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Accueil du site > Tribune Libre > La Droite, une vocation naturelle à gouverner les sociétés

La Droite, une vocation naturelle à gouverner les sociétés

Il n’aura échappé à personne que la droite a gagné les élections en Allemagne Une victoire modeste mais nette. La France et l’Italie sont gouvernées par la droite et les Travaillistes britanniques sont sur un siège éjectable. Les professeurs de sciences politiques tentent de tracer un diagnostic sur la faiblesse actuelle des formations sociales démocrates, qui ne parviennent plus à séduire l’électorat. Il paraîtrait que la social-démocratie a épuisé son processus historique, l’Etat providence étant constitué et achevé. En raisonnant correctement, on devrait conclure que si la droite est au pouvoir, c’est qu’elle porte un processus historique. Mais les droites européennes n’ont-elles pas aussi participé à la constitution de l’Etat providence ? Par exemple en France pendant les Trente glorieuses ou en Italie avec les Chrétiens-démocrates. Si on devait assigner un rôle historique à la droite, il faudrait trouver des droites qui ont été le ressort de transformations importantes. En ce sens, les Républicains sous Reagan ou les Tories sous Thatcher, ont accompli un processus historique dont on peut penser qu’il a consisté en un détricotage de l’Etat providence au profit de l’entreprise économique privée. C’était dans les années 1980. Et maintenant ? Vu qu’il n’y a plus grand-chose à détricoter et que la crise financière est arrivée, nous pourrions penser que la droite elle aussi a épuisé sa quantité de progression. Mais alors, pourquoi c’est la droite et non pas la gauche qui gouverne ? En admettant que l’histoire soit achevée, la politique se fait gestion de l’état accompli des choses, faisant fructifier et développant ce qui est possible de faire. Les citoyens préfèrent alors mettre aux commandes de la gestion des pays des formations de droite plutôt que des partis de gauche. Oui, mais pourquoi ?

Il y a bien une explication, assez simple mais sans doute si choquante que la plupart des bonnes consciences la censurent. Il fut un temps où les divisions gauche/droite avaient un ressort idéologique, des idéaux, avec des forces sociales liées plus ou moins à la division de classes et à la conscience d’intérêts antagonistes. Cette fracture subsiste mais elle a perdu de son influence et n’est plus le ressort du jeu de pouvoir pratiqué par les partis désirant gouverner les pays occidentaux. Les aspirations individualistes l’emportent sur le souci des valeurs. Chacun tente d’améliorer sa situation, ou de ne pas la perdre, et quand il y a une progéniture, les parents dotés de moyens font le maximum pour lancer leurs gamins sur une trajectoire de réussite, cours particuliers à l’appui et inscriptions dans les établissements privés. La pensée de gauche n’a plus que quelques résidus s’exprimant sous forme de combats particuliers, par exemple la Poste. Les plus à gauche sont actifs et très critiques de la politique gouvernementale. Ce qui ne fait pas un programme pour gouverner. Un programme introuvable du reste, avec des partis de gauche désemparés. La société n’est politisée qu’en surface, avec quelques mouvements actifs et un réservoir de polémique inépuisable, parfois futiles (Hortefeux, Polanski), dès lors que les médias offrent quelques grains à moudre aux mécontents de l’opposition, dont on peut quand même souligner qu’ils assument leur responsabilité de citoyen en conservant leur capacité d’indignation. C’est ce qui empêche les pays de tomber dans les bas fonds de la tyrannie et de la dictature. Mais sur un plan de la profondeur des ressorts sociaux et politiques, on ne trouve plus tellement de ressort politique et historique. La raison étant que les préoccupations des sociétés, gouvernants et citoyens, devient de plus en plus technique et que comme l’avait montré Ellul, plus la technique se répand, plus elle contourne, voire elle éteint, l’action politique. La bureaucratie se substitue à la gouvernementalité, les rapports d’experts prennent le pas sur les débats citoyens. On l’a vu à propos du Grenelle de l’environnement.

