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Accueil du site > Tribune Libre > La kalach ou le tarpé ? Et si on regardait les choses en face (...)

La kalach ou le tarpé ? Et si on regardait les choses en face ?

 Deux gosses de 15 printemps et un mec de 22 balais massacrés dans les quartiers Nord de Marseille. La routine quoi. Encore une fois, Marseille est montré comme Chicago au joyeux temps de la prohibition. La ville où l’on défouraille comme l’on galéje. La ville où les différents se règlent à la kalach. Par ailleurs, cette ville est souvent citée comme un modèle d’intégration, de vie (presque) harmonieuse parmi une population traditionnellement cosmopolite. Paradoxe mais réalité.

Il n’empêche que les règlements de comptes se multiplient, voire se banalisent. Le moindre différent se règle au calibre et – escalade – à la kalachnikov. Les flics font ce qu’ils peuvent, c’est-à-dire pas grand-chose. Cette ambiance de far-west est sous tendue par deux choses : - le chômage à haute dose qui sévit dans les quartiers dits sensibles de cette ville pauvre, avec pour conséquence la nécessité d’une économie parallèle, en l’occurrence - le trafic de drogues, essentiellement de shit (cannabis).

 Ce trafic est parfaitement organisé avec les gros bonnets (n’habitant pas sur place mais de luxueuses demeures au soleil), les pourvoyeurs qui remontent la drogue depuis le Maroc où elle est cultivée, soit en grosses bagnoles, soit planquée dans des cargaisons de poids lourds, les revendeurs (dealers) dans les citées, les « nourrices » qui logent les stocks, les choufs (guetteurs) des minots généralement qui surveillent l’éventuelle venue des flics, les rabatteurs de clients. Tout ça croque plus ou moins selon la place dans la hiérarchie du trafic. Mais la dure loi de la concurrence « libre et non faussée » fait que les conflits de territoires, de parts de marchés, voire de massacres « pour l'exemple » pour maintenir la « rigueur » dans un même réseau sont nombreux. Et se règlent à la kalach…

Comment casser cette spirale de la mort ? Certainement pas avec des gesticulations policières. Les bataillons de CRS de Villeneuve près de Grenoble ou dans les quartiers nord de Marseille ne sont pas inutiles en ce sens qu’ils donnent un coup de pied dans la fourmilière et désorganisent momentanément les réseaux, mais ils ne règlent pas le problème de fond : misère due au manque de boulot et trafic. Le chômage étant ce qu’il est, le boulot n’arrivera pas dans les citées à coup de baguette magique, on n’est pas dans Harry Potter. Reste le trafic de drogue.

Il y a longtemps déjà Daniel Vaillant a préconisé de réfléchir sur la légalisation du cannabis. Une position aussitôt vigoureusement combattue à droite comme à gauche par des responsables politiques fermement opposé à toute tentative de légalisation du cannabis ou des drogues dites douces qui conduisent inexorablement, prétendent-ils, à l'usage de drogues de type cocaïne ou ecstasy. Des konneries que réfutent ceux qui connaissent la question, le cannabis étant jugé moins dangereux que l’alcool et moins addictif que le tabac.

La France est le pays qui envoie le plus de gens en taule pour possession ou trafic de cannabis : 100.000 personnes emprisonnées en ce moment, parfois pour des quantités minimes. Et la France est le pays où on fume le plus. C'est bien la preuve que cette politique répressive ne mène nulle part, et au contraire permet le financement des réseaux mafieux, car plus c'est illégal, plus c'est rentable. 

Le système de légalisation, comme au Colorado, permettrait : - production en France ou en Europe via des filières contrôlées, - autoproduction pour ceux qui veulent pour leur conso perso, - vente dans des « coffees-shop » bien contrôlés ou dans les bureaux de tabacs, - interdiction évidente pour les mineurs, - et...de juteuses rentrées de frics pour l’État.

Les résultats seraient : - remise des flics sur des taches utiles, - du boulot pour les agriculteurs notamment en zones de montagnes, - de l’activité pour les buralistes et les « coffees shop », - la fin des financements des réseaux maffieux, puisqu'ils n’auraient plus rien à y gagner, - une meilleure détection des personnes à la dérive par surconsommation, - une prévention plus aisée, notamment par la suppression de « l'attirance pour l'interdit » chez les ados, - des taxes pour la sécu, - une meilleure qualité, contrôlée, garantie pour les consommateurs, - et pourquoi pas, des « dealers » devenant chef d’entreprises et confrontés alors aux règles de concurrence !

