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Accueil du site > Tribune Libre > La destruction du barrage et de la centrale de Kakhovka

La destruction du barrage et de la centrale de Kakhovka

Des stations sismiques situées en Roumanie et en Ukraine ont enregistré une explosion de faible intensité le 6 juin à 2 h 54 (heure ukrainienne) avec pour épicentre les coordonnées du barrage de Kakhovka. L'Ukraine et la Russie s'accusent l'une l'autre de la destruction du barrage et de la centrale hydroélectrique (puissance 335 mégawatts). La disparition de trois vannes sur les vingt-sept que compte le barrage (longueur 3.273 mètres, haut de trente mètres), a limité la vague de submersion, on déplore cependant dix morts et quarante personnes disparues. Les eaux du Dniepr ont monté lentement et le lit du fleuve s'est étalé en aval touchant près de quatre-vingts communes. Dix-sept mille civils ont dû être évacués du côté ukrainien et vingt-deux mille du côté adverse. Le réservoir de Kakhovka, long de 240 km et d'une largeur jusqu'à 23 km (superficie de 2.150 km carrés) pour une profondeur de 3 à 26 mètres, retient 18 milliards de mètres cubes d'eau douce.

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Selon les experts, 450.000 personnes n'auront plus accès à l'eau potable, 400.000 hectares de terres ne pourront plus être irriguées, les animaux morts font craindre des problèmes sanitaires, les usines de Marhanka, Nikopol et Pokrov risquent la fermeture, et l’effet de « chasse » a dispersé de nombreuses mines fluviales qui protégeaient les berges. Kiev dénonce « le pire désastre environnemental en Europe depuis des décennies » ; plus de 150 tonnes d'huile moteur se sont déversées dans le Dnierp dont le delta abrite le parc d'Oleshky qui couvre une surface de 80 km2. Ce n'est pas le premier barrage ukrainien qui a été détruit. Le troisième jour de l'invasion russe, l'armée ukrainienne avait fait sauter un lac artificiel sur la rivière Irpin à 25 km au nord de Kiev, opération qui avait bloqué l'avancée russe mais provoqué l'inondation de 13 000 hectares ! Une partie est toujours sous les eaux. En 2022 bis repetita avec le réservoir de la rivière Oskile dans la région de Kharkiv.

La destruction du barrage pourrait avoir des répercussions sur le fonctionnement de la centrale nucléaire de Zaporijie située à 130 kilomètres en amont du barrage. Le 8 juin à 6 heures, le niveau du réservoir a atteint le seuil critique de 12,7 m. L'Agence Internationale de l'Energie Atomique a immédiatement rassuré les populations en soulignant que les opérations de pompage devraient « pouvoir se poursuivre, même si le niveau descendait au-dessous de 11 mètres, voire plus bas ». Les six réacteurs étant à l’arrêt depuis plusieurs mois, l'échange calorique reste limité et le refroidissement est assuré par les bassins fontaines et systèmes d’aspersion alimentés par le basin de rétention. Du côté ukrainien : « L’inquiétude aujourd’hui pour la centrale est liée à la tenue de la digue. (...) Le risque, c’est la perte d’étanchéité du bassin, voire l’effondrement de la digue qui l’entoure du fait de la pression exercée par l’eau contenue dans le bassin. La digue n’a pas été dimensionnée pour tenir s’il n’y a pas d’eau de l’autre côté ». Une note de l’IRSN précise : « Si jamais cette digue s’efface, des camions pompe pourraient permettre d’assurer l’appoint nécessaire dans les bassins fontaines à partir de l’eau restante dans le Dniepr ».

