La Libération (27) : les espions de la météo
Parmi les aspects nouveaux de cette guerre, il y en a un qui a retenu mon attention. Lors de la première guerre mondiale, des attaques au gaz moutarde ou au chlore ont souvent tourné au fiasco, les propres troupes des envoyeurs de gaz asphyxiants recevant ces mêmes gaz, le vent ayant tourné. Des offensives prévues de longue date ont échoué car elles se sont perdues dans le brouillard, des Zeppelins et des avions de bombardement ont vu leurs missions tourner au cauchemar en raisons de vents violents ou de tempêtes non prévues. La raison : l’usage de la météo et de ses prévisions, en 1914-1918, ne faisait pas partie du répertoire des armées. Lors de la seconde Guerre Mondiale, qui privilégie les offensives aériennes, elle devient au contraire primordiale. Et pour cela, il faut avant tout se rendre maître de bouts de terres jugées jusqu’ici bien inutiles. Celles du Groënland, du Spitzberg ou du Pôle Nord, devenus des enjeux vitaux pour l’implantation de stations météo : pour prévoir le temps en Europe du Nord, il faut impérativement connaître le mouvement des masses d’air à ces endroits. C’est un des aspects méconnus et des plus surprenants de ce conflit. Au Pôle aussi, on s’est donc battu.
Ceux qui l'ont compris en premier, cette importance, ce sont bien les allemands. Ils sont présents depuis longtemps dans la région : en 1932 déjà on envoyait des ballons météo à la station Wegener, au Groënland. Ils ont déjà résolu tout d'abord de lancer en mer arctique des stations météos sous forme de paisibles chalutiers "civils" de 300 tonnes, munis d'antennes et capables de lancer des ballons météos, puis, ces derniers commençant progressivement à se faire repérer, de laisser pendant les 6 mois de l'hiver polaire des groupes d'hommes en charge d'une station météo, souvent doublée d'un émetteur radio puissant.
Leur travail consistant à effectuer les meilleurs relevés météos possibles, pour que la Kriegsmarine puisse promener ses cuirassés sans avoir à affronter des tempêtes, terribles en Mer de Norvège, ou à profiter des bancs de brouillard pour naviguer en toute discrétion. Une photographie prise à Trondheim le 11 juin 1940 révèle en effet que les croiseurs de bataille classe Scharnhorst et le croiseur lourd Admiral Hipper, par exemple, avaient fait de la Mer de Norvège leur terrain de chasse et de repli favori. Entourés de Heinkel 115 et d He 59.
Dès septembre 1940, à l'Ouest de l'Islande se promène donc un chalutier d'allure anodine : c'est le Sachsen, qui s'en va même mouiller à l'île Jean-Mayen, située pile entre le Groenland, l'Islande et la Norvège. Sur cet îlot minuscule, qui une ancienne base pour la chasse à la baleine, à l'Est du Groenland. Dès 1921 une station météorologique, norvégienne y avait été installée, devenue aujourd'hui Eldstemetten.
La Norvège envahie par les allemands dès le 9 avril 1940, l'île était devenue donc... allemande de fait. Or ce navire, qui n'est autre que le premier chalutier météorologique allemand, n'a pas arrêté sa course là pour rien. L'île, réputée mystérieuse, est surtout située à l'emplacement du nœud principal de circulation de l'air Arctique : c'est là, selon les météorologues, que se détermine une grande partie du climat de la région, entre le Groënland et la Mer de Norvège, puis vers la Mer de Sibérie : les allemands, qui tiennent à y faire circuler leurs énormes cuirassés, tiennent aussi à savoir l'état de la mer à cet endroit : prèsence ou non de glace, ou... de brouillard, qui représente pour eux un ami et non un ennemi : les deux navires phrares de la flotte bénéficient déjà de radar pour naviguer (voir notre épisode sur les radars ici-même).