Et donc beaucoup moins d’insécurité dans nos villes. Mais c’est peut-être là que le bat blesse : l’insécurité n’est-elle pas le cheval de bataille numéro 1 de nos politiciens professionnels soucieux avant tout de leur élection ou réélection ?
Entretenir la peur, c'est payant.

 

Photos X – Droits réservés

 


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22 réactions à cet article    


  • Trelawney 26 octobre 2015 13:38

    A partir du moment où le seul lien relationnel entre le politique et les quartiers difficiles est « le trafic de drogue », j’ai du mal à comprendre pourquoi la légalisation de la vente de cannabis réglerait le problème d’insécurité dans ces quartiers difficiles.

    Victor dans son article parle du folklore autour de ce trafic, guetteurs, charbonniers etc et site le mot de clients pour parler de la partie la plus importante de cet important trafic à savoir la clientèle. En France le trafic de cannabis est estimé à environ 4 milliards d’euro par an, avec un développement du marché vers la cocaïne. L’héroïne est quant à lui un marché parallèle avec une clientèle ciblée et marginalisé. Donc en France, des français achètent pour 4 milliards d’euro de joints et cocaïne à se mettre dans le nez par an. Ce n’est pas un marché anodin et ca représente beaucoup de clients qu’on peut estimer à environ 50% de la population et environ 90% de nos jeunes

    Si vous enlevez cette manne financière aux jeunes des quartiers difficiles connus pour des taux de chômage supérieur à 40% et qui n’ont que ce choix pour survivre, vous devrait faire face à des problèmes beaucoup plus importants que ceux induits par ce trafic.

    D’autre part, les problèmes qu’engendrent ce trafic (zone de non droit, assassinats,) sont ciblés dans des endroits qu’on peut considérer comme ghettos, c’est à dire oublié de tous. ce trafic permet donc d’assurer le pouvoir par la peur. de ce fait, légaliser le cannabis va obliger nos politiques à créer une vrai politique des quartiers pour le bien être de leurs habitants. Ce qu’ils ne veulent et surtout qu’ils ne peuvent pas faire.

    Malgré les morts toujours plus jeunes, le trafic de cannabis a encore de beaux jours devant lui


    • Rincevent Rincevent 26 octobre 2015 16:44

      @Trelawney

      C’est bien ça, le cannabis a des « qualités » politiques et économiques. Un peuple de fumés n’est pas, à priori, un peuple très remuant et, quand on ne peut pas offrir de boulot au plus prolétaires, on ne s’attaque pas sérieusement à un trafic qui compense (assez bien) cette situation. Après on viendra nous parler, avec des coups de menton, d’État de droit…


    • César Castique César Castique 26 octobre 2015 18:54

      @Minipsig

      « Comme je le disais, on ne devrait même pas avoir à débattre de ça. »



      Ben si, il faut en débattre, en regardant les choses en face, mais jusqu’au bout.


      Le trafic de shit a l’avantage de fixer une population criminogène sur un territoire et de limiter ses activités à un domaine assez bien circonscrit. Ensuite, ce sont les trafiquants eux-mêmes qui se chargent d’empêcher la prolifération de la concurrence - par l’intimidation ou plus si nécessaire - et, c’est très vraisemblable, le développement de trafics plus « sérieux » pour tenir, autant que faire se peut, la police à bonne distance des « quartiers ».


      Croire que la situation sera assainie par une libération du produit est aussi pertinent que la décision prise, en 1958, par les communistes chinois d’éradiquer les moineaux en raison des « prélèvements » qu’ils opéraient dans les cultures.


      Les oiseaux éliminés, il s’est avéré, deux ans plus tard, que les insectes dont ils se nourrissaient aussi, causaient infiniment plus de dégâts que la gent ailée. En français, on appelle cela la politique de Gribouille.

    • Ruut Ruut 28 octobre 2015 13:04

      @Minipsig
      Tout dépend des revenus.
      Travailler 2 mois pour gagner 2 millions d’euro ou toute sa vie pour ne javais avoir 1 million, le doute est légitime.
      Le rapport risque gain est aussi a mettre en perspective dans le temps.

      Reste le code moral propre a chaque individus, mais largement influencés par nos élus pour qui l’illégalité, pour eux ne dérange pas.

      Je ne me permet donc pas de juger trop vite le choix moralement contestable de certains de mes compatriotes au vue de la faiblesse morale affichée et revendiquée par nos responsables.


    • Henry Canant Henry Canant 26 octobre 2015 16:09

      VICTOR,

      Sur internet, vous pouvez voir un reportage édifiant qui a été diffusé si je ne me trompe sur la 5

      • marmor 26 octobre 2015 16:12

        Victor, revoyez vos chiffres ( 100000 personnes incarcérées pour trafic de cannabis ) il y a 76000 détenus dans les prisons
        Quant au chômage, à choisir, tous les concernés preferent une activité dans le shit à 3000 € par mois mini et non déclarés, que 1200 au smic en allant bosser.
        Trop facile tout ça. Si les cinq millions de chômeurs se mettaient à dealer, braquer, voler......


        • aimable 26 octobre 2015 17:50


          dans ce type de commerce, il faut gagner beaucoup d’argent très rapidement , car les carrières sont de plus en plus courtes et il n’y a pas d’indemnités chômage .
          en dehors de cela au cours de la carrière , il peut y avoir un billet de logement offert par la collectivité, insalubre peut-être mais un logement quand même .
          pour reprendre un titre de film, ce sont les risques du métier


        • julius 1ER 26 octobre 2015 17:08

          Et la France est le pays où on fume le plus. C’est bien la preuve que cette politique répressive ne mène nulle part, et au contraire permet le financement des réseaux mafieux, car plus c’est illégal, plus c’est rentable

          Entretenir la peur, c’est payant.
          @Victor, 

          eh oui Victor, tu mets le doigt sur des points fondamentaux !!!! pourquoi la Prohibition ne fonctionne t-elle pas ??? on le sait depuis les années 20 aux USA...
          la mafia qui était marginale, est devenu un empire aux USA et tous ces empereurs du crime qu’étaient les Marciano, Capone et autre Genovese ont béni le président Hoover un conservateur bon teint jusqu’à ce que Roosevelt mette un terme à cette farce .... 

          eh bien chez nous cela fait quelques décennies que les apprentis « Hoover » font la même politique avec les résultats que l’on sait cad plus l’interdiction demeure et plus le trafic augmente .... 

          une politique de l’autruche me direz-vous mais pas seulement, je soupçonne que derrière ce problème il n’y a pas qu’un problème de réélection ..... il y a un vaste trafic de blanchiment d’argent car les sommes en jeux sont colossales !!!!

          mais chuut... il ne faut point trop ébruiter l’affaire car les ligues de vertu qui sont les idiots utiles de ce système auront tôt fait de monter au créneau pour pratiquer l’amalgame entre légalisation et liberté de trafic .... mais tant que ce sujet ne fera pas l’objet d’un vaste débat national, nous en resterons au point mort et le trafic 
          ne fera qu’augmenter .... cqfd . 
           

          • tashrin 26 octobre 2015 17:33

            En dehors du coté reglement de compte à ok corral, la question de la legalisation du cannabis est d’une évidence absolue...

             - La politique francaise, parmi les plus repressives en la matiere, ne fonctionne absolument pas
            (on a le plus gros taux de fumeurs d’Europe bien loi devant la Hollande... c’est dire)
            Et comme toutes les politiques prohibitionnistes, ca n’a jamais fonctionné

             - Les flics passent du temps et des moyens incommensurables à « lutter » contre le trafic et les trafiquants pour pas grand chose, alors que ces moyens pourraient être infiniment plus efficaces si on les utilisait pour lutter contre d’autres fleaux sociaux, autrement plus remunerateurs pour la collectivité que le loulou moyen qui vend 200 g pour payer sa conso

             - Le maintien de la clandestinité favorise trafics, organisations criminelles, et genere des revenus monstrueux qui sont consacrés à d’autres activités plus criminogenes encore

             - l’Etat ne touche rien sur un business qui represente des dizaines de millions (pas de TVA, pas de cotisations sociales)

             - on passe à coté du cannabis therapeutique

             - On remet toujours pas en cause les mefaits de l’alcool pourtant bcp plus cher pour la collectivité et en drames sociaux

             - On n’a absolument aucun autre debouché à offrir à toute une partie de la population qui serait heureuse de pouvoir utiliser ses connaissances / competences dans le developpement d’une filière dédiée (et ils en ont)

             - la qualité des produits consommés serait controlee, et la prevention plus efficace

            Meme les US qui ne sont pas vraiment réputés pour être laxistes sur la drogue y sont venus... et ca se passe super bien pour tout le monde. A tel point que certains etats concernés en sont à rembourser la population des impots percus parce que leur budget a explosé (coté ressources)

            Nous, on continue à faire chier les fumeurs qui pourtant n’ennuient personne, à consacrer des moyens de malade pour chopper le ptit cultivateur, et on continue d’engraisser des mafias internationales sans prendre le moindre centime dessus

            Va comprendre Charles


            • julius 1ER 27 octobre 2015 20:06
              Va comprendre Charles
              @tashrin

              on dit à peu à près la même chose et on arrive à peu près aux mêmes conclusions....

              mais comme tu le soulignes les sommes d’argent en jeu sont colossales, c’est bien pourquoi
              je pense que le trafic arrose pas mal de gens... politiques compris, 

              c’est bien pour çà qu’il n’y a et n’y aura aucun débat sur ce sujet ..... et les vertueux puritains trouveront toujours des idiots utiles pour maintenir la prohibition !!! 

            • tashrin 28 octobre 2015 00:29

              @julius 1ER

              Bien sûr qu’ils croquent :)
              Suis d’accord à un detail près. L’argent
              Si les ricains y sont venus, c’est parce qu’ils avaient pas le choix (par oppostion à d’autres pays comme le portugal où un vrai debat a eu lieu). On suit le même itineraire que les US : chappe de plomb, chappe de plomb, crash => changement de position (fautpas oublier que bcp d’etats etaient en faillite totale (fermeture des services publics, etc...)
              Combien de temps on pourra se passer de ces ressources ?



              • COVADONGA722 COVADONGA722 26 octobre 2015 20:20

                c’est un peu réducteur de limiter le banditisme et l’économie souterraine aux quartiers nords .

                Non pas que ce que décris l’auteur est faux , mais le poisson pourrit par la tête .D’autres mafia des marchés des constructions ect.... 
                Ici à Marseille que les dealers se « fume » entre eux relève pour nous d’un libéralisme ultime mais nous sommes nombreux à etre resté sur le cul quand un repris de justice fiché au grand banditisme corse c’est fait refroidir sur le seuil de l’immeuble municipal ou il occupait un bureau au service des sports de la ville.Manifestement certaine réinsertion sociale passe par le clanisme la mafia ou le pot de vin sur lesquels nos élus divers maintiennent une tacite opacité. 

                • chantecler chantecler 27 octobre 2015 08:16

                  Si le trafic de la drogue se limitait au cannabis effectivement légaliser la vente réduirait le problème .
                  Le débat dans notre pays dure depuis ....40 ans ?
                  Mais je crains que derrière cette première barrière il n’ y ait les dérivés opiacés et chimiques qui prendront la relève .
                  Comment supprimer tous les marchés parallèles ? : that is the question .
                  Stopper l’usage de la drogue à grande échelle ,destructrice de sociétés , ADM à elle seule ?
                  Et limiter le (grand) banditisme qui risquerait de prendre le pas , tout aussi dangereux ?
                  La Chine confrontée à la guerre de l’opium , début du 20 ème , déclarée par les british colonisateurs , a pris une décision radicale : peine de mort pour tout trafiquant ..
                  Ca a semblé efficace plus que les milliards de $ consacrés en vain avec son taux de morts , à la lutte contre la drogue dans les pays occidentaux qui semble sans fin .
                  D’autant que j’ai peine à croire que le dealer , dont je ne réclame pas la mort ,se retrouve en taule en France , vus les faibles moyens de l’appareil judiciaire aujourd’hui .
                  Autre équation : beaucoup de chômage =beaucoup de trafiquants .
                  Alors régler le problème du chômage ?
                  Bref CEPAGAGNE .