Lors de la montée des eaux à la mi-mai, le niveau était à 17,54 mètres dans le réservoir prévu pour 16,5 mètres, l'excédent avait débordé. La fonte des neiges et les pluies abondantes ont gonflé les eaux du Dnierp (le débit à la hauteur de Kherson atteint 1.670 m3/sec, débit équivalent au Rhône). Les cinq barrages établis sur le fleuve ont ouvert leurs vannes afin d'éviter tout débordement, celles du sixième barrage, celui de Kakhovka, sont restées fermées empêchant l'eau de s'écouler jusqu'à la mer Noire. L'ouvrage de béton et de terre construit dans les années cinquante, au sud du pays, long de 3.273 mètres sous le contrôle russe depuis le 24 février 2022 est en phase de vieillissement. Quand l'armée ukrainienne a libéré la ville de Kherson, les Russes ont fait sauter une partie de la voie passant au-dessus du barrage et auraient été incapables d'en réguler le cours, les crémaillères de plusieurs vannes ayant été détériorées.

On a l'impression d'un pat. Les « deux peuples frères » occupent chacun une rive, les Ukrainiens la droite et les Russes la gauche. Le franchissement d'un cours d'eau requiert comme conditions préalables : la supériorité aérienne et de feu - plusieurs points de franchissement (ponts fixes et/ou flottants) - une action rapide ininterrompue. Et au plan tactique : exploration H -10 h, prise des positions par armes d'appui H -3 h, franchissement par un détachement avancé h -2 h, établissement de la tête de pont, heure H, montage des moyens de franchissement H +1 h, établissement de ponts fixes H +3 h. C'est ce que nous disent les manuels militaires. L'Ukraine ne disposant pas de la maitrise de l'air ne peut compter sur une action aéroportée.

Toute société moderne reste très dépendante des sources d'énergies et a un besoin vital de voies de communications, de centres de transmission et industriels. Est-ce un hasard si bon nombre de ces infrastructures nécessaires à ces activités sont souvent et facilement accessibles à partir d'un plan d'eau quelconque : fleuves, canaux, lacs, estuaires, façade maritime ? Il suffit de se promener au « fil de l'eau » pour y voir des aménagements faits de la main de l'homme : balisage pour la navigation, usines marée motrices, stations radio et radars, barrages, mouillages en eaux profondes pour les tankers et méthaniers, centrales nucléaires, raffineries, centres de production d'eau potable, fermes piscicoles, parcs naturels, zones protégées, etc.

Quasiment tous les cours d'eau sont l'objet de variations saisonnières avec pour conséquences la création de zones de retenues artificielles pour ensuite en restituer l'eau en période moins riche, voire sèche. Le premier barrage connu, long de 115 mètres, fut construit dans la vallée de Garawi en Égypte trois mille ans avant notre ère. C'était une levée de terre renforcée par des pierres. Les Romains furent les premiers à utiliser la force motrice de l'eau. Procope de Césarée fait mention en 560 du barrage Daras, premier barrage voûté en amont ancré à ses deux extrémités dans la roche et qui se comportait comme une arche, mais horizontale. Les moulins à eau commencent à se généraliser au Moyen-Âge.

On distingue principalement trois types d'ouvrages hydrauliques : de dérivation ou de captation d'eau - les aménagements - les barrages de retenus (fixe ou mobile). Les barrages hydroélectriques à basses chutes sont construits sur les cours d'eau moyens ou rivières inférieures. Le barrage réservoir se retrouve sur des cours d'eau encaissés ou après le « noyage » d'une vallée permettant la création d'une chute suffisante à l'alimentation de la centrale (faibles débits avec grande retenue et haute chute d'eau).

Le barrage poids est constitué de plusieurs plots juxtaposés les uns aux autres, et l'étanchéité entre chaque plot est assurée par un joint. La stabilité de chaque plot et de l'ensemble repose sur la masse de la structure (ce qui semble être le cas du barrage de Kakhova). Dans le barrage à voûtes, l'arc horizontal transmet une partie de la charge (poussée de l'eau) sur les parois rocheuses des rives ; l'épaisseur du béton augmente avec la clef du barrage et du couronnement vers les fondations. Dans les barrages évidés, des vides disposés dans la masse de l'ouvrage et aux endroits les moins sollicités réduisent la quantité de béton nécessaire à la construction et déchargent le sol qui peut présenter en certains endroits une résistance faible. Le barrage en remblai comprend un massif d'enrochements ou de terre et un joint souple d'étanchéité. Le barrage à aiguilles, une ligne de madriers relevable, ne se rencontre que dans les estuaires et deltas.

