• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > La diplomatie saoudienne des portes ouvertes

La diplomatie saoudienne des portes ouvertes

JPEG

Les récentes orientations de la politique étrangère de l’Arabie saoudite peuvent être décrites au mieux comme une stratégie visant à ouvrir les portes de la coopération avec tout le monde. Il ne s’agit pas seulement de «  réduire les problèmes à zéro », ce qui implique de traiter les points de désaccord existants avec les autres parties et de trouver des solutions et des règlements.

D’autre part, l’acte d’ouvrir des portes semble être plus vaste et de plus grande portée. Il s’agit d’établir des voies de communication et de dialogue, même face à des désaccords existants, dans l’espoir qu’un tel engagement ouvrira la voie à la résolution des conflits et de tout problème dans les relations avec d’autres entités régionales et internationales.

En reprenant ses relations diplomatiques avec le Canada, l’Arabie saoudite a montré sa dernière politique étrangère proactive à ce niveau, mettant ainsi fin à un différend de longue date qui a persisté pendant environ cinq ans (depuis 2018). Tout au long de cette période, les liens commerciaux, économiques et éducatifs entre les deux nations ont connu un ralentissement notable.

L’annonce officielle de la reprise des relations entre le Royaume d’Arabie saoudite et le Canada a été faite à la suite d’une réunion à Bangkok en marge du sommet de l’APEC en novembre de l’année précédente. La rencontre a impliqué le prince héritier saoudien, le prince Mohammed bin Salman, et le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau. Ils se sont mutuellement mis d’accord sur cette mesure.

Cette récente mesure prise par le Royaume signifie sa volonté de transformer ses aspirations en matière de développement et d’économie en plans d’action concrets et classés par ordre de priorité.

Aujourd’hui, en Arabie saoudite, aucune voix ne résonne plus fort que celle de la construction, qui symbolise la reprise de la marche civilisationnelle du Royaume. Cette résurgence vise à redonner à l’Arabie saoudite la place qui lui revient parmi les nations et les États, dans les domaines de l’économie, de la politique, de l’investissement, de la culture et du sport. Nous sommes témoins de cette manifestation dans divers domaines, et la communauté mondiale suit avec impatience et ferveur l’actualité du Royaume, tout en admirant et en valorisant ces changements rapides et substantiels.

Tout le monde a été touché par les messages communiqués par la diplomatie saoudienne au cours des dernières années, soulignant l’impératif de respecter sa souveraineté nationale et de s’abstenir de s’immiscer dans ses affaires intérieures. En outre, l’adhésion au principe de bon voisinage, ainsi qu’à d’autres principes et règles internationaux, a été soulignée.

Les développements actuels, qu’il s’agisse de la reprise des relations avec l’Iran, la Turquie, le Canada ou toute autre question extérieure, témoignent de cette approche nouvelle et constructive visant à favoriser les relations de coopération avec d’autres nations, qu’elles soient voisines ou non. Ces relations reposent sur des principes bien définis qui se renforcent mutuellement. Cette base solide et transparente sert de garde-fou contre tout glissement potentiel vers des erreurs et des pratiques préjudiciables qui ont déjà conduit à des tensions, des ruptures et des crises.

À ce stade, il est de la plus haute importance que la diplomatie saoudienne présente le critère crucial qui définit ses relations avec tous les pays du monde, à savoir le respect mutuel et les intérêts partagés. Aucune entité ne peut s’immiscer dans les affaires intérieures d’une autre, pas plus qu’il n’est possible d’exploiter des intérêts pour masquer une telle ingérence, quelles que soient l’ampleur et l’importance de ces intérêts.

Cette norme revêt une grande importance, et sa mise en exergue n’implique pas l’introduction d’un nouvel élément aux principes et règlements qui ont régi la politique étrangère du Royaume depuis sa création. Dès le départ, la politique étrangère saoudienne a été ancrée et centrée sur les principes, les lois, les traités et les normes internationales qui forment le cadre des Nations Unies et de toutes les institutions internationales de collaboration. Il existe donc des règles et des normes saoudiennes.

Néanmoins, en raison de l’interaction au sein du système mondial, il existe des cas reconnus de violations et d’infractions. Les raisons et les conditions qui sous-tendent ces cas sont largement reconnues et sont toutes liées au principe de la souveraineté de l’État ou de la souveraineté nationale.

Alors que le Royaume s’engage dans une nouvelle ère de relations internationales, il est résolu à rétablir les fondements et les principes qu’il juge essentiels pour favoriser des relations équitables, impartiales et authentiques avec toutes les nations du monde. Parmi ces principes, le respect mutuel occupe une place prépondérante. L’une des principales pratiques opérationnelles incarnant le respect mutuel consiste à s’abstenir d’interférer dans les affaires d’autres pays.

Il ne fait aucun doute que le principe de la souveraineté nationale est l’un des principes les plus importants du droit international. La Charte des Nations unies, dans son article 2 (paragraphe 1), l’affirme explicitement  : «  L’Organisation est fondée sur le principe de l’égalité souveraine de tous ses Membres ».

Diverses déclarations émises par l’organisation internationale soulignent fortement le caractère impératif du principe de non-ingérence, notamment la déclaration émise le 6 décembre 1981, qui stipule explicitement que, conformément à la Charte des Nations Unies, aucun État ne possède le droit d’intervenir directement ou indirectement, en aucune circonstance, dans les affaires intérieures ou extérieures d’un autre État.

L’idée que le principe de souveraineté constitue l’une des pierres angulaires des relations internationales remonte à la paix de Westphalie en 1648. Ce principe est l’une des pierres angulaires du droit international et joue un rôle fondamental dans l’élaboration de la théorie de l’État dans le discours politique contemporain.

Désormais, conformément à la Vision 2030, le développement de l’Arabie saoudite moderne progresse grâce à un plan stratégique qui garantit que le Royaume exploite ses capacités et ses ressources abondantes. Cela lui permet d’occuper la place qui lui revient dans le système mondial en évolution au cours de la phase actuelle. Les interactions en cours sur la scène internationale jouent un rôle central dans l’orientation de sa trajectoire et le façonnement de sa forme finale.


Moyenne des avis sur cet article :  1/5   (14 votes)




Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité