• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > La guerre comme idiotie (8) : le serpent de mer de l’avion (...)

La guerre comme idiotie (8) : le serpent de mer de l’avion laser

Il, est là, remisé, dans la célèbre retraite du désert de la base de Davis Monthan, dans un endroit appelé "le cimetière", où s'entassent les rebuts de l'US Air Force. Ses réacteurs et son nez soigneusement mis sous cocon. Il a moins nettement moins d'allure que sur les publicités du Pentagone où on le présentait comme l'arme utlime tueuse de missiles. Il n'est pas le seul, en réalité à avoir subi les mêmes déboires : son prédécesseur n'est pas très loin. Preuve par l'exemple que l'Air Force est capable de répéter les mêmes erreurs... et les mêmes dépenses somptuaires pour des projets irréalisables ou ne présentant aucun intérêt stratégique, mais donnant du travail à des employés, en l'occurence ceux de chez Boeing, encore une fois. Mais également à d'autres, comme on va le voir : des scientifiques, cette fois. Retour sur la saga du laser volant, digne du docteur Folamour, que l'on pourrait croire issue d'un album de Blake et Mortimer, s'il n'y avait derrière des milliards de dollars perdus derrière ce projet fou, un échec et une gigantesque gabegie que l'on a tenté de reproduire une deuxième fois... à treize ans d'intervalle.

 Pour remonter aux origines du rayon laser volant, il faut retourner au sein même de l'équipe du projet Manhattan, c'est à dire bien avant la découverte du rayon laser lui-même. Le physicien, Edward Teller, avait en effet imaginé obtenir un jour un rayon de lumière surpuissant, grâce à l'énergie nucléaire (il est l'inventeur de la bombe H !), capable d'annihiler en peu de temps les fusées adverses avant qu'elles ne déversent leurs charges nucléaires sur les Etats-Unis : c'était "son" projet Excalibur. Quelques années plus tard, le Laser inventé par ses collègues chercheurs de Livermore lui donnait l'occasion de réaliser sa vision, en cherchant au départ à réaliser la fusion au lieu de la fission nucléaire, grâce à ce rayon surpuissant (celui des lasers Janus et Shiva, ce dernier en 1974, puis le monstrueux Nova à 5 faisceaux en 1985). Rappelons que le laser a été inventé dans les années 50 dans les locaux de l'Air Force Office of Scientific Research (AFOSR) sour la forme première du MASER, en 1953 (Microwave Amplification by Stimulated Emission of Radiation), grâce à Charles Townes (ici à droite)  et son collègue Arthur Schawlow, qui aboutiront un peu plus tard au LASER, en 1958 (pour Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation). Townes, pour ses travaux, recevra le prix Nobel de Physique en 1964. En 1967, l'invention du laser à CO2 fera faire un bon à la recherche intéressant les militaires, qui souhaitent en faire une arme ; cinq ans plus tard en décembre 1972 un appareil d'une puissance de 100 kilowatt envoyant un faisceau dee 10,6 microns contre des cibles diverses. Mais les recherches s'avéreront fort coûteuses, et les militaires par s'impatienter de voir un jour apparaître une telle arme. Teller, lui, se mettant à dos une partie de ses collaborateurs pour trop lorgner du côté des seuls militaires pour obtenir des subsides.

Pour arriver à ses fins, Teller, resté profondément anticommuniste, se rapprochera vint ans après des idées de Donald Reagan, en faisant nommer son protégé George A. Keyworth au sein du projet de Guerre des Etoiles ou IDS que le public va vite surnommer "Projet Star Wars" (à gauche la chambre de fusion du projet Nova). Toute une équipe de supporters va s'engouffrer dans un projet plutôt flou, dont le général Graham et le sénateur Wallop, nous explique Paul Chapus dans son livre "La France face à l'Initiative de Défense Stratégique de Ronald Reagan (1983-1986)". Un lobby puissant est en marche. Avec à sa tête celui que certains osent surnommer "Docteur Folamour". En rappelant qu'il avait accusé Robert Oppenheimer d'être un espion communiste, rappellaient aussi certains (Oppenheimer lui avait préféré son ami Hans Bethe comme assistant, à sa place, et il en était resté meurtri) ! Le projet dispendieux va démarrer sur de fausses bases, en réalité.

Car Teller, par ailleurs unanimement salué pour ses travaux ayant mené à la bombe H, est un homme disons... particulier. Il intrigue, très souvent, pour obtenir ce qu'il veut. "L'esprit de Teller était marqué par la haine viscérale du communisme, et l'avènement de Reagan lui offrait une nouvelle chance de se retrouver au premier plan. Mais il y a une autre interprétation des actions de Teller autres que l'obsession. Teller avait connu le pouvoir et avait développé des stratégies nécessaires pour générer l'action politique. Il exagérait les dangers ou les vertus de projets, souvent sans vergogne. Ses exagérations ont été souvent exposées mais sa réputation et se alliances politiques ont fait qu'il avait été toujours écouté. Comment cela fonctionnait peut être vu dans ce qui s'est passé au début des années 1980 avec l'Initiative de Défense Stratégique (IDS ), connue sous le nom « Guerre des étoiles », et son rôle d'aider à l'éclatement de l'Union soviétique. Le SDI était composé d'un certain nombre de projets visant à produire un bouclier défensif contre les attaques de missiles. Un projet, Excalibur, était basée sur la conversion de l'énergie d'une petite bombe H en de puissants rayons X et des faisceaux laser, qui détruiraient les missiles ennemis dans l'espace. La justification expérimentale était élémentaire pour le moins, mais Teller avait décrit cela comme "un module laser de la taille d' un bureau" qui produirait "des milliers de faisceaux laser focalisés" qui "pourraient abattre l'ensemble des forces soviétiques de missiles terrestres". C'était une revendication incroyable, très critiquée par d'autres scientifiques, mais Reagan voulait croire au concept de Teller et son administration l'a adopté comme étant la « vision » du président". Au départ, c'est un satellite qui doit emporter l'engin. Mais très vite, l'Air Force vient y mettre son grain de sel en déclarant que puisse que cela peut rentrer dans un satellite, cela peut tenir dans un avion. C'est ainsi qu'est né le premier d'entre eux.