Discrètement, le Sachsen a bien sûr évité les croiseurs de la Home Fleet anglaise qui rôdent à partir des Féroé, notamment, et qui sont censés bloquer les cuirassés allemands comme le Schanhorst et le Gneisenau, tous deux particulièrement craints. Le long de son trajet, il n'a pas arrêté de lancer des ballons sondes, et même d'en repêcher quelques uns. Une escouade d'avions lui a prêté main forte tout le long de son trajet : une escadrille de Heinkel 115 et de "sabots" Blohm&Voss BV-138, recevant parfois la visite de BV222, basée à Trondheim en Norvège ainsi qu'à une base avancée à Banak, vers le Cap Nord.
Plus au nord, et juste au sud du Spitzberg, également norvégien, les allemands ont installé une autre station météo, à Barenstburg, (une ville du nom de Barents, découvreur du Spitzberg en 1596), et une autre sur ce qu'on appelle l'île aux Ours (Bjørnøya en Norvégien, un autre ilôt minuscule). Ce qui semble avoir beaucoup irrité les anglais, désireux aussi de savoir ce qui se passe en Mer de Barents. Davantage, même semble-t-il. Sur place, on y chasse parfois... l'ours (qui est plutôt rare, à vrai dire, sur cette île.
Irrités, ce sont les anglais qui vont prendre les devants : arrivés en force le 25 août 1941, avec deux croiseurs et deux contre torpilleurs, dont l'HMS Nigeria,ils débarquent au Spitzberg, c'est l'opération Gauntlet. Et ravagent aussitôt toute l'industrie minière (de charbon, encore existante aujourd'hui !), censée alimenter l'Allemagne, désormais, mais aussi la station électrique et en faisant surtout sauter les lignes de train Decauville sans oublier d'incendier les réserves de mazout et de briser un à un les poteaux télégraphiques. Une incursion rondement menée : ils font évacuer en neuf heures les habitants. Les norvégiens iront en Ecosse, les russes seront renvoyés à Arkhangelsk, tous montant à bord de l'Empress of Canada, un ancien paquebot réquisitionné pour l'occasion. Au passage, le paquebot devenu transport de troupe rattrape 191 soldats Français, échappés de camps de prisonniers allemands qui avaient rejoint l’URSS, et qui avaient obtenu le droit de rejoindre les troupes de DeGaulle.
Les allemands ne réagiront qu'un mois plus tard... en déposant par avion... une nouvelle station météo en baie de Signehamma, au Spitzberg, le groupe choisi pour le faire portant le nom de " Wettertrupp Knospe". La station est automatique, désormais, elle a été imaginée par le professeur Hans Knöspel. Les allemands, à partir des relevés météos du Groenland et du Spitzberg peuvent réaliser des cartes prévsionnelles de temps sur toute la Mer de Norvége, voir plus bas jusqu'en Mer du Nord. Ils vont en bénéficier de manière magistrale en février 1942.
Le 12 février 1942, le Schanhorst, le Gneisenau et le Prince Eugen accompagnés de torpilleurs et de vedettes rapides réalisent en effet ce jour-là ce qui est qualifié partout comme une prouesse de stratégie marine : ils traversent la Manche en plein jour (par temps plutôt gris !) et remontent vers la Hollande et l'Alllemagne (les deux premiers ils avaient participé à son invasion) au nez et à la barbe des anglais. C'est l'opération "Cerberus", menée de main de maître par l'amiral Otto Ciliax. Partis de Brest, ils avaient essuyé une attaque infructueuse de la RAF, prévenue trop tard. Les six malheureux Swordish, cet avion fait de tubes et de toile, lancés à leur attaque s'étaient vraiment sacrifiés : sur 18 hommes (3 par avion !) ; seuls 5 survécurent. En prime, 6 destroyers anglais partis en manœuvre et revenus à la course se verront infliger des dégâts sérieux par le convoi allemand : le Gneisenau et le Prinz Eugen endommageant l'HMS Worcester, provoquant 24 morts et 45 blessés. Or, au vu de l'opération, rien n'aurait pu se passer correctement si les bulletins météos au delà du passage de la Manche n'avaient été fournis régulièrement à Ciliax. Le "Channel Dash", superbe coup de poker allemand devait beaucoup aux stations disséminés un peu partout par les allemands. Ceux-ci reprennent donc l'installation régulière de leurs stations météos, dont certaines sont de véritables petits chefs d'œuvres techniques : elles sont désormais totalement automatisées.