                  • tashrin 27 octobre 2015 13:47

                    @chantecler
                    Le truc, c’est que depuis la nuit des temps, dans toutes les cultures et dans toutes les civilisations, l’usage de drogues quelles qu’elles soient est présent.
                    Pretendre l’eradiquer relève, à mon sens, d’une meconnaissance de la nature humaine. L’Homme a des tendances naturelles à l’addiction, que ce soit à la drogue dure ou douce, au cul, à l’alcool (ah j’ai deja cité les drogues dures), au risque, au boulot, au sport, à l’amour, à la tele, etc...
                    D’autant que vu l’ambiance generale (sociale, economique), le recours à la drogue risque de ne pas diminuer. La consommation de tabac augmente en perdiode de crise, malgré la reduction de revenus
                     Donc puisque l’eradiquer est utopique, alors il faut l’encadrer
                     => prevention, politique de santé publique, controle, prelevements financiers. Tout le monde y gagne


                  • julius 1ER 27 octobre 2015 20:16
                    Donc puisque l’eradiquer est utopique, alors il faut l’encadrer
                     => prevention, politique de santé publique, controle, prelevements financiers. Tout le monde y gagne

                    @tashrin

                    on peut dire la même chose de la prostitution avec les lois Sarkosy et Vallaud belkacem avec la pénalisation du client .... 

                    abolir la prostitution dixit Vallaud B !!!! quel beau programme mais depuis l’eau a passé et l’obligation de résultats n’est pas au rendez -vous ....

                    par contre ce que l’on constate dans ma région c’est que tous les chemins sont occupés par des camionnettes , on peut dire que nos zélés zélus ont stimulé les ventes de ce type de véhicules mais pour ce qui est de la prostitution.... on est à des années lumière de l’abolition ....
                     
                    quelle mascarade et quelle tartufferie !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

                  • tashrin 28 octobre 2015 00:36

                    @julius 1ER

                    tout à fait d’accord c’est de la bienpensance mal placée et hypocrite et qui plus est inefficace
                    Mais en France, la « Real politique » ca concerne que le pillage du continent africain, on n’est pas capables de le transposer à d’autres domaines...
                    Apres tout c’est moins grave de depouiller les ex colonies que de reconnaitre qu’on s’est plantés depuis 40 piges avec des lois retrogrades et inefficaces :)
                    (mode ironie, je precise on sait jamais)


                  • tashrin 28 octobre 2015 00:47

                    @julius 1ER

                    Suffit de changer les parametres de l’equation. Et ca arrivera
                    si demain le probleme se pose en ces termes : soit on fait sauter la secu et l’ecole gratuite (plus de pognon), soit on trouve des ressources supplementaires, et oh miracle, yen a une toute trouvée...

                    Les mêmes qui aujourd’hui defendent cette position reac (et qui souvent d’ailleurs sont eux memes consommateurs de picole et autres psychotropes legaux, tranquilisant, antidep, etc...) seront les premiers demain à envisager la legalisation pour sauver ce qui peut l’etre (cf les USA)

                    Apres tout, s’il faut legaliser le bedo pour pouvoir continuer à se faire rembourser son xanax, finalement le sacrifice est pas si terrible :)


                  • Trelawney 27 octobre 2015 11:35

                    Dans la lutte pour le trafic de drogue, il y a toujours eu une grande hypocrisie. Au états unis quand la prohibition a pris fin, les mafias ont cherché d’autres moyens de revenus et se sont tournées vers le trafic de drogue.

                    Les mafias newyorkaise se sont associées avec les mafias corses pour organiser le trafic. Les corses produisaient et produisent encore l’héroïne depuis la Turquie. Pour livrer vers New York ils ont utilisé leur base de Marseille et un système de transport assez innovant. Les mafias corses ont toujours étaient imbriqués avec la police marseillaise, ainsi que la mairie. Ils stockaient la drogue sur des bateaux et la police marseillaise informait leurs homologues new yorkais. Les policiers new yorkais arrêtaient les marins et en informaient les médias, se gardaient une petite quantité de drogue pour la justice et refilaient la plus grosse partie à la mafias qui se chargeait de la revendre dans les rues du Bronx ou de Harlem . Avec la police marseillaise ils s’attribuaient le succès et touchaient des dividendes des mafias. Cette combine a permis à pas mal de policiers de toucher une belle retraite complémentaire.

                    Arrive la guerre du Vietnam et surtout la guerre secrète du Laos. Pour cela, la CIA a besoin d’énormément d’argent. Elle crée un corps de policiers fédéraux (DEA) pour s’attaquer directement à ce trafic en fermant les laboratoire marseillais d’une part et en s’attaquant à la police new yorkaise d’autre part. La CIA réorganise le trafic depuis le triangle d’or (Thaïlande Laos, Cambodge) et assèche la filiaire marseillaise. Charge aux gangs de Harlem de remplacer les mafias italiennes. L’Héroïne a ainsi financé la guerre secrète américaine au Laos. D’un point de vue sociétale, la drogue et surtout l’héroïne a permis de contrôler une partie des populations opprimés a la fin des années 60 et éviter ainsi pas mal de trouble sociaux. On peut dire aujourd’hui que l’américain qui ne s’est jamais drogué fait partie de la plus petite des minorités. Dans ce gigantesque marché que sont les USA, d’autres drogues beaucoup plus « conviviales » sont arrivés avec d’autres trafiquants. En premier lieu le cannabis mais très vite la cocaïne. Ces trafiquants ont 10 fois plus de moyens (économique, matériel, et en matière de renseignement)que les organismes chargés de les combattre et le combat est perdu d’avance.

                    Pour ce qui est de la France et de son trafic de cannabis depuis le Maroc et de Cocaïne depuis l’Amérique du sud, mais avec le soutien du Maroc, cela représente 4 milliards d’euro par an. A ces niveaux de prix tout le monde veut prendre sa part à commencer par le politique. D’ailleurs d’un point de vue purement matériel, pour certains il est préférable de laisser ce trafic à des mafias que l’on connait (toujours et encore les corses) et de les contrôler que des laisser partir ce trafic à volo et de ne plus le gérer avec les problème sanitaires que l’on connait comme par exemple le « Crystal » en Allemagne


                    • Hector Hector 27 octobre 2015 11:45

                      Outre le fait que l’automne soit la saison des marronniers, voila 40 ans que ce serpent de mer plonge, émerge, plonge et émerge à nouveau.
                      On a frôlé la dépénalisation avec Jospin qui avait « goûté » un pétard pour « se faire une idée ».
                      Il faut croire que l’idée ne fut pas bonne et peut être la « came » non plus.
                      Légaliser aujourd’hui dans la conjoncture économique actuelle engendrerait une catastrophe sociale.
                      Mais lorsque nous auront été complétement colonisés, dans quelques temps, il sera certainement possible de ré-envisager la chose puisque la raison du plus fort est toujours la meilleure.


                      • tashrin 27 octobre 2015 13:52

                        @Hector
                        « Légaliser aujourd’hui dans la conjoncture économique actuelle engendrerait une catastrophe sociale. »

                        je ne rejette pas l’argument, mais si vous développez... Pourquoi donc ?
                        Sur quoi appuyez vous vos predictions ? Les autres pays ? Ben non en fait, puisque la fameuse catastrophe sociale n’a jamais eu lieu nulle part...
                        Le portugal a depenalisé l’usage de TOUTES les drogues. Pas de soucis, conso en baisse, prevention la plus efficace qui ait jamais existé
                        Les USA ? Itou
                        La Hollande ? Les consommateurs des coffee shop sont majoritairement des touristes, le canabis n’interesse que moyennement les locaux.

                        C’est une posture ideologique deconnectée de la réalité

                        Quant au discours sur les « Zenvahisseurs », je vois pas trop le rapport. Le canabis est tout aussi consommé dans le 16eme qu’à Mantes la jolie
                        L’alcool est consommé par les bons franchouillards, et c’est une drogue dure aux consequences sociales desastreuses, elle.


                      • julius 1ER 27 octobre 2015 20:19

                        @tashrin


                        je parlais des idiots utiles pour que rien ne change et bien on en a levé quelques uns sur AVox !!

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