La jeunesse exilée
François Hollande a fait de la jeunesse une priorité de son quinquennat. Priorité symbolisée par une réforme audacieuse de l’école. Une réforme juste, nécessaire et … très chère !
Cette dépense énorme dans le budget de l’état, devrait porter ses fruits dans l’avenir ce qui rendra la jeunesse française plus attractive au monde du travail … Anglais, Allemand ou Américain. C’est bien là que le bât blesse !
A quoi bon former des étudiants à un niveau d’excellence, si c’est pour qu’ils aillent développer leurs talents, ailleurs uniquement !
Il est normal, est c’est ainsi dans chaque pays que les jeunes s’exilent dans les contrées émergentes, tout est à construire et cela réveille l’esprit de pionnier de tout un chacun.
Mais la « délocalisation » de notre jeunesse vers d’autres pays de la communauté européenne est beaucoup plus problématique. A quoi sert-il, en effet, que la France batte tous les records mondiaux en matière de dépense éducative, si c’est pour alimenter en matière grise nos voisins, qui de fait dépensent beaucoup moins que nous dans l’enseignement et bénéficient outrageusement de nos efforts, c'est-à-dire de nos impôts.
Plusieurs solutions, dont certaines existent déjà, mais trop peu développées sont à explorer :
La France doit organiser des passerelles entre ses entreprises et les étudiants en rendant obligatoire les stages en entreprise pendant le cursus scolaire.
Les enseignants doivent recevoir une formation lourde sur le monde entrepreneurial, la majeure partie d’entre eux n’ayant aucune connaissance des réalités économiques.
La réduction du coût du travail, doit être beaucoup plus forte pour le jeune rentrant dans la vie active.
La France d’aujourd’hui fait face à un double problème :
La fuite de ceux qui ont l’envie de réussir et la paupérisation des autres sur notre sol, ce que Jacques Attali appelle très justement « l’exil intérieur ».
Les deux catégories n’ont aucune estime pour le pays qui leur donne pourtant le droit à la santé et à l’éducation.
La première a qui nous avons « payé » le savoir, mais pour laquelle nous avons érigé l’individualisme en dogme nous fait « un doigt d’honneur » en partant chercher fortune ailleurs, laissant à la seconde le soin de financer nos retraites et notre protection sociale, alors même qu’ils n’ont pas d’emploi et sont mis sous perfusion par la nation.
Les jeunes en « exil extérieur », regarderont bientôt de loin, cette jeunesse française de
« L’exil intérieur » se réfugier dans des communautés sectaires, religieuses, ou pseudo révolutionnaires et qui attendent « le grand soir » qui n’arrivera jamais.
Gérard Vaisse
http://[email protected]
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