La fin des religions, le seul salut pour l’humanité
Comment lutter contre l'islamisme ? C'est la question qui taraude l'occident depuis quelques années, et que l'actualité récente rappelle avec une acuité particulière. Il y a pourtant un moyen simple, au moins dans nos pays civilisés où chacun a accès à l'instruction, en a même l'obligation.
Ce moyen c'est l'éducation.
Je veux dire qu'une éducation digne de ce nom devrait conduire chacun à penser de façon rationnelle, et conduire à proscrire toute idée, tout énoncé non basé sur des éléments concrets et vérifiables. Ce n'est pas vraiment ce qu'on fait actuellement, car cela impliquerait d'enfin envoyer toutes les croyances religieuses à leur juste place, et d'enfin expliciter que nos trois religions monothéistes sont d'intéressantes superstitions élaborées à l'âge de Bronze par des tribus du désert du Moyen-Orient. Que ces mythes et légendes pré-antiques aient autant de résonance à l'heure actuelle, qui plus est dans nos sociétés occidentales à une époque où l'accès au savoir n'a jamais été aussi facile, en dit long sur le poids de l'histoire et l'inclination naturelle de l'Homme à se complaire dans le conformisme et la paresse intellectuelle. Cela se comprend mieux pour des populations pour lesquelles la difficulté est simplement de vivre, dans des environnements où cet accès au savoir est faible ou inexistant, et où la crédulité et la pensée magique ont le monopole de la formation des idées.
Cette façon de qualifier les religions n'est pas une opinion mais un simple constat, une expression de la réalité, en tout cas la meilleure représentation de la réalité qu'on puisse avoir (comme de dire que la Terre est ronde ou qu'elle tourne autour du Soleil). Dieu n'existe pas, tout ce qu'on sait le hurle. Que ce soit les sciences (biologie, physique, géologie, …), la philosophie, l'histoire, la logique interne des textes dits sacrés, entre autres innombrables évidences, tout le démontre, le prouve, l'explicite. Cela a été très abondamment étudié, largement démontré.
Les actes terroristes qui endeuillent la planète ne sont quasiment que le fait de croyances religieuses, en particulier l'Islam. Comment peut-on encore dire que ça n'a rien à voir avec l'Islam ? Ca n'a qu'à voir avec la religion, mode de pensée irrationnel et souvent destructeur. Si on pousse au bout le raisonnement, tout choquant qu'il puisse être, de l'abbé Pierre à Daesh existe un continuum de pensée irrationnelle qui constitue le terreau sur lequel prospèrent les terroristes, même s'il peut être invoqué pour des actions positives comme l'aide aux plus démunis (on pourrait objecter qu'on ne doit pas faire le bien pour plaire à Dieu ou pour avoir un appartement avec vue sur la mer au paradis, mais parce que c'est bien, tout simplement). Comme l'a dit Steven Weinberg (repris par Richard Dawkins), il y a des gens biens qui font des choses bonnes, des gens mauvais qui font des choses mauvaises, mais la religion conduit parfois des gens biens à faire des choses mauvaises. Je m'étonne toujours qu'on soit surpris de découvrir que les auteurs des actes de terrorisme sont souvent décrits comme sympathiques par leur entourage.
Il se trouve que l'Islam est la principale religion à problème car 1. elle porte dans ses textes et son histoire un message de violence, même si ce message existe dans une moindre mesure dans les autres textes. Il est temps d'arrêter de parler d'une "religion de paix", c'est la simple expression d'un conflit d'intérêt visant à défendre un propre mode pensée (ce sont généralement des croyants qui disent ça), ou à ne pas se priver d'électeurs potentiels, ou à ne pas paraître raciste. Il est vital de s'éloigner de ces textes, de les prendre pour ce qu'ils sont. Comment peut-on condamner les actes répréhensibles en argumentant (pardon, "argumentant") que "ce n'est pas dans le Coran " ? Ca veut dire que si ça y était ça passerait ? C'est exactement ce que ça veut dire. Peu importe ce qu'il y a dans le Coran et dans la Bible, la place de ces bouquins est sur les étagères des ethnologues. 2. Les musulmans ont un rapport direct à leur texte fondateur. Même chez les musulmans "modérés", pacifiques. Le rapport au texte est littéral, il est la parole de Dieu à la virgule près. Demandez à n'importe quel musulman par quel moyen de transport le prophète Mahomet a accompli l'Hégire en 622, demandez-lui de faire un petit gribouillage représentant ce prophète, et vous aurez une idée du problème. On en est là. L'Islam structure totalement le mode de pensée des musulmans, bien plus que celui de la plupart des chrétiens dont les textes sacrés sont connus pour avoir subi de multiples traductions et modifications qui, combinées à leur interprétation officielle par un clergé, permettent de tenir ces textes à une distance salvatrice sans avoir l'impression de se renier (au prix d'une gymnastique mentale portée à son paroxysme par les théologiens, mais au moins on ne tue plus grand monde dans le processus).