Ces grands principes conditionnent la pose des explosifs (charges internes placées dans les galeries du barrage ou externes, immergées ou non) puisqu'il s'agit d'attaquer la ligne de moindre résistance de la construction. Les conséquences d'une rupture d'un barrage de moyenne importance peuvent être estimées H^2 . V (H est la hauteur au-dessus du terrain et V le volume en millions de m^3).

Un barrage comporte de nombreux ouvrages annexes pouvant être la cible d'un sabotage : prise d'eau, vidanges d'urgence, évacuation, puits d'accès aux chambres et aux turbines, canal de fuite d'eau, vidange de fond, etc. L'électricité produite est acheminée par des câbles suspendus sur des pylônes... Pour réduire l'échauffements et les coûts, on préfère limiter la quantité d'énergie transportée (intensité) dans les fils et augmenter la tension. Certainnes installations véhiculent plus de 700.000 volts !

Londres, Bruxelles et consorts parlent d'un Crime de guerre. Il faut toute raison gardée et redescendre sur terre. A la guerre comme à la guerre. Il suffit de lire le livre du major H. Von Dach paru dans les années cinquante pour comprendre l'état d'esprit qui anime tout citoyen désireux de défendre la terre de ses pairs. Tous les États-majors forment d'ailleurs des personnels à la destruction des ouvrages d'art : ponts, barrages, tunnels, écluses, etc. « Si les barrages sautent : l'étendue des catastrophes ainsi provoquées ne peut être exactement évaluée. Des vallées entières, de larges secteurs de notre territoire peuvent être ensevelis sous la masse d'eau et des décombres. (...) Le sol submergé, sera rendu improductif pour un certain temps. D'importantes installations industrielles seront paralysées : les réseaux des communications, rendus inutilisables pendant des mois, des années. L'armée elle-même risque d'être bloquée. (...) De telles catastrophes frappent le moral le plus solide. mais elles ont, pour l'ennemi lui.même, de très graves inconvénients (...) Les cartes d'inondation établies en temps de paix donnent des indications du temps de parcours de la tête de l'onde et l'ampleur possible d'une éventuelle catastrophe ».

Des auteurs et journalistes entretiennent la confusion avec le recours aux armes de destruction massive condamné par le droit international. L'article 52, alinéa 2 des Conventions de Genève (1977) précise : « les objectifs militaires sont limités aux biens qui, par leur nature, leur emplacement, leur destination ou leur utilisation apportent une contribution effective à l'action militaire et dont la destruction totale ou partielle, la capture ou la neutralisation offre en l'occurrence un avantage militaire précis ». En clair, leur destruction reste possible, l'énergie a des usages civils et militaires. « Si la guerre moderne connaît encore une restriction normative quelconque de telle façon que la technique militaire doive se subordonner au droit, ou si cette guerre, de par sa nature, doit être une guerre totale qui dépasse toute norme, jusqu'à ce que le droit soit contraint de capituler devant la technique militaire et de s'y adapter » (rapport de la cinquième commission de l'institut de droit internationale, Genève 1964).

La situation nous invite à un exercice de zététique. Difficile de désigner l'auteur de la destruction sans éléments probants. Plusieurs raisons peuvent être avancées : la route sur le barrage était un passage vers la Crimée - le terrain a été rendu impraticable aux véhicules blindés - les dommages économiques risquent d'être considérables pour l'Ukraine (le sud du pays approvisionne 30 % des céréales et des légumes) - Moscou a fait savoir que les réservoirs en Crimée étaient remplis - Les turbines étaient à l'arrêt depuis plusieurs mois - la plupart des réacteurs de la centrale nucléaire étaient à l'arrêt. Une remarque, une correction, une précision.

