La France a un problème de comportement
Les Français ne sont pas les gens les mieux notés en termes de comportement, et l’actualité récente n’est pas pour le démentir. Si on demande ce qu’il y a de commun entre Nicolas Sarkozy et Samir Nasri, la réponse immédiate est « rien ». Et pourtant les deux « compatriotes » ont une multitude de points communs : ce sont deux grands talents, mais qui ont tous les deux perdu des batailles largement à leur portée à cause d’un mal commun : le comportement.

Les amateurs du ballon rond et les militants de l’UMP se sont réveillés avec la même gueule de bois. Ils avaient tout pour gagner, mais ils ont misé sur des individus qui ont foncièrement des problèmes de comportement. Au lendemain de l’élimination honteuse, mais pas inattendue de l’Equipe de France de l’Euro de foot, un nom circule dans les instances du football français : Samir Nasri. Le jeune homme a mis le bazar dans les vestiaires et sur la pelouse, en dépit de ses excellents états de service.
Il a réussi, à lui tout seul, à ramener dans l’inconscient collectif, le terrible souvenir de Knysna. Ce jour là, en Afrique du Sud, le monde entier a vu défiler des images surréalistes des footballeurs français engagés dans une grève, la première grève des millionnaires de l’histoire. On s’est mis à croire que ce drame était derrière nous. Mais aujourd’hui, plus personne ne croit aux apparences : l’équipe de France est un champ de ruine, et le geste de Samir Nasri n’est que la partie visible de l’iceberg.
Lundi 11 juin, il marque un but contre l’Angleterre, et tout ce qu’il trouve de mieux à faire, c’est d’aller insulter un pauvre journaliste sous les regards des millions de téléspectateurs. Les images sont d’une laideur insondable. Difficile d’admettre qu’il a pu oublier que le maillot tricolore est l’équivalent du drapeau français. Lorsqu’on a le PRIVILEGE de porter le drapeau d’une grande nation, on cesse d’exister en tant qu’individu. On ne se définit qu’en termes de représentant de la nation qui a posé ce drapeau sur ses épaules. Et ça, ça s’apprend dès le bas âge.
En tout cas, il y a quelque chose de cassé dans les « encadrements » en France. Les instances du foot envoient des gamins indisciplinés sur la pelouse et les politiques n’arrivent pas à contrôler les candidats qu’ils envoient dans les batailles électorales.
L’exemple le plus marquant est celui du désormais ancien Président Nicolas Sarkozy. Quelques jours seulement après sa défaite à la présidentielle, de nombreux dirigeants UMP, en particulier l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, ont attribué la défaite aux « problèmes de comportement ». Difficile de les démentir tellement les faits sont flagrants. La majorité des électeurs de François Hollande a voté « contre Sarkozy ». Avant Jean-Pierre Raffarin, les Allemands se plaignaient déjà des palpations frénétiques que notre Président infligeait à la Chancelière Angela Merkel.
En définitive, la France n’a rien à envier à aucune autre nation sportivement, politiquement et dans d’autres domaines d’ailleurs. Elle a d’incontestables talents, reconnus au-delà de ses frontières. Mais tous ces talents risquent de ne servir à rien si la question de comportement n’est pas réglée par les encadrants.
Boniface Musavuli
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