• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > La démocratie et le pouvoir

La démocratie et le pouvoir


Le mot démocratie provient du grec ancien. Sa définition provient du grec ancien dēmokratía, « souveraineté du peuple », de  dêmos, « peuple » et de krátos, « pouvoir », « souveraineté ».

Selon les grecs, la démocratie c’est le pouvoir au peuple, mais même à cette époque, c’est à dire même aux fondements de la démocratie, ce régime rencontrait ses premières limites. En effet, les esclaves et les femmes ne détenaient pas le droit de vote. Par conséquent, ce système profitait plus à une certaine catégorie qu’à une autre.

A première vue, L’idéologie sociopolitique du 21ème siècle peut paraître comme l’aboutissement et l’apogée d’un système politique équitable, droit et respectueux.

Même si de nombreux pays (révolution arabe) nous envient notre démocratie, ne devrait-on pas faire un état des lieux de notre idéal politique ? Sommes-nous réellement en démocratie ? Existe t’il des influences extérieures qui poussent notre gouvernement à agir contre l’intérêt de sa popylation ? Quel est le rôle de nos médias qui sont censés être « les chiens de garde » de notre démocratie ? Quelle est la place de la population dans ceci ? L’argent est il vraiment synonyme de pouvoir ?

Selon Abraham Lincoln, la démocratie, c’est le gouvernent du peuple, par le peuple, pour le peuple.

Mais qu’en est-il en 2012 ? Il convient de se demander si nos élus représentent nos intérêts qui sont par nature différents des leurs ; si chaque citoyen est capable d’accéder à la scène politique ; si nos décisions sont réellement respectées et si nos politiques agissent dans notre intérêt.

On remarquera sans difficulté que depuis de nombreuses années notre niveau de vie ne cesse de diminuer. Nous enchaînons d’un pas de plus en plus soutenu le cycle : Prenons l’exemple de la sécurité en France : L’apparition du terrorisme a permis de mettre tous les pays sous vigilance rouge depuis une dizaine d’années. Ainsi, nous assistons à une remise en cause rapide et discrète de nos libertés individuelles.

Nous sommes entrés en guerre contre un ennemi inconnu pendant une durée indéterminée en contrepartie de nos libertés. Cette guerre a permis la banalisation des contrôles et les surveillances omniprésents. En France, la liberté d’expression sur internet est de plus en plus surveillée. On assiste également à l’apparition de caméra dans le paysage urbain (600 milles soit en moyenne une caméra pour mille habitants). Au Etat Unis, la population assiste impuissante à l’apparition d’une puce RFID destiné à contenir les données biométrique et bancaires associé à une puce GPS.

En 2002, l'Union Européenne a copié l'administration américaine en produisant une directive pour ces états membres dans le but de lutter contre le terrorisme. Tout ceci a modifié le paysage urbain ainsi que le code pénal. En 2014, nous allons aboutir à une surveillance internet très poussée par le réseau INDECT, tout ça au nom de notre sécurité.

Cependant, il est intéressant de confronter ces mesures Orweliennes au rapport EUROPOL concernant le terrorisme. Ce rapport affirme que le terrorisme djihadiste ne représente que 0,4% des attentant européen et 0% des attentant français.

En parallèle, on remarque l’accroissement exponentiel d’émission de faits divers violents (délinquance dans les banlieues). Ces émissions et reportages divisent notre population au lieu de la réunir. Ces faits mis bout à bout nous divisent et créent de fortes tensions. On finit par être tracé et contrôlé sans cesse pour notre "sécurité".

Il faut bien identifier ici le mécanisme « problème, réaction, solution » ; dans ce cas présent, une menace terroriste constante permet de créer un sentiment de peur et d’incertitude contant chez la population qui l’amènera à demander à se sentir encore plus en sécurité. On identifie clairement une technique de manipulation cherchant à imposer certaines lois liberticides. « Un peuple qui est prêt à renoncer à sa liberté pour se sentir en sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre » Thomas Jefferson

Nous allons désormais nous intéresser au verrouillage de la scène politique française.

À notre époque, le milieu politique français est très difficile d’accès. Le frein le plus pénalisant est celui des 500 signatures pour les présidentielles.

D’une part, ceci pose le problème des lobbies mis en place par les gros partis politiques. Beaucoup de petites villes et de très nombreux villages sont subventionnés ou influencés par de grands partis politiques, comme l’UMP ou le PS. Comme les parrainages ne sont pas anonymes, ils ne sont pas en mesure de voter librement car ils sont soumis à des pressions financières. 

D’autre part, l’UMP et le PS veulent augmenter le nombre de signatures jusqu’à 2000. Lors de la création de la cinquième république, seulement 100 signatures étaient nécessaires pour se présenter au suffrage universel.

Un autre frein moins évident est celui du financement des partis et de leurs présences dans les grands médias nationaux. Le financement d’un parti politique est calculé en fonction de sa représentativité et de son nombre d’adhérent (en 2009, l'UMP et le PS ont engendré 75% de enveloppe financière), c’est le même schéma pour le calcul d’apparition médiatique. Par conséquent, si un nouveau parti politique veut se créer, il n’a le droit à aucun financement ni à aucune couverture médiatique. De plus, le Conseil national de l’audiovisuel, CSA, n’a aucune autorité pour qu’un candidat ou penseur puisse être diffusé dans les médias.

Le dernier frein est la liberté de parole sur la scène médiatique. Actuellement, un cadre a été mis en place, on ne doit pas remettre en question tel ou tel principe dans ce cadre ou on doit absolument être fondamentalement pour une idéologie ou contre une autre. Un nouveau parti politique remettant en cause ce cadre sera marginalisé en étant qualifié d’extrémiste, puis il sera mis de côté. Ce cadre est bien entendu défini par les grands partis et les lobbies industriels et financiers par le biais de relation avec les médias.

Il est maintenant facile de dire qu’il ne peut y avoir que 5 ou 6 partis politiques en France, avec en tête de file l’UMP et le PS et en suivant les Verts, les Extrémistes (à gauche et à droite) et le Centre (MODEM). Ces 5 ou 6 partis se doivent donc d’avoir des avis fondamentalement différents. Cependant, ils partagent tous la même politique monétaire, ne conteste pas leur dépendance face l’Union Européenne, ne la remettent pas vraiment en question et participent tous au club « Le siècle »

Ce club réunit des hommes politiques de tout horizon du spectre français, des grands journalistes français, des penseurs et des industriels. On peut mettre en avant que si les hommes politiques, journalistes et industriels se réunissent, c’est parce qu’il y a une réelle connivence entre eux et donc que leurs intérêts convergent. Tout ceci couvert, sans impunité, par nos médias, garant de la démocratie. On assiste donc impuissant à la formation d’une hégémonie de l’UMP et du PS.

