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La fin de la guerre en Ukraine, et ce qu’elle présage pour l’avenir du monde

 Qu’en est-il de la guerre elle-même en Ukraine ? De l’armée russe qui a envahi l’Ukraine le 24 février 2022 ? Tout d’abord, avant de comprendre ce qui se passe dans ce conflit, il faut s'interroger sur ce qu’il y a de nouveau aujourd’hui, depuis la découverte de l’arme nucléaire. Par exemple, l’Occident n’a opté pour l’OTAN, une organisation atlantique largement supervisée par les États-Unis, que parce que le monde est devenu réellement dangereux. Depuis le monde bipolaire avec l’avènement de deux superpuissances, les États-Unis et l’Union soviétique, après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, une course pour l’armement nucléaire s’est engagée mettant face à face les arsenaux nucléaires américains à ceux de l’ex-URSS ; les deux grandes puissances ne visaient plus à développer de grandes armées comme ce fut le cas avant 1945 où l’élément humain et l’armement conventionnel jouaient un rôle déterminant dans les guerres. Y compris pour les puissances européennes.

Les chars d’assaut fussent-ils les plus blindés, les plus perfectionnés ne pesaient plus devant les armes nucléaires balistiques tactiques et stratégiques (ICBM) disposés partout et toujours plus proche du camp opposé pour gagner de précieuses minutes pour frapper ou riposter dans les minutes qui suivent l’attaque nucléaire ennemie.

Comme les sous-marins nucléaires qui se cachent pendant des mois sous l’eau et ne sont pas détectés, et, dotés d’armes nucléaires tactiques, peuvent tout aussi frapper les bases militaires, lieu de déploiement des forces armées, les villes, etc., dans les minutes qui suivent l’ordre de procéder aux tirs missiles ; il en va de même pour les avions stratégiques porteurs d’armes nucléaires qui patrouillent jour et nuit dans les zones internationales, prêts à déclencher le feu nucléaire sur l’ennemi.

Une situation complètement nouvelle pour les grandes puissances contrairement aux autres pays d’Asie et d’Afrique qui sont encore dans les organisations militaires passées, obligés de disposer d’armées où l’élément humain avec l’armement conventionnel est primordial pour leur défense nationale ; à la fois pour prémunir ces jeunes États contre la déstabilisation issue de forces extérieures et contre les troubles internes. Bien sûr, les autres puissances nucléaires, comme la Grande-Bretagne, la France, la Chine, sont aussi dotées d’armes nucléaires mais leurs arsenaux sont sans comparaison avec ceux des deux grandes puissances nucléaires du monde, les États-Unis et la Russie.

Il faut rappeler qu’en 1945, l’Union soviétique avait 25 000 chars, alors qu’aux États-Unis, pour la seule année 1942, la production d’armements était établie pour 60 000 avions, 45 000 chars et 8 millions de tonnes de matériel, et, en 1943, de 125 000 avions, 75 000 chars et 11 millions de tonnes de matériel. » (1)

Les chiffres de 25 000 chars pour l’URSS et les prévisions pour 1943 de 125 000 avions, 75 000 chars pour les États-Unis donnent le tournis. Alors qu’avec l’avènement de la bombe atomique, tous les plans d’armement des puissances ont été bouleversés, une guerre entre les puissances avec des armes conventionnelles n’avait désormais plus de sens. Bref, l’arme nucléaire a interdit les guerres entre les puissances ; c’est la raison pour laquelle, les chiffres récents de l’Atlas sociologique mondial ne portent que sur les chars lourds, les États-Unis, la Chine et la Russie n’ont respectivement plus que 2645, 4800 et 7073 chars de combat, loin des chiffres de 1945. Quant à la défense aérienne, elle comprend essentiellement des missiles de courte et moyenne portée et des missiles balistiques tactiques et stratégiques intercontinentales ; les trois puissances ont respectivement 1192, 9104, 3275 missiles, tous vecteurs confondus.

Pour le nombre d’ogives nucléaires, la Russie est la première puissance nucléaire mondiale. Selon les estimations de la Federation of American scientists (FAS) pour l'année 2023, la Russie détiendrait au total 5 889 ogives nucléaires, les États-Unis 5 244 ogives nucléaires ; au total, ces deux superpuissances détiendraient 90 % des armes nucléaires dans le monde, ce qui signifie que chaque missile balistique intercontinental (ICBM) peut transporter plusieurs ogives nucléaires (à têtes et cibles multiples).

