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La Jeunesse en 2013

Ce soir en rentrant chez moi, constatant le flou artistique dans lequel je mène ce que je crois être ma vie, il m'est venu à l'idée d'écrire et de partager, pensant par là que peut être existait-il des gens dans la même situation, c'est à dire celle de n'être qu'en perpétuel mouvement, sans savoir véritablement ce qui motive nos actions.

Peu à peu s'impose à mon esprit, l'idée que mon corps tout entier est devenu un automate, régi non pas par ma pensée, non point du tout, mais par une force qui m'échappe totalement. Il me semble éprouver la même frayeur qu'un passager d'un avion dont l'état serait critique, lequel ne se ferait plus d'illusions quant à l'issue de cette mésaventure.

Il y a je pense, dans une partie des enfants de la génération des années 80-90, la perte de repères permettant à l'individu de se construire un idéal de vie, qui pourrait le guider tout au long de cette dernière. Les envies se font multiples, et plus l'on va en grandissant, moins l'on ne sait où celles ci peuvent nous mener. L'apogée de l'élitisme dans les sociétés occidentales fait de nous des comparses de Panurge, ne sachant ni pourquoi, ni comment nous en sommes arrivés à ce point. L'attrait pour l'argent, la soif de voyage et de découverte, la passion pour le sport, la culture : les étudiants d'aujourd'hui peuvent apprécier l'un, l'autre sans pouvoir choisir.

Cette "boulimie" des besoins de l'homme "moderne", illustre sûrement les orientations de notre société actuelle. Et en écrivant cet article, je n'ai pas honte d'affirmer mon attirance pour l'argent, mon envie d'ailleurs (un sac à dos et tout un monde à découvrir) et ma passion du sport.

Souvenons-nous maintenant des réponses que nous apportions naguère en primaire lorsque le professeur des écoles nous posait la question fatidique : "Et toi que veux tu faire plus tard ?". On répondait alors milles et un métiers : "Astronaute ! Footballeur ! Président ! etc".

Malheureusement aujourd'hui, et cela j'en suis certain en abordant les études supérieures, beaucoup n'ont pas tranché, et certains continuent à ne savoir que faire tant leurs envies sont diverses et éloignées de la réalité d'un monde froid et distant.

Le monde qui nous est proposé semble de ne pas satisfaire la nouvelle génération. Cette incertitude quant à l'avenir de chacun, et la conjoncture économique actuelle permettent d'expliquer en partie le malaise ambiant chez les jeunes. La nouvelle année qui s'annonce, marquée d'un 13, saurait-elle éclairer d'une nouvelle lumière les esprits ?

 


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3 réactions à cet article    


  • voxagora voxagora 5 janvier 2013 12:50

    .

    Je ne sais pas dans quelle mesure le site Agoravox est représentatif de la population.
    Le moins possible, je l’espère vivement.

    Car quand on voit le nombre d’articles consacré au massacre des vieux par anticipation,
    à la description des souffrances qui leur sont infligées par ceux qui vivent de leur carcasse,
    au désir frénétique de certains de s’en débarrasser le plus vite possible,

    il y a de quoi atteindre le désir d’avenir et la capacité de la jeunesse à se projeter dans celui-ci.

    Tous les tueurs d’espoir de vivre le plus longtemps possible devraient méditer là-dessus :
    Agonir d’injures l’existence des anciens et des aînés atteint les jeunes par ricochet,
    et peut leur ôter le goût de la vie.

    • easy easy 5 janvier 2013 16:35

      **** « Et toi que veux tu faire plus tard ? ». On répondait alors milles et un métiers : « Astronaute ! Footballeur ! Président ! etc ». ****

      Il s’agissait alors de se dire intéressé par une ambition à une fonction.

      Alors qu’on ne devrait jamais avoir comme seul dessein que de vivre.

      Que vivre doive passer par une fonction et une seule, pourquoi pas.
      Mais ce moyen ne devait pas devenir une finalité.

      Il y a de l’absurde dans le vivre.
      Ça fait longtemps que chacun l’a découvert dès ses 5 ans

      Cette absurdité ne peut pas être masquée par quelque théâtre que ce soit 
      Elle ne doit être oubliée que par le plaisir qu’on peut tirer ici ou là, le plus souvent possible donc le plus simplement et directement possible.


      Là dessus intervient un phénomène spécifique aux humains, surtout des cités
      C’est le fait que chacun ait tendance à avoir besoin des autres pour valider son plaisir 
      ’Mon plaisir est censuré par les autres, alors je censure le plaisir des autres’
       
      Le plaisir devient non plus le plaisir que je serais capable de tirer de ma relation naturelle à une pomme mais du plaisir que je suis censé en tirer selon ce qu’on en dit que je devrais en tirer. 

      Le plaisir est censuré donc médiatisé donc intellectualisé. Sexage compris qui n’a plus rien de naturel.
      Du coup le plaisir se complique énormément et semble toujours volé lorsqu’il n’est pas celui tiré du tonneau des kermesses (Noël, congés payés, mariage, anniversaires...)

      Le plaisir autre que convenu semble transgressif.
      Le plaisir non collectivisé n’est plus tiré que de transgressions

      Dont celui consistant à ne pas avoir d’ambition sinon éphémère.


      La trop forte mainstreamisation des plaisirs nous aura dégoutés de toute collectivisation donc de toute fonction dans le collectif ; de toute participation au collectif 

      Nous avons longtemps cru que nous extraire de la collectivisation chrétienne nous offrirait des exutoires de plaisir plus personnels. Mais la laïcisation a été plus collectiviste encore.
       
      Il n’y a plus la charité si je veux, il y a la Cotisation obligatoire à mille et une caisses collectives
      Il n’y a plus la récréation quand je veux, il y a la Récré entre 10h et 10h 20



      • Mr-Asperger 18 janvier 2013 14:04

        La jeunesse actuel n’est que le reflet d’une société morcellé ,divisé.On a commencé par détruire l’école comme institution légitime d’ascenceur social,on s’est ensuite attaqué aux acquis sociaux,et enfin aux familles...

        Bien sûr qu’elle doute puisqu’elle a baigné d’un univers incertain en permanence.

        Je refuse pas aux autres des plaisirs mais qu’ils ne m’interdisent et me repprochent de m’en priver quand leur plaisir me fait du mal...

        Avant de changer les autres,commence par te changer toi même... smiley

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lamouchekipanse


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