Enfin, il faut savoir quelque une chose très importante à propos du rôle du Président. Le président détient le pouvoir exécutif, il se charge de gérer le pays et de garantir sa souveraineté. Or depuis de nombreuses élections, chaque candidat propose dans son programme des mesures sur la sécurité, l’écologie, le logement … Mais ces propositions sont d’ordre législatives et non exécutives. Par conséquent, le président se donne le droit d’usurper le pouvoir de nos députés.

On peut se demander s’il nous reste des leviers pour faire valoir la démocratie.

Pour commencer, on doit s’intéresser à la constitution de la cinquième république. La constitution française est censée protéger la population des abus de pouvoir de ses dirigeants. Il est donc intéressant de se demander qui écrit cette constitution. Ce n’est évidement pas la population mais plutôt nos représentants (députés) appartenant à des partis politiques. Par conséquent, la constitution française n’est plus capable de nous protéger dès lors que l’on confie notre pouvoir de protection contre les abus de pouvoir de nos dirigeants, à ces mêmes dirigeants

Ensuite, lors du suffrage universel, la population française est amenée à voter. Elle a le choix entre plusieurs candidats représentants chacun des idées politiques.

Mais comme énoncé précédemment, certaines de ces idées sont préalablement choisies par l’élite française et européenne. Nous avons le choix de choisir celui qui va nous diriger pendant 5 ans. Notre reste de pouvoir démocratique s’applique donc uniquement une fois tous les cinq ans.

Enfin, j’aimerais rajouter que le mécontentement de la population française n’est pas pris en compte. En effet, le vote blanc lors du suffrage universel n’est pas comptabilisé, c’est à dire que si une majorité d’électeur votait blanc, l’élection ne serait pas annulée. Ce vote est donc considéré comme nul.

Il existe également un autre levier dont on parle peu. Ce levier est d’ordre financier. Il fut un temps où la population pouvait échanger sa monnaie en or. Ceci permettait de limiter le taux de réserve bancaire obligeant ainsi les banques à limiter leurs prêts de crédits. Si tous les clients d’une banque voulaient retirer leur or en même temps, alors cette banque ferait faillite car elle n’aurait jamais assez de fond réel pour rembourser tous ses clients. Or depuis les années 70, le gouvernement américain ainsi que les autre pays occidentaux ont décidé de ne plus respecter cet engagement. À cause de cette décision, la population a perdu son influence sur la non prolifération de crédit et donc sur la monnaie virtuel. C’est pourquoi, depuis la fin des années 70 (arrivée du néolibéralisme), nous avons assisté à l’apparition d’une bulle financière gigantesque (700 milles milliards par an) par rapport à la bulle économique réelle (68 milles milliards par an), soit une bulle financière 16 fois plus grande que celle de l’économie réelle. Ce qui veut dire que environ 93% de la masse monétaire mondiale correspond à de la monnaie scripturale, monnaie créé par le crédit. Celle ci est qualifiée d’argent dette. Nous avons donc perdu tout contrôle face au monde financier.

A l’époque de Montaigne, on pouvait distinguer trois pouvoirs : exécutif, législatif et judiciaire. Je pense qu’au 21ème siècle, on pourrait y ajouter un quatrième : le pouvoir médiatique. Ce pouvoir est capable d’éduquer et d’informer le peuple français comme de le manipuler, s’il est utilisé à mauvais escient. Selon Montaigne et selon l’article 16 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, notre gouvernement a perdu sa légitimité démocratique. En effet, nous n’observons plus aucune séparation entre le pouvoir législatif, exécutif et médiatique, nos leviers pour faire valoir la démocratie sont supprimés les uns après les autres, nous sommes victimes d’un choc forcé des civilisations « Divisez pour mieux régner ». Nous ne sommes donc plus en démocratie mais en aristocratie, on élit les « meilleurs » d’entre nous pour nous commander pendant 5 ans.

Il existe une autre institution qui usurpe notre pouvoir démocratique. La France comme 26 autre pays fait partie de l’Union Européenne.

Il est important de savoir plusieurs choses à propos de cette Union Européenne.
Tout d’abord, d’un point de vue législatif, 80% des lois françaises sont des applications Européennes. Aucun citoyen ne vote pour les députés européens, ni pour les membres de la banque centrale européenne, de la commission européenne ou de l’Eurogroup.

Par conséquent, 80% de nos lois ont été votées par des moyens non démocratiques. La souveraineté française est garantie par les textes fondateurs de la cinquième république. Cependant, à mesure où la puissance européenne grandit, notre souveraineté diminue. Le pouvoir français est transféré petit à petit vers Bruxelle

Ainsi, la France a perdu son pouvoir régalien de battre monnaie au profit de la banque centrale européenne (Article 123 du traité de Lisbonne), la France a aussi perdu le pouvoir d’empêcher les délocalisions à cause de l’article 32 et 64 du traité du fonctionnement de l’Union Européenne, celui qui impose la libre circulation des hommes et des capitaux.

Enfin on peut voir dans le traité de Lisbonne un affront contre la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1949.

« La mort n’est pas considérée comme violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu absolument nécessaire pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection » (traité de Lisbonne).

D’après les traités fondamentaux de Maastricht, la politique économique européenne doit adopter le néolibéralisme comme idéologie. C’est en grande partie, Milton Friedman (économiste monétariste et père pensant du néolibéralisme) qui fut à l’origine de cette idéologie. Si un gouvernement ne se plie pas à cette idéologie économique, alors il sera soumis à des sanctions.

En Février 2012, le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) a été ratifié en France. Le but de ce mécanisme est de permettre aux états d’emprunter à des taux d’intérêt plus intéressant. Il fera office d’intermédiaire entre les marchés financiers et les états.

Ce Mécanisme sera dirigé par des ministres choisis par le conseil de l’Union Européenne et financé sur le moyen terme par tous les états de la zone euro. Cependant :

· les états n’auront pas de droit de regard ni d’action sur cette institution.

· Il sera en mesure de demander jusqu’à 700 milliards d’Euros à un état européen s’il est en rupture de fonds et pourra modifier cette limite.

· Il pourra entamer des poursuites judiciaires contre un état mais bénéficiera de l’immunité juridique, étatique et financière et n’aura aucune obligation d’aide envers un état en difficulté.

· Ce MES aura aussi l’autorité pour imposer des mesures d’austérité et des réformes sociales.

· Si un état n’accepte pas cette nouvelle institution, il ne sera plus en mesure de recevoir des aides financières européennes.

En cas de crise, ce mécanisme se donne le droit de mettre un pays au pas et même de le sanctionner.

Cette nouvelle Union Européenne a été instaurée par des moyens anti démocratique : En 2005, la population française a été amenée à voter pour la constitution européenne, plus de 60% l’a refusé.