C'est le "respect" dont bénéficient les religions qui est le problème, paradoxalement rendu possible par le principe de laïcité. Effectivement, on a le droit de croire ce qu'on veut, mais chez soi. On peut croire en Dieu, au Père Noël, que la Terre est plate, qu'un petit lutin pédale dans le Soleil pour faire de la lumière, … mais ce serait tellement mieux de savoir que tout ça n'a pas de sens, en s'appuyant sur des connaissances établies. En aucun cas ces croyances, aucune croyance, ne méritent le respect. Elles méritent d'être interrogées, évaluées, discutées, débattues, comme n'importe quel énoncé, mais cela n'a rien à voir avec le respect qui n'est ici qu'un scandaleux passe-droit évitant, interdisant même de poser des questions, et ainsi de voir l'évidence. Le respect est dans ce cas simplement hors sujet. Un énoncé (une idée, une opinion, une assertion, une théorie) est juste ou faux, et cet état doit être évalué et établi à la lumière des faits. Point. Seuls des faits nouveaux peuvent ensuite conduire à changer cet énoncé. Le respect et la liberté d'expression n'ont rien à voir avec le problème, et ne sont ici que des stratégies destinées à perpétuer des croyances irrationnelles. Seules la rigueur et l'honnêteté intellectuelle comptent. Il est donc urgent d'éloigner les "hommes de Dieu" des débats. Quelles compétences ont-ils, en quoi leur avis (en tant qu'hommes de Dieu) a-t-il le moindre intérêt sur quoi que ce soit à part sur la connaissance de textes mythologiques ? J'inclus le Pape dans le lot, et tout humaniste et réformateur que soit le Pape actuel je ne comprends pas quelles compétences lui confèrent une opinion pertinente (en tant que Pape) sur la façon dont doit fonctionner le monde.
Il est temps de voir les choses en face. Seul ce respect absurde conduit à refuser de simplement démontrer par l'éducation que les religions n'ont aucun sens en tant que systèmes de pensée, de théories explicatives de la réalité, encore moins comme cadres politiques. Ce prétendu respect freine voire interdit les sociétés d'évoluer comme elles ont pu le faire dans de nombreux autres domaines, dans lesquels l'accumulation des connaissances a conduit à une adéquation toujours meilleure avec la réalité, et à adopter des comportements de plus en plus rationnels, efficaces, civilisés. L'éducation donne les outils, connaissances et méthodes d'acquisition du savoir, qui permettent de mettre en oeuvre son esprit critique, et cela aussi s'apprend. Que l'épistémologie soit absente des cursus scolaires est une aberration. Il s'agit ici de donner aux gens les connaissances de bases et les outils cognitifs, puis les laisser décider eux-mêmes de la meilleure façon de vivre en connaissance de cause. Cela éradiquerait les superstitions en peu de temps. La situation actuelle, le passe-droit octroyé aux vieilles superstitions qu'on nomme religions, conduit à ce que nos politiques, nos hommes de pouvoir, puissent revendiquer de telles croyances sans immédiatement se voir discrédités. Je pense à François Bayrou, maintenant considéré comme un sage qu'on écoute, qui revendique régulièrement être chrétien. Cela veut dire qu'il croit à la transsubstantiation, la transformation d'eau en vin, la parthénogenèse chez une femme il y a 2000 ans, la multiplication des poissons et des pains, le déplacement sur l'eau à pied, la résurrection, etc. Ce n'est pas rien et j'aimerais beaucoup entendre ses arguments, sans y placer les mots "culture" et "tradition" qui sont les justifications de ceux qui n'ont pas d'arguments. Comprenez-bien qu'un comportement qui serait considéré comme une maladie mentale s'il était le fait d'un seul homme devient une pratique religieuse quand il est accompli par un groupe. Cela n'a aucun sens. Il y a pourtant une église/temple/synagogue/mosquée dans chaque village. Avons-nous pensé à ce que serait le monde si au lieu d'avoir dépensé tant d'énergie à ériger ces totems à des divinités imaginaires, on avait bâti des écoles, bibliothèques, universités, hôpitaux ?
