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Accueil du site > Tribune Libre > La France malade de ses hommes politiques

La France malade de ses hommes politiques

Que doivent faire les Français pour que la classe politique change ses pratiques ? Voilà une question qui se pose maintenant depuis plus de vingt ans ! Et personne ne semble trouver le moyen d’y répondre.

Vingt ans de déliquescence

Les journalistes politiques français, au passé aussi long que celui des hommes politiques aux commandes, pourraient énumérer une liste impressionnante d’affaires et d’événements qui ont remué l’hexagone mais n’ont pas causé de changement notable de la politique :

  • les affaires mitterrandiennes (écoutes téléphoniques, mensonge d’état sur sa santé...)
  • le suicide de Pierre Bérégovoy précédé d’une campagne de presse acérée
  • la dissolution de l’Assemblée nationale par J. Chirac sur les conseils de de Villepin
  • les affaires de financement de partis politiques qui ont concerné tous les camps
  • les auto-amnisties des hommes politiques
  • les affaires chiraquiennes (frais de bouche, frais de voyages, faux électeurs parisiens...) dont aucune ne débouche sur quoi que ce soit de concret

On pourrait continuer longtemps comme cela, le seul problème est qu’il est difficile de se souvenir de tout !

Au cours des dernières années, la crise est parvenue à un niveau tel que beaucoup de Français sont écoeurés du « spectacle » offert par les hommes politiques.

Les dernières élections présidentielles ont évidemment causé un choc dans la population. Ce n’est pas tant la deuxième position de J.M. Le Pen que le sentiment de s’être fait manipuler par les médias et la classe politique.

Bien entendu, cela peut paraître partisan de dire cela, mais l’accent majeur mis sur les problèmes de sécurité au moment de la campagne a favorisé le vote à droite et à l’extrême droite. Y avait-il réellement une recrudescence des violences, à ce moment-là ?

De plus, il a paru évident à bon nombre d’électeurs que l’UMP et le PS se retrouveraient au deuxième tour, comme d’habitude. D’où l’absence de débat, d’arguments et de programme. Cessons de nous complaire dans ces habitudes bien établies par la classe politique française !

Regardez les sondages d’opinion qui inondent la presse et les médias. Qu’apportent-ils, sinon un bruit de fond pernicieux, une falsification de la connaissance des Français ? Les hommes politiques et les journalistes sont hypnotisés comme des animaux pris dans les phares d’une auto. Ils ne peuvent s’empêcher de regarder, de contempler, jusqu’à ce que la réalité les percute de plein fouet !

Le référendum sur le Traité constitutionnel européen.

Beaucoup de Français se sont sentis floués par le niveau du débat politique et médiatique. Pendant des mois, il était de bon ton de fustiger les opposants au texte, sans argumentation réelle, avec la certitude que, comme d’habitude, cela se terminerait par un vote positif. Cela s’est joué ainsi avec le Traité de Maastricht, pourquoi ce référendum serait-il différent ?

Entre temps, un média alternatif s’est organisé : Internet. Les opposants, les sceptiques, les curieux et les indécis se sont dirigés vers le seul moyen d’expression accessible facilement pour discuter, échanger et partager l’information.

Les partisans du oui, engoncés dans un costume de béton armé, n’ont pas vu le vent tourner... Les hommes politiques et les journalistes ont alors assisté à un retournement de situation inéluctable. Beaucoup de Français ont été sensibles aux arguments du non car ceux-ci étaient disponibles, clairs et précis. Les arguments du oui se limitaient souvent à l’habitude et à l’obligation de suivre le train européen.

La classe politique, une nouvelle fois ébranlée dans ses certitudes, a juré qu’elle avait compris, qu’elle écouterait les Français et que la prochaine fois, elle ferait son travail.

Les journalistes, une nouvelle fois surpris par un résultat contraire à leurs prévisions, ont juré qu’ils avaient aussi compris, qu’ils écouteraient les Français et que la prochaine fois, il feraient mieux leur travail.

L’UMP est en guerre

Avec D. de Villepin, J. Chirac a promis aux Français que le changement serait au rendez-vous et que le gouvernement travaillerait d’arrache-pied. L’objectif étant de faire baisser le chômage, on allait voir ce qu’on allait voir !

Malheureusement, ce qu’on est en train de voir, c’est une bataille dantesque entre deux camps à l’intérieur du même parti politique ! Les dinosaures, aux commandes depuis des lustres, refusent de modifier leurs façons de faire. Ils préfèrent répéter jusqu’à la fin les mêmes stratégies assassines pour arriver ou rester au sommet.

D’un côté, nous avons Nicolas Sarkozy et de l’autre, Dominique de Villepin, obligés de collaborer dans le même gouvernement, alors qu’ils sont en compétition pour la présidentielle de 2007. Résultat ? La révolte des banlieues et le pitoyable effet CPE, qui ont complètement désorganisé le pays, à tel point que personne ne savait qui dirigeait, et qui prenait les décisions.

De Villepin a été proprement lâché par son camp, afin de le discréditer aux yeux du public et de le faire passer pour un faible. N. Sarkozy semble en être ressorti indemme, alors que tout porte à croire qu’il a favorisé cet abandon.

Pour couronner le tout, les médias sont passés à la sombre affaire Clearstream. Pendant ces dernières années, au lieu de travailler pour le bien du pays, tous ces hommes politiques (du même camp) semblaient se servir des services secrets et de la justice pour préparer leurs combats.

Pourquoi cette affaire s’accélère-t-elle maintenant ? Est-ce pour éliminer définitivement un des deux camps ? Le risque est grand de voir les Français une fois de plus écoeurés de ces mœurs politiques, loin de leurs préoccupations quotidiennes, se rabattre vers les extrèmes.

Pendant ce temps, à l’Elysée, J. Chirac semble enfermé dans sa tour d’ivoire, prêt à lâcher un nouveau fusible. D. de Villepin ira-t-il allonger la liste des « morts pour Chirac » que forment Devaquet, Juppé, Raffarin et bien d’autres...

Pendant ce temps, que se passe-t-il au PS ?

Au Parti socialiste, il n’existe pas deux camps ennemis qui s’affrontent par médias interposés, il existe autant de camps que de personnalités politiques !

F. Hollande a toutes les peines du monde à juguler les envies d’en découdre de J. Lang, D. Strauss-Kahn, L. Fabius, S. Royal (pour ne citer qu’eux). Dès lors, comment obtenir une ligne claire de ce parti, lorsque chaque interview des uns ou des autres permet de lancer des petites phrases croustillantes relayées par les médias, en quête de sensationnalisme ?

Et que dire des rumeurs persistantes du retour de L. Jospin ? Comment comprendre qu’un homme ayant subi un tel échec, au soir d’un dimanche de 2002, puisse se représenter à la présidentielle suivante ?

Lorsqu’on annonce son retrait de la scène politique sans tenir compte de l’avis de son parti et de ses militants, la moindre des choses est de tenir parole, non ? Il serait intéressant de connaître l’argumentation en faveur de ce changement total de la part de l’intéressé, car avouerait-il être capable de tels revirements qu’on ne pourrait plus croire en sa parole.

Une dernière preuve de la déliquescence du Parti socialiste est le projet de loi sur les droits d’auteur (DADVSI). Dans l’indifférence médiatique générale, quelques députés socialistes ont combattu avec fougue le texte défendu par R. Donnedieu de Vabres. Tous les ténors du PS ont esquivé, avec grand courage, les interviews à ce sujet, de peur de se mettre à dos les artistes.

Depuis cette semaine, grâce à M. Charasse, sénateur socialiste, on connaît la position exacte des dirigeants socialistes à ce sujet. Celui-ci défend maintenant clairement les orientations du texte, au risque de sacrifier le logiciel libre et la recherche française. Il est onnu pour son franc parler, et on ne peut que le remercier de se faire le porte-parole de certaines composantes de son parti, restées jusque-là très discrètes, qui privilégient les majors et les groupes informatiques américains monopolistiques.

2007 : année de la déflagration ?