Cependant, il a été adopté en 2008 par voie parlementaire sous le nom de traité de Lisbonne. Aucun gouvernement n’a tenu compte de l’avis du peuple, l’UMP et le PS réunis l’ont adopté à 99%.

Pour aller plus loin, on doit se demander si notre gouvernement détient encore le pouvoir. Juridiquement et politiquement, ils sont en train de le perdre au profit de l’Union Européenne. En effet, Les lois européennes sont au dessus des lois françaises. La très grande majorité de nos partis politiques tendent vers une Europe fédérale plutôt qu’un retour à la nation.

Economiquement parlant, nous avons perdu aussi notre pouvoir de décision comme tous les pays d’Europe ainsi que les États Unis. Nous ne sommes plus maîtres de notre banque centrale ni de notre monnaie (La Banque de France et devenu privée en 1973) et celle-ci ne peut plus frapper de monnaie car depuis la constitution européenne, seul la Banque centrale européenne détient ce pouvoir (Article 123). Cette banque est également privée et son pouvoir ne cesse de s’agrandir. À cause de notre dette, notre gouvernement est aliéné aux marchés financiers et donc l’état est à leur service.

Le cas Grecque illustre extrêmement bien tout ceci.

Politiquement parlant, lorsque l’ancien premier ministre grec a voulu rendre la parole à son peuple, il a été congédié et remplacé par Lucas Papadímos sous la volonté du Directeur de la Banque Centrale Européenne sans l’aval du peuple. (Ces deux personnes ont travaillé pour Goldman Sachs). Il a donc été mis en place de force par une instance extérieure privée. Lucas Papadìmos est donc un dictateur. Ce nouveau premier ministre ne cherche donc pas à défendre les intérêts du peuple grec. En effet, le peuple grec assiste impuissant à une succession de mesures de réforme et d’austérité pour leur bien réduisant jour après jour leurs niveau de vie. Ces réformes sont toutes dictées par l’union européenne, par la Banque Centrale européenne et par le fond monétaire international (FMI), et non par son gouvernement. Les marchés financiers et les banques d’investissents accordent des emprunts à la Grèce avec des intérêts très importants augmentant ainsi encore plus son déficit. Tout ceci créé un cercle vicieux sapant le pouvoir du peuple au profit de la finance.

Il est intéressant de le comparer au cas islandais

Au début des années 2000, l’Islande était un pays riche, avec un IDH (indice de développement humain, donne une estimation du niveau de vie) très élevée, un développement écologique à la pointe et un PIB de 10 milliards de dollars. Par la suite, l’Islande décida de privatiser ses trois plus grosses banques. Celles ci ont emprunté 100 milliards de dollars au marché financier et en 2008 ont amené l’Islande dans une très grave crise économique. Au lieu de rembourser les dettes bancaires, l’état a préféré les « laisser couler » plutôt que de courir à leur secours comme l’ont fait tous les pays de l’Union Européenne. En 2011, l’Islande peut se vanter d’avoir un taux de croissance de 5%

Nous allons maintenant essayer de comprendre qui détient réellement le pouvoir de décision. Pour cela, nous allons comprendre comment la monnaie et créée et comment fonctionne le système.

Pour qu’une banque puisse prêter de l’argent à un client, il faut qu’elles détiennent une réserve de monnaie fiduciaire dans ses coffres. La monnaie fiduciaire provient des banques centrales, lorsqu’une banque prête de l’argent, elle créée de la monnaie scripturale par une simple écriture comptable. La banque vous prête de l’argent qui n’existe pas.

La banque doit détenir un taux de monnaie fiduciaire dans ses coffres pour accorder un crédit. Ce taux s’appelle le taux de réserve obligatoire, on l’estimait avant 2004 entre 13 et 20 fois et après 2004 entre 25 et 40 fois. En 2012 dans la zone euro, sa limite est estimée à 15 voire 20 fois soit il faut qu’elle détienne 2% de monnaie fiduciaire. 

A notre époque, une dette se compose de l’emprunt réel et d’intérêt. Ces intérêts sont calculés en fonction des risques de non remboursement.

A l’échelle d’un pays, cette évaluation est faite par des agences de notation financées par des banques d’investissements. Si une de ces agences déprécie la note d’un pays, cela aura pour conséquence d’augmenter les intérêts en cours et par conséquent d’augmenter la dette.

Ces agences sont financées en grande partie par des banques d’investissement et des industriels. Par exemple, Standard & Poors est financé en partie par JP Morgan ou Bank Of America. Ce sont ces mêmes banques qui proposent des emprunts aux états. Il y a donc un réel conflit d’intérêt. 

Donc, plus un état est endetté, plus il a des difficultés de remboursement de ses intérêts, plus il est jugé comme emprunteur risqué, plus ses intérêts augmentent, plus il est endetté. On obtient à un cercle vicieux.

A première vue, le fait qu’un pays soit endetté à des banques privées empêche le peuple et le gouvernement d’exercer son pouvoir de décision. En effet, d’après le monde financier, lorsqu’une banque prête de l’argent à un état, il est « normal » d’avoir son mot à dire de comment il le dépense. On assiste donc à l’apparition d’ex banquiers de Goldman Sachs dans le milieu politique (Président de la Banque Centrale Européenne, premier ministre grec et italien, …). Les agences de notations couplées au monde financier ont donc le pouvoir de faire plonger n’importe quel pays dans une crise économique et sociale.

Mais cette dette n’est pas apparue toute seule. Je vais donc m’intéresser à la façon dont elle est apparue. Pour cela, je vais étudier la crise des subprimes aux USA ainsi que la crise de la dette en France.

Avant 1913, lorsque les États Unis avaient besoin d’argent, ils faisaient marcher « la planche à billet » causant de l’inflation ou empruntaient à taux 0.

Mais en 1913 Woodrow Wilson 28ème Président des États Unis créée la Fédérale Réserve Banque le 23 décembre 1913. (Il faut savoir que Woodrow Wilson n’est devenu président que grâce au soutien financier et au cercle d’influence des Rothschild.)

La Fédérale Reserve est une banque privée détenue en majorité par le groupe Rothschild mais aussi par le groupe Morgan et Rockefeller. Après la création de cette banque centrale, l’état américain a perdu le pouvoir de créer sa propre monnaie et doit emprunter avec 6% d’intérêt à cette banque. Dès lors, on a assisté à trois crises économiques majeures

Par la même occasion, Woodrow Wilson a signé le 16ème amendement créant ainsi les impôts sur le revenu et l’IRS (Le FISC américain).