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41 réactions à cet article    


  • Com une outre 14 juin 2023 18:37

    Il n’y a qu’un des belligérants qui se livre au terrorisme (reste à trouver officiellement le ou les commanditaires). Son nom commence par un U et fini par un E. Ce n’est pas très dur, vous allez y arriver.


    • Jelena Jelena 14 juin 2023 19:07

      >> Quand l’armée ukrainienne a libéré la ville de Kherson

      C’est le genre de phrase qui fâche, car comme partout en Ukraine de l’Est, quasi tous les civils avaient pris la fuite avant l’arrivée des « libérateurs » ukronazis.


      • Lynwec 14 juin 2023 20:00

        @Jelena

        La manipulation par les mots, toute la fourberie qui faisait dire aux Indiens d’Amérique du nord « langues fourchues » en parlant des colons européens...

        Parfois, le manipulateur l’est par inattention, se contentant de reprendre sans trop approfondir le discours communément répandu par la télévision ou tout autre média de masse, parfois il le fait pertinemment, mais ça finit par se remarquer au fil du texte .
        Une erreur, c’est une erreur . Des erreurs répétées, c’est volontaire...


      • Armand Griffard de la Sourdière Armand Griffard de la Sourdière 14 juin 2023 22:14

        @Lynwec
         l’expression amérindienne ’ « homme blanc avec la langue fourchue » ...pléonasme ?
         Toujours est-il que si le mot « Yankee »a plus d’une douzaine de versions ou significations on peut aussi évoquer celle de la tribu Cherokee qui les désignaient comme étant des «  eankee » qui se traduit en gros par « lâches » ou vicelards " au choix smiley


      • Clocel Clocel 14 juin 2023 20:47

        Je me suis laissé aller à imaginer à un missile qui foutrait en l’air le barrage de Bort les orgues figurez-vous...

        Ça pourrait être intéressant comme résultat, surtout avec la bande de bras cassés que des débiles inconséquents ont mis au pouvoir.

        2 fois, pour bien nous signifier que ce n’était pas une erreur.

        Que ne feraient-ils pas pour continuer à jouir de leur SUV...

        Laisser crever leurs aînés dans des mouroirs à forts rendements capitalistiques, remettre leurs génitures dans les fers, arracher tout espoir d’avenir désirable et finir de souiller ce qui peut encore l’être...


        • sylvain sylvain 14 juin 2023 21:44

          a priori personne n’ayant detecte de missile, et il en faut un baleze pour casser ce genre d’edifice, ca a du être une explosion en interne


          • Armand Griffard de la Sourdière Armand Griffard de la Sourdière 14 juin 2023 22:23

            @sylvain
             Peut-être des poissons torpilles croisés avec des silures dans les aquariums privés de zézé ?


          • yakafokon 15 juin 2023 18:54

            @Armand Griffard de la Sourdière
            Non, uniquement les explosifs installés dans tous les barrages construits en U.R.S.S., à partir de la création de l’O.T.A.N. en1949, et du Pacte de Varsovie qui a suivi cette création criminelle.
            A l’époque, l’Ukraine n’existait pas, et faisait parti du bloc communiste.
            Pour éviter toute nouvelle invasion de l’ U.R.S.S., chaque barrage a été équipé de puissants explosifs qui ont été installés aux points stratégiques ( les galeries sous le barrage, ou la centrale hydro-électrique elle-même ).
            Les trois explosions qui ont détruit le barrage ont été si puissantes qu’elles ont été détectés par des sismographes en Norvège !
            En prévision d’une attaque ukrainienne de grande ampleur, tout le personnel russe de la centrale avait été évacué, les réacteurs mis à l’arrêt à froid, à l’exception d’un seul qui était à l’arrêt à chaud.
            Je suis persuadé que se sont des saboteurs qui ont déclenché ce cataclysme, car il rendait le terrain impraticable pour les blindés russes ( comme une raspoutitsa ).
            Sauf que les russes ne se seraient pas lancés dans ce genre d’aventure, alors qu’ils ont une maîtrise totale du ciel, et peuvent détruire ce qu’ils veulent, où ils veulent, et quand ils veulent !
            Le résultat : les terres agricoles ukrainiennes sont sous l’eau, et toute offensive de l’armée ukrainienne est bloquée dans cette zone, ce qui soulage l’armée russe, qui peut se déployer ailleurs.


