La France, un pays qui « fleure » bon les années 70 mais perd du terrain dans presque tous les domaines
Deux articles parus récemment dans la presse nous apprennent coup sur coup que la qualité des voitures françaises est de plus en plus mal perçue dans le monde et que l’Ile-de-France est la seule et unique région riche parmi les 40 régions les plus développées en Europe (la région de Prague dépassant même notre région capitale !). En ces temps de débats sur le déclassement français il est peut-être temps de s’interroger sur les raisons de nos reculades économiques et sociales.
Mais il y a l’agro-alimentaire avec nos produits pleins de pesticides et d’engrais chimiques quand les marchés solvables réclament du bio et du durable, nos vins incompréhensibles et sulfatés, nos centrales nucléaires devenues non compétitives à force de malfaçons et de délais dépassés, nos produits moyens de gamme sans débouchés évidents.
La France est un pays moyen, positionné sur ce mythique consommateur moyen des années 70. Ce type de consommateur a malheureusement quasiment disparu des étals. Le low cost impossible à produire en France investit les marchés émergents (mais aussi notre pays) et sur le haut de gamme nous avons de moins en moins de crédibilité (si l’on met de côté le secteur du luxe et du tourisme, exceptions hexagonales qui ne peuvent faire travailler tout un pays).
Les français semblent s’être arrêté aux normes NF des années 70 alors que celles-ci sont très éloignées des standards mondiaux de qualité.
Avec une école médiocre et déphasée, une formation professionnelle décalée et endogame, une ambiance sociale à tirer au couteau, un droit du travail bouffi et illisible, des budgets sociaux à la dérive et la moitié des français qui appellent de leurs voeux une économie dirigiste à la soviétique nous ne risquons plus d’être un acteur qui compte dans l’économie mondiale (qui est une compétition qu’on le veuille ou non).
La France pourrait bien être l’homme malade de l’Europe (évidemment il y a pires élèves que nous comme la Grèce ou le Portugal pour nous rassurer) mais les seuls responsables de cette situation ne sont-ils pas les français qui jouent depuis des lustres aux enfants gâtés, parfois arrogants et donneurs de leçons avec leurs prétendus meilleurs systèmes sociaux ou économiques du monde.
Sans d’énormes efforts (que bien peu semblent prêts à faire, voir le dossier des retraites depuis 25 ans) notre pays s’enfoncera toujours plus dans la crise, les archaïsmes et les déficits.
Ce déclassement peut être irréversible la Gauche accuse évidemment la Droite d’en être responsable, la Droite pointe les socialistes avec leur dirigisme passé et leur inefficace et couteux traitement social du chômage mais la responsabilité de nos errements n’est-elle pas en fait collective ?
Nos partis et hommes politiques ne fournissent-ils pas les solutions et les idées toutes prêtes mais dépassées que nous réclamons pour mieux nous bercer d’illusions.
Le message est un massage avait dit Marshall mac luhan, n’en avons nous pas l’illustration flagrante depuis 30 ans en France.
Ps : Un dernier élément de réflexion pour en terminer avec l’automobile : Les coréens travaillent 2300 h par an (ce sont les champions du temps de travail), les français 1500 h environ, il faut peut être aussi comprendre là pourquoi nos voitures vite (et parfois mal) construites ne font plus recette face aux Kia, Hundaye, samsung et autres productions mondialisées.
17 réactions à cet article
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Toujours cette déclinologie franco-française !
Rien n’a changé dans la réflexion depuis « Le défi américain » de Jean-Jacques Servan-Schreiber de 1967.
Regardez donc ailleurs : un Japon confronté à un chômage qu’il n’avait jamais envisagé (même s’il reste inférieur au nôtre), une Grande-Bretagne à l’industrie en ruine, l’Allemagne secouée de conflits sociaux (c’est marrant on en parle guère chez nous), l’Italie aux mains des mafias, et l’Espagne, présentée comme un « modèle » jusqu’à l’année dernière en pleine crise.
« C’est la faite aux fénéants de Français qui ne travaillent que 1656 h annuelles » (source O.I.T.). Ben voyons, on l’aura entendue souvent celle-là ! C’est 20 heures de moins que la moyenne européenne ... énorme ! En Allemagne c’est 1574 h, en Suède 1552, en Norvège 1399 !!! (toujours les mêmes sources).
L’Allemagne, la Grande-Bretagne remettent en cause leurs systèmes éducatif, en Italie il va à vau-l’eau, etc .. etc ...
Nous exportons toujours nos produits agricoles, pour les produits manufacturés nous sommes à l’équilibre, nos exportations de fer et aciers, de produits chimiques ... et d’électricité dans toute l’Europe !
Certes tout n’est pas rose loin de là et la désindustrialisation fait des ravages tandis que le monde agricole est en voie de disparition ... mais la faute à qui ?
- Aux travailleurs précarisés et mal payés (les revenus du travail y sont parmi lesplus bas des pays « avancés » alors que la productivité de ce même travail est parmi les plus élevées du monde).
- Ou à des politiques dirigées par de grands groupes financiers, un patronat archaïque ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_la_France
http://dechiffrages.blog.lemonde.fr/category/economie-france/
http://www.cepr.net/index.php/other-languages/french-op-eds/la-desinformation-economique-joue-un-role-majeur-dans-lelection-francaise/-
finael,
Regardez un certain nombre d’indicateurs économiques simples, le déclin est évident : la France était encore la 4ème puissance économique mondiale il y a 15 ans, elle n’est plus que 7 ou 8ème aujourd’hui et sera hors du top 10 d’ici la fin de la décennie. Idem pour le PIB par habitant, les exportations ou les IDE. Quant au mythe du modèle social qui nous aurait soi-disant protégé de la crise, il est démenti par tous les indicateurs : la France a pris la crise en pleine face. Le seul pays développé qui semble avoir véritablement « survécu » à la crise est le Canada, c’est désormais établi.La difficulté vient du fait qu’il s’agit d’un déclin relatif et que par conséquent deux lectures des mêmes chiffres sont toujours possibles : on peut voir le verre à moitié plein et se féliciter d’être encore un des pays les plus développés au monde ou voir le verre à moitié vide et être préoccupé du fait que, malgré des performances honorables, certains pays font bien mieux que nous.Du coup, la question qui se pose est la suivante : veut-on se contenter des acquis et continuer à gérer le pays pépère ou veut-on se mêler à la compétition économique mondiale ? Et si oui, comment ? Sachant qu’en matière économique, ne pas avancer équivaut à reculer, la réponse est vite trouvée.Donc misons sur nos atouts, à commencer par des infrastructures parmi les meilleures au monde et améliorons ce qui ne va pas, à commencer par un marché du travail beaucoup trop rigide et une fiscalité, du travail notamment, beaucoup trop forte pour conserver nos meilleurs éléments et attirer ceux de l’étranger. France 5 diffusait un reportage hier soir : Londres est la sixième ville française avec 300.000 français, dont la plupart très diplômés ; ce n’est pas un hasard. Imaginez où en serait la France si ces 300.000 là étaient restés. -
ah non la france est encore cinquième puissance mondiale, devant le RU...et puis, l’expansion de la chine de l’inde et du Brésil (ainsi que le retour de la Russie) était chose inévitable vu leur puissance démographique...niveau idh, la France est huitième, elle était deuxième en 1998 mais dix-septième en 2005...ce redressement n’est pas dû à Sarkozy...
Il y a des choses qui sont mal foutues mais honnêtement quelques ajustements suffiraient à la France pour aller mieux, je n’aime pas ceux qui annoncent des réformes qui chamboulent tout..des comptes tenus un peu plus rigoureusement, des déductions fiscales que l’on maîtriserait mieux, une meilleure façon de gérer, plus rapidement, c’est ce qui manque -
De plus pourqui devont nous systématiquement tout comparer avec les autres pays ?
Chaque pays à sa propre consommations, cultures, arts, etc... aucun pays n’est identiques.
J’en ai marre d’entendre qu’aux USA on fait mieux, que en Allemagne on travail plus, etc...
Au même titre que je me fout de savoir si mon voisin se couche à minuit ou à 2 heures du mat.
Ce qui doit nous rassembler c’est le bien être collectif qui lui est sans frontière.
Le reste n’est que propagande néo-libérale -
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La France est surtout malade de ses élites qui sont corrompues. Elle a renoncé à sa souveraineté au profit d’une Europe dirigée par des technocrates, elle a réintégrée l’OTAN, elle a de plus renoncée à sa monnaie. Par conséquent elle ne maitrise plus son destin.
Le chômage est entretenu artificiellement depuis les années 70 parce que c’est une arme coercitive extrèmement efficace. La liberté de la presse est dans les faits quasi inexistante. La liberté d’entreprendre est largement handicapée à cause des banques qui préfèrent spéculer plutôt que de dynamiser l’économie et d’une bureaucratie vampirique. L’assiette des prélèvements sociaux obligatoires est beaucoup trop axée sur les revenus du travail au profit des revenus de rentiers. Je trouve au contraire extraordinaire que la France ne dégringole pas plus rapidement compte tenu des boulets que nos oligarques lui rajoute régulièrement depuis une quarantaine d’années.
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la moitié des français qui appellent de leurs voeux une économie dirigiste à la soviétique
Peut-être sont-ils échaudés par les résultats de tous les pays « modernes » qui ont « réformé » leurs institutions et leurs systèmes sociaux : ces pays ont sacrifié leur classe ouvrière sur l’autel de la modernité (en vérité, des bénéfices des actionnaires) et aujourd’hui, ils sont tous en faillite : Italie, Portugal, Irlande, Espagne et la caricature du libéralisme : l’Angleterre ! La seule exception est l’Allemagne, autrement dit, le seul pays qui a conservé une industrie puissante et qui n’a pas (encore) totalement sacrifié ses services sociaux.
D’autre part, la France, l’homme malade de l’Europe, ça fait bien rire : c’est toute l’Europe et plus globalement, tout le monde occidental qui est en crise... et pas seulement économique.
Bref, autant ce genre de point de vue était encore compréhensible avant 2008 autant maintenant, vous paraissez pour le moins ridicule : réveillez-vous, les faits et l’histoire vous ont donné tort !!!-
Il est de bon temps de critiquer les voitures françaises. Elles sont aussi fiables que les autres. Mais, pour la frime, on préfère surtout une allemande. J’ai fait l’expérience avec une allemande(deux ans) et on ne m’y reprendra plus. Je suis revenu aux françaises qui m’ont toujours donné satisfaction. Ne pas oublier non plus les garages qui vous attendent et vous flanque un bon coup de fusil pour l’entretien et la réparation des véhicules étrangers. J’ai ouÏ dire égalment que les revues automobile étaient sous la coupe de groupes allemands. Ca explique pas mal de choses. La vente à l’étranger, c’est du marketing, une véritable guerre et on ne vend pas forcément le meilleur produit. Notre faiblesse est plutôt de ce coté là. Renault a été champion du monde en F1. Et Peugeot dans les pays maghrébins ?
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Ouh, l’horreur que j’ai écrite : « Il est de bon ton » et personne n’a relevé
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Une belle opportunité.
Le terrain perdu devrait être remis en culture. De préférence pour une production maraîchère.
Les légumes, c’est bon pour la santé.-
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De Gaulle voulait que la France reprenne sa place d’avant 1914. Pompidou s’est rejoué le coup du baron Haussman : du béton et la paix sociale à coup de CRS. Giscard voulait revenir à Louis XV. Chirac, rad-soc contrarié, rêvait de la IIIe République. Mitterrand, désolé de ne plus comprendre le monde avec sa carte de l’Europe en 1910, s’est collé à l’Allemagne pour faire l’Europe faute d’idées.
Et maintenant Sarko veut nous refaire le Consulat ou le Second Empire à l’ombre des USA, inspiré par Balladur Ier, et en suivant à la trace le patronat le plus rétrograde du monde, tenu par une bande d’héritiers avides, dont la fortune remonte au moins au XXe siècle, épaulés il est vrai par quelques hauts fonctionnaires dévoyés.
Alors, oui, évidemment, on est un peu largués dans le présent : on vit dans le passé, et même pas un passé réel, un passé fantasmatique, où tout était mieux, où on n’était pas emmerdé par plein de trucs, un passé qui n’a jamais existé !
Nos « élites », comme elles s’appellent elles-mêmes, continuent à croire qu’Internet c’est un repaire de pédophiles et de gauchistes à contrôler, que le peuple ne comprend rien, qu’il faut enrichir davantage les riches pour que les pauvres restent pauvres, et autres fariboles. Du coup, on est devenu complètement provinciaux, on ne s’occupe qu ede nous, on se ferme complètement.
Regardez, l’actualité du jour, c’est le nombre de médailles française à Vancouver et BHL !
Quand on pense que Sarkozy, du haut de ses 54 ans (fêtés récemment par une presse servile), passe pour un jeune ! Il parle comme mon arrière-grand-père...
Mais on est tellement fiers d’être français...
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Pardon : « ...dont la fortune remonte au moins au XIXe siècle » (je pensais à Seillière).
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Pour ce qui concerne le vin, il a Toujours contenu des résidus de souffre , tout simplement parce que les tonneaux devaient être désinfectés pour éviter le vinaigre .
Ce n’était pas indiqué sur les étiquettes, jusqu’a ce que les USA imposent leur normes au Bruxelleux !
A Auchan, HOUSTON Texas des étiquettes « contains Sulfites » étaient rajoutées sur les bouteilles de vins Français, des le debut des années 80, ce qui est parfaitement ridicule .
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Cet article mélange tout !
Causes et conséquences, impute des responsabilités à ceux qui n’en peuvent de seulement faire là où on leur dit de faire ; libelle des contre-vérités ou des sophismes...
L’état de la France n’ est une des variantes de l’évolution du monde de ces 30 dernières années dans les pays anciennement riches où le pouvoir a été confisqué par certains qui arrosent pour avoir la paix... et continuer à se sucrer... en utilisant démagogie, manipulations et mensonges.
Il n’est que de voir la réaction des « élites » (finance, politique, médiatiques, affairistes...) avant, pendant, et après le sommet de la crise financière (1ère vague seulement) pour s’en convaincre... une fois l’activité criminelle des financiers (et de leur complices de la politique, des médias et autres nombreux parasites) étudiée, pour en être convaincu.A ce titre, je recommande notamment le petit livre de F. Lordon : « Jusqu’à quand ? » chez l’éditeur « Raisons d’agir » : un véritable thriller qui donne la nausée...
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