Aux Etats Unis, selon la Cours Suprême, aucun citoyen américain n’a à payer ses impôts sur le revenu, cet impôt sert uniquement à rembourser les intérêts de la dette. En même temps, le gouvernement offrait des cadeaux fiscaux à la population à très hauts revenus et aux grandes entreprises diminuant ainsi leur imposition. De nos jours, l'état américain croule sous les dettes à ne plus en savoir quoi en faire et enchaîne réformes sur réformes. Par conséquent, son premier créancier, la Fédérale Reserve Banque, détient sa souveraineté. Le 16ème amendement et la réserve fédérale sont le plus grand racket de l'histoire américaine. En Europe, nous possédons exactement le même fonctionnement.

Nous allons nous intéresser aux conséquences du néolibéralisme sur l’économie réelle.

Depuis les années 80, on a constaté la disparition de la rupture entre les banques de dépôts et les banques d’affaires ainsi qu’à une extrême déréglementation du monde financier. À cause de ces déréglementations, les industries financières américaines causèrent des crises à répétition, de plus en plus graves, chaque crise faisant plus de dégât.

Il est important de faire remarquer que pendant 40 années de forte croissance après la grande dépression, le monde de la finance n’a causé aucune crise. Celui ci était en effet très règlementé par l’état. Il y avait aussi séparation entre les banques de dépôts et les banques d’affaires

Les banques de dépôt ont commencé à jouer en bourse avec l’argent de leurs clients et le chiffre d’affaire engrangé a commencé à augmenter de façon significative.

On a vu l’apparition des sociétés de crédits prêtes à accorder des emprunts risqués mettant en péril l’épargne de la population.

Mais surtout, nous avons assisté à une connivence et convergence extrêmement importantes entre homme politique et monde financier (En 81, Reagan place son frère, PDG d’une banque d’affaire, à la tête du trésor américain). L’Ancien président de la Réserve Fédérale, Greenspan, a été conseillé au départ par Charles Keating en échange de 40 000 dollars pour réguler la crise des années 70. Keating fut arrêté quant à Greenspan, il prit la tête de la Réserve Fédérale pendant plus de 15 ans. Durant, la crise, il s'est avéré que Mr Greenspan a manqué plusieurs fois à son devoir lorsqu'il avait la possibilité de réguler le marché financier, il a mené une politique monétaire beaucoup trop laxiste selon les directives et l’accord de Milton Friedman. Le pouvoir de Wall Street ne cessa d’augmenter en même temps que ses lobbies prenaient du pouvoir aussi bien du côté républicain que du côté démocrate.

Tout ceci a aggravé de plus et plus la dette Étatique et empêche les Etats Unis de faire leur travail de régulation. Ils perdirent alors leur pouvoir de réguler le monde financier. En fait, ils n’étaient même plus en mesure de réguler les marchés financiers, de sanctionner les évasions fiscales illégales et le blanchiment d’argent sur les îles offshores.

Après les années 2000, l’apparition de CDO (emprunts regroupés et revendu par des banques et société des crédits pour de riches investisseurs) a amené les banques à autoriser des emprunts à risques.

Grâce aux lobbys financiers, le taux de réserve obligatoire diminuait et par conséquent, les banques d’affaires vendaient de plus en plus de crédit (CDO) sans pour autant augmenter leurs fonds propres. Ces mêmes banques pariaient en même temps contre ces CDO par le biais d’assurances financières (AIG). Si ces CDO faisaient faillite, alors les AIG s’engageaient à rembourser les banques dans leur intégralité. Entre 2001 et 2006, le nombre d’emprunt fut multiplié par quatre. Ceci créa de plus en plus d’argent dette provenant de nulle part. Tout ceci fut caché au public. Les États Unis complices ou impuissants ne firent rien pour l’empêcher.

 Nous pouvons désormais dire que cette crise de 2008 n’a jamais cherché à être évitée. Les seuls responsables et fautifs sont les banques d’affaires et d’investissements ayant perdus tout sens des limites, les sociétés de crédits prêtant à outrance sans se préoccuper des risques, les agences de notations corrompues qui travaillent de concert avec le système et bien sûr l’état américain.

Nous allons maintenant nous intéresser brièvement à la façon dont est apparu la grande partie de la dette publique française.

Une des plus grandes traîtrise ou incompétence de notre gouvernement est d’avoir permis la création de notre fameuse dette publique. L’apparition de cette dette s’est faite en deux temps.

Tout d’abord, depuis la création de la Vème république, jusqu’en 1992 (Maastrich), lorsque l’état avait besoin d’argent, soit, il émettait des obligations pour les marchés financiers, donc emprunter avec intérêt, soit, il empruntait à sa banque centrale (Banque de France) créant ainsi de l’inflation (ce qui n’est pas forcement négatif). Le plus logique est d’emprunter « gratuitement » à la banque de France, mais ce ne pas ce que votèrent nos députés à l’Assemblé. Dans la plupart des cas, ils ont préféré emprunter aux marchés financiers à des taux exorbitants (En 1980, les intérêts moyen étaient de 13%). En 2009, la somme d’intérêt a payer était de 1176 milliards d’euro, la dette totale était de 1489 milliards. Par conséquent, les intérêts représentaient en 2009 79% de notre dette.

Ensuite, depuis le début des années 80, nos députés de gauche comme de droite votèrent des budgets déséquilibrés. Ils n’augmentaient pas les dépenses publiques comme beaucoup le pensent mais diminuaient le PIB étatique. En fait, ils diminuaient petit à petit les impôts sur les grosses fortunes, créaient des niches fiscales en permettant aux grandes entreprises françaises de payer très peu d’impôt. Ainsi, on peut voir sur les statistiques de l’INSEE que le pourcentage des dépenses publiques augmente, ceci est expliqué par la baisse du PIB français.

Nous allons donc assister impuissant à la privatisation de nos institutions publiques et à une diminution de notre niveau de vie si on ne réagit pas. Bien entendu, ces mesures d’austérités et ces privatisations sont effectuées petit à petit. Ceci est mis en place volontairement pour ne pas nous alerter. En effet, si elles étaient appliquées en même temps, il y aurait une révolte beaucoup trop importante.

Désormais, aucun des pays endettés n’est capable d’assurer le remboursement de sa dette et par conséquent n’est capable de garder sa souveraineté face à ce monde financier. C’est pourquoi on peut voir Mr Draghi, Directeur de la Banque Centrale Européenne, dire à tous les pays de l’Union Européenne qu’il va falloir abandonner le modèle social.

« Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu'une armée debout. »

Thomas Jefferson (1743-1826)


Nous allons maintenant comprendre comment le système diffuse son idéologie et arrive à maintenir le contrôle.