En 1973, déjà les militaires avaient fait quelques progrès sur la voie du laser comme arme. Tout d'abord à partir du sol. "Le 13 Novembre 1973, le laser a été utilisé contre un drone Northrop MQM- 33B de 12 pieds de long, une cible aérienne radiocommandée, dans une tentative de frappe aérienne" (nota : il faisait 112 kilos et volait à 320 km/h maxi seulement, mû par un McCulloch de tondeuse à gazon, ici en photo sur son chariot de décollage, car il n'avait pas de roues !). "En effet , le drone a certes été touché, mais pas exactement comme prévu. Le faisceau laser a brûlé à travers le revêtement d'aluminium du drone mais a fait frire son système de contrôle. L'Air Force avait espéré que le faisceau pourrait enflammer le réservoir de carburant du drone. Le lendemain, le laser a agi conformément aux attentes. Le faisceau a trouvé et s'est verrouillé sur la bonne zone du drone, où le réservoir de carburant a été atteint pendant 1,2 secondes, le temps d'élever la température à l'extérieur du réservoir de carburant pour enflammer les vapeurs à l'intérieur. Cette fois, le drone est entré dans une explosion de feux d'artifice avec de la fumée et des flammes. Les deux tests marquaient la première fois que des cibles aériennes avaient déjà été détruites par un laser à haute énergie".  Un premier balbutiement pour l'arme laser ! "Enhardie par le succès, l'Air Force a décidé que la prochaine étape serait de monter le laser sur un avion, puis d'abattre des cibles tout en volant au-dessus des nuages​​. Plus tôt, en Mars 1972, l'organisation qui gérait le projet, le laboratoire d'armes de l'Air Force, avait obtenu un avion de 15 ans d'âge, un KC-135A, numéro 55-3123, la version militaire du Boeing 707. Une fois qu'il avait été remis au laboratoire d'armes, il avait été re-désigné comme NKC-135A. Cependant, il allait gagner sa place dans l'histoire, sous le nom de laboratoire laser aéroporté ( "Airborne Laser Lab" ou ALL)". Au dessus de la carlingue, on montera une tourelle orientable, supportant le dispositif d'acquisition et renvoyant un faisceau laser vert de 10,6 microns. Derrière la tourelle se trouve le radar d'acquisition de cible, sous une protection carénée. Le laser proprement dit occupe un bon quart de l'appareil, sinon le tiers. Tout l'équipement de bord fait monter la facture à 3 398 000 de dollars de l'époque, somme déjà bien rondelette ! 

On ne sait si les techniciens y croyaient ou pas, mais l'acronyme de leur installation à bord laisse quelques doutes : elle s'appele "MIRACL" en effet. "C'est un laser chimique de 3,8 microns appelé MIRACL, d'une puissance continue supérieure à 1 mégawatt qui est testé au dessus dy « High Energy Laser Test Facility » (le HELTF), le centre d'essais de White Sands Range. L'engin (en simulation au sol !) touchera et détruira bien un étage booster d'une fusée TITAN et des drones simulant des missiles de croisière pour la marine américaine". C'est aussi son système de poursuite qui représentait un net progrès : "un des éléments essentiels du système MIRACL qui ont permis ces performances. outre la source, était le dispositif de visée et de poursuite appelé « SeaLite Beam Director » (SIBD). Ce système. d'un poids de 14 tonnes, permettait de suivre un satellite dans sa trajectoire. La figure montre une vue du système SLBD". Le laser vert sortait par le centre de la lentille du SLBD, au dessus de l'avion : la tourelle servait à la fois pour viser et pour tirer.