          • Samson Samson 14 juin 2023 22:30

            « La situation nous invite à un exercice de zététique. Difficile de désigner l’auteur de la destruction sans éléments probants. »

            « Cui bono ? ». Les éléments sont aussi probants et évidents concernant la destruction du barrage et de la centrale de Kakhovka qu’ils le sont pour la responsabilité du sabotage de Nord Stream.

            Hors pure méchanceté et volonté de nuire, quel intérêt auraient donc bien pu avoir les Russes à détruire un barrage et se priver tant de sa production électrique et de l’eau potable qu’il fournit à la Crimée que de leur contrôle sur ses vannes, alors même qu’ils pouvaient jusque là les ouvrir ou fermer à volonté et à tout moment en fonction de l’état du front en aval ???


            • beo111 beo111 14 juin 2023 22:51

              @Samson

              Perso je pense aussi que c’est un coup des Ukrainiens. Mais puisque vous posez la question je vous fournis l’arguement sorti par un général français sur LCI. Les Russes savaient que les Ukrainiens préparaient une contre-offensive. Ils auraient donc eux-même fait sauter le barrage pour être sûrs de ne pas se faire attaquer en aval. Limiter la surface d’attaque, c’est un truc classique en sécurité.

              Mais comme on aurait tout de suite su que c’était eux s’ils avaient juste ouvert les vannes, et bien ils l’auraient fait sauter. Bon je le répète, cet argument ne me semble pas suffisant pour prouver quoi que ce soit, et les Ukrainiens avaient clairement plus d’intérêt pour foutre le bordel avant leur contre-offensive. Mais l’argument est suffisant il me semble pour rendre la position kiévienne défendable.


            • pemile pemile 14 juin 2023 23:42

              @beo111 « et les Ukrainiens avaient clairement plus d’intérêt pour foutre le bordel avant leur contre-offensive. »

              Les ukrainiens ont déjà au contraire un bordel inimaginable à gérer depuis 15 mois, subissent des dizaines de frappes chaque nuit depuis des semaines, occupaient militairement les îles inondées et avaient une contre offensive à préparer, en quoi avoir des milliers de personnes à sauver et à déplacer serait dans leur intérêt ?


            • beo111 beo111 14 juin 2023 23:49

              @pemile

              La contre-offensive était prête je pense, mais cette diversion augmente ses chances de réussite.


            • pemile pemile 14 juin 2023 23:59

              @beo111 « La contre-offensive était prête je pense, mais cette diversion augmente ses chances de réussite. »

              En quoi ? Elle ajoute une charge coté ukrainien, flingue la région pour plusieurs années et libère plutôt des troupes coté russe non ?


            • beo111 beo111 15 juin 2023 00:14

              @pemile

              nan mais quand on fait la guerre c’est pas pour sauver les écosystèmes ou que sais-je encore, c’est pour la gagner, la guerre. Cela dépasse toute autre considération.

              Libérer des troupes russes, mouais je sais pas, parce que cela leur ajoute une sacrée charge aussi, sans compter la problématique d’eau potable pour la Crimée.

              Ce qui me fait penser que c’est les Ukrainiens, c’est qu’ils ont moins de matos que les Russes et qu’ils sont en position de faiblesse par rapport à leur adversaire. Donc pour avoir une chance de l’emporter, il faut faire des trucs pas très corrects. En tout cas c’est ce que je ferais à leur place.