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, nous avons également assisté à l’émergence de groupes de pensée réunissant les meilleurs dans leurs domaines (on y trouve des économistes, grands patrons de presses, grands chefs d’entreprise, penseurs très influant, hommes politiques de gauche comme de droite). Ces groupes permettent donc de diffuser une idéologie qui va se rependre dans chaque pays. En effet, les personnes invitées détiennent des entreprises ou médias sont considérées en tant que modèle dans leurs pays. Ces groupes de pensés ou Think-thanks existent à l’échelle nationale (le Siècle) mais surtout à l’échelle internationale (Bilderberg Group, Commission Trilatérale). A l’occasion de cette dernière réunion (2011), les membres débattent autour de sujets internationaux comme la crise économique, la Démocratie (la nôtre, pas la vraie) au Moyen Orient, l’économie et la sécurité à l’ère du digital, la nécessité des réformes, des enjeux de l’Union Européenne.

Les membres participant à cette réunion ne sont pas élus pour la grande majorité, et détiennent à eux seuls une richesse très importante et une influence conséquente.

Après le 11 septembre, les États Unis décidèrent d’attaquer « les états voyous » du Moyen Orient dont faisaient partie l’Irak (grand pays pétrolier ayant nationalisé ses réserves depuis 1973) et l’Afghanistan au nom du terrorisme et de la possession d’arme de destruction massive (il s’est avéré que ceci était faux). Il faut souligner le fait que Saddam Hussein était un grand allié des États Unis à cette époque et que certains des pays voisins à l’Irak étaient nettement plus dangereux pour les États Unis. Par la plus grande de coïncidence, Samuel Huntington (initiateur du choc des civilisations) était le conseiller de George W bush. Il participait grandement à la commission trilatérale avec les Rockefeller, détenteurs du pétrole au Moyen Orient ainsi que la très grande partie d’industries militaires américaine. Ainsi, dès les premiers jours du conflit, l’objectif premier de l’armé américaine était de sécuriser les réserves pétrolières et de protéger le ministre du pétrole irakien.

On peut également donner comme exemple les théories de Friedman (et ses Chicago Boys), membre du Bilderberg Group et conseiller du président Reagan.

Selon Friedman, l’état est un danger pour l’économie, il prône la liberté totale des marchés et leur autorégulation naturelle. Selon ce même Friedman, pour instaurer ce type de régime ultralibéral, il est nécessaire de le mettre en place lorsqu’une ou une population est sous état de choc. Durant la seconde moitié du 20ème siècle, cette stratégie a été réalisée en Amérique du sud après des coups d’états. Par la suite, les thèses de Milton Friedman furent appliquées par les gouvernements américains successifs depuis 70 à nos jours, sous la supervision de Greenspan, actuellement ancien Directeur de la Réserve Fédérale. Puis ses thèses ont été appliquées par le gouvernement de Thatcher et enfin adoptées par Maastricht, la politique économique européenne commune. En parallèle, nous assistons depuis les années 70 à une apparition de crises financières systémiques provoquant des crises économiques, sociales, culturelles et écologiques. Il ne peut y avoir une croissance infinie sans provoquer des dommages extérieurs.

À propos de la commission trilatérale, Pendant les dix premiers jours de sa Présidence, Barack Obama a nommé onze hauts fonctionnaires issus de la cette commission à des postes clés de son administration, introduisant ainsi une puissante force extérieure dans le leadership de son gouvernement, mais avec un agenda de base qui porte plutôt préjudice aux citoyens des États-Unis. Outre ces nominations, Obama a appelé à la Maison-Blanche plusieurs membres illustres de la Commission trilatérale, dont Zbigniew Brzezinski, son principal conseiller en politique extérieure. Brzezinski est cofondateur de la Commission (1973) avec David Rockefeller.

Bien sûr, il n’existe pas de preuve directe montrant la puissance de ce genre de groupe, mais il existe de nombreuses preuves indirectes convergeant dans la même direction. Les hommes les plus riches et les plus puissants du monde utilisent ces Think Thank pour diffuser une idéologie unique sans que personne ne s’en aperçoive.

« La puissance d'argent fait sa proie de la nation en temps de paix et conspire contre elle en temps d'adversité. Elle est plus despotique que la monarchie, plus insolente que l'autocratie, plus égoïste que la bureaucratie. (...) Les groupes financiers et industriels sont devenus tout puissants, il s'ensuivra une ère de corruption aux postes élevés et la puissance d'argent du pays cherchera à prolonger son règne en utilisant les préjugés du peuple jusqu'à ce que la fortune soit concentrée en un petit nombre de mains et la république détruite » Abraham Lincoln.

Mais alors, que font les médias, gardiens et garants de notre démocratie. Ce sont eux qui sont censés informer le peuple de ce coup d’état. Pourquoi aucun de ces sujets n’est abordé correctement dans les grands médias de France ? Existe il une réelle volonté de cacher la vérité pour nous tromper ?

Il faut tout d’abord se poser certaines questions. Les médias sont-ils indépendants, est-ce que leurs avis sont objectifs et existe il un consensus de l’opinions des experts politique et économique ?

Les grands médias français appartiennent principalement à un groupe de six hommes : Bouygues, Bolloré, Dassault, Lagardère, Pinault

Printemps et Bernard Arnaud. On peut voir l’appartenance de tous les médias français dans une des annexes.

Il faut comprendre qu’une censure peut être vite organisée. Par exemple, Quand il y a eu certain dysfonctionnement de la centrale nucléaire à Flamanville (Site de construction Bouygues), la chaine TF1 (Groupe Bouygues) n’en a jamais parlé.. À cause de cette censure, les 7 millions de téléspectateur de TF1 n’ont pas été tenus au courant de certains problèmes dans une centrale nucléaire. 

Bien sûr, les autres médias en ont tous parlé, mais que ce passerait-il s’il y avait une entente entre ces grands groupes médiatiques. Pendant la guerre en Lybie, aucun de nos médias nationaux n’ont mis en avant les bavures de l’OTAN causées par des bombardements aériens. Pendant le début de la guerre contre l’Irak, aucun de nos médias nationaux n’a montré que l’Irak n’a jamais possédé d’armes de destructions massives comme le prétendaient les Etats Unis.

Une autre forme de censure s’applique également lors d’interviews d’hommes politiques et d’industriels. En effet, si M. Sarkozy veut éviter certaines questions, il n’a cas le dire à M. Bolloré ou M. Lagardère ou M. Bouygues (grands patrons de médias). (Ne pas oublier que lors de sa victoire, Sarkozy est allé manger au Fouquet avec ces 6 personnes)

Il faut bien se souvenir que les têtes dirigeantes médiatiques sont également conviées au club du Siècle ainsi qu’au Bilderberg Group. Ils partagent donc des intérêts et des opinions communs, il y a une réelle connivence entre journalistes, patrons de presses avec hommes politiques, hommes industriels, économistes, financiers, et cetera. Une information peut facilement être manipulée en omettant consciemment certains faits.

Le principe même des débats médiatiques est de créer une divergence d’opinion entre les partis conviés. Mais, certains sujets ne sont jamais abordés, ou alors, entre personnes du même avis. Ainsi, on peut facilement voir un débat animé pour savoir de quelle façon doit on tuer une vache ou un poulet dans un abattoir mais on pourra voir difficilement un réel débat sur la sortie de l’Euro.

C’est pourquoi, si on prend les 5 plus grands experts économique français, sachant que trois d’entre eux sont favorables au système économique et les deux autres le remettent en cause, on obtient un passage médiatique pour les trois premiers de plus de 700 fois et pour les deux autres, moins de 50 fois. C’est à dire, que les experts favorables au système sont passés 14 fois de plus que ceux le remettant en cause. On en déduit que ceux qui veulent discuter dans le cadre sont les bienvenus et ceux qui veulent discuter en dehors son exclus et marginalisés voire qualifiés d’extrémistes. (Les nouveaux chiens de garde, 2011)

Il faut bien se rendre compte du martellement dont nous sommes victimes chaque jour. En effet, depuis les années 70, on nous répète à longueur de journée les bienfaits de l’Europe, que l’Europe c’est fantastique, que grâce à l’Union Européenne on va avoir une forte croissance, qu’il faut rentrer dans l’Europe, que l’Europe va surmonter la crise, que l’Europe va se relever, que si on sort de l’Euro et de l’Europe on va devenir comme la Corée du Nord, qu’il faut faire des sacrifices pour l’Europe… Ce sont les mêmes depuis 40 ans qui nous disent que l’Union Européenne et l’Euro sont l’avenir. Ce sont les mêmes experts qui nous disent qu’il faut faire des réformes et abandonner notre modèle social. Il est grand temps de prendre consciences qu’ils se trompent depuis de longues années.

Prenons l’exemple de notre hantise à l’inflation.

Depuis des années, on nous dit qu’il faut combattre à tout prix l’inflation (hausses des prix), mais ils oublient de nous dire que si on diminue l’inflation, on augmente obligatoirement le chômage. De plus, l’inflation n’a strictement aucun impact sur notre pouvoir d’achat. En effet, elle ne fait qu’augmenter les prix, mais comme nos salaires augmentent en même temps, les prix relatifs ne se modifient pas. Le gros problème de cette inflation est que l’argent épargné perd de sa valeur.

Ainsi, l’inflation touche nettement plus les grandes banques d’investissements et les très grosses entreprises. Les médias cherchent à légitimer le contrôle de l’inflation via des raisons n’ayant peu de fondement économique.

Lors de l’avant crise de 2008, aucun de nos experts médiatisés n’a pu prédire ce qui allait se passer. Pourtant, de nombreux économistes français avaient déjà anticipé les conséquences de la crise des subprimes, ceux-ci ne furent pas conviés par les journalistes.

Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie, a déclaré que ceux qui sortent les premiers de la Zone Euro seront ceux qui s’en sortiront le mieux. En effet, cet économiste pense qu’il ne faut pas imposer de l’austérité mais réinvestir, qu’il ne faut plus renflouer le secteur financier. Il ne fut pas invité à débattre.

Un autre point intéressant est de comprendre que le système cherche à récupérer ou à exclure ce qui se trouve en dehors du cadre. Nous allons nous interroger sur le rôle de cette récupération. Laurent Joffrin, actuel directeur de la rédaction du Nouvel Observateur était considéré comme le « jeune rebelle impertinent ». Il fut récupéré par le système qu’il remettait en cause. Son but actuel comme le but de son journal est de faire office de soupape pour faire baisser la pression et le mécontentement des gens. Les « alter penseurs » sont toujours médiatisés lorsque d’une manière ou d’une autre, ils servent le système.

Si l’on regarde objectivement notre société moderne, on peut admettre sans difficulté l’augmentation considérable d’émissions cherchant à nous distraire, à détourner notre attention et à endormir notre esprit critique (télé réalité, reality show, faits divers). On assiste à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. Les chefs romains disaient que tant qu’il y avait les jeux du cirque, les gens seraient distraits de leurs véritables problèmes et donc ne se révolteraient pas. Être diverti sans cesse nous empêche de prendre conscience des vrais problèmes de notre société.

Il existe donc une véritable censure médiatique sur de nombreux sujets ainsi qu’une volonté de nous faire adopter un unique mode de penser.

Au cours de cet état des lieux de notre démocratie, nous nous sommes rendus compte que nous ne sommes plus détenteurs de notre pouvoir, nous sommes passés d’une aristocratie à une oligarchie financière. Notre gouvernement devient de plus en plus illégitime et agit contre nos intérêts. Ce sont les banquiers privés qui maîtrisent la création monétaire. Par cette maitrise et grâce à la dette, ce sont les banquiers qui détiennent notre pouvoir politique.

Nous sommes trompés, manipulés, le système cherche à nous diviser, nous distraire à nous enfermer dans une prison dorée pour mieux nous contrôler. Les plus grands mécanismes actuels nous sont cachés à des fins politiques et économiques. Le néolibéralisme a grandement légitimé notre système et a permis la perte de notre pouvoir de création monétaire.

La perte de ce pouvoir a permis l’apparition de notre dette actuelle. Cette dette et les intérêts qui en découle, aspirent tout l’argent de la planète et nous immobilise. L’argent a pour but d’irriguer notre économie, sans argent, notre économie s’assèche et se désertifie. Même si nous avons les moyens technologiques les plus avancés de notre temps, même si nous avons la population la plus nombreuse, nous avons qu’une seule planète et elle est limitée. Cette dette ne cesse d’augmenter et nous empêche de relever les grands défis de notre temps (Nourrir tous les hommes sur terre, diminuer les inégalités, être en harmonie avec notre planète…). 

La dette :

  • permet l’augmentation des inégalités sociales
  • nous empêche d’agir contre la surconsommation et le pillage de nos ressources
  • nous oblige à privatiser et faire des mesures d’austérités en réduisant petit à petit notre niveau de vie.
  • Empêche le gouvernement de réguler le marché.

« Pour le moment, nous chauffons aux flammes de l’ultra libéralisme, attisé chaque jours par le monde marchands qui exerce sur toutes les institutions nationales et supra nationales un lobbying permanant ; institutions tenues fermement en laisse par l’agent dont elles ne détiennent plus le pouvoir et que ce même monde consent à redistribuer et à orienter selon ses priorités. Le rêve libérale est un monde privatisé où seule règne la « main invisible du marché » comme le nommait Adam Smith ; car le marché, selon cette idéologie, est autorégulateur ; les problèmes ne viennent que des interférences, en particulier de l’État qui, par ses initiatives, trouble le jeu. Le rêve libérale est un monde où l’État est réduit à une seule mission de maintient de l’ordre. Garantissez la sécurité, et nous marchand, nous chargeons du reste… - L’idée dominante, derrière cet accord est d’obtenir la libéralisation progressive de tous les services pour permettre au « rêve » de devenir réalité. Tous les domaines sont visés, et en particulier ceux qui pour le moment encore relèvent de l’État, comme la santé ou l’éducation. Il n’y a pas de calendrier, mais les pays signataires sont engagés à présenter tous les ans des projets de libéralisation de notre économie » La dette publique, une affaire rentable À qui profite le système ?