Arrivent ensuite, loin derrière, la Chine, troisième puissance nucléaire mondiale avec 410 ogives, un volume en hausse par rapport à 2022, la France (290), le Royaume-Uni (225), le Pakistan (165), l'Inde (160), Israël (90) et la Corée du Nord (30).

Que peut-on dire de ce changement de paradigme du monde ? Alors que les puissances qui ne savent qu’une chose « faire tout ce qui est nécessaire pour vaincre tout adversaire qui se met en travers de leurs plans ». La nouvelle arme atomique n’a-t-elle pas changé leurs plans de puissance ? Ne les a-t-elle pas poussé à mettre fin à la guerre, a fortiori quand la Deuxième Guerre mondiale a fait entre 60 et 80 millions de morts, environ 2,5% de la population mondiale de l’époque, en 6 ans, et autant sinon plus de blessés et d’handicapés à vie.

On comprend que les pertes humaines uniques dans l’histoire et l’avènement de l’arme atomique ont poussé les grandes nations à rechercher la paix, ce qui les a amenés à reconsidérer le Pacte de la Société des Nations qui a été créée à la fin du Premier Conflit mondial et le remplacer par une Organisation des Nations Unies visant à consacrer une « paix universelle ». Tous les États du monde devaient obéir à un directoire constitué de quelques membres, les principaux pays sortis victorieux en 1945, qui est le Conseil de sécurité de l’ONU, dont chacun pouvait bloquer les autres, plutôt qu’à un hégémon se déterminant entièrement à sa seule volonté.

De Onze membres initialement, cinq permanents et six non-permanents, le Conseil de sécurité a été porté à Quinze, par un amendement adopté le 17 décembre 1963 ; la résolution de cet amendement qui porta le nombre de membres non-permanents à dix fixa, dans son article 3, le nombre de représentants par zone géographique.

Quoique l’on dise, l’Organisation des Nations Unies a été un progrès majeur ; quand bien même des conflits graves pouvaient surgir et opposer les membres du Conseil, celui-ci ne pouvait en aucun cas prendre des mesures collectives contre un des membres permanents, et ce en rapport du rang de puissance nucléaire que chaque membre a dans le Conseil. Ce qui explique l’importance du « droit de véto » ; c’est dire que le blocage du Conseil de sécurité est régi par l’arme nucléaire, obligeant les membres permanents du Conseil de sécurité de trouver des solutions aux conflits entre eux et éviter tout dérapage pouvant provoquer une troisième guerre mondiale, qui serait apocalyptique pour l’ensemble de l’humanité.

Mais comment l’humanité est arrivée à cette Organisation de Nations Unies ? Il faut rappeler les événements historiques qui ont joué dans cette année-charnière que fut l’année 1945. Alors que, par un curieux hasard, la Charte des nations Unis a été adoptée à la fin de la Conférence de San Francisco, le 26 juin 1945 ; moins d’un mois plus tard, le 16 juillet à 5h 29, une bombe atomique explosait pour la première fois au Nouveau-Mexique, aux États-Unis ; moins d’un mois plus tard, deux bombes sont larguées sur Hiroshima et Nagasaki, le 6 et 9 août 1945 ; moins d’un mois plus tard, le 2 septembre 1945, le Japon signait l’acte de capitulation. 

Pourquoi ces événements qui se suivaient deux mois, après la capitulation de l’Allemagne hitlérienne ? C’est que le monde s’est engagé malgré lui dans un nouveau paradigme de l’histoire qui n’a plus rien à voir avec les années ante-1945, un nouvel état du monde se mettait en place.

La guerre de Corée (1950-1953) est venue mettre fin à l’occupation américaine du Japon qui a duré six années et quatre mois ; et c’est cette guerre de Corée qui a provoqué le retournement de la stratégie américaine ; les États-Unis ont compris qu’ils devaient mettre fin à l’occupation et aider à tout prix le Japon pour mettre ce pays asiatique leur côté face à l’Union soviétique et la Chine. En 1953, l’armistice est signé entre la Chine, la Corée du Nord et le représentant des Nations Unies.