Le principe retenu explique la complexité de l'engin, qui nécessite des fluides et beaucoup d'électricité pour fonctionner, car les premiers lasers consomment énormément pour un très faible rendement (1 à 2% maximum, tout ce qui n'est pas lumière devenant chaleur à évacuer) : "les chercheurs avaient besoin d'une technologie laser qui est apte à générer des centaines de kilowatts ou mégawatts de puissance, et qui a eu un rendement de conversion dans l'ordre des dizaines de pour cent, avant que toute application d'armes soit possible. Au début des années soixante, un certain nombre de physiciens a suggéré qu'il pourrait être possible de pomper un gaz moléculaire pour l'action du laser, par chauffage ou refroidissement rapide. D'autres recherches ont montré que ce refroidissement pourrait être atteint grâce à l'expansion d'un gaz chauffé à travers une tuyère supersonique. En 1966 , une équipe de physiciens et d'ingénieurs travaillant pour Avco Everett a construit et exploité le premier laser à gaz dynamique du monde (GDL), opérant sur un mélange de C02 , de N2 et d'H20.  En 1970 des sorties de puissance continue de 60 kilowatts ont été générées, et un 1973 un GDL pulsé à fourni 400 kilowatts pendant 4 millisecondes.  Il était alors évident que les armes laser à haute énergie étaient aors réalisables. Cette technologie est à la base du laboratoire laser de US Air Force et sous-tend la technologie laser chimique courante utilisée dans le système du YAL -1A" (le successeur de notre KC-135). Si bien que dedans, dans l'avion, c'est plutôt un cauchemar de plombier et l'équipement optique du laser un scénario catastrophe pour vitrier. Cela sous-entend aussi un compartiment fermé à bord, pour éviter les rejets de gaz nocifs, si bien que l'endroit où est installé le laser est sous-pressurisé de 4% pour éviter que les vapeurs dangereuses ne s'échappent dans le reste de l'avion, car des réservoirs contiennent de l'oxyde nitrique et du CO2 dangereux pour l'homme... et de l'eau, beaucoup d'eau (le laser est en effet un Philips à CO2 - N2 - H2O et il fournit exactement 0,456 mégawatt, L'électricité étant fournie à bord par les installations électriques de l'appareil (en sortie des quatre réacteurs). Malgré tout l'énergie déployée à en faire un engin qui marche, l'avion laser sera l'objet de défaillances chroniques, ses lentilles étant très sensibles aux poussières notamment, on s'en serait douté à voir le labyrinthe véritable de communication des deux faisceaux lasers créés pour les réunir en un seul et le faire sortir par le dessus du fuselage vers une tourelle qui en prime devait s'orienter sur deux axes...

 C'est bien un cauchemar volant, utlisant des techniques de laboratoire et non une arme à prendre sur l'étagère pour aller combattre l'ennemi en deux minutes. Un engin qui chauffait énormément, et dont il fallu évacuer la chaleur... par le dessous ! "Les chambres de combustion du système laser fonctionnent à 55 atmosphères de pression, et à une température de 1000 degrés celsius, dans des buses plaquées de nickel, avec une vitesse de sortie de Mach 6". Pour évacuer toute cette chaleur, un "orifice d'échappement ventral, à l'avant de l'emplanture de l'aile sous un soute à bombes s'ouvrant comme des portes, utilise un diffuseur de titane ondulé et ventilé au gaz à 465 degrés de température, donnant une poussée de 17 760 Newtons lors de l'utilisation (en somme l'avion avance aussi grâce à ses tirs !). Le système de carburant de CO2 et de gaz N2O pour soutenir le tir est stocké dans des cuves en acier inoxydable, comme l'hélium liquide et l'azote, avec des réservoirs supplémentaires de refroidissement par eau pour le miroir et les chambres de combustion. Ce laser produit une sortie brute de 456 kilowatts de puissance optique (...) et une sortie du système de visée optique de 380 kilowatts, rapportée dans les documents de 1979. A une distance de 1 km, la densité de puissance délivrée était supérieure à 100 watts/cm2". L'avion volera par périodes, pendant onze années de suite, pour un bien maigre bilan, effectué lors de son retrait en 1983 : cinq missiles Sidewinder AIM-9 abattus, et un seul drone BQM - 34A Firebee (ici à droite) détruit... pour 3,4 millions de dollars l'avion !!!  On s'était aperçu de la difficulté à viser les cibles, de l'atmosphère turbulente qui perturbait le tir, ou même tout simplement du fait que le choix de fréquence du laser n'était pas le bon, le laser au CO2 étant... réfléchi à 98% par l'aluminium ! On tirait sur des engins volants qui renvoyaient les rayons !!! Pire encore : à travers les nuages, le laser... était inutilisable, son rayon étant rapidement... vaporisé ! Le Boeing numéro 55-3123 surnommé "Millenium Falcon" construit en 1955 était donc sagement remisé après une carrière... catastrophique. Il s'envolait une dernière fois en mai 1988 pour le musée de Wright-Petterson, à Dayton, dans L'Ohio, au "National Museum of the USAF". La merveille de technologie de 396,890 tonnes avait été battue par... de simples nuages !
 
On croit le principe terminé définitivement. Reagan est parti lui aussi en 1989, on se dit qu'il est définitivement enterré. Que nenni : revoilà le sujet remis sur le tapis par les militaires, avec un responsable de la Missile Defense Agency, le général Henry "Trey" Obering, qui, en 2006, en inaugurant le nouvel engin déclarera "souhaiter donner aux américains leur sabre laser " ; si la Guerre des Etoiles de Reagan avait accouché d'une première souris, le film avait fort marqué davantage les esprits ! Le sabre laser volant nouvelle version décroche des crédits faramineux de 1,1 milliard de dollars, de l'argent pour fabriquer un engin beaucoup plus grand (ce sera un 747 cette fois) sur le même principe. Aberrant ! Rien n'a été retenu de l'échec passé ! Le général ajoutant il est vrai "je crois qu'ainsi nous construirons ainsi les forces du bien pour battre les forces du mal"... C'était dire à quoi tenait la construction de cette nouvelle abberration volante, à savoir à une politique essentiellement Bushienne, faite de coups de bluffs médiatiques, car entre temps les nuages n'avaient toujours pas disparu du ciel... Alors on a fait effectivement plus grand, beaucoup plus grand en effet et beaucoup plus cher.... en ne retenant strictement rien des erreurs passées !
 