Le premier modèle de "Kröte" ("crapaud"), d'Hans Knöspel, est vite remplacé par le WFL (Wetterfunkgerael-Land -station météo émettrice terrestre- ou WFL-26 ), surnommée "Kurt" qui était un dispositif particulièrement astucieux, inventé par deux chercheurs de chez Siemens, les Dr. Ernest Ploetze et Edwin Stoebe : c'était un thermomètre, un hygromètre, et un baromètre, reliés à un metteur à ondes courtes de 1500 W, travaillant en 3 940 hertz, muni d'une antenne de 10 mètres (équipée d'un anémomètre), à la place des deux du modèle "crapaud", et plusieurs piles au cadmium, disposées dans 10 fûts en acier d'environ un mètre de haut, tous reliés entre eux électriquement.
Une fois installé, l'émetteur envoyait ses données rapidement (en deux minutes !) via un autre dispositif subtil appelé diaphragme de Graw, qui transformait les données brutes en code morse. Tout parvenait ainsi à l'amirauté allemande, sur un rythme conséquent de sept fois par jour : température, pression atmosphérique, vitesse du vent et direction de celui-ci (le second modèle ne donnant pas l'hygrométrie comme le premier). Largement de quoi réaliser des cartes précises pour les sorties de sous-marin de Dönitz, qui en ce moment-là est en train de gagner la bataille de l'Atlantique. Bref, une petite merveille de technicité, qui pouvait aisément être aussi amenés par sous-marin, voire parachuté par éléments, ce qui fut aussi fait (et ce qu'on peut voir en musée aujourd'hui).
Ainsi le seul émetteur installé au Canada, qui fut installée à Martin Bay, au Labrador, en 1943, par l'U-boot U-537 commandé par le Kapitan-Leutnant Peter Schrewe, âgé alors seulement de 23 ans ! Pour la rendre inaperçue, les allemands lui feront porter des inscriptions "Canadian Weather Service" (qui n'existait pas !) et prendront bien soin de disséminer autour des paquets de cigarettes canadiennes vides, pour faire croire davantage encore à un appareil local. Martin bay, c'est un lieu que les U-Boot connaissent bien. L'opération "roulement de tambour" (vue ici lors de notre épisode 14) avait amené les sous-marins allemands jusqu'au St-Laurent. En mai 1942, les cargos Leto et le Nicoya ont déjà fait les frais de l'efficacité de l'U-553. C'est le début de la bataille du St-Laurent. Pour guider ces U-Boot, Dönitz a besoin de savoir le temps qu'il fait dans le secteur : après les attaques de 1942, il a décidé de mouiller des mines, ce qui nécessite de savoir à l'avance l'état de la mer. Cette station connaîtra une histoire mouvementée, car on n'a jamais su si elle avait vraiment fonctionné, mais en tout cas, elle n'avait jamais été découverte : ce n'est qu'en 1980 qu'un ancien ingénieur allemand ancien de chez Siemens, Franz Selinger, qui avait retrouvé sa possible localisation, réussit à la faire retrouver par les Canadiens, qui retombèrent dessus. Ils la retrouvèrent, intacte, ou presque, effectivement, et depuis l'exposent dans leur musée des armées à Ottawa (*). L'Allemagne avait construit plusieurs stations de ce type, et on pense qu'elle en avait installé au moins 14. A moins encore qu'on en retrouve d'autres, qui sait...
L'organisation de cet espionnage météo allemand se fera, outre les stations automatiques, par un service de surveillance aérienne régulière et un entraînement militaire pour les météorologues recrutés. Pour les familiariser avec les conditions, on va même aller jusqu'à les envoyer se "former" au fin fond de la Silésie, note Janus Piekalkiewicz dans son remarquable "Les grandes réussites de l'espionnage" que je vous ai déjà cité ici. Ce centre est à "Goldhèhe, dans les Riesengebirge, au pied du Schneekoppe, en Silésie, où la Kriegsmarine dispose d'un centre de formation ultra-secret pour les sections-météorologie. Tous les membres d'une section-météo - en général dix hommes - doivent avoir, outre une une formation militaire, une formation alpine qu'ils acquièrent ici, parallèlement à une instruction spéciale sur le plan météo. En dehors du chef scientifique, la section compte un chef militaire ; lui sont adjoints également de deux à six inspecteur de la navigation, ainsi que quelques opérateurs-radio expérimentés". On n'a pas affaire à de simples météorologues, mais bien à des... combattants, formés.


En 1942 également, fait moins connu, un autre militaire qui s'intéresse beaucoup aux régions arctiques (il est allé la première fois en 1934 !) vient de s'engager dans l'Air Force aux États-Unis "comme lieutenant-instructeur, pilote et parachutiste". Il deviendra un peu plus tard le chef d'une escadrille "search and rescue" spécialisé dans la recherche des pilotes perdus en milieu polaire, chargé en même temps du Groenland. Il s'appelle... Paul-Emile Victor ! En 1942 également, les alliés ont débuté leurs livraisons d'aide (le fameux Lend-Lease) à Staline vers le port de Mourmansk (nous y reviendrons peut-être bientôt), et les stations allemandes de météo les plus au nord deviennent primordiales pour aider les U-Boot à les attaquer. C'est dans ce jeu éternel du chat et de la souris entre convois, U-Boot et cuirassés et destroyers pour les protéger que se fera prendre le Schanhorst, dans une bataille épique, poursuivi par 13 navires, et par creux de 8 mètres, en pleine nuit polaire : 1900 marins allemands périront, il n'y aura que 38 survivants. Le fleuron de la marine allemande coule à 19h45 le lendemain de Noël, 26 décembre 1943. A étudier attentivement le trajet effectué en 1941 par ce cuirassé lors de l'attaque en Atlantique de convois, on comprend mieux l'intérêt pour les allemands d'avoir ces stations météo : l'un des ravitaillements du Schanhorst avec son tanker Adria avait eu lieu aux limites du cercle polaire !
Juste un peu auparavant, il avait encore fait des siennes, pourtant. Le 7 novembre 1943, la station radio anglaise du Spitzberg capte l'arrivée de navires : deux croiseurs lourds et 6 contre-torpilleurs. Or ce n'est autre que le Tirpitz et le Schanhorst, et non les visiteurs anglais attendus : trois ans après, ils vennaient récupérer Barenstburg ! Et avaient décidé de le faire au canon (c'est dire les dégâts cette fois !)... et de tout détruire à nouveau, comme avaient pu le faire les anglais. Le Tirpitz se met après au mouillage, dans un Fjord : celui de l'Alta. C'est sa dernière expédition. C'est là en effet qu' il connaîtra la fin, sous les assauts des bombes Tall Boy de 5 tonnes lancées de Lancaster, après une attaque de mini sous-marins anglais partis d'un port écossais.
A la mi-octobre, la station de radio est reconstruite par les anglais, débarqués de navires de guerre. A peine repartis, le chalutier allemand Carl J.Busch arrive dans le fjord Liefdel pour y déposer une autre sation météo ; avec une nouvelle section d'hommes, appelés "Kreuzritter" (les croisés !). Ils y resteront de novembre1943 à juillet 1944. Ils s'y montreront fort efficaces : ils transmettront durant la période 739 rapports précis, lanceront 125 radio-sondes et en récupéreront 39 nacelles météo. Ils seront ravitaillés en mai 1944 par un Condor 200 piloté par un autre spécialiste, l'Oblt. Stahnke.
Un autre groupe, le "Shatzgräber", arrivé à bord du chalutier Kehdingen ne restera pas longtemps, tous étant victimes de maladie prématurément. Ils sont en fait atteints de trichinose. Le 7 juillet 1944, on leur envoie un médecin par avion, celui de Stahnke, qui préfère se poser plutôt que de larguer en parachute l'homme de médecine. Mal lui en prend, le Condor en se posant perd une roue et sera incapable de redécoller. Un Blohm & Voss parti du fjord Bille récupérera tout le monde, ou plutôt larguera la roue du F&W pour qu'il redécolle de lui-même, le 19 juillet. Les vestiges des installations en territoire russe, notamment celle du groupe "Schatzgräber" sur l'Alexandra-Land ne seront découvertes qu'en 1990 après qu'un historien norvégien, Susan Barr, n'ait envoyé le plan où figuraient les mines installées par Rudolf Garbaty, un des membres du groupe.