Je n'ignore pas que chez les chrétiens éduqués, à part quelques bigots essentiellement américains (pas mal en fait), le rapport au texte fondateur, la Bible, est distant. En fait le bon sens et la connaissance tentent, et arrivent assez bien, à percer sous la superstition et à considérer de nombreux passages de manière allégorique, non littérale (sur quelles bases ? Ceci est une autre affaire…). Mais le conformisme et la paresse intellectuelle empêchent souvent d'aller jusqu'au bout. Il en résulte une dissonance cognitive, une schizophrénie, et disons-le une hypocrisie dans la pratique religieuse. Soit Dieu existe et il faut suivre ses commandements, donc abandonner connaissances et raison, soit c'est l'inverse. On ne peut pas faire les deux. L'Islam n'a pas cette hypocrisie, et ainsi les pays et civilisations qui se basent explicitement sur ses préceptes restent loin derrière (en tout cas depuis le Moyen-Âge) en terme de progrès, de développement, de droits humains, et ne font plus rien, ne font que suivre (souvent mal et à contre-coeur) ceux qui produisent le savoir et les technologies afférentes. Aucune des révolutions arabes ne donnera quoi que ce soit tant que les peuples concernés ne se seront pas débarrassés de cette superstition absurde. Un programme éducatif rationnel (ce qu'on sait et comment on le sait) règlerait ça en une génération.
Certes, la plupart des musulmans, comme les gens en général, sont pacifiques et non violents, du moins quand leur environnement ne les pousse pas à une tension extrême. Cependant, ce n'est pas l'Islam qui porte la paix en lui, c'est la nature humaine qui s'exprime dans un monde civilisé et pacifique. Comme la Bible, mais encore davantage, le Coran regorge de passages ultra violents et sans équivoque (dans The End of Faith, de Sam Harris, ces passages sont méthodiquement listés). La nature humaine empêche la plupart des musulmans de les prendre au pied de la lettre, c'est tout, et des circonlocutions de théologiens peuvent tenter d'y trouver une justification tirée par les cheveux. Ce n'est pas le cas de tous les musulmans, certains n'ont pas cette hypocrisie et vont au bout. Ainsi le problème de l'immigration en Occident n'est pas que les gens qui arrivent ne sont "pas de chez nous". Au contraire c'est comme ça qu'on progresse, qu'on s'enrichit, qu'on fait venir du sang neuf et qu'on échappe à une consanguinité sociale stérilisante. Le problème est que beaucoup d'immigrés apportent avec eux un mode de pensée structuré par l'irrationnel et la superstition, mode de pensée dont les civilisations développées commencent tout juste à réellement s'extraire. Ce mouvement de libération est encore fragile et régulièrement remis en question par nombre de réactionnaires qui rêvent d'un retour aux "valeurs judéo-chrétiennes" qui ne sont rien d'autre que le retour à la soumission à ces superstitions d'un autre âge. Le raisonnement de ces esprits chagrins implique que ces valeurs, notre morale même, sont consubstantielles de la religion, ce qui revient très clairement à dire qu'elles sont d'essence divine. Sans rire. Il est temps de mettre de côté le respect des cultures, qui se confond avec un relativisme culturel délétère, et de mettre en place un système éducatif qui doit tirer tout le monde vers le haut dans tous les pays, les résidents de longue comme de fraîche date. La religion remplit les esprits vides. Elle n'a jamais été autre chose qu'un frein. Luttons contre le retour du religieux, laissons Dieu mourir de sa belle mort. C'est à cette seule condition qu'on allumera vraiment les Lumières.
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