La fine équipe du 11/2013

Si il fallait trouver une qualité à ce gouvernement on pensera immédiatement à cette faculté inné de positiver.

Un Moscovici se satisfera d'un infléchissement de la chute du taux de croissance, et sautera au plafond dès que ce chiffre passe son niveau de référence : zéro. Après 5 années de crise bancaire et financière il persiste à ne pas gêner ces messieurs et refuse de scinder les activités spéculatives des dépots des électeurs.

Bénet Hamond reste persuadé que les chiffres de l'emploi rattraperont les chiffres de la croissance pour adopter le même discours.

Montebourg est confiant quant au plan social chez Unilever et s'apprête à passer toujours à la même boulangerie française pour annoncer aux salariés que leur projet de SCOP est prématuré.

Sapin, fait la nique à son patronyme et n'hésite pas à dégraisser et déstructurer les services de contrôles pour aller chercher les 60 Milliards évadés.

Fabius lui est tellement euphorique qu'il nomme ses interlocuteurs par leur prénom et met au frais tous les diplomates spécialistes du moyen orient. La région est calme, les accords de libre échange avec Israel en attestent.

Faisant fi des cours d'histoire qu'ils ont d'ailleurs surement sèchés (sacrés fêtards j'en atteste) durant leurs hautes études, Hollande et Ayrault font confiance au grand patronat et leur donnent 5x le déficit de la sécu, le budget des jeux de Sotchi, 20 Milliard, pour faire dans le social (une première pour qui a suivi les cours).Sans contrepartie, confiance maximum (la note est pour moi tu paieras la prochaine fois).

Taubira minoritaire à plus d'un titre (femme et noire) bénéfice d'un tel crédit qu'elle se permet de laisser un Ibrahim Abdallah croupir en prison au mépris des lois européennes (chacun son Guantanamo), d'inciter le parquet à ne pas poursuivre dans de nombreuses affaires troubles liées aux gouvernements précédents (certaines en Corse aussi), d'oublier les centres de rétention (prison sans voleurs).

Valls est le seul à faire la gueule, mais a trouvé son os à ronger en pourchassant la même population stigmatisée en Allemagne dès 1933. Il faut reconnaitre que 170000 demandeurs d'emploi supplémentaire feraient bondir les chiffres de 0.02% (9 Millions de demandeurs d'emploi et précaires en septembre 2013).

Chapeau ce gouvernement à un moral du tonnerre. La presse l'a bien compris et ne laisse pas passer cette ouverture de bon sens et d'optimisme. Alors lorsqu'un "réplicant" (sont aux journalistes ce que les boeux sont aux bisons) dit que les chiffres de l'emploi de septembre seront mauvais, y de quoi être inquiet. Et si les chiffres sont tombés, notre moral aussi. Pas le leur. Un français sur trois n'a pas une activité lui permettant d'atteindre le seuil de pauvreté. Que la plus forte progression dans les demandeurs d'emploi soit constatée chez les plus de 55 ans ne les empêche pas de rallonger la durée de cotisation pour les retraites.

Les français sont habitués à faire comme si de rien n'était quand il s'agit de suivre un peleton avec un dopé devant, mais toute une équipe ? C'est pas gagné.