            • pemile pemile 15 juin 2023 00:20

              @beo111 "Donc pour avoir une chance de l’emporter, il faut faire des trucs pas très corrects. En tout cas c’est ce que je ferais à leur place.« 

              Ce que font les russes depuis 15 mois et pas les ukrainiens non ?

               »Libérer des troupes russes, mouais je sais pas, parce que cela leur ajoute une sacrée charge aussi, sans compter la problématique d’eau potable pour la Crimée."

              On a plutôt vu que les russes se foutait des riverains de la rive est et avaient même laissé des bidasses se noyer et qu’il bombardaient les opérations de sauvetages coté ouest non ?


            • pemile pemile 15 juin 2023 00:23

              @beo111 "nan mais quand on fait la guerre c’est pas pour sauver les écosystèmes ou que sais-je encore, c’est pour la gagner, la guerre. Cela dépasse toute autre considération."

              Et quand les russes prétendent libérer des territoires russophones on constate qu’ils ne font que tout détruire non ?

              L’ukraine serait le pays au monde le plus miné, des civils seront victimes pendant des années !


            • beo111 beo111 15 juin 2023 00:32

              @pemile

              Le problème je pense c’est que tu penses que les Russes ils sont méchants alors que les Ukrainiens ils sont gentils.

              Tu as peut-être raison, là n’est pas la question. Mais le problème, c’est que cela t’empêche d’envisager la paix. Car tu es toujours à diaboliser l’adversaire, tu ne peux pas imaginer une paix avec lui.

              Ton seul horizon est donc la destruction.


            • pemile pemile 15 juin 2023 08:45

              @beo111 « Car tu es toujours à diaboliser l’adversaire, tu ne peux pas imaginer une paix avec lui. Ton seul horizon est donc la destruction. »

              Tu oses tout ! Qui détruit tout depuis 15 mois ?


            • Lynwec 15 juin 2023 08:55

              @pemile

              « Tu oses tout ! Qui détruit tout depuis 15 mois ? »
              Une remarque (se voulant...) pertinente (mais bon, vouloir ce n’est pas toujours pouvoir, contrairement à la formule connue) .
              Allez, ça m’inspire...
              Qui détruit tout depuis 1775 ?
              Réponse ici :
              https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_guerres_des_%C3%89tats-Unis
              C’est un peu long, désolé, mais comme vous êtes un grand lecteur (sélectif, certes), ça devrait aller vite...


            • beo111 beo111 15 juin 2023 09:01

              @pemile

              Tu l’auras peut-être remarqué, mais une guerre ça se fait à deux.


            • pemile pemile 15 juin 2023 09:08

              @beo111 « Tu l’auras peut-être remarqué, mais une guerre ça se fait à deux. »

              Ben voyons, un viol aussi, il faut exiger que la victime négocie ?


            • pemile pemile 15 juin 2023 09:11

              @Lynwec « Allez, ça m’inspire... Qui détruit tout depuis 1775 ? »

              Tu poses une question et y réponds ! « Une remarque (se voulant...) pertinente (mais bon, vouloir ce n’est pas toujours pouvoir, contrairement à la formule connue) . »


            • Lynwec 15 juin 2023 09:16

              @pemile

              " @beo111 « Tu l’auras peut-être remarqué, mais une guerre ça se fait à deux. »

              Ben voyons, un viol aussi, il faut exiger que la victime négocie ?"

              Comparaison n’est pas raison ... Lors d’un viol, l’un est actif (l’enfoiré de violeur), l’autre passif et contraint . Si vous aviez choisi de parler de faire l’amour, votre tentative (habituelle de contorsion sémantique) aurait eu plus de poids, sur le registre de la participation des deux « camps » ...
              Mais on en revient toujours aux origines, que les gens de parti pris choisissent toujours de déformer...(Note : l’avocat du violeur procèderait de même, déformant la réalité en prétendant que la gamine de 12 ans a volontairement aguiché la « victime »...)


