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Accueil du site > Tribune Libre > La face cachée de l’affaire Petraeus (Episode 1/6)

La face cachée de l’affaire Petraeus (Episode 1/6)

On est déjà bien loin de la simple affaire de coucherie dans l'affaire Petraeus. Car en dévidant la bobine des révélations, on tombe aujourd'hui sur un personnage, au comportement étonnant, qui est en fait à l'origine de tout l'affaire. Celui qui s'est inséré dans les mails entre Petraeus et sa supposée maîtresse, ou plus exactement entre celle-ci et sa prétendue rivale. Avec la révélation ce jour de l'identité de cet agent du FBI présenté comme "plutôt républicain" (on n'est pas allé jusqu'à en faire un adepte du Tea Party mais on ne doit pas en être loin) tout bascule en effet, car l'homme est tout sauf un inconnu (*). 

Son histoire nous plonge il y a 13 ans, dans une affaire de terrorisme précédent le 11 septembre, connue sous le nom de "Millenium Plot"... voilà qui nous ramène directement à ce que l'on pressentait... à savoir un FBI mouillé jusqu'au cou dans une affaire dont Barrack Obama a tenu à minimiser le rôle dans sa dernière conférence de presse. Car il sait qu'il marche sur des œufs, avec les étonnantes ramifications de cette affaire. Place donc au vrai héros de l'histoire : Fred Humphries, agent du FBI formé aux arcanes du terrorisme jihadiste par... le juge Brugière en personne !!! Grâce à lui, deux ans avant le 11 septembre, le FBI savait tout des "cellules dormantes" aux USA... mais n'avait strictement rien fait pour les empêcher d'agir. Elles auraient bien été incapables d'organiser les attaques concertées du 11 septembre, de toute manière. L'affaire Petraeus n'est donc que le bout d'un gigantesque iceberg, qui nous ramène en effet indirectement au 11 septembre 2001 ! Ou plutôt, c'est l'histoire d'un monumental ratage du FBI sur des cellules terroristes, dans lequel Ted Humphries possède une lourde responsabilité.

Dans cette histoire où la presse s'est engouffrée sur le thème de la femme fatale aguichante, un homme supplémentaire est rapidement apparu, un "agent du FBI" a-t-on rapidement précisé. Frederick W. Humphries II, appelé plus communément Fred Humphries, photographié ici en 2002, n'est pas tout à fait un agent du FBI ordinaire. Accusé d'avoir envoyé une photo "déplacée" à l'une des deux sœurs impliquées dans le scandale, on vient de l'écarter de l'enquête du FBI sur l'événement : "plus tôt cette semaine, il est apparu que Humphries a été empêché de prendre part à l'affaire en raison d'événements dans lesquels il a été personnellement impliqués. Il est soupçonné d'avoir envoyé des photos torse nu à Kelley, bien que ceux auraient été envoyés avant que Kelley ait reçu des courriels de Broadwell. Humphries a également s'est également plaint au sujet du manque de progrès dans l'enquête à au moins un membre du Congrès". Le cliché envoyé n'avait rien de scandaleux, mais les liens entre Humphries et Jill Kelley paraissent bien inquiétants, en raison de ce que sait Humphries d'une affaire remontant maintenant à 1999, et dans lequel il la joué un rôle majeur. Car le dossier dont il s'était alors occupé était extrêmement sensible. En toute apparence, le côté m'as-tu-vu et vantard et la pose de l'agent Humphries en plein exercice de tir sur des torses factices était bien flagrant : notre personnage ayant une propension certaine à vanter ses exploits, alors qu'on va s'apercevoir le long de cette longue enquête que sa toute première affectation dans le domaine du contre-terrorisme lui a fait davantage jouer un rôle de spectateur plutôt que d'acteur. On peut même affirmer d'emblée que lors de cette première, pour lui, l'agent Humphries d'était plutôt fait mener par le bout du nez, pour ne pas découvrir ce qui était un sujet brûlant : vingt mois avant les attentats du 11 septembre, Humpries s'occupait en effet en tant qu'agent du FBI d'une cellule terroriste fort particulière, comme nous allons le voir maintenant.

Le passé de Humphries le relie aux enquêtes sur les terroristes islamistes

Le Seattle Times, qui a réalisé un dossier très pointu sur l'affaire du Millenium Plot (voir en fin d'épisode la référence de mes sources), le connaît en effet très bien, ce fameux Fred : "Humphries, 34 ans (nota : à l'époque de l'enquête, il en a 47 aujourd'hui), a grandi à Steilacoom, Washington, est allé à l'école secondaire au Canada et rejoint l'armée américaine. Il gravit progressivement les échelons, mais en tant que capitaine de l'espionnage militaire, il craint qu'il soit sur la bonne voie pour faire une carrière de gratte-papier Il a alors décidé de retourner à l'école, de gagner une bourse d'études à l'université de Tampa et d' étudier la criminologie. Il a passé un été de cours en tant que stagiaire au bureau du shérif du comté de Sangamon dans l'Illinois, où son beau-père était médecin légiste en chef. Il y a rencontré des agents du FBI travaillant sur des cas de personnes à rechercher, et il a alors été accroché". On notera que notre prétendant au titre d'enquêteur du FBI avait habité Tampa, là même où habitent les deux "jumelles infernales" Jill Kelley et Natalie Kawham... de l'affaire Petraeus. L'envie de réussite du personnage est visible d'emblée : or le voilà qu'arrivé à Seattle en 1999, on le charge à la fin de l'année, au nom du FBI, d'élucider le cas d'un inconnu débarqué à Vancouver et Montréal, qui prétend s'appeler Benni Antoine Noris ; selon sa carte d'identité canadienne. Pas vraiment le sujet pour s'éclater, à première vue. Humphries fait tout de suite connaissance avec les lenteurs de l'organisme, qui travaille toujours comme dans les années 60 avec carnet de notes et crayon. Pas vraiment enthousiasmant pour un débutant.

Un jihadiste sous un faux passeport

L'homme qu'il doit interroger a tout d'un Mohammed Merah en fait : il revient d'Afghanistan, en revenant par Peshawar, via Séoul en Corée du Sud, après être passé au Los Angeles International Airport (ou "LAX") pour prendre ensuite un vol vers le Canada. Le 7 février 1999, à son retour aux USA, en venant de Peshawar, sur un passage de contrôle américain, il avait été arrêté avec dans son sac un papier sur comment fabriquer des bombes, une une bouteille de shampoing rempli de glycol et une autre de Tylenol ainsi que des comprimés d'Hexamine : exactement de quoi fabriquer un bon feu d'artifice, avec quelques notions de chimie (c'est ce qu'on trouvera en Allemagne chez la cellule terroriste allemande dite du Sauerland de Fritz Gelowitz et de sa femme Filiz). Voilà alors que les américains le retiennent, en attendant de vérifier son identité. Les canadiens, alertés, ne répondront rien aux agents US : Benni Antoine Noris n'existait pas, selon eux, car il s'appelait en fait Ahmed Ressam, et était d'origine algérienne, et s'était fabriqué une fausse identité. Ressam, avant de partir au Pakistan, avait volé au Canada un certificat de baptême, qui, contrefait, était devenu une superbe carte d'identité chez des autorités canadiennes bien peu regardantes : "Il a commencé avec un certificat de baptême blanc volé dans une paroisse catholique locale. Il a trouvé le nom d'un prêtre qui était à l'église en 1970 - sa nouvelle année de naissance - et contrefait la signature du prêtre sur le certificat. Et il a créé un nouveau nom, Benni Antoine Noris" précise le journal. Mais ça, Fred Humphries mettrait un certain temps à le découvrir, démuni de tout outil d'investigation. Il avait été envoyé de Seattle à Vancouver et Montréal pour aller prendre le pouls d'une cellule terroriste découverte récemmment sans que le sujet ne soit pour autant perçu comme important par le FBI : un simple contrôle de routine en quelque sorte, car à l'époque, le FBI n'a pas encore compris toute l'ampleur du phénomène. Et Humpries encore moins, à se demander si on avait pas en envoyé une personne de la sorte pour ne RIEN découvrir des cellules dormantes islamistes sur le territoire canadien ou américain.

Les français l'avaient déjà raté en 1993

Parti d'Algérie pour trouver de meilleurs cieux, Ressam était d'abord arrivé avec un visa valable à Marseille, pour repartir ensuite en corse. "Ahmed Ressam resta en France, clandestinement, de 1992 à 1994. Après un mois passé à Marseille, il partit pour la Corse. Son visa était alors expiré. Selon ses affirmations, il travailla au ramassage de raisins et d'oranges et dans un complexe touristique. Il fut aussi mêlé à un trafic de faux papiers (Sageman, 2005). Il parvînt à obtenir un faux passeport français qui portait sa photo et était établi au nom de Nasser Ressam (Bernton et coll., 2002 : chap. 4)." Déjà, on aperçoit ses talents de falsificateur de documents. A son procès aux Etats-Unis, cela donnera lieu à une belle passe entre le juge Bruguière et le procureur américain et ses connaissances en géographie :"Le 8 novembre 1993, Ressam est arrêté à Ajaccio pour être en situation irrégulière. Il est cependant relâché dans l'attente de sa comparution, qui est fixée en mars 1994. La police française dispose cependant de ses empreintes. Le document sera transmis à la justice américaine après l'arrestation de Ressam en décembre 1999. Le juge français antiterroriste Bruguière témoignera de façon ironique au sujet de cette empreinte lors du procès de Ressam (**) :

"- Et cette empreinte relevée en Corse, le 8 novembre 1993, demande l'accusation, est-ce bien celle de Ressam ? 

- Oui. C'est même l'un des documents que je vous ai communiqués, répond le juge.

- Mais la Corse a-t-elle un lien avec la France ? poursuit, imperturbable, le substitut du procureur. Bruguière est le seul à sourire.

- Jusqu'à nouvel ordre, corrige-t-il, la Corse est un département français."

Un FBI peu concerné

Le débutant Humphries il n'avait en fait aucune connaissance sur la question (et encore moins de l'existence de la Corse !) car à l'époque, le FBI ne se souciait pas encore de ce genre d'individus : pour preuve, à peine son bureau avait-il été équipé d'un téléphone, son enquête se faisant sans moyens techniques modernes. Pas d'ordinateur, un crayon, une gomme et un carnet de notes, et basta, voilà quelle était la façon de réaliser sa mission ! A l'époque, le terrorisme islamique ne présentait pas encore d'intérêt majeur aux yeux du FBI, lent à découvrir les arcanes d'un réseau tentaculaire et surtout fort disparate. Les attentats du 7 août 1998 à Nairobi, au Kenya, et à Dar es Salaam, en Tanzanie, sur les ambassades américaines, qui avaient provoqué 224 morts, avaient certes fait changer le lourd organisme, mais le territoire US était toujours considéré comme inattaquable, d'où le regard fort relatif port" par les agents sur des apprentis terroristes. 

Au Canada, Ressam se fait facilement "adopter"

