La grande panique de l’An 2013
"Et on peut prédire en toute certitude que la poursuite de la politique actuelle conduira à la destruction de notre économie et à la destruction de la société française." Maurice Allais, dans la Mondialisation - 1999
Normal 1er est un illusionniste. Un illusionniste humoriste qui a le don de foirer à peu près tous ses tours de passe-passe économiques, comme à une certaine époque dans un autre registre un dénommé Garcimore. La ressemblance est frappante.
Toutes les prévisions 2013, croissance du PIB, décroissance du chômage, réduction des déficits, réduction de la dette, ne sont plus qu'utopie. Aucun de ces indissociables objectifs ne sera réalisé. Narcose de la plongée profonde...
Adepte de la procrastination, Rusé 1er décide donc de repousser. Le déficit à 3% ça sera pour fin 2014... si le temps le permet ! C'était sans compter sur la vigilance de la commission européenne, cerbère assermenté, qui veille au respect des écritures sacrées : "La commission européenne attend de la France qu'elle fasse des efforts pour réduire son déficit public dès 2013 et surtout qu'elle le ramène nettement en deçà de 3% en 2014. L'effort demandé pour 2014 sera de l'ordre de 2,5 à 2,8 de déficit car 2,9 ne sera pas accepté par l'Allemagne." (Quotidien les Echos du 26/02). Les mâchoires surpuissantes du piège TSCG, signé sans discuter malgré l'inflexible promesse, viennent broyer l'ultime artifice. La France, ex nation fière et souveraine, est désormais sous tutelle. C'est à pleurer de honte ou bien de rage !
L'application de recettes éculées, ayant échoué, sur le point d'échouer ou vouées à l'échec - les emplois d'avenir, le contrat de génération, le pacte de compétitivité, enfin l'alchimie classique, régulièrement réhabilitée, relookée, rebaptisée, produisant sans fin les mêmes résultats calamiteux, quelle admirable constance ! - ne parviendra plus à masquer la pitoyable impuissance de Blagueur 1er. L'imposture est consommée.
Piégé entre la dilatation exponentielle du désastre et sa soumission irrévocable aux diktats de l'autorité de tutelle, Minus 1er, prisonnier d'un invincible vortex, va commencer à paniquer.
Il est de notoriété que la panique, tout comme la colère, est très mauvaise conseillère. Elle prive de la lucidité nécessaire à une profitable réflexion conduisant à la bonne décision. Immanquablement il fera le mauvais choix : la servitude plutôt que la dignité ! Signé Poltron 1er, en ces temps de grande panique, Palais de l'Elysée, à Athènes sur Seine.
Budget 2014 : Dans l'affolement, Impotent 1er et sa troupe de foireurs d'élite s'apprêtent à déclencher le feu nucléaire : couper, rogner, tailler, dégraisser, désindexer, rallonger et taxer !! Tout ce qui porte un nom sera compressé, essoré... Conséquence : la consommation, dernier moteur de notre économie va s'effondrer et toute le reste en cascade. Effet boule de neige garanti ! Nous n'avons aucune chance de nous en tirer. La partie est finie !
L'heure de vérité a sonné. Les pitoyables numéros d'illusionnistes ou de contorsionnistes qui se succèdent, élections après élections, sont définitivement frappés du sceau de la mystification. Considérer puis répondre aux questions primordiales n'est plus une option :
1 - La monnaie que nous utilisons pour payer nos échanges doit-elle être adaptée aux caractéristiques de notre économie ou bien au contraire notre économie doit-elle s'adapter à notre monnaie ? Auxiliaire ou boulet ? Dévaluation monétaire ou déflation salariale ? L'un ou l'autre, c'est inéluctable.
2 - La monnaie étant d'une part un bien commun au service de la collectivité et d'autre part battre monnaie étant un droit régalien, comment justifier que notre Etat démocratique - régime politique dans lequel le peuple est soi-disant souverain - soit interdit de création monétaire ? Maurice Allais, mais il n'était que Prix Nobel d'économie, était catégorique : "Toute création monétaire doit relever de l'Etat et de l'Etat seul." Dictature ploutocratique ou destin collectif libre, assumé et raisonné ? L'un ou l'autre, c'est inéluctable.
3 - Dans un contexte mondial de course effrénée et sans fin au moins disant social et salarial, les mesures vitales à prendre immédiatement pour protéger nos entreprises et ainsi préserver l'emploi des salariés sont parfaitement connues. Devrons nous attendre que notre dernière usine licencie son dernier salarié pour les appliquer ? Protectionnisme ou hyper chômage perpétuel ? L'un ou l'autre, c'est inéluctable.
Dernière question : Faut-il comme Albert Einstein considérer "qu'il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre" ? Dans l'affirmative, à nous citoyens de prendre nos responsabilités. De vous à moi, j'en ai ma claque de voir les trombines de ces losers perfides et arrogants. Ca n'a rien d'inéluctable !
Il est minuit moins cinq à l'horloge des grandes calamités. Tic, tac, tic, tac...
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