La France de François Hollande
En décembre dernier, je faisais le triste constat de l'échec de Jean-Pierre Chevènement dans sa tentative de faire revivre la campagne triomphale de 2002. Soutien de l'un des derniers hommes d'Etat de gauche, j'avais alors appelé à faire réélire Nicolas Sarkozy, faute de considérer M. Hollande comme un candidat à la hauteur de la situation.
Cinq mois ont passé depuis l'élection de ce dernier à la présidence de la République, et je réalise bien, aujourd'hui, que j'avais fait une erreur en adoptant un point de vue très critique à son égard. Si les excès que j'avais imaginés de la part de certains de ses ministres sont devenus réalités, il est indéniable que la France est, sinon glorieuse, du moins plus sereine qu'elle ne l'était ces dernières années. Un discours apaisé, une certaine circonspection, un comportement exemplaire de la part du président et de son Premier ministre, font la fierté des Français.
Néanmoins, un problème politique majeur se pose : comment imaginer que l'action gouvernementale se poursuive dans de bonnes conditions lors même que nos ministres les plus respectables, les plus pondérés, sont systématiquement pris en otage par des individus au discours démagogique (les écologistes, Mme Taubira) ou outrancier (M. Valls et M. Montebourg sont, chacun dans leur genre, d'un populisme affligeant). Des hommes comme Jean-Pierre Chevènement, qui connaît les rouages de l'Etat, qui a toujours adopté des positions responsables et tenu un discours rationnel, auraient davantage leur place dans le gouvernement.
C'est que, aujourd'hui plus encore qu'hier, des valeurs fortes, qui plongent leurs racines dans l'histoire de notre pays, doivent être défendues avec la force que donne l'expérience : la laïcité, l'universalisme, l'instruction publique ne sont pas que des slogans.
On ne peut pas, d'un côté, annoncer quarante mille créations de postes de professeurs, de l'autre évoquer la suppression des notes et des devoirs à la maison, si on veut que l'école française soit une école élitiste ;
On ne peut pas se prétendre attaché à la liberté d'expression et regretter, à mots couverts ou plus explicitement, que l'on critique telle ou telle religion.
C'est à leurs actes qu'on reconnaît la grandeur des hommes, et c'est est au courage de M. Hollande que l'on jugera de la réussite de son mandat.
3 réactions à cet article
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Mr Chevènement a surtout l’âge de prendre une retraite méritée ................
Faut savoir tirer sa révérence .....-
"Un discours apaisé, une certaine circonspection, un comportement exemplaire ... font la fierté des Français." : pour un pro-chevènement, votre article frise le ridicule.
A moins que vous ne dites le contraire de ce que vous pensez. Prenons seulement le discours prononcé lors de l’Assemblée Générale de l’ONU : quelle personne sincère et aimant sa patrie peut raisonnablement être fière ? Beaucoup de Français à l’heure actuelle réalisent qu’ils ont élu un Sarkozy bis sans Sarkozy, surtout en politique étrangère et économique. La France n’a jamais été autant un valet de l’empire etats-unien et l’insistance à vouloir soutenir des pseudo-révolutionnaires terroristes, soutenus par des états non démocratiques que sont le Satar et l’Arabie Saoudite est incompréhensible pour tous ceux qui ont une autre version des réalités que celles qui sont répétées ad nauseam par les médias au parti pris tels les France Télévision, TF1, BDM TV, i-télé, France Culture, France Inter, RFI, etc, etc ainsi que la majorité de la presse écrite (Le Monde,Libération, Le NouvelObs, Le Figaro).
Avoir du courage n’est pas se rallier à l’idéologie ambiante, et ce n’est pas ce qui se passe actuellement.
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bonjour
certaines critiques sont fondés, car aucun événement majeur n’a été transformé pour que ce que n’ont pas pu faire les prédécesseurs de hollande qui n’étaient pas des sots, Hollande puisse le faire. il n’y a que les incrédules pour le croire. le seul mérite que je lui accorde c’est d’avoir permis de virer Sarkozy et d’avoir un instant donné l’illusion qu’il allait avoir un projet d’investissement européen à la hauteur de l’enjeu.
le « sécuritarisme » qui s’impose à Hollande, n’est qu’un dérivatif. Les journaliste doivent boire du petit lait de pouvoir ainsi conduire les homes politique à pratiquer le populisme le plus rétrograde, comme en donne l’exemple d’Échirolles et les déclarations de Copé.
il n’est pas interdit d’être médiocre ou ignorant, ce qui l’est c’est quand l’on est un responsable politique d’exploiter ces faiblesses bien naturelles pour tromper les citoyens sur les réalités en les brossant dans le sens du poil.http://ddacoudre.over-blog.com/article-le-traite-budgetaire-ce-n-est-pas-acquis-110988884.html
cordialement.
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