Une autre encore est créée par Heinrich Schatzer, un météorologue, et sa section Bassgeiger, mais ce dernier voit son bateau, le Cobourg se faire piéger par les glaces. Une patrouille de garde-cote US découvrira le bateau vide, la coque à demi-broyée déjà. Le groupe réussit à s'en sortir et rejoint l'île de Shannon, où il se fait attaquer le 22 avril 1944 par une patrouille groênlandaise. Le chef de la section est tué, mais les hommes resteront encore deux mois sur place cachés avant de se faire rapatrier par un hydravion B&V138. Fin août 1944, une nouvelle section est envoyée, c'est la section Eldelweiss, dirigée par Gottfried Weiss, elle aborde l'île Coldewey à bord du Kehdingen, protégé par un sous-marin.
A peine débarquée, des gardes-côtes US les arrêtent. Le sous-marin s'enfuit. Quant au Kehdingen, il sera tout simplement arrêté par le Cutter Northland, ce garde côte US dont nous avons déjà parlé ici récemment dans le même article sur les avions écrasés au Groënland ! Le 1er septembre 1944, son commandant de bord notait en effet : "avons capturé 28 marins du chalutier Kehdingen, après avoir reçu des dommages mineurs sur la coque".
En octobre 1944, Edelweiss II réapparaît au même endroit, conduite par le Dr K.Schmid, déposé par le navire de soutien allemand Externsteine : au retour, ce dernier se fait repérer par un Catalina, et la station radio vite localisée. Les marins de l'USCGC Eastwind arboreront dièrement le drapeau nazi saisi sur le navire. le 4 octobre 1944, 200 soldats US attaquent le campement allemand.
En 1945 encore, la Kriegsmarine ne s'avoue toujours pas vaincue : elle envoie 80 tonnes de matériel pour une nouvelle station située cette fois à Nordostland, au Spitzberg, avec à sa tête un autre météorologue réputé, le Dr Wilhelm Dege, amenés par le chalutier Carl J.Busch toujours, et son fidèle sous-marin de protection (cette fois l' U-307). C'est l'Opération Haudegen. Il débarque dans un endroit exceptionnellement libre de glaces. Il sera l'un des derniers : une station flottante, en l'occurrence le navire Wüppertal, partie s'enfoncer dans la banquise a cessé d'émettre en octobre 1944, annonçant en dernier message ... une panne de moteur, fatale à cet endroit. La marine allemande avait fait installer au total non pas 14 mais 16 stations météos qui fonctionnent durant le conflit.
Dege et son équipe ne sera relevé que le 4 septembre 1945 par un chalutier norvégien : avant de monter à bord, on lui fera signer un acte de capitulation. Celui, raconte-t-il, de la dernière unité allemande de ce conflit !
(*) la photo de la station de Selinger remise à neuf et exposée au musée :
sources :
"Great World War II Battles in the Arctic" Mark Llewellyn Evans
détail (en allemand ) des expéditions :
http://de.wikipedia.org/wiki/Wetterstationen_der_Wehrmacht_in_der_Arktis  ;
War North Of 80 : The Last German Arctic Weather Station of World War II par Wilhelm Dege
Un article ici sur l'U-Boot U-537 "installeur" de stations (en allemand) du capitaine Peter Schrewe.
http://www.nexusboard.net/sitemap/6365/geheimunternehmen-deutscher-u-boote-t297559/
Un excellent document sur les deux garde-côtes US impliqués, les Eastwind & Southwind
http://www.uscg.mil/history/articles/Externsteine.asp
Mais surtout de Janus Piekalkiewicz dans son remarquable "Les grandes réussites de l'espionnage", le chapitre "Front Météo".
Et l'excellent conférence donnée à Arkhangelsk en Russie par Franz Selinger (l'homme de chez Siemens !) lors de la réunion du 29 août au 2 septembre 2000 organisée par la POMOR STATE UNIVERSITY et intitulée "Meteorological operations in the arctic 1940-1945", lisible ici.
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