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Accueil du site > Tribune Libre > La droite « primaire » face à l’école : vieilles rengaines et absence (...)

La droite « primaire » face à l’école : vieilles rengaines et absence de propositions sérieuses

Les grands débats sont de retour, en particulier sur nos chaines d'informations. Trois cents morts plus tard après les évènements récents, tout semble oublié afin de permettre à nos démagogues de service de déballer leurs propositions sur les sujets de société.

Après avoir saccagé l'éducation nationale (60000 suppressions de postes de profs et coupes budgétaires diverses, dont les crédits REP et la formation des enseignants) et la fonction publique (milliers de postes de policiers sabrés, avec les conséquences que l'on connait dont celles mentionnées plus haut), la "droite libérale" est de retour, prête à prendre le relais des "libéraux de gauche" (cherchez la différence ?).

Certes, on ne pourra reprocher aux socialistes d'avoir tenté de soulager le sort de nos écoliers en recrutant à nouveau des enseignants (exercice difficile pour des professions qui n'attirent plus les diplômés depuis des lustres), mais la piteuse et inutile réforme des rythmes scolaires et le blocage des salaires des profs (dans la fourchette basse des pays de l'OCDE) ne permettront pas de récupérer un électorat désormais détourné du PS et surtout beaucoup moins politisé qu'auparavant.

Chacun connait les maux dont souffrent nos établissements scolaires, à l'image de notre triste société. Violences, incivilités, médiocrité etc. ne sont d'ailleurs que les fruits d'une logique française où le collectif a été balayé au profit d'un libéralisme encourageant chacun pour soi et exclusions. Fini le bon vieux temps des débats entre communistes barbus et gaullistes à moustaches, qui avaient le mérite de promouvoir deux systèmes de sociétés intégratrices et la recherche de l'intérêt général. Place à la génération Macron : fric, compétition, cheveux gominés. Pour les idées, on repassera...

Mais revenons aux propositions de notre bonne vieille "droite", déclinées à l'occasion des "primaires" qui ne passionnent que les pensionnaires des maisons de retraites du Var. Rien de bien original : faire travailler plus ces fainéants de fonctionnaires, donner plus d'autorité aux chefs d'établissement, sélection précoce des éleves etc. tout cela n'a rien de novateur. Les enseignants de ZEP et d'ailleurs apprécieront avec modération ce discours peu gratifiant émanant de gens qui se gardent bien de montrer l'exemple en terme de temps de travail et surtout de rémunération. Il suffit de comparer le salaire d'un prof avec celui d'un élu de la république...

Surtout, à une époque où les profs se font casser la tête en banlieue comme ailleurs, on voit mal en quoi le fait de renforcer les pouvoirs des chefs d'établissement améliorerait les choses. Abus de pouvoir, harcèlement et incompétence sont rarement sanctionnés chez les dociles et conformistes fonctionnaires d'autorité, alors que les plaintes sont nombreuses. Bien sûr, le recrutement direct entrerait dans une logique très "libérale" : plus de règles, donc népotisme, relations et faits du prince pour rester entre gens de bonne compagnie et ainsi étouffer tous les problèmes.

On remarquera que la pédagogie n'est pas la tasse de thé de notre "droite", bien éloignée de ce terrain peu pratiqué par sa clientèle de vieux rentiers et de chefs d'entreprise dont le social et les idéaux républicains ne sont pas dans leur logique. Feuille d'impôt et égocentrisme sont leur gageure. Le fonctionnaire n'est utile que comme locataire d'un logement de rapport.

Donc nous voyons mal en quoi les revenants de la droite, dont le sieur Sarkozy, seraient les remédiateurs de notre système éducatif. On notera que les suppressions d'effectifs n'ont d'ailleurs pas permis une "relance" de l'économie et que la marginalisation de notre jeunesse n'a rien d'encourageant pour l'avenir. Rendez-vous donc en avril 2017 pour choisir le nouveau syndic de ce qui reste de notre république, qui sera sans doute un bon "libéral". Il faudra donc s'habituer à oublier l'école dont il ne restera pas grand-chose d'ici quelques décennies...

 


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6 réactions à cet article    


  • Clofab Clofab 4 novembre 2016 16:38
    Sarkozy vote Hollande : la consécration de l’UMPS !

    Interrogé sur son choix en cas de second tour opposant Marine Le Pen à François Hollande en 2017, Nicolas Sarkozy a répondu clairement qu’il voterait pour le président sortant. Finies les postures du « ni ni », Sarkozy officialise le système UMPS et démontre la profonde collusion qui existe entre les deux partis complices qui se relaient au pouvoir depuis des décennies.

    Ces propos sont à mettre sur le même plan que ceux de Manuel Valls, qui avait affirmé, il y a un an, qu’il fallait « assumer l’UMPS » dans l’intention d’une alliance avec les candidats de l’ex-UMP lors des élections régionales et envisager une forme de coalition avec ce même parti pour empêcher Marine Le Pen d’accéder à la présidence de la République en 2017.

    Nous assistons ainsi à l’émergence d’un clivage désormais véritable et fondé, qui oppose les patriotes rassemblés derrière Marine Le Pen aux mondialistes de l’ex-UMP, du PS et de tous leurs supplétifs issus aussi bien du centre que de l’extrême gauche.

    L’alternative qu’attendent les Français ne viendra pas de cette clique et de ses petites combinaisons politiciennes, mais de la seule candidate qui place l’intérêt de la France et de notre peuple au-dessus de tout.

    Nicolas Bay - Secrétaire Général du Front National


    • Alren Alren 4 novembre 2016 17:42

      @Clofab

      la seule candidate qui place l’intérêt de la France et de notre peuple au-dessus de tout.

      Une profession de foi bien naïve du commentateur qui n’a pas fini sa phrase : « l’intérêt de la France et de notre peuple au-dessus de tout mais après le sien propre. »

      Car la rapacité financière des Le Pen est bien connue des initiés : il suffit de demander l’avis de cet imprimeur FN de la Manche qui n’a jamais été remboursé des dizaines de milliers d’euros de frais d’impression par ses (ex) idoles.

      Quant au micro-parti « Jeanne » ne fait-il pas l’objet d’une enquête, menée semble-t-il à un rythme de sénateur, comme si l’UMPS avait besoin d’un repoussoir pour faire croire qu’il est démocratique ?


    • epicure 4 novembre 2016 18:35

      @Clofab

      copié collé d’un tract du front national.....
      hors sujet en plus.


    • Le421... Refuznik !! Le421 4 novembre 2016 20:27

      @Clofab
      Et...

      Le rapport avec l’Education Nationale ??

      Ou avec la choucroute aussi...

      Quand à découvrir que le PS est de droite, c’est aussi finard que de dire que le FN est d’extrême droite.
      L’eau ça mouille et le feu ça brûle.
      Grandes découvertes...
      Y’a du Marie Curie dans ces propos !!  smiley


    • Gilles Mérivac Gilles Mérivac 6 novembre 2016 07:33

      Article un peu court qui se contente de critiquer les propositions du LR (ne parlons pas de la droite, elle est aux abonnés absents) sans prendre vraiment parti.

      La question logique à poser à l’auteur est donc : faut-il continuer dans la même voie et le résultat vous satisfait-il ?


      • l'Ane Artiste l’Ane Artiste 7 novembre 2016 16:14

        @Gilles Mérivac
        Article un peu court qui se contente de critiquer les propositions du LR (ne parlons pas de la droite, elle est aux abonnés absents) sans prendre vraiment parti.

        Il y a peu de cela vous « saluiez » Modératus pour :

        la neutralité de [son] article qui donne les principaux points des programmes des deux candidats et en souligne les conséquences, en laissant le lecteur libre de se faire une opinion, les gens étant assez grand pour réfléchir par eux-mêmes. [...]

        Pourtant il est assez clair que l’auteur de cet article, au ton neutre que vous avez si bien apprécié, nous invitait insidieusement, et en toute « liberté » bien sûr, (et ce, bien qu’il s’en soit défendu) à voter pour Marine Le Pen, puisque souvenez-vous il concluait ainsi :

        Ferons-nous le choix de la prudence, avec peut être un quinquennat pas très différent de celui que nous venons de vivre. ? (Juppé)

        Ferons-nous le choix de l’aventure avec c’est sûr certains risques et les ouvertures que cela comporte ? (Le Pen)

        Botterons-nous en touche en votant blanc ? (Non bien sûr ! ce serait de l’anti-jeu)

        Et ici vous reprochez à l’auteur de ne pas vraiment prendre parti ?

        Mais, parti pour qui s’il vous plait  ? 

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