La dictature de la pensée correcte
A droite, c'est la notion de liberté qui prédomine et la notion d'égalité qui est combattue. Lorsqu'on observe la nature, on s'aperçoit que l'égalité n'existe pas, qu'elle est même contraire à l'évolution des espèces. C'est la loi du plus fort qui s'impose.
Fort de cette constatation, le libre arbitre, l'individualisme et l'esprit d'entreprendre sont prégnants à l'esprit de tous mes amis qui votent à droite.
Cette campagne a été très éprouvante pour les nerfs, il est temps qu'elle se termine.
Elle a fait apparaitre ce que j’appellerais "la dictature de la pensée correcte" ou le mauvais goût consommé de tous ceux qui refuseraient d'être apparentés aux idées de Gauche.
Pourtant, notre triptyque républicain nous rappelle que dans notre démocratie, chacune des sensibilités politiques à sa place.
A droite, c'est la notion de liberté qui prédomine et la notion d'égalité qui est combattue. Lorsqu'on observe la nature, on s'aperçoit que l'égalité n'existe pas, qu'elle est même contraire à l'évolution des espèces. C'est la loi du plus fort qui s'impose. Fort de cette constatation, le libre arbitre, l'individualisme et l'esprit d'entreprendre sont prégnants à l'esprit de tous mes amis qui votent à droite.
Heureusement les Grecs ont inventé la politique pour mettre au coeur de la Citée l'esprit des Lois et repousser celle du Talion.
Chez les gens de gauche, au contraire, il semblerait qu'on fasse grand cas de l'égalité pour tous ; allant jusqu’à bannir toute forme d'enrichissement personnelle.
En bon centriste, je dirais que ce qui me gêne n'est pas tant qu'il y ait plus riches que moi, mais bien des plus pauvres. Voici donc jeter les bases d'un humanisme (et son besoin de fraternité absolu) qui confisquerait pour son profit, la troisième devise républicaine.
Ne pas être de gauche, c’est pareil que ne pas aimer le foot ou le café ; ou refuser de boire de l’alcool avec un cousin de province ... C'est mal vue.
Lorsque vous êtes ainsi constitué, vous ressentez très vite une pression sociale extraordinaire s’abattre sur vous, Vos amis ou vos proches vous regardent étrangement et ne s’expliquent absolument pas votre « bizarrerie ».
J’ai des amis politiques à droite et à gauche.
Mais les plus fermés à l’idée d’admettre une différence d’analyse à la leur, restent incontestablement ceux qui se trouvent sur ma gauche. Au mieux, je serai moqué (il est gentil..., il fait parti d’une droite éclairée…, ..) au pire conspué ou traité de fasciste (même un pauvre centriste comme moi).
Seule la pensée de gauche a le droit au chapitre.
Dans la presse par exemple, c’est la gauche qui donne le La et tout le monde est prié de se mettre en file indienne et de rentrer dans le rang.
Il y a dans l'espace médiatique quelqu'irréductibles gaulois. Les empêcheurs de penser en rond.
La presse (de gauche) sans est émue. Elle a fini par leur a trouvé un sobriquet. Elle les a désigné comme "les nouveaux réacs" : ils sont très différents les uns des autres, ne se fréquentent pas en dehors des plateaux, n'appartiennent ou ne forment aucune école de pensée commune : ils s'appellent, Eric Zemour, Elizabeth Levy, Ivan Rioufol ou Robert Ménard.
Ils ont un point commun : ils ne pensent pas comme "il le faudrait" et pratiquent en tout point de leur raisonnement, le politiquement incorrecte. Enfin, il détestent la pensée unique, la pensée conformiste et ont le mauvais goût de critiquer ... la Gauche.
Car avec la Gauche, nous devons parler de progressisme. Le changement c’est maintenant : un changement comme totem indépassable, qui lui tient lieu de pensée et de programme.
La gauche étant l’idéologie du progrès, celle-ci nous a amené à croire que l’avenir était inévitablement radieux. Or, ces trente dernières années ont été caractérisé par l’impuissance politique.
Dès lors, ces gens qui adorent le changement sont incapables dans le réel, de le maîtriser, ni de le faire advenir.
Ainsi, il y a quelques années, la Gauche réprouvait et critiquait tout ce qui allait dans le sens de dénoncer l’Europe tel qu’elle se pratiquait ; avec son libre-échange incarné par Maastricht. Aujourd’hui cette omerta est tombée. Elle s’est déplacée sur des questions migratoires et identitaires.
Inversement, lorsqu'on considère "le sociétal" (La Gauche n’étant plus capable d’offrir des changements ou des améliorations sociales lorsqu'elle est au pouvoir) ; le mariage homosexuel est le nouveau parangon et la petite bataille à livrer ... du moment.
Sans que cela soit véritablement débattu ou contesté, la question de la vie privée de chacun, devient alors une question ouverte, qu’on tire vers la sphère publique. Parce que la Gauche doit toujours se nourrir de luttes ; fussent-elles marginales.
Ainsi personne aujourd'hui se risquerait à contester le mensonge anthropologique qui consiste à expliquer à un enfant qu’il aurait deux pères ou deux mères. Même si ce mensonge est insupportable, même s'il casse l’ordre symbolique et familiale construit depuis trois siècles.
La Gauche interdit ce genre de débat ; jusqu’à en repousser les frontières et se trouver dans le déni de la différence entre l’homme et la femme.
Chacun pensera ce qu'il en veut, mais j'affirme avec vigueur qu'il n’est pas sérieux de refuser une parole différente à la sienne et de ne pas la respecter.
Si je revendiquais des valeurs familiales, ce serait interpréter, par les tenants de la pensée Bobo et d’une certaine bien-pensance journalistique (Libération - Les Inrockuptibles, Télérama, le Nouvel Obs) comme le franchissement de la ligne rouge.
Pour les gens de gauche, vous n’avez pas le droit de penser différemment. Il existe une Gauche religieuse dans son comportement, soutenue par une croyance laïque, assez petite-bourgeoise dans son comportement, très active et très militante lorsqu'il s'agit d'alimenter cette pensée unique.
Pendant cette campagne, L’anti-sarkozysme a placé au second plan le bilan du candidat-président, pour n’en faire surgir que la forme. On a le droit de penser ce qu’on veut du candidat sortant, mais une hystérisation des deux camps a empêché de prendre position sereinement sur de nombreux sujets qui ont été tronqués ou oubliés des débats qui devaient animer cette présidentielle ..
De la même façon que les médias nous ont imposé, des le premier tour, les deux candidats restants, il leur a semblé inenvisageable d'écouter la parole différente de l’autre sans verser dans une dictature de la pensée unique qui ramenait à chaque fois vers celle du candidat "progressiste".
Pour les tenants de la Gauche, la France devient plus fascisante, chaque jour davantage et couve une dictature planquée sous le tapis, prête à bondir et se jeter sur vous.
Pourtant, Nicolas Sarkozy aura, sous son quinquennat, essuyé les plâtres de la formidable machine à débattre qu’incarne INTERNET. Jamais les individus n'auront été plus entendu, plus présent dans les débats de cette présidentielle.
Et malgré tout ; malgré qu'il aura été la cible quotidienne d'attaques inédites, en dépit de toutes les violences vebales nourries à son encontre, malgré toutes les caricatures touchant sa femme et ses proches ; cette nouvelle forme de violence médiatique - qu'aucun président n'avait essuyé avant lui - n'aura pas réussi à faire taire le sentiment délirant, de la majorité bien-pensante, que la liberté d'expression en France serait menacée.
Beaucoup de mes amis de gauche se sont persuadés, tout au long de cette campagne, qu'ils pouvaient être virés de leur lit, à cinq heures du matin par des flics, puis conduits et tabassés au fond d’un commissariat. Les fantasmes ont la vie dure.
De la même façon, pour un militant de gauche, il est de bon ton de se boucher le nez pour parler des électeurs du FN. les électeurs du FN sont à ranger au rayon des malades, des pauvres, ou des malheureux.
Faut-il leur parler ou ne pas leur parler ??? Lorsque 18% de la population se porte sur ce choix politique, pouvons nous encore nous payer le luxe d'éluder la question ; pire, de faire l'économie d'un débat national ?
Il y en a sérieusement à gauche qui se posent encore la question. Sur ces problématiques, la Gauche vit dans une idéologie évangélique qui est assez proche de l'univers de l'ami Ricoré.
Même s'il faut rester très ferme sur les questions que soulèvent la critique des phénomènes migratoires, j'estime pour ma part, qu'on a le devoir de mettre ces questions sur la place publique, sans tomber dans le versant démagogique de la détestation de l'autre.
Mais la Gauche refuse de voir, d'etendre et d'en parler.
La Gauche a trouvé une explication concernant le vote sur Marine le Pen. C'est la faute à la crise économique et sociale.
Mais le vote du FN se résume-t-il vraiment à la seule crise sociale ?
Si cela était le cas, Jean-Luc Mélenchon aurait réussi à rassembler autour de lui le vote protestataire dans sa quasi-globalité et réalisé un score bien plus important à l'issue de ce premier tour.
Or Jean-Luc Mélenchon a fait une performance en demi-teinte et est arrivé très loin du score réalisé par Marine Le Pen.
Je maintiens qu'il a perdu parce qu'il n'a voulu débattre que de la crise sociale qui secoue le pays ; là où une seconde crise ; identitaire ; est portée d'une manière beaucoup plus sourde par une frange de la population de plus en plus nombreuse, qui se fait silencieuse entre deux élections.
Cette crise identitaire est un tabou sociétal et n'est jamais évoqué ni par les sondeurs, ni par les médias, ni par la gauche. On laisse au seul soin du Front National d'en soulever la problématique alors que les partis républicains auraient du s'emparer du débat depuis plus vingt ans.
Cette crise est observable dans l’ensemble des démocraties européennes quelles soient touchées par la crise économique ou non : l'Autriche a un taux particulièrement bas de chômage (4%) ce qui ne l'empêche pas de n'avoir pas su endiguer un parti nationaliste qui arbitre dorénavant tous les débats parlementaires.
Cette crise met en cause l'immigration de peuplement, le communautarisme et le rejet de l'Europe.
Le Front National se maintiendra et continuera même à progresser si rien n'est fait pour essayer de résoudre cette crise identitaire et de cohésion nationale.
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