 
Le problème étant toujours le même : pour faire un laser puissant, il faut de la place. D'où un 747 à la place d'un 707. Et comme les russes, qui imitent tout s'y sont mis aussi, plusieurs années auparavant (en 1981) en plaçant leur laser dans le nez de leurs deux Il-76 d'essais, devenus Beriev A-60 (et l'envoyer dormir pour le réactiver plus tard en 1991, puis à nouveau en 2009) les américains vont faire pareil. Non mais ! Au départ, on a vu très large, puisque ce sont pas moins de 7 engins à construire qui ont été décidés. Le premier de la lignée (il deviendra au final le seul !) s'envole pour la première fois le 18 juillet 2002. Tout le fuselage est traversé par un laser chimique de type cette fois à l'iode-oxygène (ou Chemical Oxygene Iodine Laser ou COIL) de 1 mégawatt de puissance, dont le rayon émerge à l'avant via un une lentille de 1,5 m de diamètre, la tourelle orientable de nez pesant à elle seule 7 tonnes. A l'intérieur, ce sont 6 unités de laser qui se réunissent pour ne faire qu'un seul puissant rayon. Bizarrement, ou pour un question d'équilibrage de l'appareil, on les a situés cette fois... à l'arrière de l'appareil, ce qui fait que le rayon fabriqué traverse tout l'avion pour sortir par le nez. Leur emplacement est facile à deviner, vu de dessous : le fond du 747 est perclus d'orifices de refroidissement, recouverts comme pour le modèle précédent d'une plaque de titane. L'engin chauffe encore plus que le précédent, et il vaut mieux évacuer cette chaleur par l'arrière !
 
Cette fois, c'est tout le fuselage qui est occupé par l'équipement laser, l'équipage se contentant d'une petite partie restreinte derrière le cockpit des pilotes. Très vite, on s'aperçoit que la forte chaleur émise à l'arrière par le fonctionnement des lasers est telle qu'elle rend la trajectoire de l'avion difficile à maintenir, et provoque comme pour le précédent une poussée incontrôlable (à gauche les sorties d'air chaud des 6 lasers, plaque de titane enlevée). Au dessus du fuselage, une boule carrossée contient les détecteurs de départ des fusées à abattre. Les lentilles à l'avant sont toujours aussi complexes, et la tourelle située à l'autre bout des lasers n'aide pas vraiment. Les produits utilisés sont encore plus hautement toxiques encore et réactifs que les précédents (ici leurs évents) et les cuves les contenant ont intérêt à être en résistantes à la corrosion. Les dépenses s'accumulent vite : pour lui apprendre à viser juste, on va lui adjoindre... deux autres Boeing (55-3132 et 63-8050), des KC-135 transformés dont la moitié avant du fuselage est peinte en noir : on les appelera des Big Crows ("gros corbeaux", qui joueront aussi aux espions radars au dessus de l'Irak), l'engin étant lui-même appelé YAL-1A en 2004 par le Département de la Défense US. Dedans, ce n'est plus un cauchemar de plombiers : c'est devenu un Beaubourg volant (une illustration parle sobrement de "système complexe") ! Et les coûts s'envolent. Deux 747 serviront en effet au projet. En 2001, un vieux 747-200 d'Air India 747-200 avait été acheté a été amené du Mojave Airport à la base d'Edwards pour y subir des modifications à l'Edwards' Birk Flight Test Center, essentiellement pour tester l'intégration des matériaux et de la longueur du laser interne... mais c'est un deuxième modèle, un 747-400F, qui recevra finalement l'équipement laser final. Une plus grosse bête encore : c'est la version fret du modèle qui peut emporter 568 passagers en version 747-400D ("Domestic") et voler sur 14,200 km, en cargo.
 
 Le premier tir ayant lieu en 2004, deux ans après son premier vol. Les essais dureront plus de huit ans, avec parfois des annonces de propagande sur des missiles dont un Scud atteint, parait-il. Craché, juré. Mais on ne sait pas à quelle distance exactement (à 80 km seulement, il paraît !). Pas un seul cliché ne sortira du Pentagone sur l'intérieur de la bête. Lors des essais, on s'apercevra que les nuages étaient toujours-là (étonnant, hein, personne n'y avait fait attention au Pentagone !) et qu'il faudrait un laser 30 fois plus puissant pour essayer d'attaquer l'aluminium des fusées en train de décoller à 300 km de là comme promis (vu que l'engin ne peut rien faire quand elles sont déjà en train de retomber !). Soit essayer de caser 180 unités laser à bord grosses chacune comme un 4x4 de trois tonnes (cela fait 540 tonnes à transporter, sans parler des liquides pour les alimenter !), à bord d'un improbable bidule volant (et je ne vous dit pas le refroidissement ni l'électricité nécessaires !). Le 6 avril 2009,  Robert Gates met fin à ses souffrances et annule pour la deuxième fois un programme d'avion laser, avant même qu'en août de la même année il réalise son premier tir réussi (il n'en fera que... deux, le Pentagone ne montrant que le pâle cliché ici à gaucherélisé en infra-rouge). Lorsqu'on ira le reconduire dans le désert, la honte passée, en 2011, une fois le programme annulé, on pourra admirer sur le bord de sa verrière de cockpit des signes laissés par son équipage. Huit fusées indiquées comme "touchées" (et pas détruites !) et deux dessinées brisées (et donc explosées). En près de 10 ans de carrière, le fameux "sabre lumineux volant du XXI eme siècle" n'avait seulement abattu... que deux fusées ! Et encore. Le premier test "réussi" avait consisté à "tirer vers le sol sur un avion fixe à quelques centaines de mètres de l'appareil" avait révélé en 2008 la presse...
 
Cette histoire d'avion laser n'est donc pas qu'une simple lubie de militaire : c'est aussi l'attitude de scientifiques désireux d'obtenir des subsides pour des recherches militaires, pour entretenir leurs laboratoires et les emplois de chercheurs (à gauche le laser Nova du Lawrence Livermore National Laboratory, de recherche sur la fusion qui sera testé de 1984 à 1989... sans succès) !!! Un des proches collaborateurs d'Edward Teller, Roy D. Woodruff  peut s'en mordre les doigts ; il était rapidement entré en conflit avec lui au sujet du projet Excalibur, selon lui irréalisable (devenu le "sabre lumineux" visiblement en 1994 !), mais alors supporté par les trois grands centres de recherche que sont toujours Livermore, Los Alamos et Sandia. Teller avait fait le forcing auprès de Reagan, en écrivant à tous les responsables de l'administration pour les inciter à ne pas approuver les accords qui pourraient bloquer son développement : "le 28 décembre, Teller a écrit à Paul H. Nitze, conseiller principal du contrôle des armements du Département d'Etat, qu'un seul Super Excalibur laser, "un module laser de la taille d' un bureau" produirait des milliers de rayons lasers focalisés qui "pourraient abattre l'ensemble des forces soviétiques de missiles terrestres". il a ajouté qu'il pourrait tirer '' autant que100 000 rayons orientables indépendamment , ''chacun étant mortel, même pour un objet solide éloigné en vol ". Le même jour, Teller a écrit Robert C. McFarlane, alors conseiller à la sécurité nationale du Président, en disant que le Super Excalibur pourrait être construit '' en à peine trois ans. '' Teller a reconnu plus tard que son motif était '' d'essayer de prévenir l'apparition accidentelle, dans un éventuel futur accord avec les sovietiques, des limitations qui pourraient entraver notre travail ''. Woodruff était outragé. Dans un projet de lettre à Nitze, Woodruff a taxé Super Excalibur "de pas impossible, mais très improbable". Mais comme auparavant, sa tentative de remettre sa clarification écrite a été bloquée par Batzel (le directeur du laboratoire). Le directeur du laboratoire n'a pas permis à Woodruff d'aller rencontrer Nitze à Washington. Et Woodruff a été incapable d'obtenir une rencontre avec McFarlane". C'est Woodruff qui avait raison : ce n'était pas faisable ! Et cela faisait des années qu'il l'avait prédit !
 
Car Teller (ici à gauche) avait largement triché, pour imposer ses vues  : "perturbé par les objections de Woodruff et d'autres du laboratoire, Teller et Wood, dans leur lobbying ont procédé avec enthousiasme. C'était la saison idéale pour vendre "Star Wars" (le surnom du programme de Reagan), et tout ce qui faisait que le programme semblait plus réalisable a été envoyé aux décideurs, qu'ils soient dans le Congrès, les médias ou l'électorat en général. Le Super Excalibur de Livermore était le point culminant de cette campagne en Technicolor à la Buck Rogers. Mais il y en a eu d'autres de la série, de ce Woodruff appelle "ceux que l'on peut faire plier" comme manifestations. "Ils ont pris un laser chimique et ont montré à la télévision un booster de fusée exploser, pour le public", se souvient Woodruff. "Ils ont pris un morceau d'aluminium et l'ont mis en face d'un rayon laser il a et brûlé un trou dedans." Woodruff a jugé que ces manifestations étaient plutôt un moyen d'impressionner que d'éclairer les législateurs et le public. Mais ça a marché, et l'argent pour "Star Wars" a coulé. L'influence de Teller a canalisé une bonne part de cet argent dans le laboratoire de Livermore." Le premier avion laser, calamiteux était bien dû aux manigances d'Edward Teller. Celui qui s'était fait l'avocat de dossiers déments, comme les projets Plowshare et Chariot qui consistaient à creuser des ports à grands coups d'explosion nucléaires en Alaska, ou qui critiquera sévèrement les opposants à Three Mile Island, lorsque la centrale divergera dans ce qui aurait pu devenir un Tchernobyl avant l'heure (le cœur d'un réacteur ayant en effet fondu). Deux mois avant sa mort, en 2003, G.W.Bush lui accordera la Presidential Medal of Freedom, la plus haute disctinction civile américaine.
 

L'avion laser était un projet dément. Celui du docteur Folamour. Personne parmi ces scientifiques ne s'était aperçu entre temps de l'abberration volante, construite à deux reprises à 13 ans d'intervalle, qui aurait dû voler constamment en attendant le déclenchement d'un missile, ou pensé que ces derniers, recouverts d'un simple matériau ablatif auraient pu résister à l'échauffement du laser, ou bien que la distance donnée de tir de 300 km n'a jamais été réalisée en essais, ou bien encore que ces satanés nuages ou la simple humidité de l'air affaiblissaient tout bêtement considérablement l'énergie du laser. On évoquera en effet pour sa retraite le rôle de la "turbulence atmosphérique" qui l'avait paraît-il "gêné" ; la même raison qui avait envoyé son prédécesseur au musée ! A croire que ces inventeurs n'avaient jamais vu le ciel californien de leur vie (c'est vrai qu'il y a peu de nuages là-bas, mais quand même !) ! D'aucuns ont affirmé qu'à bord il y avait assez de produits corrosifs pour effectuer une vingtaine de tirs, pour certains c'est à peine la moitié, ce qui aurait nécessité de se poser pour recharger en cas d'attaque massive, ce qui lui aurait pris des heures, où il aurait été vulnérable au sol. On avait oublié que pour aller abattre les fusées Scud iraniennes, il aurait dû s'approcher de la frontière du pays ou carrément entrer dedans étant donné sa faible portée... Il aurait fallu en tout cas toute une flotte d'avions lasers pour constituer une défense efficace, volant 24h sur 24 comme au temps du SAC. Sans parler d'avoir à protéger un engin aussi visible dans le ciel par une autre flotte d'appareils ! Un avion hors de prix dans tous les sens du terme : l'heure de vol du monstre était estimée à 92 000 dollars, qu'il tire ou pas ! A une époque ou le pétrole se fait de plus en plus rare, la décision de construire deux fois de suite cette imbécillité ailée est tout simplement sidérante ! Après 16 ans au total de développement, le projet avait englouti pour le seul deuxième appareil 6 milliards de dollars !!! Depuis, au cimetière des avions ratés, on lui a déjà enlevé les moteurs, après avoir démantelé son laser interne. Il est devenu une coquille vide, comme le projet qu'il incarnait.

Epilogue de l'histoire ? Non, pas encore, car la saga du laser volant est véritablement sans fin. On apprenait fin octobre 2013 que la DARPA avait rmis ça sur le tapis : "dans le cadre du projet Endurance (ils sobstinent !), Northrop Grumman a obtenu un contrat 14,6 millions de dollars et Lockheed Martin a reçu 11,4 millions pour développer des armes laser pour protéger les aéronefs avec et sans pilote. Le Projet Endurance a été inclus dans le budget de l'Agence pour les projets de recherche avancée de défense (DARPA) pour son exercice 2014"... un projet directement issu de celui... d'Excalibur écrit Defense Tech : "Endurance est né du programme Excalibur de la DARPA dans lequel les ingénieurs ont travaillé à "développer les technologies  des multi-éléments optiques cohérentes pour permettre des armes à laser évolutives qui sont 10 fois plus légers et plus compact que les systèmes laser de produits chimiques de haute puissance existants", selon un communiqué de la DARPA. La recherche sur les lasers a avancé à un tel point l'armée se sent prête à les installer à bord des avions et de les utiliser comme un système de défense clé. Bien sûr, ce n'est certainement pas la première fois que l'armée a essayé de construire des armes laser sur des avions.   Il y avait le malheureux programme d'Airborne Laser qui a été conçu pour abattre des missiles balistiques. Toutefois, l'ancien secrétaire à la Défense, Robert Gates, a fini par arrêter les tirs quand il a tué le programme, avec d'autres, qu'il jugeait irréaliste et trop cher".  "Le jour sans fin" de l'US Air Force recommence donc... car les nuages sont toujours là, même si les engins ont réduit en taille.... pour "juste 26 millions" de plus note un site sarcastique .On rêve déjà ainsi à la 6eme généraion d'avions alors que la 5eme n'est pas encore en place ! A peine le Yal-1 démonté, en effet ; d'autres militaires US ont déjà recyclé son laser : la Navy à mis le grappin dessus. On en parlera une autre fois, je pense. Un amiral attentif au progrès, l'amiral Matthew Klunder, a au moins compris quelque chose et émis quelques remarques de bon sens sur leur usage : "les lasers pourraient ne pas fonctionner correctement, voire pas du tout, avec la pluie ou le brouillard, empêchant les lasers d'être une solution tout-temps", avait-t-il déjà indiqué dans un rapport publié le 14 Mars 2013.
 
Une conclusion s'impose donc oblgatoirement : les américains ne souhaitent faire la guerre future armés de lasers que par beau temps, je ne vois que ça à cette étrange et confondante obstination ! Dans ce cas, ils sont bons pour ressortir les chemises hawaïennes de Mash, cet autre film prophétique...

Moyenne des avis sur cet article :  2.66/5   (29 votes)




Réagissez à l'article

26 réactions à cet article    


  • morice morice 17 avril 2014 15:31

    essayez autre chose, voulez-vous, votre harassement perpétuel est pénible : vous n’avez aucun argument encore une fois, l’ex pilote de Mirage... prétendu.


    allez vous faire voir ailleurs, le troll Alex, ce n’est qu’un harcèlement de vengeance, votre égo démesuré n’appréciant pas qu’on puisse vous apprendre des choses. Pénible mec, à la vie pénible.

    • bourrico6 17 avril 2014 16:10

      Il n’a pas tort ceci dit.
      Tu te la pètes comme c’est pas permis, mais quand quelqu’un te signale un erreur ou une approximation, tout ce que tu trouves à faire c’est de l’envoyer chier.

      Toit par contre tu fais encore fort :
      « Ego démesuré » .... et toi non ? pas un tout petit peu ?
      « n’appréciant pas qu’on puisse vous apprendre des choses » .... car toi tu apprends vachement des erreurs qui te sont signalées n’est ce pas ?

      Pénible oui, que tu passes ton temps à illustrer le dicton de la poutre et de la paille.

      Inutile de me répondre tes pleurnicherie habituelles, je les connais par coeur.
      Inutile même de me répondre, je connais déjà la réponse.


    • morice morice 17 avril 2014 17:38

      Il vous faut assumer cette « gloire », et faire preuve d’honnêteté intellectuelle en reconnaissant vos erreurs et interprétations très personnelles ; cela vous éviterait nombre de moquerie


      c’est donc bien une forme de jalousie votre moteur principal ici, car comme vous n’écrivez rien sur le net vous ne pouvez pas espérer être reconnu et mieux encore ne prendre aucun risque en n’écrivant rien : une belle position de beau fainéant du net, quoi ....

      franchement, je préfère ma position que la vôtre, car vôtre désir profond est de garder vos maigres connaissances pour vous seul, pas de les partager...

      elle est tout simplement détestable et surtout méprisante pour l’ensemble des lecteurs. Un égoïste, voilà ce que vous êtes, tout bêtement...

    • morice morice 17 avril 2014 23:26

      «  elles risquent faire des dégâts puisqu’une recherche quelconque dans Google donne souvent un lien sur l’un de vos nombreux articles. »


      grand jaloux va...

    • trash1981 17 avril 2014 23:46

      grand jaloux va...

      Ne vous emballez pas, morice. Ca signifie simplement qu’AgoraVox est bien référencé, et que vous en profitez. Et ça n’accorde pas de crédibilité.

      Faites votre propre site et on verra si vous obtenez autant de succès... Grand fou, va. smiley


    • morice morice 18 avril 2014 00:43

      Faites votre propre site 


      la vieille menace de Yang : allez ailleurs ce sera mieux

      décidément, vous êtes son clone ; aussi fourbe et aussi harceleur.

    • bourrico6 18 avril 2014 08:49

      la vieille menace de Yang : allez ailleurs ce sera mieux

      Si j’ai bien suivi, « allez voir ailleurs » est une menace ?

      Mais dis moi, une menace de quoi ?

      Tu vas pas répondre hein, ben non, parce que y a aucune menace la dedans, c’est un ordre ou un conseil.

      Tu prends vraiment les gens pour des cons hein.


    • trash1981 18 avril 2014 09:47

      Je ne vous le conseillais pas du tout, en fait, morice. C’était une blague mais j’avais oublié votre incapacité à saisir le 2nd degré. En plus, si vous écrivez en HTML aussi bien qu’en français, ça ne marchera jamais, les navigateurs étant intolérants vis-à-vis de fautes.


    • morice morice 17 avril 2014 19:09

      Et on ne sait toujours pas pourquoi morice écrit en France et en français pour défendre inlassablement les intérêts des contribuables étasuniens, épisode après épisode.


      faut vraiment rien comprendre à ce qu’on écrit pour écrire cette connerie...

      parce qu’on a fait beaucoup mieux depuis pardi..


      moteurs Mc Culloch :



      tondeusses à gazon, je confirme :


      • morice morice 17 avril 2014 23:23

        C’est comme ça que je démarre mon ULM ! 


        j’attends le lien..

      • trash1981 17 avril 2014 23:24

        J’aime le fait d’écrire un article sur un projet que l’on qualifie d’inutile, irréalisable, trop coûteux et trop gros consommateur en carburant en le défendant avec un exemple de « tondeuse » qui va a 200 km/h, qui coûte un rein, en bref un délire (pas bien méchant) de com’ qui ne servira jamais à tondre et ne sera jamais utilisé au-delà du « buzz » recherché... Ca semble assez logique, quand on y pense bien. smiley


      • morice morice 17 avril 2014 23:24

        En plus vous vous payez ma tête en montrant un moteur cette fois-ci de drone, sur un banc d’essai sans gazon ni outil pour le couper. 


        faisant la pub pour McCulloch, dont le seul nom n’évoque que des tondeuses...

      • trash1981 17 avril 2014 23:51

        faisant la pub pour McCulloch, dont le seul nom n’évoque que des tondeuses...

        Ah bah, si le nom ne vous évoque que des tondeuses, alors ça ne peut être que des tondeuses. Ce serait inimaginable qu’ils fassent autre chose, le public se sentirait trahi.

        McCulloch est un à l’origine un motoriste, qui par ailleurs n’a pas commencé par des moteurs de tondeuses, et qui fait des moteurs pour diverses utilisations.


      • morice morice 17 avril 2014 19:11

        « Mais quel parti pris ! Ce n’est pas parce qu’un projet échoue qu’il était absurde au départ. »


        euh il est TOUJOURS absurde, puisqu’on vous a démontré qu’il ne supporte pas les nuages...

        vous comptez vous battre par beau temps seulement ? 

        ah ah ah !!!

        • Marc Filterman Marc Filterman 18 octobre 2019 12:28

          @morice
          Je viens de découvrir votre article.
          C’est ce que j’écris aussi dans mon article de jeudi, ces lasers sont coûteux et inutiles puisqu’ils ne marchent pas quand il pleut
          et HOP, 6 milliards à la poubelle !!!


        • foufouille foufouille 18 octobre 2019 12:32

          @Marc Filterman

          morice a été viré, il est sur centpapiers : ghostofmomo.


        • morice morice 17 avril 2014 23:22

          Je concède n’avoir pas compris comment un avion capable de voler à plus de dix mille mètres est beaucoup gêné par les nuages.


          on reprend donc... 

          première constatation :
          selon vous les cirrus n’existent pas.

          leur origine ? Le carbone émis par les traînées : « les traînées de condensation d’avions ne sont pas des cirrus (genèse et composition chimique différentes) mais présentent certains effets similaires (en particulier en ce qui concerne l’albédo). mais en observant le ciel, le long de la journée, on s’aperçoit que ces voiles d’altitude sont très souvent dus à l’étalement des trainées d’avions ».

          les cirro-stratus et cirro-cumuls montent à 12 000 m : les derniers sont des « moutons »

          ce cliché de propagande ne montre aucun cirrus...
          idem pour celui-là

          celui là tire vers le bas !

          deuxième constatation :

          en somme, faut tirer dans un endroit où il n’y a aucun cirrus... et faut le trouver, l’endroit .... où se trouve la fusée en train de monter... sans nuages autour..

          Car quand le bidule tire au laser, c’est sur des fusées en période d’ascension, situées sous les 10 000 mlà où elles sont le moins rapide. Même s’il vole à cette altitude et vise même au dessus des 14000 m, il pourra encore traverser des nuages, car il sera alors... en dessous des plus hauts cirrus.

          plafond donné pour le Yal-1 : 35000 feet = 10 668 mètres...


          • trash1981 18 avril 2014 00:08
            Vous m’avez bien fait rigoler encore une fois, morice, et je vous en remercie !

            leur origine ? Le carbone émis par les traînées : 

            « les traînées de condensation d’avions ne sont pas des cirrus (genèse et composition chimique différentes) mais présentent certains effets similaires (en particulier en ce qui concerne l’albédo). mais en observant le ciel, le long de la journée, on s’aperçoit que ces voiles d’altitude sont très souvent dus à l’étalement des trainées d’avions ».

            Reprenons, si vous le voulez bien, et je vous demanderais un peu de concentration.

            Le cirrus est un nuage dont l’origine est le carbone émis par les trainées. Ce serait d’ailleurs le seul nuage a être formé de carbone, les nuages orthodoxes étant bêtement faits de vapeur d’eau.

            Comme le professeur morice l’expliquait plus haut, ces nuages proviennent donc du carbone émis par les trainées d’avions. C’est pourquoi le terme cirrus apparaît dès 1854 dans un ouvrage de Bessemoulin et Clausse. En effet, au XIXe siècle, les avions commencent à voler jusqu’à 14 000 mètres d’altitude, et l’on voit donc apparaître ces nuages d’un modèle et d’une composition inédite...

            http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8 ;s=4144513725 ;

            Dès le 9e mot de son texte, le Pr morice se contredit tout seul en nous livrant une citation de wikipedia.

            En fait, il ne faut retenir que la partie « en particulier en ce qui concerne l’albédo », dont morice semble abuser quelque peu ce soir.


          • trash1981 18 avril 2014 00:15

            Auto-correction (pour donner des idées à morice) : les nuages sont constitués d’eau, mais pas nécessairement à l’état gazeux...


          • bourrico6 18 avril 2014 09:00

            En fait, il ne faut retenir que la partie « en particulier en ce qui concerne l’albédo », dont morice semble abuser quelque peu ce soir.

             smiley smiley


          • wawa wawa 18 avril 2014 10:30

            Je lis avec plaisir cette série sur les developpements non concluant d’arme.

            Continuez.

            Si vous avez des enfos sur les essais ratés russes, n’hésitez pas à en faire un nartic, il doit y en avoir des bonnes aussi.

            • morice morice 18 avril 2014 10:47

              Si vous avez des enfos sur les essais ratés russes


              ça vient, ça vient...

              • Venabili 18 avril 2014 23:03

                Excellent article Morice, comme très souvent. Les trolls, les aigris et les jaloux n’y pourront rien. 


                • bourrico6 22 avril 2014 11:34

                  Tu gueule aussi toi, quand tu te seras fait traiter de connard et d’abruti gratuitement par Morice, tu pourras venir sur le champ de bataille.
                  Mais je te conseille d’observer un peu avant d’ouvrir ton claque merde.


                • Venabili 22 avril 2014 12:01

                  T’énerve pas, sinon tu vas finir par ressembler à Furtif. C’est ça que tu veux ? smiley smiley


                • Selvagor 23 avril 2014 14:10

                  Quel dommage... Rien ne marche comme au cinéma et pourtant les budgets sont plus gros.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès