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Accueil du site > Tribune Libre > La fin annoncée du pétrole : Comment préparer la transition (...)

La fin annoncée du pétrole : Comment préparer la transition ?

« L’explication probable de l’incapacité des nations industrielles à prévoir la crise pétrolière qui va se déclencher est sans doute la durée extraordinairement courte de la civilisation du pétrole. Les enfants du pétrole ont tendance à oublier combien cette période a été brève. »
Denis Hayes, directeur du Solar Energy Research Institute du Colorado

Il ne se passe pas de jour sans que l’on trouve une publication sur la fin annoncée mille fois, du pétrole. Dans le jargon pétrolier on parle d’un maximum de production au-delà duquel cette production décline. C’est le peak oil ou pic pétrolier Le peak oil, écrit Fatih Birol économiste en chef à l’Agence internationale de l’énergie, est l’un des concepts les plus controversés. Il y a ceux qui pensent que nous avons pour 30 ans avant de l’atteindre et ceux qui disent que nous l’avons atteint. Pour l’AIE, le plateau sera atteint autour de 2020. Peter McCabe, géologue pétrolier (Csiro), pense qu’« il faut tenir compte du développement de nouvelles technologies pour extraire du nouveau pétrole à partir des anciens champs. Il pense qu’il faut ajouter encore 30 ans ».

« Je ne sais qui a raison en termes d’échelle, 11 ans ou trente ans », écrit Fatih Birol qui, faut-il le rappeler, est économiste en chef à l’AIE. Ce n’est pas « si nous attendons le pic », la question est « quand » et si nous ne sommes pas prêts quand il arrivera, ce sera la fin de la civilisation, telle que nous la connaissons. Nous devons nous préparer au pire en nous préparant pour dans 10 ans(1)
L’état pétrolier du monde donne le vertige : notre planète consomme actuellement un milliard de barils tous les douze jours et donc plus de 30 milliards de barils par an. Soit l’équivalent d’un gisement géant tous les 12 jours. S’il existe une véritable folie des hommes, elle tient à leur aveuglement. Une conversion en litres frappe davantage encore l’imagination. Un baril de pétrole équivaut à 159 litres et nous consommons chaque jour 85 millions de barils, soit 13 milliards de litres. Il y a moins de cinquante ans, les trois quarts de l’énergie du monde provenaient encore du charbon et 16% seulement du pétrole. En 1950, le charbon en fournissait encore 60%. C’est dans les deux décennies qui ont suivi que le pétrole a pris son élan pour dépasser le charbon dans les années 1960 (en 1967 exactement).(2)

Nous sommes arrivés à la fin de la croissance de la production mondiale de pétrole, ce qu’on appelle le pic de production (peak oil) ou pic de Hubbert. Le géologue Hubbert avait calculé en 1956 que le maximum de la production pétrolière aurait lieu en 1970 aux Etats-Unis, ce qui s’est réalisé. De nombreux pays ont déjà atteint leur maximum de production. A partir de l’année prochaine, la production mondiale de pétrole va décroître à un rythme de plus en plus élevé, que ce pétrole soit « conventionnel » et facile à extraire ou qu’il s’agisse de pétrole dont les conditions d’extraction sont difficiles, très coûteuses, techniquement risquées et aléatoires, très coûteuses aussi pour l’environnement. Les variations de prix du pétrole au cours des prochaines années, en hausse ou en baisse, ne seront qu’un épiphénomène. L’évolution sur longue période sera une augmentation constante des prix à mesure de la rareté croissante du pétrole. Divers facteurs économiques (récession), climatiques (hivers doux) ou autres peuvent soit retarder le moment de ce déclin, soit conduire à une fluctuation en forme de « tôle ondulée » du maximum de la production. Dans les deux cas, le répit serait de quelques années, mais la décroissance serait ensuite plus accentuée. En fait la courbe de Hubbert représentative de la croissance puis du déclin de la production est une courbe en cloche, proche d’une courbe de Gauss. Dans la réalité, cette courbe sera sans doute asymétrique à cause de la surexploitation des gisements due à une forte demande.

Avec une décroissance progressive de 1%, puis 2%... 5%, nous aurions une production limitée à 80% dans 12 ans et à 50% dans 20 ans. Le volume des nouvelles découvertes est depuis longtemps inférieur à celui de la production. Les champs de pétrole découverts sont de plus en plus petits alors que les champs géants en exploitation sont en fin de vie. Le maximum de découvertes a été atteint en 1962. Depuis 1981, le volume produit chaque année est supérieur à celui des nouvelles découvertes. Actuellement, le volume produit est 3 à 4 fois supérieur au volume découvert.

Pour les géologues de l’Aspo : l’Association pour l’étude du pic pétrolier, Les chiffres concernant l’ampleur réelle des réserves pétrolières mondiales sont faux, quand ils émanent des pays producteurs ou des compagnies pétrolières. Une véritable conspiration du silence et du mensonge. Les producteurs exagèrent le niveau de leurs réserves, accroissant ainsi leur influence et leur poids financiers. Les compagnies pétrolières, en faisant de même, envoient un message rassurant à leurs investisseurs quant à leur profitabilité. Les gouvernements des Etats consommateurs, en fermant les yeux, évitent l’impopularité. De plus, le prix du pétrole payé par les consommateurs constitue un véritable transfert de richesses pour les Etats, à travers les taxes. En France, leur montant sur le pétrole, si on ajoute la TVA, dépasse 75% du prix à la pompe.

En examinant attentivement les chiffres publiés officiellement sur les réserves prouvées, on s’aperçoit que : les réserves totales des pays de l’OPEP ont connu une croissance vertigineuse de plus de 65%, passant de 467,3 milliards de barils en 1982 à 771,9 milliards en 1991. Sans qu’aucune découverte d’importance ne justifie cette hausse de plus de 300 milliards de barils. Cette augmentation coïncide avec un nouveau système de quotas mis en application en 1986 par l’Opep. Grâce à lui, les réserves prouvées de l’Arabie Saoudite passent de 169 à 260 milliards de barils, tandis que celles du Koweït augmentent de près de 50%. Pour l’émirat d’Abu Dhabi, les 30 milliards de barils déclarés en 1985 se transforment en 92 milliards en 1988. Quant à l’Irak, les 49 milliards de barils de 1985 deviennent 100 milliards en 1988. Par un simple jeu d’écriture, un artifice comptable sans rapport avec la réalité, les pays de l’Opep trouvent ainsi le moyen d’augmenter leurs revenus en exportant plus.
Téhéran a publié en 2003 une réévaluation de 35,7% de ses réserves, les portant de 96,4 milliards de barils à la fin 1999 à 130 milliards à la fin de 2002. Pour les autorités iraniennes, cette réévaluation phénoménale serait justifiée par l’amélioration du taux de récupération de pétrole. Un argument qui suscite une profonde incrédulité chez tous les experts. Ces exagérations sont d’autant plus faciles que les réserves prouvées sont inventoriées par les Etats producteurs et les compagnies pétrolières, sans aucun contrôle extérieur. De plus, ces chiffres sont publiés chaque année par les deux annuaires de référence du monde pétrolier, BP Statistical Review et Oil and Gas Journal, qui ne s’interrogent jamais sur la fiabilité et la réalité de ces informations.

Selon le géologue Colin Campbell, de l’Aspo qui a travaillé pour Texaco, BP et Aramco, 46% des ressources actuelles déclarées par les principaux pays de l’Opep sont « douteuses » sinon « fausses ». Et face à cette réalité, les gouvernements sont, selon lui, pathétiquement mal informés et mal préparés. La falsification des données officielles sur les réserves de pétrole encore disponibles est générale et systématique. Campbell affirme : « Si les chiffres réels étaient connus, ce serait la panique sur les marchés financiers. » Les tensions futures découleront du tarissement des réserves disponibles qui coïncide avec un accroissement sans précédent de la consommation, notamment en provenance de la Chine et de l’Inde malgré la récession, la consommation continuera de croitre à environ 1,5% /an.Ce qui nous amènera à près de 120 millions de barils en 2030.

L’AIE a révisé légèrement à la baisse ce chiffre. Il n’empêche que cela ne sera pas facile à trouver ces 35 millions de barils /jour avec un prix du pétrole aussi dérisoire qui condamne tout investissement notamment dans les puits de pétrole non conventionnels (Off-shore profond, sables bitumineux). Il n’y aura qu’au Moyen-Orient (Arabie Saoudite) où les puits sont rentables car leur coût de production est inférieur à 10 dollars. Ce n’est pas le cas de certains puits en Algérie, où la dépletion nécessite des investissements en récupération secondaire et tertiaire avec des coûts de revient du baril de l’ordre de 20 dollars. Christian de Margerie, le patron de Total a bien raison de penser que « Nous serions bien contents si on arrivait à 100 millions de barils/jour en 2030 » Chaque jour, pour un baril de découvert, six barils sont consommés.

On constate une véritable ambivalence au sein des pays industrialisés. Selon que l’on parle uniquement d’énergie. C’est l’affolement et la course vers l’abîme de la production et à la consommation débridée pour maintenir la civilisation en l’état. « Le niveau de vie des Américains n’est pas négociable, disait George Bush ». Si on parle climat, les « mêmes décideurs » mettent une autre question, celle de l’Apocalypse par les changements climatiques. C’est un fait que depuis 1997, la donne a un peu changé : outre le fait que l´humanité tout entière a pris conscience que la Terre est en danger. Selon les scientifiques, pour limiter le réchauffement à 2°C, il faudrait diviser par deux, les émissions de GES d´ici 2050 (80% pour les pays industrialisés). Or, le protocole de Kyoto ne prévoit qu´une baisse de 5% des émissions de gaz à effet de serre dans les 38 pays les plus industrialisés pour 2008-2012. A titre d´exemple, un Américain envoie 20 tonnes de C02 dans l´atmosphère contre 8 tonnes par un Européen et 2 tonnes pour un Chinois. 

Un rapport publié par le National environmental trust (NET) indique que de nombreux états américains émettent individuellement plus de gaz à effet de serre (GES) que des centaines de nations en développement réunies. Le rapport, intitulé « Taking responsibility » (« Prendre ses responsabilités »), compare les émissions annuelles des Etats à celles des pays en développement et des pays développés. Les Etats-Unis émettent 29% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, contre 23% pour l´ensemble des pays en développement. 42 Etats américains émettent plus de C02 que 100 pays en développement. Même le Wyoming, l´Etat américain ayant la plus faible densité de population avec 510.000 habitants, émet plus de CO2 que 69 pays en développement où vivent 357 millions de personnes. Ainsi, le rapport indique que l’Etat du Texas émet plus de CO2 que le Royaume-Uni, où vivent près de 3 fois plus de personnes. Le Texas rejette également plus de CO2 que l´Italie, que la France ou que 116 pays en développement. La Californie, le deuxième Etat américain le plus pollueur, émet plus de GES que le Brésil, qui compte presque 5 fois plus d´habitants, ou que 106 pays en développement.(3). "Il est temps de faire la paix avec notre planète", a dit Al Gore.

Que faut-il faire en face de cette fin inéluctable de pétrole et d’affolement du climat. Un mot, un seul, le développement durable décliné sous toutes ses formes. A titre d’exemple, dans l’agriculture il faut changer totalement de paradigme. Bruno Parmentier, directeur de recherche agronomique pense qu’il y a eu un renversement philosophique entre les deux dernières générations. Pour ma génération, dit-il, « agriculteur, c’était dominer la planète. Les jeunes, eux, sont fiers de la respecter. On a longtemps enseigné ce qu’on appelle maintenant "l’agriculture productiviste". Aujourd’hui, on essaie de rénover complètement nos cours avec l’idée que l’agriculture du XXIe siècle doit être construite sur d’autres fondamentaux. Il faut former les inventeurs d’une nouvelle agriculture et non pas des imitateurs de l’agriculture de papa ».(4)

Ni la pile à combustible, ni les biocarburants ne seront une solution comme certains rêveurs l’imaginent pour remplacer le pétrole. Les biocarburants ne sont guère une solution eux aussi car leur production nécessite une utilisation importante de carburant (tracteurs, moissonneuses...) et d’engrais (à base de produits pétroliers).
Qu’en est-il de l’Algérie ? Il y a un consensus pour dire que les réserves de l’Algérie seraient de 1,7 milliard de tonnes (tout HC sauf gaz naturel). Avec une production annuelle de 75 millions de tonnes. A production constante, nous aurons si nous ne devons tenir compte que de ce qui est prouvé, pour 25 ans. La compagnie nationale fait chaque année des découvertes seules ou en partenariat. Pour l’année 2007, 20 ont été faites, 8 en effort propre, 12 en partenariat. Pour maintenir ce chiffre de 25 ans constant voire le revoir à la hausse, il faut que le volume de découvertes annuelles soit égal à celui de la production annuelle. On pense que ce chiffre est en fait plus faible. Cela veut dire que nous consommons inexorablement une partie des réserves. Selon toute vraisemblance, vers 2030 il se posera un sérieux problème pour l’approvisionnement énergétique en Algérie.

En défintive, malgré le creux de la vague actuel, le pétrole redeviendra de plus en plus cher et difficile à trouver. Pour avoir 120 millions de barils/jour, en 2030 il faut trouver l’équivalent de 5 fois l’Arabie Saoudite actuelle ! On devine sans peine les financements à faire pour y faire face. Le développement à marche forcée des énergies renouvelables, la décarbonation de l’énergie , la séquestration du C02 sont autant de pistes à explorer . Les 3 fois 20 % de l’Europe sont un pas qui ne sera pas suffisant ; Toute la planète devra se sentir concernée par le déclin inéluctable du pétrole et le spectre menaçant des changements climatiques. La bonne volonté de l’Administraion Obama est un signe encourageant pour la conférence de Copenhague de fin d’année et qui devrait être la suite de Kyoto, cette fois-ci avec les Américains et les Chinois...

1.Fatih Birol. Oil-peak energy-IEA. The Guardian, 15 décembre 2008

2.Eric Laurent « La face cachée du pétrole » on nous ment sur les réserves, 12 janvier 2008

3.William Bolle : Réussir « Bali » htpp//www.developpementdurable jounal.com 22-11-2007

4.Louise Allavoine, Ne pas imiter l’agriculture de papa » Entretien avec Bruno Parmentier, directeur du Groupe ESA. www-planète-terra.fr 17-12-2007

Pr Chems Eddine CHITOUR

Ecole Polytechnique Alger


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26 réactions à cet article    


  • Aerobar Films Aerobar Films 21 janvier 2009 14:40

    Dernier paragraphe truffé de fautes de frappe, merci de penser un peu plus au lecteur.

    Malgré quelques références récentes, cet article sent le réchauffé et ressemble à ceux qui nous alertaient sur le pic pétrolier voici déjà quelques années.

    Et comme nous l’avions écrit nous-mêmes, le pic pétrolier... est sans doute déjà passé.


    • yvesduc 22 janvier 2009 20:26

      Aerobar Films, votre article ( http://aerobarfilms.over-blog.com/article-23755321.html ) use de la crise économique comme d’une diversion, et d’ailleurs le caractère chaotique de la descente est rappelé par le présent article (de Chems Eddine Chitour), quand il parle d’ « épiphénomène ». Et puis, où est le mal à nous alerter du Pic Pétrolier quelques années à l’avance ?


    • EDL-Résistances EDL-Résistances 26 janvier 2009 10:22

      @ Aerobar F...
       
      Plutôt que de récriminer contre un article en tous points remarquables, sinon brillant, il serait utile que vous compreniez que ce n’est pas parce que vous-même avez intégré ce que signifie potentiellement le concept de pic pétrolier que tout a été dit ou fait ! 

      Car la triste vérité est que si les gens comprennent intuitivement que le pétrole et toutes les énergies fossiles ne sont pas éternelles, trop peu, il me semble, ont saisi que les conséquences du pic pétrolier sur la vie quotidienne de chacun seront réellement dramatiques si l’on ne prépare pas une transition... que l’on vive dans un pays riche ou dans un pays moins développé industriellement. 

      Le commentaire surréaliste qui suit (xray sur l’accroissement actuel de la population mondiale) en est un exemple frappant : nous vivons encore aujourd’hui une sorte de période d’âge d’or économique où notre richesse et notre mode de vie reposent essentiellement sur des énergies fossiles abondantes et bon marché. C’est ce qui explique que nous soyons passés d’un milliard d’habitants à bientôt 7 en moins d’un siècle. 

      Mais "cette parenthèse historique" comme l’écrit Richard Heinberg dans son livre Pétrole, la fête est finie ! (dont je regrette que l’auteur ne l’ait pas cité) touche à son terme. C’est une certitude, que le pic se produise maintenant (pour les plus pessimistes qui sont aussi les mieux informés), dans une décennie (selon la plupart des pétroliers) ou dans 30 ans (pour les plus optimistes parmi les économistes) 

      Il faut donc communiquer le plus largement possible pour atteindre à une prise de conscience de nos concitoyens que le mode de vie, de consommation, que nous connaissons ainsi que la débauche d’énergie à laquelle nous nous livrons ne sont pas soutenables, et plus important : qu’ils doivent être changés le plus rapidement possible. Il y va de la survie même de l’espèce humaine ! Rien de moins. 

      Ce qui est essentiel, ce n’est pas tant de prendre conscience de ce qu’est le pic pétrolier, mais de ce qu’il implique : c’est pourquoi je suis fier d’avoir édité le livre de M. Richard Heinberg cité plus haut, et j’incite tout le monde à le lire. J’ai le sentiment d’avoir apporté ma petite contribution à cette grande idée de l’information de nos concitoyens, sans laquelle aucun changement sociétal n’est possible. 

      Il faut communiquer inlassablement sur ce sujet (et sur d’autres tout aussi importants) si l’on veut faire passer le message : parce que si nous ne réformons pas rapidement nos comportements, notre avenir est excessivement sombre... 


    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 21 janvier 2009 16:26

      " vers 2030 il se posera un sérieux problème pour l’approvisionnement énergétique en Algérie. " avez vous écrit, Chems,

      Pas de problème, que le peak soit passé ou pour demain, on s’en fout. L’Algérie doit en profiter pour mettre son économie du pétrole au profit de " l’après ". En deux mille trente, c’est à dire dans vingt et un an, l’Algérie pourrait être le premier fournisseur de l’Europe en matière d’énergie solaire, avec un parc grand comme un département français en plein désert. Un autre parc d’éoliennes fourniraient l’énergie pour pomper l’eau et reverdir des surfaces aujourd’hui infertiles. De nouvelles villes entièrement touristiques pourraient voir le jour dans des zones aujourd’hui inhospitalières, et désservies par trains légers et solaires...comme actuellement au Quatar...

      Mais pour cela, il s’impose de prendre conscience de cela dès aujourd’hui, et rompre avec le monopole facteur d’angoisse.

      Bien à vous.


      • EDL-Résistances EDL-Résistances 26 janvier 2009 10:43

         @ Lisa

        Je vous trouve (malheureusement) bien trop optimiste ! 
        Vous écrivez : "en 2030, l’Algérie pourrait être le premier fournisseur de l’Europe en matière d’énergie solaire, avec un parc grand comme un département français en plein désert". Mais c’est oublier que les énergies fossiles représentent 80% des besoins en énergie de nos sociétés industrielles, et que les renouvelables, prises ensemble ne dépassent pas 6% ; c’est-à-dire qu’effectivement, quand bien même l’Algérie deviendrait le premier producteur/fournisseur d’énergie solaire de l’Europe, le solaire ne couvrira jamais les besoins énergétiques des Européens... loin s’en faut. 
        Il ne faut pas confondre "communication" (du type EDF, Total et autres) qui nous présente une croissance vertigineuse (en pourcentage) des énergies renouvelables et la situation réelle des niveaux de production desdites énergies, dont la somme restera dérisoire quels que soient le niveau des investissements consentis. 
        C’est cette problématique globale et extrêmement complexe, qui est remarquablement expliquée dans le livre Pétrole, la fête est finie que nul ne peut faire l’économie de lire !
         


      • xray 21 janvier 2009 17:31

         

        La Croissance 



        Vive la Croissance 
        http://echofrance.vefblog.net/LA_CROISSANCE_1  

        De quoi se plaint-on ? 
        Chaque jour qui passe, il y a 200 000 habitants de plus sur la planète. 
        Cela veut dire que les choses ne vont pas si mal que ça. 
        Pour les problèmes de l’écologie, du logement, de l’énergie, on aura bien le temps d’envisager cela plus tard. 

        Les curés affirment que 20 milliards d’habitants, c’est possible. 
        Et, si cela est possible, c’est l’objectif à atteindre (Au plus vite). 

        Le détail, c’est qu’il existe peut être un piège. Moralistes par devant, sans scrupules par derrière, les curés vivent de la misère qu’ils produisent. 

        Rêve et réalité 
        http://echofrance.vefblog.net/ReVE_et_RALIT_1 


        • xray 21 janvier 2009 17:33

           

          La Croissance 



          Vive la Croissance 
          http://echofrance.vefblog.net/LA_CROISSANCE_1  

          De quoi se plaint-on ? 
          Chaque jour qui passe, il y a 200 000 habitants de plus sur la planète. 
          Cela veut dire que les choses ne vont pas si mal que ça. 
          Pour les problèmes de l’écologie, du logement, de l’énergie, on aura bien le temps d’envisager cela plus tard. 

          Les curés affirment que 20 milliards d’habitants, c’est possible. 
          Et, si cela est possible, c’est l’objectif à atteindre (Au plus vite). 

          Le détail, c’est qu’il existe peut être un piège. Moralistes par devant, sans scrupules par derrière, les curés vivent de la misère qu’ils produisent. 

          Rêve et réalité 
          http://echofrance.vefblog.net/ReVE_et_RALIT_1 


          • médy... médy... 22 janvier 2009 12:03

            BLASPHEME !!!


          • foufouille foufouille 22 janvier 2009 14:53

            satanas lead us through


          • Romain Desbois 21 janvier 2009 18:24

            Merci Chems Eddine et permettez moi de vous présenter mes excuses à la place du grossier personnage qui a osé vous reprocher votre orthographe.
            Merci aussi de nous faire l’honneur d’écrire sur Agoravox.

            Je ne peux que rejoindre Lisa Sion 2 dans son invitation à prendre pour l’Algérie et le reste des pays producteurs, le tournant de l’après pétrole et ce dès maintenant.

            C’est vrai que depuis que le baril a baissé, le sujet de l’après pétrole est relègué aux Cassandre (d’ailleurs j’aimerais bien savoir ce que Borloo and Co ont promis en été dernier aux producteurs pour que le prix baisse si vite, je pense que c’est lié à la campagne subite anti bio carburant).

            Mais je ne me fais pas de soucis car (il y en a qui bénéficient de toutes les grâces) en plus d’être des pays magnifiques qui attireront les touristes d’europe et d’ailleurs, ces pays disposent du soleil à ne savoir qu’en faire.
            Donc ils seront autonomes et producteurs d’électricité dans pas longtemps (c’est déjà bien engagé selon mes sources).

            La fin du pétrole dont la population n’a pas profité sinon que par le biais des dictatures et des coups d’Etat est une chance plus qu’un drame. Enfin l’ombre de la guerre s’éloigne ! Mais il va falloir gérer l’eau et l’avancée des déserts.
            c’est je pense bien plus préoccupant que la fin de l’or noir.

            Cordialement



            • ddacoudre ddacoudre 21 janvier 2009 18:38

              Bonjour eddine

              ton article rappelle toute les distorsions qu’il y a em matière de donnés fiables, mais elles ne remettent pas en cause la problématique qui surviendra ou plutôt ou plus tard. en 1999 je mettais lancé dans une estimation approximative bien sur concernant l’épuisement de nos minéraux en fonction de la consommation mondiale de l’époque.

               

              Apprendre de simples informations sur de tels sujets ne peuvent suffire, et se limiter aux avis éclairés des scientifiques est se décharger de ses responsabilités.

              Pour y faire face je doute que l’économie marchande, comme finalité en soi, soit suffisante. Si elle y a contribué en produisant les technologies nécessaires, elle exclut toutes les autres créations de richesse en dehors d’elle, et maintient par la violence de ses rapports économiques ce qui fonde nos craintes sur ces sujets.

              Toutefois, si nous regardons l’économie marchande comme une étape sur une échelle de durée qui est celle de l’espèce, (en millions d’années), elle n’est plus qu’un passage obligé d’une « acculturation culturalisée »qui engendrera une nouvelle étape. Cela, sans faire de l’apocalyptique, ce qui n’est qu’une vue catastrophée de notre monde que je n’ai pas. Aujourd’hui, nos connaissances scientifiques nous permettent d’affirmer que tous les produits de base miniers s’épuiseront. Un jour il n’y aura plus de pétrole pour faire fonctionner des tracteurs, et il n’y aura plus de métal pour les fabriquer sur notre planète, même si nous organisons leur récupération car elle ne peut se faire à 100%. Dans 1000 ans 2000, 5000, je n’en sais rien, mais il n’est pas nécessaire d’être scientifique pour comprendre, que lorsque l’on a bu le contenu de son verre il ne reste plus rien dedans.

              Imaginez que cela se produise brutalement aujourd’hui ! Il n’y aurait même pas suffisamment d’animaux de traits pour y suppléer. Il y a ne serait-ce que 100 ans cette idée ne me serait pas venue à l’esprit, aujourd’hui elle est dans la tête de beaucoup gens lucides qui savent que notre avenir repose sur la recherche scientifique.

              Et cette recherche se fait en envoyant les hommes s’istruire de savoirs et connaissances, même s’il faut les rémunérer pour cela.

               En l’état actuel de nos techniques d’exploitations des ressources minières, nous disposons d’une réserve d’environ 250 ans. Pour citer quelques exemples significatifs, les réserves de minerai de fer dans le monde s’élèvent à 60 milliards de tonnes (1993) soit plus de 250 années de production. Celle de l’aluminium 23 milliards de tonnes pour une consommation mondiale de 113,2 millions de tonnes, soit 203 années (1995). Données Quid 98. Fer sources chambre syndicale des mines de fer de France. Aluminium sources Imetal ; World métal statistics ; Onu ; Metaleurop.

              Il faut savoir que la croûte terrestre se compose de, 49,5% d’oxygène, 25,8% de silice, 7,5% d’aluminium, 4,7% de fer, 3,4% de calcium, 2,6% de sodium, 2,4% de potassium, 1,9% de magnésium, 0,9% d’hydrogène, 0,6% de titane, 0,7% d’autres minéraux. L’exploitation de ces ressources relève donc de données géologiques qui constituent les gisements métallifères de type magmatique et hydrothermal ; météorique ; et lié au remaniement alluviaux, mais aussi de données géopolitiques qui dépendent des situations politiques et économiques, des coûts d’exploitations de ces divers gisement tout comme des limites des techniques d’exploitations, par exemple quand il s’agit d’exploiter des gisements tel que les nodules poly métalliques du fond des océans. Mais toutes ces ressources font partis des ressources non renouvelables, car tout le monde comprend que l’on ne remuera pas la terre entière pour en extraire du minerai. Il est donc facile de comprendre tout l’intérêt de la récupération des ressources non renouvelables, qui s’amenuiseront tout de même, car celle-ci ne se fait jamais à 100%. Il est donc aussi facile de comprendre que notre mode d’économie devra se trouver d’autres critères de définition de la richesse, car si la planète a mis 15 milliards d’années pour créer les ressources minières que nous utilisons, en quelques millénaires nous en viendrons à bout. En conséquence toute notre technologie qui repose sur son utilisation se trouvera remise en cause, pas pour nous mais pour les générations futures. Note de l’auteur source Quid 1998.


               

               


              • médy... médy... 22 janvier 2009 12:10

                Pompeux et ... : "il n’est pas nécessaire d’être scientifique pour comprendre, que lorsque l’on a bu le contenu de son verre il ne reste plus rien dedans".

                Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme vous connaissez ? J’ajoute que la responsabilisation des gens sur le problème de la surpopulation pourrait être la solution à une durabilité INFINIE de nos ressources. Quand je dis NOS, je parle de NOUS et des AUTRES formes de vie terrestres.

                Mais pour nos "Maîtres" les Illuminatis, il vaut mieux se faire un max de blé sur la croissance de la Consommation (j’appelle même plus ça de la Vie) et ensuite STERELISER et EXTERMINER les 4/5 de l’Humanité, OK ? Et tous les scientifiques pompeux et ignares des principes de base sont avec eux.


              • Kalki Kalki 21 janvier 2009 19:29

                Obama a noyé le poisson lui aussi, et pour reconforter il confirme que le mode de vie des américains ne changera pas.

                Peut etre pas sous son pouvoir, avec un peu de chance ca sera vrai.

                C’est tout a fait la mentalité d’un politicien ca, apres moi le déluge, pendant que c’est moi on continue et je profite et fait le beau.

                Il aura beau initier de jolie recherche.

                Le monde changera de grès ou de force, et avec autant de force on en a mis pour le créer.

                Fichu paradi, finalement toujours un enfer.
                Le pétrole était ce la bonne voie pour la recherche du bonheur ?

                "Nous n’allons pas nous excuser pour notre mode de vie, ni baisser la garde dans sa défense, et que ceux qui comptent atteindre leurs buts en recourant au terrorisme et en massacrant des innocents sachent que notre esprit est plus fort et qu’il ne peut être vaincu ; vous ne pouvez nous survivre et nous vous vaincrons !"

                • médy... médy... 22 janvier 2009 12:13

                  Attention, vous qui défendez la Vie : l’Oeil gauche unique présent dans votre avatar est un symbole éminent du satanisme, on pourrait se tromper à votre égard...


                • Bobby Bobby 21 janvier 2009 19:37

                  Bonsoir,

                  Un plus pour votre article ! Il est clair que le "peak" de la production pétrolière a déja eu lieu dans la majorité des pays producteurs. Elle appartient à une courbe qui ressemble assez à celle de Gauss. Par contre la courbe de la demande elle serait plutôt de type exponentiel...

                  Il ressort de cet article (entre autres) et le croisement de ces deux courbes (qui a déja eut lieu) que l’écart entre la production et les disponibles va s’allant augmenter ! Les réserves importantes nottament au Vénézuela (sous forme de shistes bitumeux e.a.) par exemple ne suffiraient pas a éponger même une demande qui resterait constante)

                  Ne possédant pas de ressources énergétiques nouvelle en suffisance... notre manière de consommer doit nécessairement donc être revue et corrigée !

                  Des mesures telles que : Véhicules particuliers électriques en utilisation partagée, transports en commun nettement améniorés, chauffage famillial solaire sont un véritable passage obligé, ne sont que quelques points, par lesquel il nous faudra passer... quel que soit notre avis sur la question.

                  Peut être passer par un Mathusianisme dans lequel la raison du plus fort serait "de facto" la règle sonnant le glas de notre société aux "lumières" décadantes pour laisser la place à un Islam grossissant annoncant un boulversement des équilibres Nord/Sud et la fin relativement proche de notre mode de vie au modèle économique obsolète comme le voit Michel Onfray ?

                  Aujourd’hui, Monsieur tout-le-Monde se rend parfaitement compte de l’impossibilité de pérenisation de notre modèle socio-économique et l’annonce de lendemains pénibles semble fort logique.

                  Que faisiez-vous au temps chauds ?
                  Je chantais, ne vous déplaise.
                  Vous chantiez, j’en suis fort aise ! et bien, dansez maintenant !












                  • médy... médy... 22 janvier 2009 12:16

                    " Aujourd’hui, Monsieur tout-le-Monde se rend parfaitement compte de l’impossibilité de pérenisation de notre modèle socio-économique et l’annonce de lendemains pénibles semble fort logique."

                    Archi faux, la Star Ac’ remporte toujours autant de succès et la Mâhsse continue d’aller au Temple de la consommation et de s’abrutir, Monsieur Madame tout le monde utilisera tous les antalgiques au monde avant de se rendre compte de quoi que ce soit...


                  • médy... médy... 21 janvier 2009 19:44

                    2 litres de pétrole par personne et par jour , c’est ce qui s’appelle "flamber" !

                    sachant qu’une part de ce pétrole sera converti en matières synthétiques, il n’est pas étonnant que la Terre ressemble désormais de plus en plus à une décharge publique ! Mais quand ça touche l’écosystème marin mondial en polluant les océans, c’est là qu’on peut se sentir menacé ...

                    Cette info là est rare et importante :http://www.greenpeace.org/inte...
                    En résumé :


                    Les industries polluent les océans d’innombrables déchets de plastique, qui vont se décomposer lentement en petites particules au fur et à mesure qu’elle se dirigent vers une zone de courants tournoyants et faibles, cinq de ces grands tourbillons sont présents sur la surface marine du globe.


                    Le premier impact est sur la faune marine, le plancton est envahi (jusqu’à sept parties de plastique pour une partie de plancton) , les oiseaux le mangent et meurent , idem pour les poissons et les tortues (mille déchets de plastique retrouvés dans un estomac).


                    Le plastique peut se conditionner en éponge et retenir les polluants organiques persistents provenant des grandes industrie chimiques comme Bayer, IG Farben ou Monsanto.


                    L’initiative de remédier au problème en construisant des stations d’épuration de l’eau de mer (sachant que la tâche est absolument colossale) n’a même pas été mentionnée à ce jour par quelque gouvernement responsable du monde développé que ce soit, alors qu’ils sont les auteurs du problème.


                    Le Trash Vortex (c’est comme ça que l’on appelle ce courant tournoyant de merdes plastiquo chimiques) constitue une réelle menace pour l’écosystème marin du monde, en empoisonnant toute la chaîne alimentaire, nous compris.


                    A cela s’ajoute le changement climatique, la mort biologique des sols suite à l’abus de pesticides et l’érosion du à la méconnaissance d’une agriculture pérenne (cf Claude Bourguignon expert en microbiologie des sols françaishttp://www.dailymotion.com/vid...l’avènement des OGM supra toxiques pour la vie, la disparition graduelle des Abeilles, le crash alimentaire.

                    Alors au boulot !



                    • médy... médy... 21 janvier 2009 19:57

                      La c’est bon, c’est réparé ...


                    • antireac 21 janvier 2009 20:51

                      Tiens je te passe un mouchoir pour pleurer

                      Tu es le Xième specialiste de la protection de la nature .

                      Sujet certes intéressant mais à des doses homéopathiques surtout en ce moment.


                      • Redj Redj 21 janvier 2009 22:15

                        Ben quoi, c’est justement le moment. A moins que tu ne bouffes des pierres...


                      • antireac 21 janvier 2009 23:12

                        Ma foi ,je crois bien que les spécialistes préconisent,egalement, d’absorber une certaine quantités d’oligo- éléments.C’est très bon pour l’équilibre mental et l’équilbre corporel en général.

                        Hum, manger de pierres pourquoi pas et en plus c’est bon ecologiquement parlant ce qui n’est pas negligeable par ces temps toumentés.


                      • médy... médy... 22 janvier 2009 12:17

                        Aller va, tu ne sais rien par toi même. Engraisse toi bien plutôt s’il te plait, nous aurons besoin de viande lors du crash alimentaire...


                      • Liberty 22 janvier 2009 13:42

                        Ceci dit la fin du pétrole n’est pas pour demain !
                        On vous dit pas tout .

                        Pensez vous que si la fin était si prôche le pétrole ne serai pas stratégiquement réservé aux véhicules des forces de l’ordre, de l’armée, aux avions présidentiels, aux médicaments etc...


                        Le pétrole est malhuereusement partout dans notre vie, sous des formes souvent inattendues .
                        Le jour où le pétrole sera réellement menacé, rassurez vous, vous aurez l’interdiction de vous chauffer ou vous déplacer individuellement avec des produits pétroliers .  smiley

                        La fin du pétrole ne s’anticipera pas en fonction de son coût mais en fonction de la fin de l’autorisation de son utilisation . smiley


                        • yvesduc 22 janvier 2009 20:44

                          Liberty, ce n’est pas la fin du pétrole qui est dangeureuse mais la fin de la hausse (de la production). Car qui dit « fin de la hausse » dit « début de la baisse »... (ok, y’aura peut-être un plateau, je simplifie...)


                        • yvesduc 22 janvier 2009 20:23

                          Merci pour cette excellente synthèse ! À lire, « Pétrole : la fête est finie ! » de Richard Heinberg, le meilleur livre sur le sujet, enfin traduit de l’américain ( http://www.editionsdemilune.com/petrole-la-fete-est-finie-p-28.html ).

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