La Franc-Maçonnerie et les projets Ferry par E. d’Avesne
E. d’Avesne est le pseudonyme du Père Frédéric Rouvier. Ce dernier naquit à Marseille en mars 1851 et mourut dans la Capitale des Gaules en 1925. Ce jésuite est considéré comme un spécialiste des questions occultes et de la franc-maçonnerie. Le présent livre fut publié en 1879. Il est de nouveau disponible grâce aux bons offices des Editions de Chiré, qui le propose avec un index des noms cités. Contrairement à ce que pourrait laisser entendre le titre du présent ouvrage, l’auteur ne s’est pas contenté d’étudier et de démontrer l’influence de la maçonnerie dans les projets scolaires via l’action de Ferry, le père de l’école dite laïque, gratuite et obligatoire. Non, ce livre présente une étude fouillée de l’action maçonnique sur notre société. Effectivement le Père Rouvier expose à l’aide de documents émanant directement des productions maçonniques (livres, conférences, articles, bulletins etc.) une vision complète de l’action totalitaire des Frères comme ils aiment à s’appeler, sûrement pour singer les congrégations ecclésiastiques…
Au lieu de parler à la place des membres de la Fraternité nous préférons les citer. Découvrons ensemble comment ils définissent leur rôle dans l’ouvrage La Revue Maçonnique, Manuel pour les FFM : « La franc-maçonnerie ne doit pas se borner à inculquer aux frères francs-maçons des idées étroites de la politique. L’organisation de cette institution républicaine et sociale doit servir de modèle aux nouveaux régimes politiques. » A l’aune de cette phrase nous comprenons mieux leur acharnement antimonarchiste. De même, lorsque nous perçons leurs mystères, il est aisé de comprendre leur stratégie de louvoiement à l’égard des pouvoirs en place. Lorsque Napoléon chuta, voici l’attitude adoptée par les chantres de la Liberté : « Les loges le virent tomber avec joie, si tant est qu’elles n’aidèrent pas à sa chute, et le lendemain du jour où le colosse fut renversé, on les vit aussi humbles aux pieds des vainqueurs qu’elles l’avaient été devant le trône du guerrier qui partait pour l’exil. » Le plus étonnant reste que nos adversaires, toutes tendances confondues, nous accusent de complotisme alors que nos conclusions sont les fruits d’analyses objectives de la situation. Sans oublier que les maçons avouent, sans peine, ce que nous leur reprochons depuis plus de deux cents ans. Voici deux textes produits par le Père Rouvier qui furent publiés respectivement dans L’Astrée journal maçonnique et le Monde maçonnique : « Oui, disons-le sans détour, c’est à l’influence de la franc-maçonnerie, qu’il faut attribuer les grands événements politiques, les heureuses transformations qui ont donné à la plus grande partie des peuples d’Europe des monarchies constitutionnels et ont rendu à l’indépendance presque tout le continent américain » et « De toutes parts, les maçons fondent des écoles s’affirment dans le monde profane… Ils font plus encore, ils prennent une part active au mouvement du siècle. » De même, le suffrage universel qui correspond parfaitement à l’utopie des partisans de l’Egalité, se présente comme une conquête maçonnique parmi d’autres : « Le suffrage universel, ayant été mis en vigueur dans les ateliers, ce furent des maçons qui demandèrent les premiers son application dans le monde profane. Le véritable rôle de la franc-maçonnerie consiste à devancer la société politique. » Nous pensons que le verbe devancer n’est pas adéquat. En effet, pervertir conviendrait mieux. Les trois points non négociables de la franc-maçonnerie peuvent être résumés comme suit : dénaturer la société, attaquer le principe monarchique et détruire l’Eglise. Voici une introduction prononcée par un maçon dans une séance ouverte qui confirme sans détour notre propos : « Ne serions-nous plus les fils de nos pères ? Ne serions-nous plus les descendants de ceux qui ont fait 89 ? Le temps est venu d’opposer une barrière puissante aux envahissements du clergé, d’organiser une opposition formidable contre les hommes et les idées du passé. » Sans mauvais jeu de mots, la messe est dite. Cependant, nous produirons encore deux citations qui manifestent clairement leurs intentions à l’endroit de l’institution fondée par Jésus-Christ lui-même. De fait, nos ennemis ne pourront nous intenter de faux procès, car nous citons les textes des maçons eux-mêmes qui ne cachent pas leurs idées : « Il faut remplacer l’Eglise chrétienne et déchristianiser la France » et « Le prêtre est un parasite dans le monde ; c’est un être antisocial qui a fait son temps, comme le vieux monde pourri qu’il nous a légué. » Les maçons ont - pour le moment - gagné le combat car ils réussirent à laïciser l’Ecole, comprendre, écarter les prêtres de l’enseignement et de l’instruction des plus jeunes. Les pages produites par l’auteur sur le rôle de la maçonnerie dans l’Education sont stupéfiantes et jettent l’effroi sur cette fabrique qui se déclare humaniste, alors que sa véritable nature est justement de combattre la nature de l’homme.
Il est important d’être formé et de parfaitement connaître l’ennemi. A n’en pas douter ce livre, trop longtemps oublié, participe au combat pour la Vérité en démontrant avec exemples circonstanciés le rôle des Loges dans le pourrissement de notre monde…
Franck ABED
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