Si la droite gouverne, c’est parce que la droite représente en fait les intérêts des plus forts (quoique, le terme de fort de convienne pas. Mieux vaut parler de puissants) Et que la nature, même si la loi (pas vraiment naturelle) institue « l’égalité en droits » des citoyens, fait naître des individus différents, les uns doués de force, de puissance, d’aptitude, et d’autres moins bien lotis. La nature est un terrain offert à la lutte universelle, celle darwinienne réservée aux espèces, celle sociale et encadrée, réservée aux humains socialisés. Aux différences congénitales s’ajoutent les différences acquises par l’expérience. Ces acquis étant souvent de la constitution à la naissance et du milieu social, les différences naturelles ont tendance à se renforcer tout en laissant filtrer des opportunités pour ceux qu’on appelle les mal nés. Même si les sociétés ont pris le parti de secourir les défavorisés, le jeu politique et économique place aux commandes les plus forts tout en asservissant les plus faibles. Les puissants dominent. On a assisté depuis 20 ans à une gouvernementalisation de la puissance. Ce qui signifie que les plus forts sont au pouvoir et que cette situation traduit le fait que les forts ont gagné naturellement la partie sociale en maîtrisant au mieux les rouages démocratiques, médias compris. Les sociétés post-modernes ont repris le cours naturel de l’histoire, mais dans un contexte démocratique. Alors qu’en des temps reculés, d’autres dispositifs plaçaient les plus forts au pouvoir, par exemple les nobles de l’Ancien Régime. Les peuples se sont illusionnés sur la capacité de la démocratie à créer les conditions d’un accès équitable à l’existence qui ne soit pas soumis à la domination des plus puissants. Car le propre des puissants est de s’emparer des leviers pour dominer, quel que soit le régime, et la démocratie n’échappe pas à cette emprise. Elle renforce même le processus en produisant une figure docile du système, celle du parvenu, à qui on a fait croire qu’il a du mérite et qui se croit un petit peu puissant.

Il est donc naturel que la droite gouverne les pays démocratiques post-industriels. Car la droite est le levier des puissances qu’elle sert au mieux tout en s’en servant et tout en maintenant l’état de la société traversée par l’échelle des puissances et des classes. Tel est le destin des nations techniquement avancées. La technique est le champ d’épreuve où se dessinent les accès à la puissance. Car la technique ne concerne pas seulement les machines mais aussi les hommes. Le technicien et le manager sont des Figures métaphysiques formant le ressort anthropotechnique naturel de la puissance et dont la gouvernance revient naturellement à la droite, y compris en régime démocratique. La libre expression des oppositions politiques montre la puissance des uns et l’impuissance des autres. La gouvernance de la droite traduit parfaitement la division entre puissants et impuissants. La distinction formelle de classes est devenue inopérante. Ceux qui s’en réclament participent à l’impuissance des peuples et des individus.

Peut-on refuser cette situation et la changer ? La réponse est oui. Est-ce facile ? La réponse est non. Vous pouvez rallumer votre poste de télévision.

 


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27 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 30 septembre 2009 10:21

    La gauche étant devenue de droite et faisant une politique de droite ( PS en France , travaillistes anglais , SPD en allemagne , socialistes espagnol ou portugais ) les gens votent peut être pour l’original plutôt qu’une pâle copie , ou peut être que les electeurs las de se faire entuber , même si c’est avec beaucoup de vaseline , préfèrent aller à la pêche plutôt que de voter pour des gens qui les poignarderont dans le dos au profit des puissants comme tu les nommes .....

    tout cet electorat se disperse aussi aux deux extrêmes , que ce soit à gauche ( succès de die Linke en Allemagne) ou à l’extrême droite ( triomphe en Autriche , progression en Europe de l’est et même élection de deux députes du BNP chez les britishs aux européennes )


    • Alpo47 Alpo47 30 septembre 2009 10:23

      La droite prend le pouvoir actuellement, surtout à cause de la totale indigence de la gauche « de gouvernement », partout en Europe.
      Lorsque l’on écoute ces derniers, notamment chez nous, leurs « propositions » ou « idées », on ne voit quasi aucune différence, notamment sur la mondialisation, les privatisations, la politique économique. 
      Ceux ci ne se cachent même plus, ou ne parviennent plus à cacher, leur adhésion au dogme libéral.
      Devant tant de trahison, d’hypocrisie et de mensonges, pourquoi devrait on leur donner le pouvoir ?