On peut penser que tout ceci n’est que pure coïncidence mais je pense que n’importe quel esprit éveillé saura distinguer le vrai du faux. Bien sûr, j’espérais me tromper, j’espérais que nos dirigeants agissent dans nos intérêts mais maintenant, je suis convaincu du contraire.

Nous ne sommes plus en démocratie, nous vivons dans un état oligarchique dirigé par le pouvoir de l’argent et des lobbies.

Tant que ce système restera au pouvoir, il cherchera à récupérer tous les éléments dangereux pour lui. S’il échoue, il effectuera un total « black-out » ou tentera de les décrédibiliser. Attention, les faux éveillés sont partout et chercherons à vous écarter de la véritable information.

La révolte pacifique est donc impossible. Alors comment récupérer notre pouvoir qui nous a été volé ?

Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs

Article 35 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen.

Mieux s’informer pour mieux lutter

Je vous laisse ci dessous une bibliographie à consulter dans le but d’approfondir et de juger les théories que j’ai avancées. 

 

Bibliographie 

ETUDE :

La dette publique de André-Jacques Holbecq :

http://www.societal.org/docs/interets-dette.htm

Inflation avec et après 1973 de Holbecq :

http://www.facebook.com/note.php?note_id=232890586743566

La création monétaire de Holbecq :

http://www.facebook.com/note.php?note_id=282401571792467

 

Livre

La dette publique, une affaire rentable 

À qui profite le système ?

André-jacques Holbecq et Philippe Derudder

 

ARTICLES PAPIER

Le cartel de la réserve fédérale :

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=25107

 http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=26318

De la guillotine intellectuelle : 

http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/de-la-guillotine-intellectuelle-106390

La finance dicte sa loi  : http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/la-finance-dicte-sa-loi-104742

Dette publique et loi Rothschild : 

http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/dette-publique-et-loi-rothschild-104163 

Le syndrome de Babel : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-syndrome-de-babel-106300

Les banquiers ont pris possession de l'Europe, Goldman Sachs a saisi le pouvoir :

http://www.alterinfo.net/Les-banquiers-ont-pris-possession-de-l-Europe-Goldman-Sachs-a-saisi-le-pouvoir_a67181.html

Non à l'indépendance des banques centrales : http://www.alterinfo.net/Non-a-l-independance-des-banques-centrales_a66576.html

Indect : la surveillance automatique des réseaux en Europe :

http://www.pcinpact.com/news/53215-indect-europe-surveillance-internet-cctv.htm

La guerre monétaire, une guerre publique :

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-guerre-monetaire-une-guerre-110988

 

Documentaire 

Le rêve américain : 

http://www.youtube.com/watch?v=uN8aDopGYUE

La dérive totalitaire de l’Europe : http://www.youtube.com/watch?v=xsPS5NX9yuQ&feature=related

Le secret des sept soeurs : http://www.facebook.com/# !/note.php?note_id=303935109651714

Ne regardez pas ce film (si vous êtes heureux) : 

http://www.youtube.com/watch?feature=fvwp&NR=1&v=ZCMKH6EMp9k

City de Londres, la finance en eaux troubles : 

http://mecanoblog.wordpress.com/2011/12/12/city-de-londres-la-finance-en-eaux-troubles-video/

Le culte des marchés : http://www.lelibrepenseur.org/2011/11/14/le-culte-des-marches/

America, freedom to facism : http://frmovies.net/378004-film_en_streaming.html

Comprendre la dette publique en quelques minutes :

http://www.youtube.com/watch?v=jxhW_Ru1ke0&feature=related

Inside job : http://www.tagtele.com/videos/voir/70416

La stratégie du choc :

http://www.youtube.com/watch?v=MKeiChMRWTU

L’Argent dette :

http://www.dailymotion.com/video/x75e0k_l-argent-dette-de-paul-grignon-fr-i_news

L’Argent Dette II :

http://www.dailymotion.com/video/xbqww7_l-argent-dette-2-promesses-chimeriq_news

Noam Chomsky, la manufacture du consentement : http://www.dailymotion.com/video/xdmtdp_noam-chomsky-la-manufacture-du-cons_news

 

Conférence et Interview :

L’état et les banques, les dessous d’un hold up historique – Etienne Chouard et Myret Zaki :

http://www.dailymotion.com/video/xn83cj_l-etat-et-les-banques-les-dessous-d-un-hold-up-historique-par-myret-zaki-et-etienne-chouard_news

Sommes nous en démocratie – Etienne Chouard :

http://www.youtube.com/watch?v=6LB462z-j70

Argent dette & création monétaire – Etienne Chouard : http://www.youtube.com/watch?v=GdSrv1M05sE

Interview de Aaron Russo : 

http://www.youtube.com/watch?v=owXtjrWACLg&feature=player_embedded

Etienne Chouard sur l’inflation :

http://www.dailymotion.com/video/xjduwv_etienne-chouard-sur-l-inflation_news

 

Photos/Schéma :

Qui contrôle les médias français (2006) : http://www.facebook.com/photo.php?fbid=314643111914247&set=pu.266725880039304&type=1&theater&nbsp ;

Les maitres de la zone euro : 

http://www.facebook.com/photo.php?fbid=312136188831606&set=pu.266725880039304&type=1&theater

 

Constitution V république :

ARTICLE 3.

La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum.

Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice.

ARTICLE 4.

Les partis et groupements politiques concourent à l'expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie.

Ils contribuent à la mise en œuvre du principe énoncé au second alinéa de l'article 1er dans les conditions déterminées par la loi.

La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation.

 

Traité de Lisbonne :

Article 123 : « Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales 
des États membres, ciaprès dénommées « banques centrales nationales », d'accorder des découverts ou tout 
autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l'Union, aux 
administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes 
ou entreprises publics des États membres ; l'acquisition directe, auprès d'eux, par la Banque centrale 
européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également 
interdite. »


Moyenne des avis sur cet article :  4.5/5   (8 votes)




Réagissez à l'article

10 réactions à cet article    


  • jef88 jef88 2 juin 2012 11:27

    . Par conséquent, ce système profitait plus à une certaine catégorie qu’à une autre.
    . Par conséquent, ce système ne profitait qu’à une certaine catégorie .

    Il faut bien identifier ici le mécanisme « problème, réaction, solution »
    Mais avec ce mécanisme, on traite les effets, pas les causes

    À notre époque, le milieu politique français est très difficile d’accès. Le frein le plus pénalisant est celui des 500 signatures pour les présidentielles.
    Encore un effet qui passe avant la cause .... Pour entrer dans un conseil municipal il faut être élu sur la liste d’un parti ....donc copinage ! !!

