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Accueil du site > Tribune Libre > La fabrique collaborative

La fabrique collaborative

La « fabrique collaborative » est une organisation permettant à un très grand nombre de personnes d’élaborer collaborativement des textes politiques. Il s’agit d’un réseau coopératif et décentralisé de groupes de travails autonomes, s’inspirant de wikipédia et du « logiciel libre ». Cette organisation, que nous appelons « fabrique collaborative » reste simple, bien que son caractère novateur en politique puisse dérouter en première lecture. Ces propositions sont le fruit du travail d’un groupe autonome de citoyens actifs.

L’humanité est en train vivre une rupture de civilisation majeure. Les défis climatique et énergétique, l’échec de nos systèmes économiques, l’impuissance avérée des États et institutions supranationales nous démontrent l’urgence de concevoir un nouveau modèle de développement de notre espèce et d’organisation de nos sociétés. La résolution de ce défi passe par le dépassement des cadres de pensées existants. Elle nécessite des modes d’organisation et de travail novateurs.

Nous proposons la mise réseau des intelligences et des sensibilités par la connexion d’un nombre a priori indéfini de petits groupes de travail autonomes. Ce mode d’organisation, décalqué du vivant, est à notre avis homogène avec le niveau de complexité qui régit de nombreux domaines-clefs. Le niveau d’éducation et d’information des citoyens, joint aux potentialités d’interconnexion offertes par internet, rend aujourd’hui possible la mise en place, le développement et le bon fonctionnement d’un tel réseau.

Nous proposons une organisation humaine et un mode de fonctionnement concertatif pour développer et faire fonctionner ce réseau, que nous appelons « fabrique collaborative ». Un tel réseau pourra se développer à partir d’une « structure d’action » fonctionnelle (parti politique, grosse association…) en venant se greffer sur l’existant sans s’y substituer. Nos propositions s’appuient sur de nombreuses expériences réussies de ce type, que nous avons adaptées à ce défi. L’organisation en petits groupes décentralisés optimise les coûts et réduit les risques de dévoiement.

La structuration de la « Fabrique Collaborative », décrite dans notre document complet, est la suivante :

  • en réseau coopératif de groupes de travail interconnectés : il s’agit de favoriser l’émergence spontanée de nombreux groupes de travail, faciliter leur interconnexion en leur laissant une large marge d’autonomie ;
  • dynamique et évolutive : des groupes de travail se forment de manière spontanée et a priori éphémère, pour résoudre une question précise. Ils sont ainsi amenés à évoluer dans le temps et se réorganiser ;
  • ouverte et transparente : afin de permettre la collaboration du plus grand nombre, le travail et le fonctionnement du réseau doit être le plus ouvert et transparent possible.
  • couplée à une "Structure d’Action" politique : la « Fabrique Collaborative » produit des textes utiles à l’action et à la pensée politique. L’ensemble de ces deux entités en synergie forment alors une organisation politique complète, cohérente dans sa démarche démocratique et pleinement efficace.

Dans notre document complet nous en décrivons également le fonctionnement :

  • l’élaboration des textes des groupes (principes, développement interne aux groupes, consolidation par le réseau, publication et valorisation) ;
  • l’élaboration d’un corpus de pensée (le projet et les programmes pour la structure d’action) ;
  • l’auto-régulation largement décentralisée et ses avantages ;
  • le couplage avec la structure d’action et l’autonomie du réseau.

Les annexes présentent des informations complémentaires, dont deux propositions d’outils logiciels dans lesquels cette « fabrique collaborative » pourrait s’incarner.

Notre travail va désormais se poursuivre selon les 3 axes suivants, en parallèle :

  • développement logiciel : compléter les outils logiciels identifiés afin d’en faire une plate-forme de travail collaboratif complète pour les groupes ;
  • montage d’un "prototype" : contact de « structures d’actions » existantes pour monter une première « fabrique collaborative » d’une bonne dizaine de groupes en réseau ;
  • élaboration d’un protocole de travail collaboratif pour les groupes.

Si vous êtes intéressés pour participer à la suite de nos travaux, n’hésitez pas à rejoindre notre groupe. Il s’agit d’un groupe autonome de citoyens actifs, ouvert à toutes personnes partageant nos buts ! Il suffit pour cela de s’enregistrer sur notre liste mail (yahoogroup) et sur nos wikis.

En particulier, nous recherchons des personnes intéressées par l’étape de développement logiciel, et ayant des connaissances en php ou javascript, et/ou des logiciels « mediawiki » ou « tikiwiki » .