      • abdelkader17 30 septembre 2009 10:26

        Entre l’original et la pâle copie, l’évidence s’impose d’elle même.


        • abdelkader17 30 septembre 2009 11:24

          @Calmos
          salut
          Il ne faut plus raisonner en terme de courants politiques c’est du bidon tout ça puisque l’horizon indépassable est le libéralisme économique,ce sont les socialos qui paradoxalement ont fait triompher cette idéologie en France.
          Apprend à penser par toi même, sors du conformisme ambiant, les modes de représentation que l’on nous force à adopter sont tous erronés.
          Jette un coup d’œil sur le site de l’ECFR(European council on foreign relation) équivalent de son homolgue état unien, think tanks un des plus influents au monde ou se prennent toutes les décisions en matière de politique étrangère américaine.tu retrouves ces personnages prétendus socialo pour la plupart
          Pierre Hassner - Research Director emeritus, CERI (Sciences-PO)
          Lionel Jospin - former Prime Minister
          Pascal Lamy - Director-General of WTO and former EU Commissioner
          Alain Minc - Head of the consulting group AM Conseil
          Dominique Moisi - Senior Advisor at IFRI
          Pierre Moscovici - MP, Former MEP and former Minister for European Affairs
          Christine Ockrent - Editor-in-chief at France Télévision
          Diana Pinto - Historian and author
          Jean Pisani-Ferry - Director, Bruegel and Professor at Universite Paris-Dauphine
          Dominique Strauss-Kahn - Managing Director at the International Monetary Fund and former Finance Minister
          http://www.ecfr.eu/content/entry/paris
          Quand on connait le projet global état unien, il ne faut plus se faire d’illusions.


        • abdelkader17 30 septembre 2009 10:41

          quels sont les buts des partis, des syndicats, et toute ces chapelles pseudo démocrates et citoyennes ?éviter les coalitions de masse,désunir les forces qui pourrait en résulter.
          déboussolé les individus au point de ne plus les engager dans aucune initiative,la politique étant bien entendu l’affaire de professionnels,nous nous occupons des affaires du monde restez chez, vous regardez la télévisions.
          Ce sont des intérêts privés qui financent le spectacle politique toutes tendances confondus,les mêmes qui détiennent le capital, les médias,les consortuims les lobbies de l’armement ,ceux qui agissent en coulisse pour la maitrise de ce théâtre de marionnette.
          l’invention des idéologies,des courants politiques n’a qu’une fonction pérenniser l’ordre social.


          • Alpo47 Alpo47 30 septembre 2009 10:53

            Et j’ajoute, nous faire croire que nous avons le choix de changer de système. Les partis, ET SYNDICATS, ne sont là que pour offrir cette illusion.

            La plus grande peur des gouvernants est d’avoir directement à faire à la rue, la « plèbe » ou le peuple. Il faut donc le canaliser.

             On a pu constater lors de divers mouvements spontanés, comme les grèves de transporteurs routiers, ou dernièrement d’entreprises, que les syndicats s’efforçaient de reprendre la main. Egalement, que ce genre de mouvement spontané et autogéré, obtenait de bien meilleurs résultats.

            L’illusion du choix et de la diversité est un des principaux atouts du système pour « MAINTENIR L’ORDRE ETABLI » .


          • abdelkader17 30 septembre 2009 11:12

            @Alpo47
            les syndicats font parti des outils du maintien de l’ordre,quand on voit le haut degré de collaboration atteint par le pitre François Chérèque, on se demande comment encore des individus prétendus militants peuvent appartenir à cette chapelle, au service de la casse des identités collectives de la destruction de la protection sociale qu’est la CFDT.
            Partenaires sociaux rien que le terme porte toute sa signification,celle du ralliement des centrales syndicales à l’ordre dominant,on n’est pas partenaire, on est adversaire pour constituer un rapport de force.
            La novlangue faite d’euphémismes pour décrire le triomphe de la pensée de marché.
            retour sur investissement pour bénéfice,fléxibilité pour généralisation de la précarité,managers pour patrons capitalistes,enfin libéralisme pour décrire le dernier des avatars en date du systéme capitaliste,mais dans libéralisme, il y liberté, qui est contre la liberté ?
            Voir Eric Hazan LQR la propagande du quotidien.
            http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=852&var_recherche=lqr


          • abdelkader17 30 septembre 2009 11:27

            correction
            restez chez vous,regardez la télévision.