Pendant que le FBI gamberge et annonce un prochain 11 septembre, Ressam, débarqué sans le sou au Canada, Ressam était passé au travers des mailles du filet de la police canadienne, nous précise ERTA : "À son arrivée à Montréal, Ressam est arrêté par l'immigration ; les agents ayant décelé qu'il s'agissait d'un faux passeport. Au moment même de son arrestation, Ressam fit une demande d'asile politique. Selon ses déclarations, il inventa alors une histoire. Il affirma qu'il avait été torturé en Algérie et qu'il avait été faussement accusé de trafic d'armes et d'activités terroristes. Les autorités canadiennes le gardèrent dans un premier temps dans un centre. Puis, sans vérification semble-t-il auprès de l'Algérie, de la France ou d'Interpol, les agents canadiens de l'immigration le relâchèrent. Sa demande fut fixée au 28 mars et on lui demanda de trouver un avocat. La Ministre de l'Immigration, Élinor Caplan, indiqua plus tard que ce n'était pas un délit grave que de présenter un faux passeport pour entrer au Canada, beaucoup de réfugiés légitimes le faisant. Il fallait aux agents de l'immigration des preuves avant de pouvoir refouler un nouvel arrivant (***). La légèreté des officiels canadiens pèsera lourdement sur les suites du dossier Ressam, qui se verra même accorder sur place une aide financière. "Comme il n'a pas d'emploi ni de revenus pour vivre, Ressam fait une demande pour bénéficier du bien-être social (aide sociale), qui sera acceptée. Il reçoit bientôt 550 $ par mois. Il trouve aussi une chambre dans un YMCA de Montréal".

Et Ressam pendant ce temps se fait embarquer par les islamistes

Pendant ce temps, jeune, désœuvré, sans emploi et l'esprit déjà marqué par l'islamisme radical croisé en Algérie, Ressam se fait recruter facilement sur place, note le ERTA : "Si en Algérie, Ressam fréquentait rarement la mosquée, il n'en est pas de même à Montréal. C'est pour lui un lieu où il peut rencontrer des compatriotes et faire des connaissances et il se rend donc régulièrement à la mosquée Sunnah Al Nabawiah (rue Hutchison). Celle-ci est très populaire et, le vendredi soir, elle reçoit près de 5 000 fidèles, pour la plupart issus de la communauté algérienne. Selon Sageman (2005 : 187), « une part significative de cette communauté donne dans la petite délinquance, comme le trafic de faux papiers, les fraudes à la carte de crédit ou les larcins. La mosquée sert à écouler et receler les marchandises dérobées. Les jeunes se retrouvent dans les environs de la mosquée et de sa librairie, qui vend des livres et des cassettes salafistes. » Aux alentours de la mosquée sont vendues des cassettes vidéo de recrutement vantant le djihad. L'une d'elle expliquait : « Venez en Afghanistan. Venez participer au djihad. Si vous êtes de vrais croyants, Allah s'attend à ce que vous fassiez pour lui un effort supplémentaire. » (Bell, 2004 : 198). Si bien qu'en très peu de temps, notre jeune algérien se radicalise à la vue de ses vidéos sanglantes : c'est exactement le même parcours qu'un Mohamed Merah en France. Personne ne s'aperçoit alors que ces vidéos proviennent à chaque fois des trois sites de diffusion manipulés par la CIA : SITE, IntelCenter et le MEMRI dirigé par l'ancien responsable du Mossad !!! Quand Rita Katz vient faire des conférences sur le terrorisme islamique au Canada, c'est à l'invitation, bien sûr, des organisations juives... les plus virulentes, les orthodoxes la plupart du temps. De la manipulation, très bien organisée : sous le prétexte de dénoncer les crimes des extrémistes islamistes, on leur offre un moyen de diffusion à grande échelle inespérée. Katz sera ainsi la première détentrice des vidéos de 2004 de Ben Laden, la barbe teintée, dont la petite histoire voudrait qu'elle en aurait négocié le tarif directement auprès de l'administration Bush pour finir par se la faire subtiliser par cette même administration. Lors du raid d'Abbottabad, les seuls documents vidéos saisis remontreront l'image de ce Ben Laden à la barbe noire sur fond bleu, dont beaucoup d'observateurs estiment qu'elles ont été tournées bien avant 2004...

Humphries débarque en véritable martien à Seattle puis à Montréal

En fait, Fred Humphries, débutant du FBI, se voyait alors confier un dossier peu sensible à l'époque aux yeux du FBI : celui des terroristes islamistes potentiels sur le territoire des Etats-Unis, auxquels ont ne prophétisait pas d'agir comme au Kenya ou en Tanzanie. Débarqué à Seattle sans aucune formation spécifique, c'était donc à lui seul de tout découvrir. Le gouvernement Clinton hésitait encore quant à la conduite à tenir en face de ces remuants islamistes et notamment leur ancien allié contre les soviétiques : Ben Laden. Le 20 août 1998, en représailles contre les attentats, Clinton envoyait pourtant une volée de 79 missiles de croisières détruire les camps d'entraînement des terroristes islamistes lors de l'opération "Infinite Reach" : c'était bien déjà Ben Laden qui était est visé. Ses multiples provocations avaient fini par lasser l'administration Clinton.

Il se bat pour se trouver un ordinateur

Ce que dénonce surtout Clarke, c'est le manque de moyens pour les traquer, ces terroristes. "Le manque de soutien informatique tenait cependant à la négligence des dirigeants du Bureau. Dans tout le pays, la police locale disposait de systèmes bien plus avancés que le FBI. A New York, j'avais vu des piles de dossiers sur le terrorisme, posés par terre dans les bureaux du JTTF, ( pour "Joint Terrorism Task Forces") où travaillait un seul secrétaire sous-payé, qui ne pouvait faire face à un tel volume de paperasse. Il était impossible pour un agent de savoir quelles informations les autres avaient collectées, au sein du même bureau. Les enregistrements d'écoutes téléphoniques traînaient pendant des semaines parce qu'il n'y avait pas assez de traducteurs de l'arabe, du farsi ou du pachtoune. Toutes les traductions étaient faites dans la ville où les conversations avaient été enregistrées. Quand le FBI découvrait quelque chose d'intéressant et le signalait à Washington, aucun rapport écrit ne quittait le Bureau. Cette pratique était contraire à celles de la CIA, du NSA et du Département d'Etat, qui inondaient chaque jour mon mail sécurisé d'une centaine de rapports détaillés. Le seul moyen de savoir ce que savait le quartier général du FBI était de leur passer un coup de téléphone ou de les rencontrer." Pas de moyens, et une absence totale d'organisation : en 2001, les USA sont toujours incapables de traquer des terroristes sur leur territoire. Ou plus exactement, laissent certains mettre en place une organisation qui n'a pas pour autant les moyens de réaliser les attentats du 11 septembre (une semaine avant !), qui, pour réussir, doivent bénéficier d'une assistance technique qu'ils ne possèdent absolument pas. Tout cela avec un manque de moyens sidérants : les agents comme Humphries envoyés pour enquêter sur un réseau n'ont pas de matériel informatique, le plus souvent. Et comme le constate Clark, le FBI fonctionne alors en vase complètement clos, sous la houlette d'un directeur, Robert Swan Mueller III nommé juste avant le 11 septembre... Et resté accroché à son poste depuis ! 

La jeune recrue du FBI, Ted Humphries, tente alors de tirer les vers du nez de notre algéro-canadien pris en flagrant délit de transport de bombe. Il n'a aucune difficulté pour ça à vrai dire : les deux parlent français... Humphries ayant fait ses études en collège au Canada !

 

(*) Cette version contient 6 épisodes, d'un texte qui en fait 15 à l'origine, contenant davantage de précisions, une série que je vous propose en téléchargement en PDF à la fin de cette parution, pour ceux qui seraient tentés d'en savoir davantage sur l'affaire Petraeus et ses liens avec l'enquête sur Ressam de Frederick Humphries, qui aurait dû alerter davantage le gouvernement US. Il y est évoqué notamment l'affaire des explosifs liquides et les nombreux ratés du FBI juste après le 11 septembre.

 (**) Le Figaro, 7 avril 2001 ; voir aussi le témoignage du juge Bruguière au procès d'Ahmed Ressam USA v. Ahmed Ressam, Aka Benni Norris, United States District Court Western District of Washington (2001), case CR 99-666-JCC, 2 avril 2001).

(***) "À son arrivée à Montréal, Ressam est arrêté par l'immigration ; les agents ayant décelé qu'il s'agissait d'un faux passeport. Au moment même de son arrestation, Ressam fit une demande d'asile politique. Selon ses déclarations, il inventa alors une histoire. Il affirma qu'il avait été torturé en Algérie et qu'il avait été faussement accusé de trafic d'armes et d'activités terroristes. Les autorités canadiennes le gardèrent dans un premier temps dans un centre. Puis, sans vérification semble-t-il auprès de l'Algérie, de la France ou d'Interpol, les agents canadiens de l'immigration le relâchèrent. Sa demande fut fixée au 28 mars et on lui demanda de trouver un avocat.

La Ministre de l'Immigration, Élinor Caplan, indiqua plus tard que ce n'était pas un délit grave que de présenter un faux passeport pour entrer au Canada, beaucoup de réfugiés légitimes le faisant. Il fallait aux agents de l'immigration des preuves avant de pouvoir refouler un nouvel arrivant.

Extrait de la déclaration de Mme Caplan (séance du Parlement, 13 mars 2001) :

« En fait, monsieur le Président, nos agents de première ligne sont expérimentés. L'année dernière, 65 000 personnes ont été refoulées, dont environ 7 200 à cause de considérations d'ordre criminel.Quand nous disposons de preuves, nos agents de première ligne peuvent refuser l'entrée au Canada à ceux qui ne sont pas admissibles. C'est ainsi que cela fonctionne. Il leur faut des preuves avant de pouvoir refouler ces personnes". 


Moyenne des avis sur cet article :  2.24/5   (42 votes)




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7 réactions à cet article    


  • morice morice 18 décembre 2012 11:45

    Allez foutre la zone ailleurs, Bernard, récidiviste du genre ici...


    • ozopingu 18 décembre 2012 13:17

      Merci Morice pour cet épisode.

      Une question : je ne saisi pas très bien l’assertion suivante :

      « Personne ne s’aperçoit alors que ces vidéos proviennent à chaque fois des trois sites de diffusion manipulés par la CIA : SITE, IntelCenter et le MEMRI dirigé par l’ancien responsable du Mossad !!! »

      Est-ce possible de donner quelques clés ou références ?

      Merci


      • morice morice 18 décembre 2012 14:53

        « Personne ne s’aperçoit alors que ces vidéos proviennent à chaque fois des trois sites de diffusion manipulés par la CIA : SITE, IntelCenter et le MEMRI dirigé par l’ancien responsable du Mossad !!! »

        Est-ce possible de donner quelques clés ou références ?

        sitegroup memri et intelcenter, vous ajoutez .com au bout et c’est bon...

        Site = Search for International Terrorist Entities (SITE) Intelligence Group



        sa créatrice, Rita Katz

        kat expliquée ici

        • morice morice 18 décembre 2012 18:33

          http://www.lefigaro.fr/international/2012/12/17/01003-20121217ARTFIG00604-el-masri-enleve-par-erreur-par-la-cia.php


          le dénommé est cité dans mon enquête, vous découvrirez bientôt où....

          • magma magma 18 décembre 2012 23:32

            le figaro comme source... ou est passé votre esprit de gauche... tout est bon


            • bluerider bluerider 28 décembre 2012 02:20

              franchement Morice, c’est cousu de fautes qui rendent certaines parties de votre texte difficiles à lire. Et donc, si AGORAVOX ne relit pas avant de publier (ce qui là aussi est selon moi une aberration), pourriez-vous respecter un minimum vos lecteurs, ou ce qu’il en reste, en produisant des articles correctement orthographiés ? On se croirait au collège ici ! Sinon l’article commence bien. Je vais lire la série. Merci.


              • morice morice 28 décembre 2012 10:05

                franchement Morice, c’est cousu de fautes qui rendent certaines parties de votre texte difficiles à lire. 


                écoutez trouvez autre chose là, ça a été relu.

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