Ce tableau noir et pessimiste de la vie politique française laisse augurer malheureusement d’une nouvelle déflagration en 2007. Les partis historiques que sont le PS et l’UMP sont entièrement tournés vers la présidentielle. Ils ont pris acte que les douze mois qui restent avant l’échéance ne seront qu’une période de campagne électorale, sans grande volonté de faire bouger les choses.

De leur côté, les grands groupes médiatiques, contrôlés par de puissants industriels, ne veulent pas renouveler les erreurs passées. Mais est-ce une coïncidence, ou une main de fer s’abat-elle sur les rares personnalités atypiques du PAF ? On assiste à une mise en cause de Daniel Schneidermann, trublion de « Arrêt sur Images », et à l’arrêt du « vrai journal » de Karl Zéro, pour accueillir Laurence Ferrari, transfuge de TF1.

Lorsque R. Donnedieu de Vabres annonce vouloir transformer l’Internet pour favoriser le « vrai » journalisme, doit-on s’attendre à une remise en cause de la liberté d’expression de ce média populaire, à un an de l’élection ?

Toutes ces questions, ces inquiétudes, ces silences de la classe politique et des médias font le bonheur des extrêmes. Les autres partis que sont l’UDF, le PC ou les Verts, seront-ils de taille à bouleverser l’échiquier politique et à contenir les votes contestataires ?

La bataille présidentielle ne s’annonce pas passionnante, elle s’annonce sombre et dangereuse si la classe politique ne change pas dès maintenant ses habitudes détestables.


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25 réactions à cet article    


  • SilenT BoB SilenT BoB 9 mai 2006 14:44

    Excellent article !

    Notre classe politique est totalement à côté de la vie des français, la horde de prefessionnels de la communication qui se trouve derrière chaque prétendant au titre veut toujours plus de médiatisation, mais finalement c’est ceux que l’on voit le moins qui ont la cote actuellement, et si ne rien dire était la clé ?

    En effet les francais voudraient que rien ne change, mais que ça aille mieux, il faut garder notre organisation sociale (je n’utilise pas le terme de modèle) tout en ayant un train de vie identique. Aucun homme ^politique n’est prêt à trasformer les choses de façon drastique, comme rendre le travail de nuit moins cher, éliminer les 35 heures pour repasser à 40 ou 39, rendre le travail le dimanche autorisé, etc...

    Il est vrai que la campagne débute dès la mi mandat, et cela implique une stagnation de nos institutions, car il ne faut pas froisser son electorat, et même acquérir celui du voisin. La guerre pour l’acquisition du pouvoir ne se fait plus du tout sur le fond, mais sur la forme, et c’est en cela que les extrèmes sont forts, ils mettent en avant leur fond sans avoir peur d’être mal vu. Les ténors de gauche et de droite ne font que parler des affaires, des résultats de l’un et de l’autre, mais ne parlent que très peu d’économie et des moyens qu’ils mettraient en oeuvre pour redresser le pays, sauf pour annoncer des mesures qui feront plaisir à tout le monde.

    Bref, ma sur médiatisation de nos politiques a affecté le fond au profit de la forme et a comme vous l’avez si bien dit, aidé les extrèmes.


    • Karl (---.---.122.111) 9 mai 2006 17:42

      Solution : les Français ont en leurs pouvoir d’élir une personne qui souhaite modifier les institutions-pompes-à-fric. Tout en developpant la démocratie participative, cela va de soit.


      • zoï (---.---.58.60) 10 mai 2006 10:47

        Sauf qu’il ne suffit pas d’une personne, si bien plaçée soit-elle. Que faites-vous des partis qui bloquent toute réforme des institutions ?


      • éric (---.---.105.165) 9 mai 2006 18:00

        Solutions :

        - Interdire le cumul des mandats de façon absolue
        - Interdire plus de 10 ans de vie politique de suite (deux fois député par exemple).

        etc ... il faut éviter que les hommes politiques ne deviennent des PROFESSIONNELS de la politique car dés lors il font carrière, se déconnectent des réalités du français moyen et ne vise qu’un poste où se cumulent pouvoir et argent.


        • zoï (---.---.58.60) 10 mai 2006 10:28

          Entiérement d’accord avec vous, les injonctions morales ne sauraient suffire à soigner la crise du Politique. Mais comment pourrait-on s’organiser pour réformer en profondeur les institutions ?


        • claude (---.---.142.206) 15 mai 2006 15:00

          entièrement d’accord avec vos propositions mais ce sont de belles...utopies.

          Les hommes politiques (à quelques exceptions près, et encore je me fait l’avocat du diable car j’aurais du mal à étayer mon propos, mais c’est pour faire preuve de clémence) ne sont que des hyènes et des chacals enragés du pouvoir, des charognards de la République qu’ils dépècent pour leurs seuls intérêts personnels sans aucun désir de servir la France et les français.

          je rêve d’une modification du système des élections qui permettrait de prendre en compte à part entière les votes blancs ou nuls, au lieu qu’ils « profitent » au candidat en tête ;

          je rêve d’élections où, un tel système appliqué permettrait, par la majorité des bulletins nuls et blancs, de renvoyer dos à dos les candidats en leur faisant comprendre que leurs programmes sont que de méprisables insultes à la dignité du peuple qu’ils prétendent gouverner...

          Quelle sorte de drogue ce satané siège du premier des français, siège tant convoité, distille-t-il aux fesses présidentielles pour qu’une fois installé dessus ils se croient tout permis, protégé par la Constitution elle-même.

          Quand ils seraient passibles de la loi comme n’importe quel quidam peut-être se tiendraient-ils plus à carreau et se consacreraient-ils mieux aux devoirs de leur charge, au lieu que de faire de la figuration politique et en coulisses magouiller, combiner, corrupter et j’en passe et pas des meilleurs...

          Ils s’accrochent au pouvoir jusqu’à la sénilité et la décrépitude ; nous avons besoin de sang jeune, d’esprits réalistes et de bosseurs ; nous avons besoin de dirigeants qui revalorisent les principes de respect, dignité, probité, honneur...

          et pour dire vrai je désespère...


        • Karl (---.---.229.230) 5 juin 2006 09:21

          La politique c’est la lutte pour le pouvoir. Par tout les moyens... ?


        • cath (---.---.176.132) 9 mai 2006 20:38

          En effet, je vois bien que les gens autour de moi sont dégoutés de la vie politique, elle ne les intéresse plus :

          je suis retournée au boulot ce matin après une semaine de congés et les discussions à la pause et à la cantine tournaient autour de 2 sujets :

          1) les vacances : où, quel temps, etc...

          2) les faits divers récents

          personne n’a évoqué l’affaire Clearstream de toute la journée. Cette affaire n’intéresse que l’élite parisienne et les journalistes.

          A mon avis, c’est significatif du désintérêt général des gens normaux en ce qui concerne la politique et les magouilles qui vont avec.


          • Jean Chouan (---.---.253.37) 9 mai 2006 21:20

            Ce matin, les gens au marché disaient :
            - ce sont tous des pourris...
            - Ils sont pas propres !
            - Les trois seuls qui smblent interessants : Besancenot, Le Pen, De villiers !

            Ca promet !


            • zoï (---.---.58.60) 10 mai 2006 10:42

              C’est un triste constat. Mais de tels remèdes ne résoudront rien. Bien au contraire ! (En ce qui concerne Le Pen, sa bio montre de nombreuses zones d’ombre qui font de lui aussi un ripoux).


            • maurice (---.---.114.33) 10 mai 2006 11:32

              Quelle est le point commun entre tous ces hommes politiques ? (ils sont allez a la meme ecole (ENA).

              De toute facon je ne voterais pour aucuns hommes politques, ils sont tous mouilles. Le seul, si il se presente, je voterais pour Jose Bauvais, je pense qu’un paysan quand il gere ces terres ou ces betes, il n’en n’oublis pas !!!!


              • lulu07 (---.---.226.188) 10 mai 2006 14:07

                Solutions à mon humble avis :

                - Baisser les salaires, avantages en natures, facilités etc... des membres de la classe politique sans possibilité de les augmenter par simple vote ! On verra alors quels sont les politiciens (nnes) qui ont un véritable engagement et une véritable vocation pour leur pays et non pas juste un intérêt pécunière à être élu.

                - Que les personnalités politiques ne soient plus protégées par leur mandat mais soient les égaux de tout à chacun. Ils réfléchieraient à deux fois avant de faire des détournements, écoutes etc...

                - Qu’aucune personne jugée coupable ne puisse être présentée ou élue (celà évitera les lobbies et ce qui se passe pour la loi DADVSI par exemple)

                - De réinstaurer le vote blanc à valeur non nulle afin que chaque citoyen montre vraiment ce qu’il veut et pas un simple choix entre la peste et le choléra.

                - D’abroger la loi signée, par... GISCARD et CHIRAC et datée du 18 Juin ... 1976, qui supprime l’anonymat des parrains à l’élection Présidentielle. Ce faisant, elle redonne aux partis le contrôle du choix des candidats, ce que la précédente du 6 Novembre 1962, approuvée par référendum, ne faisait pas. (pour plus d’information rendez-vous sur ce site : http://www.jean-brice.fr/index.php )

                - De séparer d’une manière claire nette et précise les médias de la classe politique. Chacun sont taf !!!. Pas de censure voire pire d’auto-censure ni de pression d’un côté comme de l’autre...

                Tout ce que je propose biensur apportera d’autres problèmes mais au moins le citoyen lambda se sentira moins otage de la classe politique.

                Il va de soit que pour qu’il y ait un véritable changement, il faut l’avènement d’une personne forte, honnête et fédératrice (type de Gaulle ou Jaurès)... Sur 60 millions de citoyens Français n’étant pas encore dans la sphère politique (je préfère le préciser smiley )cette personne doit bien exister !!!


                • claude (---.---.142.206) 15 mai 2006 15:03

                  très bien dit et si javais lu tout le fil avant de répondre plus haut je me serais absolument satisfait de vos propos, bravo ! bravo !


                • philippe (---.---.171.175) 11 mai 2006 03:59

                  PAS BESOIN DE MOULTES NOUVELLES LEGISLATIONS.

                  interdisons simplement aux fonctionnaires de devenir politiciens....


                  • Fabienne (---.---.202.209) 16 mai 2006 18:54

                    Bravo pour ce texte auquel j’adhère totalement. Il nous reste une issue : Au secours, fuyons ?!


                    • laurent (---.---.243.151) 16 mai 2006 22:35

                      De toute façon, on ne peut avoir un gouvernement social et libéral en même temps, C’est ce qu’on a chez nous...CQFD.il faut choisir ! Dans un premier temps, diminution de 15 % des charges patronales et retrait de la RDS et CSG (qui devait durer 3 ans ...).

                      Baisse des impôts de 10 % pour relancer la « croissance »

                      Obliger les fonctionnaires et les élus aux résultats.

                      Ne plus attribuer de logement ni traitement de faveur aux élus et fonctionnaires de notre pays.

                      Ils n’ont qu’à faire comme tout le monde et se payer un logement de leur poche et une fois virés, et bien, chômage, comme le peuple, c’est ça aussi une démocratie.

                      Saviez-vous qu’un ministre perçoit sa « paie » à vie même s’il a été nul, ça fait pas un peu réfléchir, ça ! en plus ça cumule !!!

                      Plus tous les autres avantages que par décence, je tairai !

                      Suppression et simplification des démarches ainsi que des bâtiments administratifs qui ne servent plus à rien genre ANPE SECU IMPOTS PREFECTURE ETC, et oui, que vous le vouliez ou non, de nos jours avec les systèmes informatiques Avec tous les recoupements, ça ne sert plus à rien et ce sont des pertes sèches pour l’état... Tout le monde le dit, d’ailleurs.

                      ETC ETC ETC j’en ai d’autres plein des comme ça.

                      A bon entendeur


                      • claude (---.---.34.112) 19 mai 2006 13:52

                        «  »par laurent (IP:xxx.x6.243.151) le 16 mai 2006 à 22H35

                        Obliger les fonctionnaires et les élus aux résultats.

                        Ne plus attribuer de logement ni traitement de faveur aux élus et fonctionnaires de notre pays.

                        Ils n’ont qu’à faire comme tout le monde et se payer un logement de leur poche et une fois virés, et bien, chômage, comme le peuple, c’est ça aussi une démocratie.

                        Saviez-vous qu’un ministre perçoit sa « paie » à vie même s’il a été nul, ça fait pas un peu réfléchir, Plus tous les autres avantages que par décence, je tairai !

                        Suppression et simplification des démarches ainsi que des bâtiments administratifs qui ne servent plus à rien genre ANPE SECU IMPOTS PREFECTURE ETC, et oui, que vous le vouliez ou non, de nos jours avec les systèmes informatiques Avec tous les recoupements, ça ne sert plus à rien et ce sont des pertes sèches pour l’état... Tout le monde le dit, d’ailleurs.«  »

                        Vos propos portent sur deux thèmes : d’une part sur les avantages des hauts fonctionnaires et le peu de résultat et sur la nécessité de la fonction publique

                        Pour l’obligation de résultat je suis d’accord avec vous, toutefois il faut apporter quelques rectifications :

                        un ministre ne perçoit sa « retraite » de ministre qu’après une présence minimale de six mois ; par contre je ne pense pas qu’un politique ayant été ministre plusieurs fois ait le droit de cumuler plusieurs retraites, si cela était le cas alors je crois qu’il y aurait là matière à faire une gigantesque minifestation nationale, car il ne faut pas oublier que ce sont nos impôts qui leurs font une retraite dorée.

                        Oui il serait temps que les citoyens français se mobilisent pour l’abolition de tous ces privilèges éhontés, Montesquieu le dit bien dans « l’Esprit des Lois » que tout homme disposant d’un pouvoir est naturellement porté à en abuser.

                        Tous les privilèges supprimés (on s’interroge sur la réelle efficacité de la révolution de 1789 au vu des résultats : une classe sociale et ses privilèges ont été abolis pour qu’une autre prenne sa place) le véritable civisme et patriotisme de nos politiciens seraient appréciés à leur juste mesure et l’on verrait très rapidement qui sert la France et les français par patriotisme et dévouement plutôt que par interêt personnel.

                        quant à la suppression de la fonction publique il s’en faudra encore de beaucoup, à quel pourcentage évaluez-vous le nombre de personnes

                        1) possédant un P.C à domicile et en maitrisant totalement le fonctionnement ; au moment où je saisis ces lignes je peux vous répondre « pas moi » car je me débrouille dans les grandes lignes mais suis loin d’être un pro de l’informatique ;

                        2) maitriser l’outil informatique ne garantira jamais la maîtrise du droit public et donc nous aurons toujours besoin d’un interlocuteur, que ce soit en direct ou via un écran.

                        Beaucoup de personnes ont une vision simpliste du domaine administratif parce qu’elles en ignorent le fonctionnement et que pour un document abouti il y a eu en amont entre cinq à quinze manipulations et interventions (pour des cas simples).

                        La faute à qui ? A un système paperassier à outrance

                        Pourquoi ? parce que la France est un état de droits établis pour protéger les uns des abus des autres : privés contre privés, privés contre public voire public-privé contre privé et vice versa ; cela est devenu très complexe au fil des siècles car nos lois actuelles sont nos us et coutumes adaptées à l’évolution des sociétés et que tout un chacun réclame plus de droits que son voisin ; nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge...

                        Nombres de français souhaiteraient la diparition de la fonction publique pour la remplacer par quoi ? par des machines ? et quand la machine tombe en panne vous faites quoi ?

                        Ce n’est pas la suppression de la fonction publique qui est le remède mais l’efficacité de son fonctionnement qui est à restructurer


                        • www.jean-brice.fr (---.---.8.167) 21 mai 2006 09:02

                          La cause ? : allez voir sur www.jean-brice.fr


                          • couillu (---.---.47.83) 2 juin 2006 20:01

                            D’accord avec les propositions de lulu07 :

                            >stop les privilèges, c’est pas que je sois contre, si on touchait tous 3000 euros tous les mois, je crois que ça ne dérangerait personne, mais là c’est carrément indécent de voir tous ces politiciens s’en mettre plein les poches, claquer notre pognon à tout va, et à côté de ça, nous demander de « serrer la ceinture » pour reprendre une expression chère à nos gouvernants...

                            >« Irréprochabilité » des politiciens : pas possible de se faire élire si il y a eu la moindre malversation financière.

                            >Au risque de passer pour un utopiste, j’aimerais vivre dans un pays VRAIMENT démocratique. Je pense que le peuple n’est pas du tout assez représenté dans les institutions, et on ne lui demande pas assez souvent son avis. Il faudrait des référendums beaucoup plus souvent, à l’aide d’internet par exemple (ils nous font déclarer les impôts sur internet, chaque jour, il y a des transactions commerciales portant sur des milliards d’euros, alors qu’on ne vienne pas me dire qu’on peut pas voter par internet !) Et puis tant qu’à faire, il faudrait une place plus importante des citoyens LAMBDA dans les institutions de la république ; exemple :

                            Imaginons un monde où chaque député travaille ses dossiers avec un groupe de citoyens « normaux ». Ceux-ci ne passent pas leur temps à travailler avec le député, ils ont un emploi à côté, mais ils reçoivent tout de même un salaire pour ce travail (salaire qu’on pourrait financer avec les économies réalisées sur les privilèges de la classe politique actuelle). Comment choisir ces citoyens privilégiés ? je pense que la meilleure solution serait de procéder à un tirage au sort dans les listes électorales, comme pour les jurés. Bien entendu, il est toujours possible de refuser.

                            Voilà, je sais qu’on est pas près de l’apercevoir ce monde, mais pas parce que c’est irréalisable, simplement parce que les gens qui nous dirigent ne seront jamais d’accord pour mettre en place un tel système. Si « Nul n’est censé ignorer la loi », alors, nous sommes tous capables de participer à l’élaboration d’une loi. En tout cas, ça fait toujours du bien de rêver...


                            • Julie (---.---.46.130) 4 juin 2006 15:20

                              L’heure est à la revolution ! prenons notre avenir en main et combattons les privileges qui n’ont jamais été abolis ! Nous ne vivons pas en democratie ! Il faut ouvrir les yeux et combattre la réalité ! Le pouvoir est dans les mains d’une minorité de bourgeois et de riches corrompus avides d’argent ! Luttons !!


                              • scavenger (---.---.101.8) 14 juin 2006 17:41

                                Tout à fait d’accord darthbob !! très bel article !!

                                Le problème c’est comment faire la révolution quand on est habitué à regarder le bigdil l’après midi et n’importe quoi le soir ?

                                Les gens sont devenus trop mous, je crois que chacun crois que quelqu’un d’autre va faire le boulot à sa place ! Je le constate partout, des saletés que je vois dans les communs de ma copropriété, aux elections de 2002 ! Pas besoin de se fatiguer, y’en a d’autres qui travaillent...

                                C’est la politique du rat ca monsieur : quelques uns prennent des risques pour rammener la bouffe dont d’autres profitent. Lamentable.

                                Parallèlement la constitution a suscité un engouement personnel et national que je n’eu crû possible !! Que comprendre ?

                                J’espère juste que l’engouement qu’a suscité ce texte va reprendre pour 2007 !!! Car mon petit doigt me dit que Le Pen va encore pêter les scores...

                                Regardez les résultats des votes virtuels hebdomadaires sur

                                http://www.votez2007.com/archives.asp

                                EDIFIANT


                                • scavenger (---.---.101.8) 14 juin 2006 17:44

                                  SUPER jean brice

                                  on en apprend tous les jours dit donc !

                                  - +- -+- -+- -+- -+- http://www.jean-brice.fr -+- -+- -+- -+- -+-


                                • Étienne Chouard Étienne Chouard 20 juin 2006 00:02

                                  Article et commentaires intéressants, tout cela est bien pensé...

                                  Mais tant qu’on laissera les parlementaires, les ministres et les juges écrire eux-mêmes la Constitution, on n’en sortira jamais : toutes ces bonnes idées resteront lettre morte, traduites en droit par personne.

                                  Et c’est bien de notre faute :

                                  On ne peut pas à la fois se plaindre des hommes politiques corrompus par une trop longue exposition au pouvoir et en même temps les laisser écrire eux-mêmes les limites de leurs mandats sans tempêter.

                                  C’est à des citoyens sans pouvoir ET NON CANDIDATS AU POUVOIR, acceptant d’être déclarés INÉLIGIBLES À VIE, élus spécifiquement pour ça et rien que pour ça, d’écrire les règles du pouvoir.

                                  Car c’est bien dans la Constitution que les droits du peuple sont protégés (ou bafoués).

                                  Il faut donc absolument distinguer le pouvoir constituant des pouvoirs constitués, comme on s’applique une hygiène démocratique pour ne pas attraper de maladie mortelle.

                                  De ce point de vue, en France comme en Europe, c’est folie d’accepter que le prochain Parlement soit déclaré « constituant » : c’est accepter que notre servitude volontaire perdure, c’est organiser nous-même la poursuite de nos misères.

                                  C’est possible, remarquez, mais il ne faudra pas se plaindre ensuite du rouleau compresseur qui nous passera sur le corps, on n’aura à s’en prendre qu’à nous-mêmes : regardez bien les propriocrates qui nous vampirisent chaque jour un peu plus, impunément, les cratocrates qui confisquent le pouvoir politique pour garantir l’impunité aux propriocrates, et enfin les médiacrates qui protègent à la fois les cratocrates et les propriocrates...

                                  Tous ces voleurs de pouvoir sont des malfaiteurs en bande, des bandits qui collaborent... Ce sont nos parasites.

                                  Et où sont les démocrates là-dedans ? Parfois, il vitupèrent, mais finalement, ils laissent faire.

                                  Je vous invite à venir écrire avec nous la première Constitution d’initiative citoyenne.

                                  Je crois que c’est le seul moyen de s’en sortir, pas suffisant mais nécessaire, le seul chemin pour sortir de la préhistoire de la démocratie.

                                  Amicalement.

                                  Étienne.
                                  http://etienne.chouard.free.fr/forum/
                                  Ce n’est pas aux hommes au pouvoir d’écrire les règles du pouvoir.


                                  • darthbob darthbob 26 juin 2006 22:50

                                    Bonjour M. Chouard

                                    Je suis surpris par autant de commentaires, et je profite du vôtre pour apporter quelques précisions sur l’article.

                                    En effet, durant la campagne sur le traité constitutionnel de l’an passé, j’ai très souvent consulté votre site à ce sujet et il m’a permis d’apprendre énormément de choses sur ce qu’est ou n’est pas une constitution. Même si je ne partage pas totalement certaines idées exprimées !

                                    Ce traité a été l’occasion rêvée pour moi de « décortiquer » une constitution, en temps réel !

                                    Depuis décembre, les internautes assistent en temps réel à la création d’une loi qui les intéresse au plus haut point : Dadvsi. Elle a été l’occasion rêvée pour moi d’apprendre comment sont créée et votée les lois en France, en 2006.

                                    Et bien ce n’est pas glorieux !

                                    Cet article met en perspective quelques faits, quelques infos et quelques manque d’infos de ces dernières années. Et je me demande effectivement ce qui se passe dans les domaines qui ne me sont pas familiers.

                                    Je veux parler du nucléaire, des OGM, de la pétro-chimie, du textile, de la grande distribution, de la santé...

                                    Toutes les lois sont-elles votées comme cela ? Si oui, la situation est pire que je ne l’imagine

                                    Quant à une éventuelle 6ème constitution, pourquoi pas ? Mais si le pouvoir revient aux mêmes personnes, à quoi bon ?

                                    Heureusement, il existe des politiques honnêtes, travailleurs et sincères dans leurs actions et leurs votes. Mais ils ne sont pas nombreux.

                                    Bon courage à vous

                                    Cordialement


                                  • GeorgieOne 15 septembre 2014 10:25

                                    L’ENA (Ecole des Nullités Absolues) est une fabrique à connards. On le sait pour les avoir subit depuis tant d’années.
                                    La logique voudrait qu’on vide cette école pour l’utiliser à autres choses.

                                    Suggestions :
                                    Le signe de la part d’étudiant désireux de faire l’ENA est un signe de déficience mentale.
                                    Pourquoi ne pas en faire un asile d’aliénés ! On garde les murs, on change les lits et on met des barreaux aux fenêtres...

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