          • Alpo47 Alpo47 30 septembre 2009 11:28

            D’accord avec vous, les syndicats font partie du « système ».

            Lorsqu’on voit que le raz le bol général se traduit par un sempiternel défilé Bastille-Nation, avec dans le meilleur des cas, une petite prime de 30€ pour les plus défavorisés et que les syndicats se congratulent pour cette « grande victoire », on en a la preuve.

            Le choix, n’est qu’une illusion.


          • non666 non666 30 septembre 2009 12:34

            Ok Alpo.
            On rajoutera juste qu’en France, la noition de syndicat « representatif » n’est representative que par la Loi.

            Entre autres critères, pour etre « representatif » un syndicat doit, en France, « avoir eu une attitude patriotique à la Libération ».
            En clair, avoir été resistant le dernier jour suffit....
            Pour la CGT, cette definition etait necessaire puisqu’entre la signature du pacte germano-soviétique et l’Opération barberousse , les communistes et la CGT sont...collabos !

            L’autre avantage ENORME de cette aatribut NECESSAIRE pour etre jugé representatif par la loi est que les syndicats qui n’existaient pas avant ..ne seront jamais representatifs....
            La representativité a l’ancienneté !
            Belle democratie ou la notion de representativité n’a plus besoin d’etre validé par les trvailleurs eux memes....

            Mais rassurez vous, avec la reforme de l’election présidentielle, on y vient peu a peu.
            Ce sont les Maires, tenus par les subventions departementales et regionnales hauyement politique qui definissent ceux qui sont aptes a etre candidats...
            C’est le « bipartisme unique » qui se profile à l’horizon, dès qu’un changement hors de ce qu’ils ont prevu risquera d’etre majoritaire.


          • Paul Muad Dib 30 septembre 2009 10:54

            oui la droite ,bien sur, mais qu’est ce qui se cache derrière ce mot ,car ce n’est qu’un mot, et comme explication c’est un peu juste..
            j’y vais de mon sentiment , les pharaons étaient de droite, Gengis Khan aussi, Hannibal aussi , les césars romains aussi, les seigneurs , les rois, les tyrans, les dictateurs,même ceux de la pseudo gauche,car la gauche est de droite et il va falloir leur dire mais chut !, elle a été invente par la droite comme faire valoir afin d’organiser l’illusion de lendemains meilleurs pour garder les peuples en main, car demain si par miracle de la nature le collectif humain existe, les droites du monde entier sont balayées,non ? les guerres sont de droite, les famines organisées sont de droite, les massacres sont de droite etc etc , il n’y a jamais eu de gauche, .sauf experiences qui n’ont pas laissee de trace !
            Que penser de chavez alors ? je ne connais pas le pays,difficile de dire, cela semble être une tentative intéressante me semble t’il, hier j’ai bu un pot au pub avec des gens qui revenaient entre autre du Venezuela, qui me disaient qu’ils avaient rencontre un genre de middle classe/droite qui pestait contre chavez car il aidait la paysannerie, voyez quelqu’un de droite c’est quelqu’un qui méprise tout ,sauf ce qui brille, la droite c’est un mélange entre le coucou qui pique le nid des autres et la pie qui est attiré par ce qui brille.
            être de droite c’est un état d’esprit ,pas une capacité, un état d’esprit pour l’accumulation de richesses, pour le pouvoir, pour la guerre, pour la violence, pour la haine, pour la destruction, être de droite c’est être pour un suicide lent , être de droite c’est considérer l’humain comme une variable d’ajustement, être de droite c’est le vol du collectif enfin ,et c’est la le point que je trouve important, car la parade a la droite ce n’est pas la gauche qui prône a peu près la même société, non, la parade ce sera la naissance d’un humain différent qui s’éveillera a lui même, ceci n’intéresse pas encore , c’est pour cela que l’avenir devient glauque ,car avec un tel état de l’esprit il ne peut en être autrement, regardons l’histoire même trafiquée par les gagnants , ce n’est que violence,mort destruction et tentatives maladroites d’habiller le tout avec de beaux habits , des paroles toujours mensongères, et de montrer le pseudo génie humain en exhibant ses réalisations techniques les plus pointues comme une marque de ses capacités, l’arbre qui cache le MAL .....


            • Alpo47 Alpo47 30 septembre 2009 11:24

              Pour que l’individu accepte de remettre en cause le système et.. lui même, il faudra d’abord qu’il se retrouve démuni, au fond du trou.
              Dans ces conditions seulement, CERTAINS, envisageront « autre chose ». Les autres suivront.

              Tout vient à point, le chaos est devant nous.


            • Paul Muad Dib 30 septembre 2009 11:40

              salut alpo 47...
              je te rejoins, mais déjà depuis toujours les humains sont au fond du trou psychologiquement, je pense , et déjà la souffrance psychologique de cette vie , en est ce une ? aurait du et pu être le déclencheur d’une remise en cause totale, or ca n’a rien donne, je ne suis pas sur qu’un cataclysme gigantesque produise autre chose en chacun, en fait je n’en sais rien ,juste un avis..
              ce qui fait que a titre personnel je me lance dans une espèce de voyage intérieur , c’est que j’en ai eu marre de ma vie de souffrance continuelle psychologiquement parlant, tu sais ce mécontentement permanent ,cette peur incessante ,cette angoisse etc etc..vois tu de quoi je parle ?
              la souffrance physique est le signe d’un problème a résoudre dans le corps , et bien pourquoi ne pas considérer la souffrance psychologique de la même façon ?
              slan go foil


            • Alpo47 Alpo47 30 septembre 2009 12:33

              Nous serons « au fond du trou » lorsque les supermarchés seront vidés, les banques fermés, les frigos vides, la soupe populaire disponible pour (presque) tous.
              La crise Argentine, il y a 10 ans, nous donne un aperçu du chaos à venir ...

              Chacun de nous devra trouver son « temple intérieur » pour ne pas se laisser emporter, rester « centré », devenir un ilot de solidité et stabilité.

              Difficiles, sont les temps à venir...


            • Paul Muad Dib 30 septembre 2009 13:42

              alpo47 re salut ..temple intérieur, oui c’est de cela dont il s’agit bien sur....le Graal, peu importe le mot d’ailleurs, inatteignable par la volonté,donc par notre ego,.on ne le possède pas,.. il est comme le parfum d’une fleur , il est la,ici, insensible a l’ego humain.,il est tout simplement...j’ai un peu piqué la formule , elle est de j krishnamurti..


            • Alpo47 Alpo47 30 septembre 2009 14:00

              .... « ... sens la force... elle est là... autour de toi... en tout ce qui vit... tout ce qui est... elle nous anime, ainsi que toute chose... elle maintient les planètes et l’ordre de l’univers...laisse là venir en toi ... ».
              (Reconstitution approximative : Maitre Yoda, Stars Wars)


            • non666 non666 30 septembre 2009 11:20

              « La » droite gagne ...
              OUI mais laquelle ?

              La droite souverainiste/nationnaliste ?
              Surement pas, puisque ce sont bien les pouvoirs des etats nations qui sont rognés au profit de strutures apatrides non elues (OMC, FMI, NATO , Commission europeenne...)

              La droite humaniste et sociale ?
              Surement pas puisque ce sont toutes les protections sociales qui sont lentement mais surement detruites au profit de la seule Loi du marché et que tous les monopoles d’Etat sont bradés aux multinationnales

              La droite liberale, celle a qui profite la mondialisation, celle dont les tenants les plus visibles possedent la presse(en france mais aussi à l’Etranger) ?
              La c’est quand meme assez flagrant !

              Croire au « gauche-droite » sans dire quelle droite et quelle gauche n’est pas anodin.
              Cette reduction du debat a longtemps profité a la gauche et a elle seule puisqu’elle nous forcait a cohabiter, nous gens de droite, avec des gens que nous ne frequentions pas forcement....
              Aujourd’hui, avec l’effondrement du communisme , cette caricature ne profite qu’a UNE seule droite : celle qui etait la plus montrée du doigt par la racaille marxiste , celle des liberaux pur jus adepte du laissez faire (des benefices)

              A droite, en acceptant cet amalgame, nous devenons les idots utiles de la mondialisation liberale comme les socialistes ont été les idiot utiles d’un marxisme auquel plus personne ne croit.
              Cet amalgame n’est possible que parce que le controle sur l’information est total , totalitaire et que les complices de cet amalgame sevissent sur tous les medias.


              • Bulgroz 30 septembre 2009 11:34

                C’est au niveau de la responsabilité individuelle et plus particulièrement de la réussite individuelle que la gauche et la droite se différencient le plus.

                La gauche veut toujours collectiviser la responsabilité et apporter des solutions collectives, clément pour celui qui enfreint la loi mais qui au-delà, pénalise toute le société, en ignorant la souffrance de la victime qui paie deux fois : une fois en tant que victime et un autre fois en tant que contributeur de la collectivité qui doit payer pour l’individu criminel.

                Je m’explique sur une question fondamentale qui explique le désamour massif des peuples européens vis à vis de la gauche : ainsi les jeunes de banlieue. Ce n’est jamais la faute de Nicolas (le prénom a été changé) s’il a agressé son professeur ni de Christian (le prénom a été changé) s’il a brûlé la voiture de son voisin ou la garderie du coin. C’est à cause de la société qui a maltraité Nicolas et Christian (les prénoms ont été changés) et les a poussé – par pur désespoir – à commettre des actes répréhensibles.

                Donc au lieu de punir Nicolas et Christian (les prénoms ont été changés), qui sont en fait des victimes , on va donner plus d’argent pour rénover leur quartier, on va leur construire une nouvelle bibliothèque, on va les déménager dans un quartier huppé pour qu’ils ne se sentent plus ghettoïsés (le riche doit payer), on va augmenter les allocations au lieu de les sucrer. Et si jamais, ils se tuent au cours de leur mauvais coup, on va leur donner des obsèques quasi nationales avec des représentants des pouvoirs publics et les honneurs de tous les médias, défilés, fleurs et panégyrique des condisciples

                La droite responsabilise l’individu. Si Nicolas et Christian (les prénoms ont été changés) ont mal agi, ce n’est pas la faute de la société, ce n’est pas la faute de leurs voisins ni de leurs victimes qui les auraient « humiliés » en les regardant de travers. C’est leur faute à eux qui ont choisi une mauvaise option dans la vie. Ou qui ont de mauvais penchants qu’il convient de redresser. Ils seront punis, eux et personne d’autre, afin de leur faire comprendre par la coercition ce que l’éducation n’avait pu leur inculquer. Personne d’autre qu’eux ne sera puni. Ou leurs parents s’ils sont mineurs.

                Il en est de même pour la réussite et pour l’échec. La gauche veut que tout le monde réussisse de la même manière même si pour cela le niveau de la réussite doit être considérablement abaissé. La gauche nivelle par le bas. Elle abhorre l’élitisme et écrête toutes les têtes qui dépassent.

                La droite au contraire est élitiste. Elle pousse les individus à faire de leur mieux. Elle place haut la barre de la réussite et du même coup, les moins brillants sont aspirés vers le haut. Même s’ils n’occupent pas la première place, ils se retrouvent à un niveau plus élevé que la masse nivelée par la gauche.

                La gauche déteste les cracks et adule les canards boiteux, elle méprise les braves gens ( petits bourgeois « minables »).

                La gauche tue l’initiative en voulant – toujours le nivellement par le bas - redistribuer le moindre profit. Prendre au riche pour donner au pauvre sans se préoccuper de savoir la cause de l’opulence de l’un et de la pauvreté de l’autre. Même si c’est une fiente, le pauvre a forcément raison du seul fait qu’il est pauvre, et le riche, forcément tort du seul fait qu’il est riche.

                La droite au contraire, promeut l’initiative en récompensant le performant et en ne portant pas systématiquement à bout de bras l’incompétent ou le fainéant. Elle soutient le pauvre en lui donnant les moyens, s’il travaille, de devenir riche.

                Pour terminer, n’oublions jamais que ceux là mêmes qui nous serinent que les riches doivent payer pour les pauvres sont ceux là mêmes qui perçoivent un salaire net mensuel supérieur à 6000 Euros.

                En Seine Saint Denis, paradis du socialisme, les 52 élus de gauche (maires, députés, sénateurs) perçoivent une salaire moyen de 6250 Euros (hors indemnités) (Bartelone, 9730 Euros, écrêté).

                Martine Aubry, grand prêtresse du partage et de la solidarité perçoit un salaire (écrêté par la loi) de 8165 Euros.

                A gauche les leçons de morale sont pas chères, la richesse, elle, est discrète et est sans partage.


                • foufouille foufouille 30 septembre 2009 13:15

                  et a droite nous avons ........ un ministre pedophilie
                  des voleurs comme a gauche
                  un assassin qui a droit a une minute de silence par presque tous

                  tous pour un tous pourris


                • abdelkader17 30 septembre 2009 12:05

                  Bulgroz
                  "La gauche veut toujours collectiviser la responsabilité et apporter des solutions collectives, clément pour celui qui enfreint la loi mais qui au-delà, pénalise toute le société, en ignorant la souffrance de la victime qui paie deux fois : une fois en tant que victime et un autre fois en tant que contributeur de la collectivité qui doit payer pour l’individu criminel."

                  La délinquance de voie publique n’est que l’arbre qui masque la forêt nécessaire au renforcement des modes du contrôle social et de la montée en puissance de l’état policier(vidéo surveillance,généralisation des pratiques d’exception,renforcement de l’appareil judiciaire et pénal).
                  La montée en flèche de la délinquance financière responsable de l’hécatombe économique est passée sous silence,il sera toujours plus facile d’enfermer le dealer de haschich que le délinquant en col blanc.
                  Ça fait parti du jeu des rapports de domination ,l’argent et le pouvoir achète le silence et la justice, c’est un marché de dupe ou les vainqueurs sont connus d’avance.


                  • constructif 30 septembre 2009 15:56

                    Je partage l’avis de l’auteur sur la montée de l’individualisme dans les pays developpés, souvent aussi synonyme de prise en main par chacun de son destin, en l’absence de providence (le Parti ou Dieu, c’est selon sa religion).

                    Mais si on regarde particulièrement la gauche française il y a beaucoup plus simple :
                    => Le corporatisme : La gauche en France c’est le Lobby des fonctionnaires. Défendre la Poste quand l’email remplace tous les jours un peu plus le courrier c’est clairement un reflex corporatiste
                    => La schyzophrénie : Les dirigeants de gauche en France pensent le contraire de ce qu’ils disent pour flatter leurs électeurs : Ex : Ne pas baisser les dépenses dans un pays qui a un des plus fort taux d’impots au monde. Faire croire aux masses laborieuses qu’on peut vivre plus longtemps sans travailler plus longtemps….
                    => La démagogie : Vive l’immigré clandestin Africain, à bas le plombier Polonais. La gauche défend les pauvres. La bonne nouvelle c’est qu’on sait aujourd’hui que 53% des français (score de Sarko) sont des riches.

                    Tant que la gauche française n’aura pas un discours intélligent, responsable et cohérent elle ne pourra jamais être durablement au pouvoir.


                    • zelectron zelectron 30 septembre 2009 18:45

                      En fait la droite et la gauche sont nécessaires pour que ceux qui tirent les ficelles puissent le faire en laissant les seconds couteaux s’entre déchirer. En extrapolant, il faut toujours des oppositions chez les humains :

                      les 2 roses
                      les catholiques et les protestants
                      les bleus et les rouges
                      l’équipe A et l’équipe b
                      les blancs et les noirs
                      les chrétiens et les musulmans

                      Que c’est fatiguant ces camps parfois si artificiels, où chacun atterri par naissance ou hasard...


                      • perlseb 30 septembre 2009 21:45

                        J’ai une explication peut-être un peu simpliste : le baby-boom, ou papy-boom actuellement.

                        Quand on est jeune, on n’a pas trop d’argent alors on est pour un peu plus d’égalité. Quand on vieillit, que l’on a accumulé un peu, on ne veut pas être trop taxé et on veut de l’ordre pour la sécurité de son avoir (c’est une tendance, pas une fatalité).