Benoît BRAIDA, pour le groupe "Fabrique collaborative d’idées"


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12 réactions à cet article    


  • Marc Viot Marc Viot 5 avril 2010 10:59

    En allant au delà d’une simple démocratie participative, cet outil marque un des signes de l’émergence d’une démocratie collaborative.


    • KHGOBLOG 8 avril 2010 10:39

      Il s’agit en effet de participer à une démocratie plus en phase avec le 21ème siècle ! Le concept de démocratie collaborative est juste, approprié, même s’il est accompagné d’une usine à gaz, ce n’est pas grave, il faut bien commencer et surtout comprendre les complexités pour les utiliser ! Karine Halpern alias KH


    • Bodhi 5 avril 2010 11:48

      C’est ni plus ni moins que ce que l’on appelle l’autogestion.
      Les fédéralistes libertaires demande une société basée sur ce principe depuis plus d’un siècle... Peut être qu’un jour le peuple se décide à passer à l’Anarchisme... à une vraie démocratie, celle dite directe.  smiley


      • Marc Viot Marc Viot 5 avril 2010 12:06

        L’anarchie sans des outils d’autonomie et de solidarité comme celui ci reste un mode de fonctionnement cantonné à quelques rares individus très motivés.


      • Bodhi 5 avril 2010 14:06

        Nous sommes d’accord.
        Cela s’appelle le fédéralisme libertaire. ( ouais je sais que ça fait écho mais bon... ).
        Je crois que je vais faire un article sur ça.


      • benoitb benoitb 5 avril 2010 14:15

        ...ou bien cela s’appelle tout simplement la démocratie, au sens véritable du mot :



      • zelectron zelectron 5 avril 2010 12:11

        Le mot fabrique est inapproprié, à moins d’envisager une usine à gaz (du genre cacophonie).
        Ce faisant votre démarche est sympathique et porteuse d’une modification plus profonde qu’il n’y paraît de notre vie politique.
        « ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément »


        • Adamantane-Freemen69 Adamantane-Freemen69 6 avril 2010 14:23

          - 1-Le mot fabrique a été choisi de manière réfléchie. Un fabrique est un endroit où des personnes travaillent ensemble pour produire. En mettant en œuvre le métier qui est le leur. C’est un mot concret, qui ne fleure pas trop la bureaucratie. Et puis il y a l’expression connue « mais qu’est-ce que vous fabriquez là ? »

          -2-Les usines à gaz sont injustement décriées car l’idée de complication qui y a été associée est née d’une perception fausse. Un usine à gaz, une vraie, celle qui produit du gaz d’éclairage dit gaz de houille, est un système d’une très grande simplicité.

          -3-le distique du camarade Boileau-Despréaux n’est pas du tout réaliste s’il s’agit d’une activité de production d’écriture. L’expérience prouve à tout écrivain que les mots justes n’arrivent que malaisément. Il résume le cahier des charges du lecteur : « je veux des textes clairs à mon entendement et dont les mots me soient aisés à comprendre ». Il ne décrit pas le travail du rédacteur. D’où le besoin ressenti par nous d’une fabrique d’idées conciliant deux aspects souvent antagonistes : le processus est collaboratif et le produit facile à lire.

          Ceci dit, merci très sincèrement pour ces encouragements .

          JPD alias Adamantane.


        • Yvance77 5 avril 2010 12:48

          Salut,

          Je salue cette initiative qui a le mérite immense de se prendre en charge et sortir du shcéma « je me plains mais je propse rien »

          A peluche


          • benoitb benoitb 5 avril 2010 14:16

            Merci pour tous ces commentaires positifs. smiley 


            N’hésitez pas à participer à la suite des travaux si cela vous intéresse :


            • verdan 5 avril 2010 16:23

              M. BenoitB

              Merci, excellent.

              Ceci illustre clairement, qu’il n’y a pas de fatalité , là , où tout dogmatique de la pensée unique voudrait nous y noyer.

              Bien à vous




               


            • Byron 5 avril 2010 16:44

              lol ce que vous cherchez a mettre en place c est un peu le grale de pas mal d’organistaions, institutionnels, ong, partis.... et c est quelque chose de développé en ce moment même par plein de petits groupes. et surtout grace aux web 2.0 et aux CMS ouverts ce grale commence a etre réelle. si vous souhaitez commencer kekpart aller voir worpress+buddypress, ou elgg, drupal+openatrium. mais c est certain le vrai grale, la plateforme editorio-active, déjà faite a installer sur son serveur et a administrer n existe pas encore. je pense qu elle va émerger du monde open source d ici la fin de l année. et se ra un mix de cms plugins orienter réseau social collaboratif et editorial. le secret est aussi de se dire que dans le font tout est dèjà sur internet réseaux, fournisseur, services, faut juste un plateforme avec le packqge

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