            • beo111 beo111 15 juin 2023 09:17

              @pemile

              Toi tu considères que les Ukrainiens sont blancs comme neige dans cette affaire, évidemment ce n’est pas mon avis. Mon avis je le donne ici :

              https://www.agoravox.tv/actualites/international/article/arretez-le-massacre-97813

              Mais même si tu avais raison contre moi, ça ne change rien. Quand tu fais la guerre, tu détruis.


            • Lynwec 15 juin 2023 09:20

              @pemile

              « Tu poses une question et y réponds ! »

              Bah oui, maintenant, vous connaissant, je fournis la réponse, sait-on jamais, vous pourriez choisir (une fois encore...) de ne pas chercher...

              La liste est longue en plus, il faut reconnaître qu’ils savent ce qu’ils font, les phares de l’Humanité...


            • pemile pemile 15 juin 2023 09:23

              @beo111 « Toi tu considères que les Ukrainiens sont blancs comme neige dans cette affaire »

              Dans l’affaire du barrage, seule la mauvaise foi pourrait encore justifier un doute !


            • pemile pemile 15 juin 2023 09:24

              @Lynwec « Comparaison n’est pas raison ... Lors d’un viol, l’un est actif (l’enfoiré de violeur), l’autre passif et contraint »

              T’as même pas conscience de l’ignominie de ta confusion entre passif et contraint ??!! smiley


            • Lynwec 15 juin 2023 09:41

              @pemile

              La posture convenue (et ostensiblement simulée) de la colère « vertueuse » (une fois de plus additionnée de la petite icône indispensable...) ne changera rien au fait que d’une, quand on est contraint, on est forcément passif voire résistant (en fonction des moyens disponibles), de deux, vous vous êtes lamentablement planté dans votre comparaison « à vouloir toujours avoir le dernier mot » (mais ne voulez surtout pas l’admettre) .

              Donc, comme à l’accoutumée, esquive et jérémiades diverses...qui ne tromperont que qui souhaite être abusé...


            • beo111 beo111 15 juin 2023 09:41

              @pemile

              Allez bonne journée, merci pour l’échange.


            • pemile pemile 15 juin 2023 09:58

              @Lynwec « ne changera rien au fait que d’une, quand on est contraint, on est forcément passif voire résistant »

              Ton incapacité de te rattraper aux branches de la logique est pitoyable !


            • Lynwec 15 juin 2023 19:19

              @Samson

              Si vous commencez à employer la logique dans vos raisonnements, certains vont s’y perdre, j’ai payé pour voir, et je les laisse désormais à leurs divagations .
              Quand un interlocuteur ne voit pas (ou fait mine de ne pas voir) l’intérêt qu’il y a à pouvoir réutiliser une menace physique, donc à ouvrir ou fermer des vannes plutôt que de tout exploser, autant arrêter de suite l’échange . L’orgueil dominant la raison, tout sera prétexte à nier l’évidence .


            • pemile pemile 15 juin 2023 00:02

              Desmarets Gérard « La disparition de trois vannes »

              Et la destruction des bâtiments turbines de la centrale !


              • pemile pemile 15 juin 2023 00:11

                @ Desmaretz Gérard "Quand l’armée ukrainienne a libéré la ville de Kherson, les Russes ont fait sauter une partie de la voie passant au-dessus du barrage et auraient été incapables d’en réguler le cours, les crémaillères de plusieurs vannes ayant été détériorées."

                Deux vannes cotés ouest et dans la partie encore intacte du barrage.

                https://kyivindependent.com/content/images/2023/02/fhttfnraaaenedw-1668226932tsobs.jpeg

                https://cdn.futura-sciences.com/cdn-cgi/image/width=1024,quality=50,format=auto/sources/images/nova_khakova_dam_kherson_oblast_ukraine_20230607_P lanet1.jpg


                • gardiole 15 juin 2023 07:21

                  Juste un point de détail :

                  "Pour réduire l’échauffements et les coûts, on préfère limiter la quantité d’énergie transportée (intensité) dans les fils et augmenter la tension. « .