    A l’époque de Montaigne, on pouvait distinguer trois pouvoirs : exécutif, législatif et judiciaire.
    N’y aurait il pas confusion entre Montaigne et Montesquieu
    Non ces pouvoirs étaient confondus dans la main du roi, c’est ce qui a poussé à l’écriture de « l’esprit des lois »....

    Bon ! j’arrête !!!
    l’esprit du texte est bon mais il aurait mieux valut condenser et viser les vrais problèmes au lieu des effets.....


    • Soi Même 2 juin 2012 13:08

      Simplifions, dit moi ce qui marche et on pourra déduire ce qui va pas !


      • wardou wardou 2 juin 2012 13:53

        « Enfin, il faut savoir quelque une chose très importante à propos du rôle du Président. Le président détient le pouvoir exécutif, il se charge de gérer le pays et de garantir sa souveraineté. Or depuis de nombreuses élections, chaque candidat propose dans son programme des mesures sur la sécurité, l’écologie, le logement … Mais ces propositions sont d’ordre législatives et non exécutives. Par conséquent, le président se donne le droit d’usurper le pouvoir de nos députés.  »



        Mais le gouvernement n’a t-il pas le droit de proposer des lois qui sont ensuite voter par le pouvoir législatif ? 


        Malgré ce passage incompris de ma part , l’article est très intéressant , notamment la bibliographie a la fin :) 

        • Soi Même 2 juin 2012 19:53

          Sauf que depuis 2007, le congrès de Versaille cela à changer, c’est l’UE qui à la suprématie de la légalité et du droit sur la France. l’UE Le MES et l’Otan va nous le rappelez au cas il y est des vélites d’indépendances !

          Honnêtement on aurait élus un comique, cela aurait au moins le mérite de nous faire rires.


        • Le Yeti Le Yeti 2 juin 2012 13:58

          Le savoir c’est le pouvoir.

          Contrairement à la pluie, le savoir, l’information, ne tombent pas du ciel.
          Au contraire, tel un fruit, ils se cultivent puis se récoltent. C’est un effort !
          Il faut aller chercher l’information, à différents endroits, procéder à des recoupement puis REFLECHIR et ce lucidement. C’est à dire non pas en se demandant « ce qui serait bien » en bon Bisounours mais ce qui est concrètement établi, faisable et préférable à terme ; en gardant bien à l’esprit que l’on n’a rien sans rien. Autrement dit, il faut être RESPONSABLE.
          Sans cette démarche, prendre une décision revient au mieux à tirer à pile ou face, au pire à se comporter en idiot servile et utile.

          L’illusion du confort est la seule récompense des autruches ; au prix de tout le reste.

          Alors désolé si je choque les esprits mais quand je constate les niveaux d’ignorance et de je-m’en-foutisme de la plupart des gens ; j’ai des doutes sur la faisabilité d’une réelle démocratie. Les gens sont généralement d’accords que tel ou tel sujet est important, voir même que c’est un scandale, mais quand on commence à simplement aborder le sujet on réalise vite que non seulement ils ne sont au courant de rien mais qu’en plus ils n’ont nullement l’intention de se pencher plus avant sur la question. Ils ont autre choses à faire, vous comprenez.

          Soit, mais alors ne parlez pas de démocratie car la démocratie, avant tout, se gagne et se mérite.
          Encore une fois, la façon dont on considère telle ou telle chose n’y change rien. Seuls les actes peuvent modifier la réalité (il est donc « relativement important » [Cynisme au 3e degré !] que ceux-ci soit bien avisés !). Aussi le « chef », bon ou mauvais, n’est ni celui qui porte le titre ni celui qui joue à pile ou face mais bien celui qui prend les décisions. Le règne des borgnes ne semble pas près de prendre fin.

           Advienne ce que doit ...

          ...

          Fermez le dictionnaire et demandez vous donc quelle définition VOUS donnez au mot « important » ...
          La mienne est la suivante : qui à un impact, une conséquence, sur mon existence. Dès lors et autant que faire se peut, je ne délègue à personne la gestion de ce que je juge important. Se prendre en main est la toute première forme de démocratie.


          • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 2 juin 2012 17:24

            La démocratie, c’est la dictature de la majorité.


            • xray 2 juin 2012 17:34


              Quelle démocratie ? 

              Les européens sont soumis à un régime Oligarchique 
              (Wikipédia)  : 
              L’oligarchie est un régime politique dans lequel la plupart des pouvoirs sont entre les mains d’un petit nombre d’individus, de quelques familles ou d’une petite partie de la population, généralement une classe sociale ou une caste. 
              La source de leur pouvoir peut être la richesse, la tradition, la force militaire, la cruauté... 
              (Sic.) 

              L’énigme du vol AF 447 ? (La disparition de l’Airbus RIO-PARIS) 
              http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/archive/2011/10/24/l-enigme-du-vol-af-447-la-disparition-de-l-airbus-rio-paris.html 

              Le capital de la Dette publique 
              http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/archive/2011/12/27/le-capital-de-la-dette-publique.html 



              • YVAN BACHAUD 2 juin 2012 19:59

                On ne sera en démoctaie que l’orsqu’on disposera du référendum d’initiative citoyenne pour abroger les lois i juste et en proposer de nouvelles

                ET Qu’on disposera du VOTE PREFERETIEL pour choisir nos représentants ! 18 pays sur les 27 de l’UE en disposent.

                Ils peuvent pas exemple modifier le N° d’ordre sur les loites proposées par le partis..

                 

                Il va nous falooir l’arracher au Pouvoir par des manifestations tous les mercredis de 18 à19H sur la place symbolique d’i maximum de villes et cela jusqu’a obtenir la modification de l’article 3 proposée par le R.I.C...

                Aartir du 18 il faudra faire des promesses de partiicipation sur le site www.ric-france.fr


                • charlesleter 3 juin 2012 13:51

                  d’accord avec Yvan bachaud. ,Pour répondre a votre question comment reprendre un pouvoir volé aux citoyens ? ,voir mon article sur la démocratie directe :http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/pour-un-4eme-pouvoir-114148


                  • Stéphane Bernard Stéphane Bernard 19 août 2013 12:41
                    Bonjour,
                    Démocratie, dites-vous ?
                    Je voudrais attirer votre attention sur une démarche de démocratie participative qui s’appuie sur un « contrat moral » et un programme citoyen pour les municipales 2014 : http://www.la-democratie-participative.org
                    La démarche est virale, faites circuler l’information !
                    Ne soyez plus des électeurs, mais des citoyens ! Reprenez le pouvoir !
                    Stéphane Bernard
                    Bien cordialement.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès