébranler les fondements de la société démocratique ?
Car il y a actuellement une tendance à ce que « les droits de l’homme » relèguent la démocratie au second plan et soient le moyen, l’outil, l’arme avec laquelle certains individus ou groupes tentent d’ébranler ou de détruire l’idéal de la démocratie, donc à détruire l’ordre social qui est basé sur les règles qui sont établies selon la volonté de la majorité des citoyens.
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