Force de dire que l’histoire de l’humanité est rationnelle en tout point, elle s’égrène comme une horloge céleste. On peut dire qu’il y a quelque part un Esprit céleste dans le tout-monde humain ; les êtres humains quand bien même sont dotés du libre-arbitre ne connaissent pas leur destinée, leur avenir. On ne peut en douter que, sans l’arme atomique, la paix entre les puissances mondiales n’aurait jamais duré, d’autres guerres auraient continué à opposer les puissances.

Par le phénomène nucléaire, chaque bombe atomique est en quelque sorte une déflagration ressemblant à un soleil qui fuse instantanément sur terre, avec des effets absolument apocalyptiques. Force de dire que la bombe atomique est venue mettre un terme aux guerres entre grandes puissances qui, si elles venaient à se déclencher, se termineraient par une Troisième Guerre mondiale effroyable mettant à néant ce que l’Esprit céleste a élevé depuis des millions d’années.

Dans ce cas, on pourrait dire que ce ne serait pas les êtres humains qui auront déclenché une Troisième mondiale mais l’Esprit du monde qui aura décidé de transformer la terre en hiver nucléaire, et peut-être même la fin de l’espèce humaine sur terre.

On comprend alors pourquoi la découverte de l’arme nucléaire n’est pas restée aux seuls États-Unis, elle a été « distribuée » aux autres puissances avant même que l’arme soit devenue thermonucléaire. En 1949, l’URSS qui a fait son premier essai nucléaire s’est placé à parité avec les États-Unis ; entre 1952 et 1953, ces deux puissances sont arrivées presque en même temps à parité sur le plan des armes thermonucléaires (1er novembre 1952 pour les États-Unis, 12 août 1953 pour l’URSS).

Vient ensuite la Chine en 1967, la France en 1966 ; c’est dire que l’ordre de l’humanité est bien agencé ; que cette humanité ne cesse d’être frondeuse, belliqueuse, il demeure qu’elle s’est trouvée assagie par ce mystère qu’est la bombe et qui ne s’emploie que par quelque mystère propre à elle. Et les grands pays, bien qu’ils soient les concepteurs de cette arme, ils sont suffisamment éclairés pour n’en faire pas appel.

Précisément, le progrès technique nous humanise et les guerres des petites aux plus grandes ne durent qu’un temps. Et, on le voit aujourd’hui encore, dans la guerre en Ukraine. Après 78 ans de paix depuis 1945, hormis quelque escarmouche (Corée, Cuba), entre les puissances, pour la première fois éclate réellement un grand conflit en Europe, opposant cette fois-ci les grandes puissances par pays interposé, mais où la Russie est partie prenante et l’Occident est aussi partie prenante par l’aide massive qu’il octroie à l’Ukraine, sauf qu’il ne participe pas aux combats.

Les guerres par procuration entre les grandes puissances n’ont jamais cessé ; au lieu de s’opposer directement, les grandes puissances pour éviter le pire s’affrontent par pays interposé ; que ce soit en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie, en Amérique du sud, le processus est toujours le même « armer et financer un pays contre un adversaire contre lequel un conflit direct est impossible, du fait de sa possession d’armes nucléaires. »

Les guerres menées par les États-Unis au Vietnam, en Irak, en Afghanistan, en Syrie et dans d’autres régions du monde ou la guerre menée par l’Union soviétique en Afghanistan n’ont été permises que parce que ce sont des conflits locaux et ne menacent pas la paix mondiale. Aussi peut-on poser la question : « Qu’en sera-t-il de la guerre en Ukraine ? Sera-t-elle une énième guerre par procuration ? Et quelles en seront les conséquences ? »

L’Ukraine soutenue par l’Occident certes a été envahie par la Russie ; les deux camps, Occident et Russie, s’opposent mais sont neutralisés par l’arme nucléaire ; la guerre va se poursuivre en Ukraine tant que les pays occidentaux continueront à penser que l’Ukraine pourrait acculer la Russie à reculer, surtout qu’ils n’ont pas d’alternative ; leur seul espoir est que l’Ukraine arrivera avec ses contre-offensives à percer les lignes du front russe, provoquer le recul des forces russes jusqu’à les sortir du territoire de l’Ukraine.

Et cet espoir existe, ce qui fait durer la guerre en Ukraine. Le problème, c’est qu’après une année et demie, c’est le statu quo, la contre-offensive depuis juin 2023 patine ; il y a très peu de progrès pour l’armée ukrainienne, malgré tous les armements que l’Occident lui a fourni et promet de lui fournir ; et le gouvernement de Kiev ne peut plus reculer car il en va de sa survie.

La guerre par procuration en Ukraine ne ressemble pas aux autres guerres par procuration des années passées ; tout d’abord, elle se déroule à quelques centaines de km de Moscou, la capitale de la Russie, ce qui a un sens géostratégique pour les décideurs russes et occidentaux, d’autre part, en tant que grande puissance nucléaire, la Russie ne pourra en aucun cas accepter une défaite puisque, pour Moscou, la guerre menée en Ukraine n’est qu’une opération militaire spéciale. En clair, il n’y a pas eu de mobilisation générale, pour la Russie, c’est une opération militaire pour protéger les populations russophones d’origine russe ; si elle a envahi l’Ukraine, et s’est terminé par l’annexion de quatre régions ukrainiennes, c’est qu’il n’y avait pas de solution, ce qui explique le recours à la force du côté russe.  

L’armée ukrainienne pourra-t-elle déloger la Russie des régions du Donbass où deux Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk ont choisi de rejoindre la Russie, de même les régions de Kherson et Zaporijjia ? La guerre sera extrêmement difficile, l’espoir sera toujours du côté de l’Ukraine et des pays occidentaux qui ne peuvent mettre fin à la guerre et permettre à la Russie de conserver ces régions annexées ; ce serait une catastrophe tant pour le gouvernement de Kiev comme pour l’Occident, des conséquences incalculables.

Il reste que la réalité est là ; toute guerre finira par se terminer ; l’usure aidant, l’épuisement, le manque de progrès dans les contre-offensives ukrainiennes vont de plus en plus s’avérer lancinants malgré les tirs de missiles et drones qui ne sont qu’accessoires et ne font pas reculer l’armée russe. La guerre a commencé le 24 février 2022, elle se poursuit aujourd’hui, on est en 2023, elle se poursuivra certainement en 2024 sauf événement majeur qui y mettra fin, mais, en 2025, la guerre avec toujours ce statu quo, il est peu probable qu’elle continuera en 2025.

Forcément, sans progrès sur les théâtres de combats, les armements livrés par l’Occident n’ayant pas produit les effets escomptés, une prise de conscience par les pays occidentaux de l’impasse dans cette situation de guerre en Ukraine va progressivement se faire jour. Avec de plus en plus de réticences de fournir des armements, une nouvelle situation va se mettre en place, qui sera déterminante dans la fin de la guerre. L’Occident sera obligé d’arrêter l’aide en armements et le gouvernement de Kiev dépendant de l’Occident ne pourra alors que négocier la fin de la guerre avec la Russie. Et peu importe qu’il abandonne les quatre territoires à la Russie.

Les négociations seront âpres parce que la Russie mettra des conditions à la fin de la guerre, et pas seulement l’acceptation de l’Ukraine des quatre régions annexées par la Russie ; elle imposera à l’Ukraine une interdiction de se doter de l’arme nucléaire. Mais, sur ce point, quand bien même l’Ukraine accèdera à devenir une puissance nucléaire comme Israël, une puissance nucléaire non déclarée ou comme la Corée du Nord, une puissance déclarée, elle sera toujours limitée face à la Russie, sur le plan nucléaire et sur le plan géographique. Une guerre nucléaire avec la Russie aura des conséquences gravissimes pour l’Ukraine et beaucoup moins pour la Russie, qui a un territoire de 17 millions de km2, le plus grand du monde, comparé au territoire ukrainien de 460 000 km2, si on retranche les 140 000 km2 des quatre territoires annexées et de la Crimée.

Force de dire que la guerre est déjà jouée, que c’est la réalité du terrain, i.e. les théâtres de combat, et le temps qui mettront fin à la guerre. L’Occident a essayé avec l’Ukraine pour étendre l’OTAN à toute l’Europe orientale ; il a certes réussi puisque, avec cette guerre, il est passé de 30 à 31 avec l’entrée de la Finlande, et il va passer à 32 avec l’entrée de la Suède ; mais cette guerre lui aura permis de prendre conscience que ce n’est pas en augmentant le nombre de pays dans l’OTAN qu’il va dominer les autres grandes puissances.

On peut même dire que c’est le but historique même de cette guerre en Ukraine qui se joue aujourd’hui pour que les pays occidentaux prennent conscience d’eux-mêmes, de leur stratégie de puissance, de domination, qui n’est pas porteuse, n’amenant que les conflits et les guerres ; et certainement qu’ils seront plus réalistes. C’est très possible que c’est là le sens historique de la fin de la guerre en Ukraine, dans ce qu’elle présage pour l’avenir du monde.

 

Medjdoub Hamed
Chercheur indépendant en Economie mondiale,
Relations internationales et Guerres

 Note :

1. « 6 janvier 1942 : Roosevelt joue cartes sur table devant le Congrès », le 1er janvier 2022
http://lhistoireenrafale.lunion.fr/2016/01/05/6-janvier-1942-roosevelt-joue-cartes-sur-table-devant-le-congres/


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18 réactions à cet article    


  • Sirius Grincheux 14 septembre 2023 10:24

    Si on n’observe que la surface deschoses, l’analyse n’est pas fausse, à part que les contemporains de la « période de paix » qui a suivi la seconde guerre mondiale ,’appelaient la « guerre froide ».

    Mais si on creuse un peu, on découvre que, derrière les états et leur puissance militaire se cachent des intérêts financiers considérables, ceux-là même qui ont investi dans l’industrie de l’armement (les armes ne sont pas gratuites) et placé peurs capitaux dans les camps adverses pour en récolter les fruits sous la forme de « dettes de guerre ». Une analyse de la répartition de ces capitaux par « familles » donnerait davantage d’explications que celles qui apparaissent dans les rapports diplomatiues étudiés ensuite par les historien. Mais les sources sont opaques et la censure veille. On a quand même quelques pistes, même dans cet article que le tout petit état d’Israël dispose de plus d’ogives nucléaires que bien des états de premier plan qui n’en ont pas, alors qu’aucune technilogie ne leur permet de les produire. D’où viennent-elles. 

    Mêmes les « guerres par procuration » ne sont que la partie émergée de l’iceber, celle qui est visible ? Impossible de plonger pour étudier la partie émergée : les places boursières traquent les curieux.


    • Hamed 14 septembre 2023 19:25

      @Grincheux

      Oui, les ogives nucléaires..... « D’où viennent-elles ? » Vous avez raison. 

      De même "Mêmes les « guerres par procuration » ne sont que la partie émergée de l’iceberg, celle qui est visible ? Impossible de plonger pour étudier la partie émergée : les places boursières traquent les curieux." Précisément, il faut piocher, comprendre, échanger les idées ; l’être humain et créatif, ce n’est qu’en comprenant par tout un chacun que nous pouvons agir et corriger la marche de l’histoire.

      Le progrès n’est pas venu de lui-même, l’industrialisation du monde n’est pas tombée du ciel, elle est plutôt venu du ciel à la pensée humaine qui a élaboré tout en étant élaborée.

      Voilà le génie humain


    • logan 14 septembre 2023 15:13

      L’analyse est quand vachement orientée pro russe.
      Personne n’a d’autre choix selon l’auteur que d’agir comme il agit, mais par contre ce sont toujours les « occidentaux » qui doivent prendre « conscience » et « céder ».
      Peut-être devrait-il reprendre sa réflexion en partant du principe cette fois que ce serait ptet à l’agresseur de prendre « conscience » et de « céder ».
      L’usure n’aura évidemment pas qu’un effet sur un camp, elle aura des effets sur les deux camps.
      Mais je vous l’accorde c’est le camp qui a annexé des territoires qui aura l’avantage en cas de négociations.


      • Com une outre 15 septembre 2023 05:00

        @logan
        Encore faut-il être d’accord sur qui est l’agresseur.


      • Eric F Eric F 15 septembre 2023 19:20

        @logan
        La question que pose l’auteur n’est pas d’ordre moral, mais géopolitique.
        Il était inéluctable qu’en attirant l’Ukraine dans son giron, alors que la Russie avait averti que ce serait une ligne rouge, l’OTAN a pris le risque du déclenchement d’un conflit (non pas la volonté de le déclencher, mais le motif/prétexte pour que la Russie le fasse).
        Ce conflit est très loin des USA, leader de l’occident, mais contigu à la Russie, ce qui la conduit à ne pas pouvoir perdre (c’est existentiel pour elle). Son accès à la mer noire, éminemment cruciale, est en jeu, avec le raccordement territorial jusqu’en Crimée où se trouve depuis plus d’un siècle la base russe à Sébastopol.

        L’usure a des effets sur les deux protagonistes, mais la Russie a l’avantage de disposer de davantage de réserves en combattants potentiels.
        Et on connait la butée probable de la fin du soutien actif américain : l’élection de 2024.


      • logan 14 septembre 2023 15:14

        L’auteur avait il prévu le début de rébellion de Prigogyne et son assassinat ?
        Le camp russe comporte visiblement quelques problèmes qui risquent bien d’avoir leur importance dans le dénouement de cette guerre.


        • logan 14 septembre 2023 15:21

          Enfin et là on touche au dur du dur, jusqu’où va cette prise de conscience qu’une guerre « nucléaire » serait catastrophique pour l’ensemble de l’humanité ?
          Quand Poutine choisit d’envahir l’Ukraine il compte déjà sur ce frein de la part de ses adversaires.
          En faisant cela, il a porté un coup à cette idée déjà, et le fait que les alliés de l’Ukraine lui fournissent des armes de plus en plus offensives et modernes est aussi un moyen pour eux de tester les limites de la Russie.
          A menacer sans arrêt de ripostes nucléaires, la menace devient de moins en moins crédible.
          Et j’ai peur qu’à un moment les alliés de l’Ukraine choisissent un affrontement direct avec la Russie, peu être pas une guerre totale, mais d’une ampleur suffisante pour tester une nouvelle fois la limite de la Russie.

          Je pense que l’auteur se trompe en pensant que la menace nucléaire nous protège d’une 3ème guerre mondiale.


          • Hamed 14 septembre 2023 19:11

            @logan

            Pensez-vous Logan que les États-Unis ou la G-B, la France ou l’Allemagne voudrait d’un Hiroshima ou Nagasaki sur leurs sols, avec au début 200 000 morts de manière instantanée et des villes rasées. Qu’il faut ensuite multiplier par 10, par 20, par 100, c’est-à-dire 20 millions de morts en 2 ou 3 jours.

            Si une ville par pays est rasée soit 4 villes, alors que la Russie joue son va-tout dans cette guerre......... alors que les USA, la G-B, la France et l’Allemagne ne font qu’aider l’Ukraine ; et lorsque le verre sera plein, et une guerre nucléaire éclate, ..........

            avec au préalable un ultimatum russe à ces pays et pas ce que vous dîtes « A menacer sans arrêt de ripostes nucléaires, la menace devient de moins en moins crédible. », peut-on penser que Poutine joue la comédie ?

            Non, avec un ultimatum, Poutine ira jusqu’au bout, parce qu’il sait qu’il détruira des objectifs villes ou petites villes en Occident  ; les pays occidentaux n’oseront pas à aller contre l’ultimatum surtout s’il leur donne un mois pour réfléchir et donner la réponse à l’issue. Il peut bluffer mais il sera obligé d’aller jusqu’au bout.

            L’Occident sait que la Russie avec plus de 5000 ogives nucléaires peut détruire tout l’Occident et bien sûr la réciproque est vraie.

            Mais qui est en guerre parmi les grandes puissances aujourd’hui, et les plus grandes sont la Russie et les États-Unis, n’est-ce pas la Russie !

            D’autre part, les grandes puissances occidentales voyant la Russie prête à déclencher une guerre nucléaire et on ne sait pas où et quand l’apocalypse qui s’abattra se terminera, vont-elles vouloir aller au suicide pour un petit pays qu’est l’Ukraine ? Un pays qui ne représente sur le plan géostratégique absolument rien, sinon l’idée folle de l’OTAN et des États-Unis de chercher toujours à dominer, parce qu’ils ont dominé depuis 1945, ils croient qu’ils sont éternels.

            Non, Logan, les Américains ne sont pas fous et encore moins les pays européens qui tiennent à vivre « que de voir leur territoire attaqué et des villes disparaître en moins d’un jour ». Pour quel objectif ? Tout au plus « Une bêtise occidentale humaine ».


          • sylvain sylvain 14 septembre 2023 16:08

            Précisément, le progrès technique nous humanise


            rien n’est moins sur. Les tribus de bushmen, aborigenes, papous ou autre tribus amazoniennes ne me paraissent pas moins « humains », dans le sens de l’humanisme, que nos societes modernes.

            Ils se battent moins, sont en meilleur sante, vivent parfois aussi vieux sans assistance medicale moderne, ne detruisent pas leur ecosysteme.

            L’humain est en realite tres inadapte au monde industriel, monde industriel qui nous lachera comme une vieille chausette des le moment ou il n’aura plus besoin de nous, et ce moment est pour bientot


            • Hamed 14 septembre 2023 19:17

              @sylvain

              Vous oubliez la marche de l’histoire. Il était une fois les tribus... les papous, les visigoths, les germains, qui étaient tous humains mais devaient se développer.

              Qu’"Ils se battent moins, sont en meilleur sante, vivent parfois aussi vieux sans assistance medicale moderne, ne detruisent pas leur ecosysteme.", ils ont été un temps de l’histoire

              Quant à aujourd’hui "L’humain est en realite tres inadapte au monde industriel, monde industriel qui nous lachera comme une vieille chausette des le moment ou il n’aura plus besoin de nous, et ce moment est pour bientot", c’est la marche du monde qui est ainsi.

              N’oublions pas que nous existons qu’un temps puis nous disparaissons. La vie humaine est ainsi, l’être humain ne l’a pas choisie.



            • sylvain sylvain 14 septembre 2023 19:55

              @Hamed
              je dis pas le contraire, mais tout ca ne nous « humanise » pas, ou alors nous ne comprenons pas ce terme de la meme maniere


            • lesage 14 septembre 2023 20:23

              @sylvain

              Et comment vous comprenez le terme « humaniser » ?


            • lesage 14 septembre 2023 20:47

              @Hamed

              Un être humain qui ne s’est pas choisi, propulsé, par enchantemment ? il n’est pour rien dans la vie. c’est quoi l’humanité 


            • sylvain sylvain 15 septembre 2023 21:16

              @lesage
              il me semble que c’est utilise dans le texte dans le sens des valeurs humanistes


            • roby roby 15 septembre 2023 12:07

              Par exemple :

              En 2016, le train Bordeaux/Marseille a été bloqué à la Gare
              Toulouse/Matabiau.
              Ils viennent de récidiver. Pourquoi ne vont-ils pas dans leur pays
              pour foutre la merde au lieu
              d’emmerder les français... mais il faut que notre gouvernement mette
              le hôla, mais il est vrai qu’en
              ce moment rien de plus important que les matchs de foot et rugby,
              pendant ce temps là les français
              se font tabasser, voire même massacrer. Mais putain, quand vont-ils réagir <
              .
              En 2016 le train Bordeaux-Marseille a été bloqué à la gare
              Toulouse-Matabiau... Depuis rien n’a changé.
              Ne parlez pas de conquête ou de grand remplacement.

              Le train Bordeaux-Marseille a été bloqué à la gare Toulouse- Matabiau
              , hier soir mardi pendant plus d’une heure, par une horde d’environ 20
              individus.
              Un groupe de musulmans se faisant passer pour des réfugiés syriens a
              tenté de monter dans un wagon sans payer. Une pauvre contrôleuse
              paniquée a tenté de s’interposer contre ces gens dans la force de
              l’âge dont on se demande pourquoi ils ne sont pas sur le front en
              train de défendre leur pays. La contrôleuse a été violentée et
              frappée.
              Un service de sécurité de la SNCF ainsi que les renforts de police ont
              tenté d’intervenir, mais que peuvent-ils contre des musulmans décidés
               ? Ils n’ont pas réussi à faire sortir le groupe, « une vraie petite
              armée » selon des témoins.
              La SNCF a donc reculé, et avec elle toute la France, face à la
              suprématie de l’envahisseur mahométan qui demande obéissance, et elle
              s’est agenouillée à leurs pieds en signe de soumission.
              Mieux : elle a commandé des bus de substitutions pour acheminer les
              passagers, et a mis un wagon-lit à disposition des islamistes pour la
              nuit. Et comme ce n’était pas assez, elle leur a apporté des
              plateaux-repas. Halal ! Tout ça comme toujours, à nos frais bien
              entendu.
              Mais chut, ne dites pas ce que vous ressentez : ne parlez ni
              d’invasion, ni d’islam conquérant, ni de combattants déguisés en
              réfugiés, on vous traiterait de raciste.
              Pas d’amalgame surtout...


              • Krokodilo Krokodilo 15 septembre 2023 12:31

                "du côté de l’Ukraine et des pays occidentaux qui ne peuvent mettre fin à la guerre et permettre à la Russie de conserver ces régions annexées ; ce serait une catastrophe tant pour le gouvernement de Kiev comme pour l’Occident,"

                Tout d’abord, ce sont les USA qui décident. Et je ne vois pas pourquoi ce serait impossible, ils cherchent juste un moyen de le faire sans perdre la face, comme une percée moyenne réussie par Kiev, histoire de lancer des négociations sur une petite victoire militaire, par exemple. Admettre qu’on a eu tort depuis des années, par contre, ça c’est inenvisageable pour nos dirigeants...


                • Eric F Eric F 15 septembre 2023 19:26

                  @Krokodilo

                  [les USA] cherchent juste un moyen de [mettre fin à la guerre] sans perdre la face, comme une percée moyenne réussie par Kiev, histoire de lancer des négociations sur une petite victoire militaire, par exemple.

                  Je partage ce point de vue.

                  Il s’agit alors d’une issue sans grand vaincu, et où chaque protagoniste peut faire valoir son verre à moitié plein (dans le cas présent : préserver l’essentiel pour l’un, gagner un peu de territoires pour l’autre, ne pas avoir laissé la victoire totale à l’adversaire pour les deux camps, ...et avoir éviter une guerre mondiale qui aurait résulté d’une escalade irresponsable).


                • roby roby 15 septembre 2023 18:28

                  Les Françaises et les Français : - Bah, si on ne sort pas de l’UE, comment limiter l’immigration puisque c’est l’UE qui l’encourage, l’impose, la favorise, abolit les frontières nationales et ouvre en grand l’espace Schengen ? Comment favoriser la production nationale puisque c’est l’UE qui favorise l’importation de produits provenant de la planète entière, sans aucun respect des normes qu’elle exige par ailleurs pour les produits nationaux ? Comment baisser les impôts et charges puisque l’UE dépense sans compter l’argent de la contribution nationale à son budget, notamment pour des projets et objectifs supra-nationaux comme la défense de l’Ukraine, sans jamais que la population nationale ait été consultée pour ces dits-projets et objectifs supra-nationaux ? Comment garantir la liberté d’expression alors même que l’UE vient d’adopter le DSA (Digital Services Act, voir l’article du 29 août sur ce sujet) qui prévoit précisément de limiter cette liberté et de promouvoir la censure ? Comment se prévaloir d’une souveraineté nationale alors que tous les enjeux de l’UE résident justement dans son abolition, au prétexte d’une souveraineté européenne qui est, elle-même, un leurre, puisque l’UE est une marionnette aux mains des intérêts américains ? Comment garantir le développement du pouvoir d’achat des Françaises-Français quand la France ne maîtrise plus les grandes lignes de son budget qui dépendent de la politique économique décidée par l’UE ? Et comment pourrait-elle le faire sans monnaie nationale, puisque l’euro a été mis en place dans l’intérêt allemand et qu’une monnaie nationale est justement une variable d’ajustement qui permet une maîtrise de la politique économique nationale ? Comment préserver ce pouvoir d’achat avec la soumission à la politique énergétique décidée par l’UE, responsable de l’inflation qu’on subit aujourd’hui ?

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Hamed


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