                        Comme la population de l’Europe vieillit, on risque d’avoir la droite un bon moment. Quelques petites campagnes médiatiques d’insécurité avant les élections pour choquer tous nos papy-boomers (genre émeutes des banlieues 2005) et la droite se fait re-élire les doigts dans le nez.


                        • georges 30 septembre 2009 22:33

                          parce que vous appelez ca une politique de droite actuellement ? la politique gouvernementale n est jamais de droite en France , quand un candidat de droite est elu il gouverne au centre gauche et lorsque c est un candidat de gauche ca gouverne au centre droit , alors ces clivages ne veulent pas dire grand chose ..
                          tout ceci a plus a voir avec la nature du modele , autant la France est et restera socialiste autant les USA sont et resteront liberaux


                          • DG. DG. 1er octobre 2009 00:59

                            la droite gouverne non pas parcequ’elle (umps) représente les plus forts, mais parcequ’elle représente l’hyperstructure de civilisation dans laquelle nous vivons. et par un phénomène d’action réaction réciproque (et de pot de vin), se renforce mutuellement (idéologie -> structure -> idéologie -> structure...etc), il faut aussi ajouté le discour et la manipulation.
                            l’échec du capitalisme libérale sera l’echec de la « droite ».


                            • logan 1er octobre 2009 01:27

                              L’auteur a encore tout faux ... Cela devient une habitude ...

                              Si la droite gouverne, vous l’avez dit c’est parce que la social démocratie s’effondre. Alors pourquoi ensuite tenter de trouver une autre raison au fait que la droite gouverne ?

                              Se contenter de sortir une espèce de généralité creuse comme « elle a accomplit sa mission » est d’un ridicule ... Quel parti a un jour déclaré que sa mission était l’état providence ? Quelle belle vision caricaturale de la gauche vous avez ...

                              En réalité, la social démocratie s’effondre parce qu’elle a subit partout les mêmes dérives droitières. Quand en Allemagne la droite remporte les élections alors qu’elle sortait d’un gouvernement de coalition avec le SPD, et quand Die Linke fait une percée, l’évolution est claire. Le SPD est sanctionné pour avoir mené des politiques de droite avec la droite ... Les électeurs ne voyant plus la différence, s’abstiennent, votent pour Die Linke, ou se laissent séduire par l’extreme droite ... Mais ce n’est certainement pas non plus la droite qui en bénéficie, elle gagne par défaut, par l’effondrement du parti adverse, forte d’être rassemblée autour de son noyau dur qui est pourtant loin d’être majoritaire ...

                              On voit bien ce processus se réaliser partout en Europe ...
                              D’abord des dérives droitières, ensuite l’effondrement, et toujours la victoire de la droite ...

                              Le PS en France même s’il reste un cas singulier par rapport au reste de la social démocratie en Europe suit à peu près la même évolution ... La majorité des électeurs se sont abstenus aux dernières élections ... Beaucoup des électeurs du PS se sont tournés vers les écologistes ou vers le reste de la gauche ...

                              Vos hyppothèses de départ étant fausses le reste est faux lui aussi ...

                              Alors reste à voir quelle va être l’évolution. La gauche, partout en Europe est en pleine recomposition, est-ce que ces recompositions vont finir par déboucher sur des forces assez serieuses en nombre pour virer la droite du pouvoir et créer une nouvelle vague de gauche ?

                              En tout cas la voie qui se dessine au centre, pour l’instant, dans les quelques pays comme en Italie qui s’y sont essayé, ont finit systématiquement par des catastrophes et le retour de la droite au pouvoir. Espérons que les gens ne se laissent pas emporter vers cette voie en France.

                              Je vous invite Bernard Dugué à lire « En quête de gauche » de Jean Luc Melenchon, tout cela y est très bien expliqué.


                              • Michael Jordan Manson (MJM) Michael Jordan Manson (MJM) 1er octobre 2009 10:18

                                Aux Etats-Unis la droite est de couleur rouge (un éléphant rouge d’ailleurs, républicain) et en Chine il n’y a point de droite puisque tout est rouge. Ca fait un paquet de monde qui a une autre vision de la droite. Mais je suis grosso modo d’accord avec vous.

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