                  Il aurait fallu écrire : »on préfère limiter l’intensité dans les fils et augmenter la tension". On ne limite pas la quantité d’énergie transportée, mais les pertes par échauffement des fils.


                  • amiaplacidus amiaplacidus 15 juin 2023 17:14

                    @gardiole
                    Je ne comprends pas pourquoi vous êtes moinssé alors que vous rappelez simplement une loi physique.


                  • pemile pemile 15 juin 2023 08:52

                    @Desmaretz Gérard « Difficile de désigner l’auteur de la destruction sans éléments probants »

                    Le site était équipé de caméras fixes (la vidéo de l’explosion de novembre 2022 a été diffusée) donc les russes ont obligatoirement une vidéo de la destruction ?


                    • Lynwec 15 juin 2023 08:58

                      @pemile

                      En supposant qu’ils disposent d’un enregistrement et le diffusent, certains Bretons diraient dans la foulée qu’il s’agit d’un montage, si la vidéo ne va pas dans leur sens ... Donc, à l’heure actuelle, pas de vidéo et pemile est satisfait ...


                    • Armand Griffard de la Sourdière Armand Griffard de la Sourdière 15 juin 2023 13:32

                      @Lynwec
                       je comprends pas trop ta fixation sur les « Bretons » rien ne prouve que « Pemilesabords » en soit un, même s’il réside à Doëlan , Moëlan , ou qqpart dans le« pen ar bed » , Fergus réside dans les côtes d’Armor pour apprendre à jouer du biniou et velotov Solexinovitch (Vélosolex en Français) vers les monts d’Arrée .... les parigaux sur la côte d’azur sont légions ça n’en reste pas moins des têtes de veaux ...pas tous fort heureusement .


                    • Lynwec 15 juin 2023 18:13

                      @Armand Griffard de la Sourdière

                      C’est mon défaut, le côté taquin .
                      N’y voyez en aucun cas une généralisation .
                      Dans la guéguerre de celui qui aura raison le dernier, la mention pemile breton s’est présentée un jour ...
                      Des ânes, il y en partout (moi-même, dans ma jeunesse, je n’ai pas toujours échappé au travers, mais j’ai pu assez bien me corriger, l’âge aidant...pemile est bloqué, toujours en recherche de solutions, ne le démotivons pas...), ce n’est pas l’occasion de les observer, au hasard d’un message brillant, qui manque... pas plus bretons qu’ailleurs...


                    • amiaplacidus amiaplacidus 15 juin 2023 17:32

                      @l’auteur

                      J’isole une phrase de l’article : « Londres, Bruxelles et consorts parlent d’un Crime de guerre.  »

                      Je crois que tant Londres que Bruxelles étaient muets lorsque, dans les années 1970, l’aviation US bombardaient systématiquement les digues du Vietnam, avec un objectif ouvertement affiché : affamer la population* en détruisant les récoltes (sans compter les inondations).

                      Tout aussi muets, lorsque la même aviation US, rasait pratiquement l’hôpital principal de Hanoï. Hôpital pourtant clairement identifié par de grandes croix-rouges peintes sur les toits. Voir : https://en.wikipedia.org/wiki/B%E1%BA%A1ch_Mai_Hospital.

                      .

                      Alors, les États-uniens feraient mieux de se la coincer, plutôt que de parler de crime de guerre. Cela dit, il est vrai que ce sont des experts en la matière.

                      .

                      * Affamer la population en espérant qu’elle se révolte. Mais l’effet a été inverse : la population a fait bloc.



                      • Lynwec 15 juin 2023 18:03

                        @amiaplacidus

                        Quand vous contrôlez (note du traducteur : tenez par les burnes) les membres du TPI ou autres alibis judiciaires internationaux, vous employez « crime de guerre » où et quand ça vous chante...n’en déplaise aux empêcheurs de piller en rond...

                        L’usure, il faut bien que ça serve, non ?

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